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de Jean-Louis Sagot-Duvauroux
Par tradition, la « culture de la gratuité » est associée à l’envers du marché, à un mode alternatif de penser les échanges, à des démarches d’émancipation sociale, au don. Mais elle subit aujourd’hui de puissants effets de brouillage.
Le développement d’Internet entremêle inextricablement vraies et fausses gratuités. Les stratégies marketing annexent sans complexe l’attrait du mot "gratuit".
Les télévisions ou les journaux "gratuits" sont le cheval de Troie du tout-marchand publicitaire, alors que de grandes gratuités sociales comme l’école publique ou l’assurance maladie subissent une crise grave et que la mécanique du profit semble occuper tout l’horizon.
Quels enjeux de civilisation couvent sous cette question ? À quel prix peut-on encore dire avec Bruce Sterling : "Gratuit comme l’air, l’eau... gratuit comme la connaissance" ? Jean-Louis Sagot-Duvauroux tente de répondre à ces questions et propose une éthique de la gratuité.
Livre payant, texte gratuit
"De la gratuité" est un livre publié par les éditions de l’Éclat. Sortie le 18 avril 2006. 12 €
"De la gratuité" est un lyber dont le texte est gratuitement accessible sur Internet.
"Donner à lire, vendre des livres" est le principe de l’éditeur
Les éditions de l’Éclat ont mis au point une solution originale à la crise de la propriété intellectuelle ouverte sur Internet. Elles éditent simultanément le même texte sous une double forme : un livre vendu dans les librairies, un lyber gratuitement mis à disposition des internautes.
"De la gratuité" (texte gratuit) :
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1995 - 2006
"De la gratuité" est composé de deux parties : Rêves en crises, écrit en 2006 ; Pour la gratuité, réédition d’un livre de 1995. Voici quelques unes des réactions provoquées par le texte de 1995.
Jean-Louis Sagot-Duvauroux s’est penché sur un thème inattendu : la gratuité. Il ne faut pas y voir un traité d’économie, et encore moins un programme politique. C’est une réflexion stimulante, à contre courant, qui permet de reconsidérer de manière originale tous les aspects de la vie en société.
Robert Solé, Le Monde
Ce plaidoyer pour la gratuité est d’une grande portée. Analyse après analyse, l’auteur gagne son pari : faire percevoir dans son ampleur et sa profondeur cet attachement au gratuit, issu des profusions naturelles et des inventions sociales, qui le dispute peu ou prou dans toutes les consciences à la frénésie contemporaine du marchand. /.../ Outre le grand plaisir intellectuel et l’enrichissement théorique qu’apporte la lecture de ce livre, on peut attacher une grande importance politique au propos de l’auteur.
Lucien Sève, Virtualités (revue canadienne de réflexion politique)
En 1995, Jean-Louis Sagot-Duvauroux publiait Pour la gratuité. Des années après, on est tombés sur ce petit livre qui articule, en montrant la cohérence qui les sous-tend, à peu près tous les grands combats actuels : pour l’accès aux soins, pour le droit au logement et aux transports, pour la libre circulation de l’information et des œuvres... Surtout, la réflexion de Jean-Louis Sagot-Duvauroux aide à lever la malédiction qui, depuis l’échec des régimes communistes, pèse sur tous les désirs de changement.
Mona Chollet et Thomas Lemahieu, Périphéries, revue en ligne ( www.peripheries.net )
De la gratuité / Livre payant, texte gratuit
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Sortie en librairie le 18 avril
Nous, le peuple Nord Sud
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Messages
1. > De la gratuité, 1er mai 2006, 08:33
DE LA PUBLICITE GRATUITE !
JE VAIS QUAND MEME ACHETER LE TEXTE POUR VOIR SI IL EST SI STIMULANT QUE CA !!
1. > De la gratuité, 1er mai 2006, 10:05
Ca vaut le coup, c’est génial !
Flash 12
2. > De la gratuité, 1er mai 2006, 12:30
vous le prétez une fois lu ???
je suis au chomdu, peut pas me l’acheter !! ;)
:D
satya
3. > De la gratuité, 1er mai 2006, 13:45
Salut,
Moi aussi je suis au chomdu et claquer 20€ dans un essai, c’est vraiment devenu un luxe que je ne peut plus me permettre. Dieu merci, l’accès aux bibliothèques et encore gratuit dans ce pays. Si tu es chomeur, il te suffit de présenter ta carte ANPE ainsi qu’un justificatif de domicile et moyennant une modique somme ( 5€ par trimestre dans ma ville ) tu pourra y emprunter tout ce que tu veut. Bon après les nouveautés faut réserver et/ou attendre. Rien n’est parfait.
4. > De la gratuité, 1er mai 2006, 13:55
et oui, ça c’est bien pour les grandes villes, mais moi je suis en milieu rural, pas de bibliothèque dans mon village, il faut aller au village voisin - ce que j’ai fait - et là il n’y a pratiquement rien et surtout rien dans tout ce qui concerne le "politique", j’avais donc laissé une liste mais on m’a prévenue qu’il faudrait au moins 6 mois !!!!
pas simple partout d’avoir accès à la lecture !!!
bon courage :)
satya
5. > De la gratuité, 1er mai 2006, 14:27
Rappel, l’essai présenté plus haut est consultable gratuitement :
http://www.lyber-eclat.net/lyber/sagot1/gratuite.html
2. > De la gratuité, 1er mai 2006, 11:26
Je vais lire ce livre. Le thème de l’irruption de la gratuité dans un monde essentiellement marchand me passionne. Internet en fournit un exemple très intéressant : information gratuite, échange gratuit de musiques ou de films (illégal ? HA, HA ,HA !), logiciels libres, etc... Autant de réjouissants pavés dans la mare.
Le Yéti
1. > De la gratuité, 1er mai 2006, 16:01
Hé Yéti, c’est plus qu’un pavé dans la mare, c’est le début de la subversion du système !
Nous avons un pouvoir immense : celui d’assècher le principe producteur-consommateur
dans nos choix individuels et nos refus d’achat compulsifs.
La révolution des consciences est en marche ... hé hé hé !
Flash 12
2. > De la gratuité, 1er mai 2006, 16:44
Egalement, l’idée d’un acces gratuit à l’Internet commence également à percer les cervelles, même celles d’un commissaire européenn , Madame Reding Viviane :
http://www.generation-nt.com/actualites/14484/acces-internet-gratuit-europe
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/060429193018.f0fnkr6s.htm
Actuellement , avec la conjugaison des technologies, se profile la possibilité d’un acces de tous, partout, gratuit, du téléphone, mobile ou fixe, et d’Internet à très haut débit (fil, cable, WIFI, WIMAX et autres).
L’efficacité, l’économie induite pour tous et toutes, la necessité de réparer les fractures sociales (et géographiques) numériques produites (au moins là), la necessité de désenclaver des territoires, imposent la socialisation des coûts de ces technologies d’échange.
Comparé au coût d’un kilomètre d’autoroute, c’est pas cher.
Rien ne justifie plus de laisser les operateurs de mobiles, les FAIs, et autres , brider le développement de ces moyens d’échange par des systèmes de gestion inhérents à des entreprises privées.
Gratos le haut débit il faut.
Il ne faut pas laisser se maintenir des licences d’exploitation privatives et excluantes ....
Copas
3. > De la gratuité, 2 mai 2006, 14:29
Le Collectif pour la gratuité aux musées nationaux s’inscrit pleinement dans la réflexion menée par JL Sagot-Duvauroux.
Ce collectif crée en 2004 à la suite de la nouvelle politque tarifaire du Louvre, qui a supprimé la gartuité aux enseignants et aux artistes, tout en l’accordant aux salariés de TOTAL, du Crédit lyonnais, de Ernst et Young, etc...(entreprises "mécènes") a lancé une pétition revendiquant :
1 - La Gratuité pour TOUS à tous les musées relevant du service public.
2- Le financement 100% public du service public de la culture, et l’interdiction du "mécénat" (le terme "mécénat" est impropre dans ce contexte).
Vous pouvez faire parvenir votre signature à :
gratuitemuseesnationaux@yahoo.fr
4. > De la gratuité, 4 mai 2006, 01:17
La presse gratuite ( metro, 20 minutes , paru vendu )
La musique gratuite ( mp3 )
les logiciels gratuits
et le contrat de travail gratuit ( le CPE )
C’est pas de moi c’est du canard enchaîné pour dire que tout ce qui est gratuit est pas forcément bon et qu’il faut un bonne dose de connerie pour croire que tout est gratuit
gratuit : acte désintéressé et sans motif ( un don généreux ), aujourd’hui ce serait plutôt chercher l’arnaque pour entuber
Faut pas s’étonner qu’on nous ponde des lois de merde pour plus payer et rémunérer le travail
5. > De la gratuité, 4 mai 2006, 19:01
".../...La presse gratuite ( metro, 20 minutes , paru vendu )
La musique gratuite ( mp3 )
les logiciels gratuits.../...
et le contrat de travail gratuit ( le CPE )
C’est pas de moi c’est du canard enchaîné pour dire que tout ce qui est gratuit est pas forcément bon et qu’il faut un bonne dose de connerie pour croire que tout est gratuit
gratuit : acte désintéressé et sans motif ( un don généreux ), aujourd’hui ce serait plutôt chercher l’arnaque pour entuber
Faut pas s’étonner qu’on nous ponde des lois de merde pour plus payer et rémunérer le travail"
Et également une non moins grande dose de connerie pour essayer de donner un autre sens à l’esprit de ce qui est dit dans la file.
Le sens du mot gratuité dans les conversations que nous avons là concerne l’acces aux populations et necessite evidemment des financements. C’est une forme de socialisation.
Personne n’a dit que tout devait être gratuit.
Et c’était ce que j’indiquais comme mesure pour le net à haut débit sur tout le territoire. Mais cette oritentation, source de grandes économies se marie mal avec les interets de ceux qui ont installé leurs guérites et tiennent absolument à obliger les gens à passer par eux pour un coût supérieur.
Quand on emprunte une route en voiture, on l’a payé avec nos impots et il n’est pas très efficace pour la société de mettre des péages à chaque coin de rue.
Pour la question des logiciels , il en existe effectivement d’exellente qualité qui sont gratuits (firefox, Linux, OpenOffice, etc) et, pour notre ami qui en parle comme si c’était injurieux, c’est apparemment une anomalie. C’est effectivement quelque chose de difficile à saisir que quelque chose puisse être gratuit et ait en même temps demandé du travail, beaucoup de travail ....
Qu’une série de personnes aient mit leur temps à créer quelque chose profitable à tous.
La gratuité là a un coût en travail.
Pour les musées, il y a effectivement un gain considérable à avoir pour la société que les musées soient gratuits , c’est à dire payés collectivement par nos impots mais sans foutre des guérites et des péages aux entrées qui rendent la culture inégalitaire.
Prenez les hopitaux par exemple :
Souhaitez vous une guérite à l’entrée et que les gens payent avant d’entrer ? Comme dans nos musées ?
Maintenant notre ami pourfendeur de la gratuité peut lutter contre la musique gratuite , les hopitaux gratuits , l’absence de peage dans les musées et comparer tout celà au CPE et aux journeaux gratuits, il peut.
Mais ce n’est pas très bien de proceder par glissements pour comparer ce qui n’a pas à être comparé.
Cop.
6. > De la gratuité, 5 mai 2006, 10:07
Très cher Cop,
Dans quel monde vivez - vous ? Oestrekluck ? Quintermonk ?
En quoi rendre l’accès gratuit aux musées donnerait il un accès égalitaire à la culture ?
Croyez vous vraiment que payer des impôts suffit à rendre une société plus égalitaire ?
Les choses simples sont faciles à lire, mais redouteblament idiotes à mettre en place.
Quand les sources de financement sont asséchées comme elles le sont, comment assurez vous aux muséees nationaux leur possibilté de préempter des oeuvres sur le marché de l’art, quand un tableau se négocie à 40 millions d’Euros ?
Avec votre tout Etat social présent partout, la fondation Pinault s’exile à Venise car l’installation à l’ ILe Seguin était trop complexe.
Et puis pour l’accès aux hôpitaux, vous regardez trop les slogans politiques du PS. Sachez que si vous n’avez pas de carte verte, un chéquier, ou une carte bleue, et que votre accès ne se fait pas sur le mode de urgences, vous n’aurez pas accès aux soins tout court. et ça ça fait très longtemps que ça existe.
Pire, 30% des personnes salariées n’ont plus un accès aux soins égalitaires car elles n’ont plus les moyens de se payer une mutuelle de santé. Alors qu’un tout gratuit en CMU a la possibilté de se faire soigner.
Les services publics ne sont pas gratuits, derrière un pompier il y a une famille, un professeur des traites à payer, un infirmier ou un médecin il ya aussi des bulletins de salaires car RIEN n’est gratuit et surtout pas le service public de grande qualité en France.
Comment pouvez vous valablement proposer aujourd’hui une augmentation supplémenaire d’impôt pour gréver les fonds publics en exigeant en plus une accessibilté gratuite ????
allez à Londres et vous verrez que les muséees ou les théâtres non subventionnés pratiquent des prix prohibitifs à l’entrée.
Regardez le site internet de la mairie de Paris et vous verrez combien nos imports à juste titre subventionnent déjà très largement l’accès aux services sociaux, aux services médicaux, à la culture
Je n’ai pas envie de crouler sous les impots, que voulez vous de plus ?
chèrement vôtre
7. > De la gratuité, 5 mai 2006, 19:39
Pour ce que sont des hopitaux, effectivement la pensée confusioniste que vous avancez conduit de loin en loin, à la destruction d’une très relative égalité d’acces aux soins.
La socialisation, par la sécurité ,d’une partie des coûts des soins de santé permet aux citoyens une économie enorme par rapport aux sociétés qui vont le plus loin
dans l’autre sens.
Vous mélangez tout à foison et craignez de crouler sous les impots....
Vous vous plaignez que des tableaux coûtent 40 Millions d’euros (ceux-là, à ce prix, sont une infime minorité parmi les biens culturels des musées et il est inutile de nous prendre pour des idiots là dessus), sans discuter des règles applicables, vues là comme intangibles. Je pense que d’autres choses sont faisables.
Quand à l’aimable Mr Pinault affreusement éxilé à Venise, faute d’avoir pu tailler dans l’île Seguin, il est le bon exemple, l’autre bout de ce qu’une société produit quand elle consacre des financiers au détriment de la population et pour un coût astronomique pour la société. Car ce bon garçon n’est pas qu’un amateur d’art et, si je puis dire, ce n’est pas parceque Louis XIV a aidé Molière , que le modèle royaliste était le meilleur exemple de promotion de la culture, d’expansion de la culture.
Louis XIV fut l’inverse d’une société de partage, et c’est par un pompage monstrueux des ressources d’une nation qu’il aida, par ailleurs, quelques artistes à se produire, artistes condamnés en permanence à sinuer entre la main qui leur donnait à manger et la liberté de créer qu’ils devaient entre-larder d’aimables génuflexions.
Quel rapport me direz-vous avec Mr Pinault ?
Et bien la richesse monsieur, celle qui fut fourni par des nations, des peuples, qu’on met maintenant en concurence les uns avec les autres, pour obtenir des avantages fiscaux et , in fine, se permettre sur les marges des opérations culturelles.
Je me joins bien volontiers à la demande de gratuité des musées nationaux, qui est une demande claire d’alourdissement de l’impot afin d’en socialiser les coûts.
De même je suis pour un réseau haut et très haut débit gratuit afin de permettre un bond en avant de la création de richesses qui soit le plus humanisé possible.
Le coût d’un tel réseau, monsieur, comparé aux innombrables gracieusetés accordés à nos petits Louis XIV , serait dérisoire.
Cop