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Déception militante ... Les Municipales d’abord et le reste ensuite ??

Publie le mercredi 19 septembre 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

Ma dernière réunion du comité de section d’Aubagne,rentrant de vacances,m’a troublé ... Je m’attendais à une mobilisation communiste contre le "Pinocchio" politique que la France s’est donné comme Président . Nenni ,nous devons tout appréhender en même temps :La désignation de la tête de liste aux prochaines élections municipales à la prochaine assemblée générale de lundi prochain,la préparation du congrès et la riposte nécessaire aux coups des forbans de l’UMP contre notre système de retraites et de santé,sans parler des fonctionnaires et du pouvoir d’achat ...Le débat sur les causes de nos échecs successifs se fera en même temps,ce qui permet à la direction de ne pas être jugée sur ses choix stratégiques défaitistes .Je comprends très bien que nos camarades élus à Aubagne et ailleurs et les collaborateurs qu’ils utilisent pour bien remplir leur mandat sont inquiets vu les résultats catastrophiques des dernières élections . Le peuple changera-t-il d’avis aux prochaines municipales ?Il faut l’espérer sinon il faut désespérer du peuple français.... La question du large rassemblement anti-capitaliste est posé pour cette élection,le renouvellement d’alliance avec le PS aussi ... La course à l’échalotte pour le poste de Maire et ses prébendes politico-clientélistes de même,surtout dans les ville de plus de 30000 habitants.Devons-nous mener une campagne anti-Sarko ou sur des projets municipaux réalisés où à réaliser alors que le peuple regarde sans cesse son poste-monnaie vide le 15 du mois,ronchonnant contre la taxe d’habitation et foncière en augmentation constante dans les collectivités territoriales gérées par la gauche dite "unie".?

Ce dilemne politique de courir plusieurs lièvres à la fois m’inquiète et me pose question alors que Sarko lance des réformes révolutionnaires pour conforter son camp d’exploiteurs avec les complicités acquises du Medef,des syndicalistes réformistes CFDT,et d’une partie de la social-démocratie. La principale tâche du mouvement communiste pour le moment est de mobiliser la population contre la politique Sarkozienne sous diffèrentes formes d’action partout sur le territoire.Les municipales se prépareront d’autant mieux si nous réussissons cette mobilisation avec succès.La préparation du congrès extraordinaire se nourrira de toutes ces luttes faites dans l’unité la plus large et le "nouveau" projet communiste se mettra en place dans la socièté avec plus de facilité.Encore faut-il mettre notre énergie essentielle sur ces luttes anti-Sarko ........ D’autre part devons-nous proposer le même type de gestion municipale de démocratie bourgeoise aux citoyens ?L’appel à la citoyenneté dans les quartiers pour animer une ville ,qui doit être solidaire, exige la fin du clientélisme et de l’augmentation des impôts qui fournit au pouvoir bourgeois des royalties favorable au système capitaliste.La mise en place de la socièté communiste dés maintenant est aussi d’actualité pour étouffer la mondialisation capitaliste et la rendre inefficace pour les profits bourgeois .

Je m’interroge beaucoup car je n’ai pas adhéré aux idées communistes pour faire la carrière d’un Maire,même très estimable,d’un conseiller général ou régional,d’un député ou ministre possible qui ne servent qu’à enrichir les patrons des multinationales qui ne mettent pas leur retraite en question ....... Lutter avec le peuple pour transformer la socièté,OUI... Gérer la socièté bourgeoise avec ses diffèrents degrès local,départemental,régional,national,européen ..NON ...Mais certains camarades diront qu’une ville gagnée ou conservée avec un Maire Communiste est un bastion de résistance au système capitaliste ...J’en doute à la lumière de l’histoire,surtout sous la 5ème république Bonapartiste où le citoyen est éloigné des arènes du pouvoir par le système électoral et les élites Nomenklaturistes......Question,question,question ???????????????

Bernard SARTON,section d’Aubagne

Messages

  • J’en suis aussi là camarade ; le PCF doit-il être force d’opposition quitte à quitter les arcanes du pouvoir local qui effectivement a montré ses limites, ou bien doit-il absolument être "bastion" de résistance ? Là est la question et l’avenir de notre parti... (tiens le terme parti est à double sens...) Alol.

  • Ce qu’il faut bien comprendre je pense, et ce en quoi j’ajouterai quelque chose à ce que t udis, Bernard, si tu permets, c’est que l’avenir du PCF fait intégralement partie de la Riposte à Sarkozy !

    Il se trouve que cet avenir se joue en ce moment, c’est ainsi, ça tombe très mal, mais cela s’appelle "boire le calice jusqu’à la lie" . Qui a dit cependant que c’’était facile d’être un coco de nos jours et qu’on jouait sur du velours ?

    Aussi, il ne faut pas se tromper :

    – En disant "sauvons notre Parti", la majorité d’entre nous ne dit rien d’autre que "sauvons ce qu’il nous reste de cet outil, autrefois formidable, de lutte des classes".

    Aucun militant ou presque ne songe à sauver le parti pour préserver les mandats et les situations de telle ou tel. Cela, ça n’est pas notre prolème mais nous ne voulons pas en faire les frais non plus.

    – En disant "sauvons notre Parti", on veut dire aussi : sauvons ce qu’ils reste des lambeaux de remparts contruits patiemment au fil des décennies, entre les prolétaires et leurs exploiteurs, entre les faibles et les forts.

    – En disant "Sauvons notre Parti" on veut dire "Sauvons le PCF pour nous toutes et tous, françaises et français qui ne partent pas en vacances sur le yacht de Mr Bolloré, et qui ne dînent pas au Fouquet’s".

    "Bizarrement", il se trouve que partout où je vais, partout où j’écoute des camarades, quand je les lis, ici ou là, la plupart du temps, me revient en boucle une évidence (attestée par les contributions au Congrès) : les camarades savent assez bien ce qu’est le communisme et ce que devrait être un PCF.

    Mais manifestement ça pose plus de problèmes à la tête du Parti de se déterminer sur le sujet qu’à sa base...

    Personne ne m’enlèvera de la tête que se poser la question de savoir si on dissout le PCF ou pas aujourd’hui est une erreur et voire même une faute, GRAVE, en ces temps de sarkozysme avancé.

    Non la questio nne se pose pas de la dissolutio net ne doit pas être posée. J’ai envie de dire : que celels et ceux qui veulent autre chose s’en aillent, ailleurs. Et laissez nous le PCF.

    On peut gloser sur toutes les "refondations" qui ont eu lieu en Europe, il se trouve que "bizarrement", encore uen fois, aucun des partis de "gauche" en question n’a été suffisamment stupide pour se livrer à cet excercice de mue quand leur ennemi de classe était au pouvoir et contrôlait tous les leviers de l’Etat...

    Pour le reste ,sur les "fronts communs" etc, quand il n’y a pas de programme commun, quand il n’y a pas de volonté affichée de faire respecter ce programme commun, quand il n’y a a pas de consultation de la base sur un sujet d’une telle importance, il ne doit pas y avoir de "listes électorales communes" comme principe mais seulement comme exceptions. Hors cela, toute "alliance" avec le PS me semble un pas supplémentaire dans la mauvaise voie, compte tenu de ce que je viens d’évoquer.

    Salutations fraternelles

    La Louve

    • CE QUI EST DEAGREABLE C’est ton intro " ce qu’il faut bien comprendre" qui sous tend qu’il ya ceux et celles qui ont compris et les autres ;les questionnements sont multiples,l’ttitude d’un certains nombres de communistes,le rapport qu’ils ont au pouvoir,les liens avec le parti,la primaute qu’ils donnent aux "communisme institutionnel" c’est mes questions.sauver le parti pour le parti ne m’interesse pas,agir contre le capitalisme et reflechir a un communisme de mon temps est ma priorite,les echeances electorales comme objectif politique d’affirmation de l’identite communisme m’interesse, preserver des "rentes de situation" non

      le parti vivra si le centre de gravite redevient le militantisme,cela passera par la deprofessionalisation de l’engagement communiste

    • L’engagement communiste est absolument nécessaire pour faire bouger la socièté dans toutes ses strates,y compris à l’intérieur du système capitaliste qu’il faut tournebouler par diffèrentes actions qui affaiblissent ses profits et sa logique d’exploitation .Dans les municipalités nous n’organisons pas de contre-pouvoir et c’est pour ça que nos ennemis de classe n’ont aucun intérêt de nous embêter dans notre gestion "pépère" des milliards des collectivités locales qui retombent le plus souvent dans leur escarcelle à travers les marchés publics .Les banques s’enrichissent d’ailleurs très bien des prêts qu’elles accordent aux collectivités avec des taux d’intérêt de plus de 5%,si ce n’est plus .......Il faut donc envisager le combat électoral sous le signe de la "rupture" avec le système capitaliste avec des candidats anti-capitalistes sûres de leurs idées et du projet à mettre en place dans les villes et villages auxquels les citoyens feront confiance dans leur majorité ,tout en faisant participer au projet la minorité encore influencée par l’idéologie capitaliste ...La valeur d’exemple se propagera si le projet en construction bénéficie à tous sauf à la poignée de bourgeois qui déménagera sous d’autres cieux plus favorables à leurs privilèges .La mise en place de la nouvelle socièté communiste est déjà dans les rouages de la socièté capitaliste et les dirigeants bourgeois comme Sarko cherchent à l’empêcher de "grignoter" comme les rats ces rouages.D’où ces décisions anti-sociales pour affaiblir ce mouvement et l’évincer si possible ....Mais les acquis pour l’être humain sont des acquis dont on ne se défait pas facilement et la résistance au changement joue dans les deux sens entre exploiteurs et exploités .......Il faut donc tout faire pour que l’équipe Sarko se casse la gueule sur ses projets capitalistiques par la mobilisation populaire la plus large possible sous forme de grève "insurectionnelle" pour abattre la 5ème république ...Cet objectif à court terme n’est pas aventuriste,il est nécessaire sinon le peuple subira un recul historique qui le ramènera aux années trente ......Les néo-conservateurs français ,qui ont été chercher leur nouvelle méthode politique dans l’équipe Bush,sont à l’oeuvre en adaptant cette méthode au contexte de la France appauvrie d’aujourd’hui avec un discours moralisateur et culpabilisant pour mettre en application leur projet de régression sociale calamiteux pour les masses populaires .Gagner ce combat contre les Néo-cons Sarkoziens est une urgence politique historique et demande une mobilisation populaire sans précédent ...Tous les communistes et leurs alliés doivent en faire leur priorité sans délai ..............Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Ce qui est désagréable dans ton commentaire c’est son anonymat 1° et 2° la polémique inutile puisque manifestement toi et moi nous sommes d’accord si je t’ai bien lu-e....
      Mais en effet quand je dis "ce qu’il faut bien comprendre" c’est parce que je crois que contrairement à Bernard et à d’autres, il y a certains camarades qui ne comprennent pas ou font semblant de ne pas comrpendre que le débat sur l’existence du parti fait partie intégrante du combat contre Sarkozy. Et qui les déconnectent, comme si on pouvait !... oulalala la grosse vilaine que je suis d’avoir dit ça !

      LL

  • Tu touche là l’impasse électoraliste de la "gauche politique", camarade. L’ordre des priorité est décidément bien éloigné des intérêts des classes laborieuses. On ne s’en sortira pas sans rompre avec l’électoralisme et la logique institutionnelle

    Un communiste libertaire.

  • Bernard,

    Nous sommes beaucoup à voir comment on rebondit de peurs électorales en peurs électorales pour stériliser toutes critiques, éviter que la sensibilité communiste ne se mobilise par son aspect indomptable qui se nourrit de solidarité pour construire une discipline et non d’une discipline pour faire fermer des gueules.

    Alors, se taire c’est continuer de payer toutes les conneries faites au nom de la gauche pendant des dizaines d’années. Parler et bousculer les hiérarchies, secouer les structures, ne pas en faire des attachements où on n’y retrouve plus rien, même pas des militants, c’est la nature même du communisme, c’est l’antithèse du stalinisme, du social-libéralisme, du nomenclaturisme, toutes pratiques et politiques qui n’ont été que des moutures des vieilles idéologies oppressives.

    Alors ça passe par une espèce d’insurrection, un soulèvement des bases, ou ce qu’il en reste, encartées ou non, en se saisissant des morceaux d’appareils qui accepteront d’accompagner (de morceaux du PCF , de l’essentiel de la LCR, des gens de LO si ils y ont la trempe de se jeter dans l’eau, des communistes libertaires, des verts de verts de vrai, des Filochons enfin en rupture de banc, etc) le mouvement. Sinon on leur passe dessus !

    Le souffle unitaire, le souffle de renouvèlement passe par là.

    Il s’arcqueboute sur la mobilisation des travailleurs, il s’en nourrit et nourrit le mouvement social, il parle au nom également d’une nouvelle espérance.

    Il existe un arc de forces susceptible de révolutionner les forces de la gauche réelle afin qu’elles soient réellement efficaces, faible et fragile, mais il existe.

    (voilà j’ai versé dans le lyrisme....)

    Copas

  • Les élections municipales sont à deux tours et il est possible de fusionner des listes pour le second tour . La loi électorale permet donc , et c’est inestimable , d’affirmer au premier tour la présence d’une liste de rassemblement présentée ou soutenue par le PCF , initiative qui permettrait de faire vivre à cette occasion l’identité communiste et ses propositions radicalement opposées à celles émanant des intérêts capitalistes . Les méfaits de l’effacement communiste , des appels à voter "à gauche" , dans la dernière période ont été suffisamment dévastateurs pour l’influence communiste pour que chaque occasion soit saisie pour montrer que non seulement les idées et propositions communistes vivent encore dans l’intérêt des salariés mais qu’elles peuvent ainsi rassembler largement . Pour le second tour , il est alors possible de réunir les forces progressistes et républicaines proportionnellement aux résultats du premier tour pour battre la liste des forces "réacs" .

    • A ma réunion de cellule de ce jour nous avons traité des 3 points à l’ordre du jour : 1/ la riposte à Sarkozy 2/ la préparation du congrès extraordinaire 3 / la désignation de la tête de liste aux prochaines municipales à Aubagne .

      L’essentiel de la discussion a porté sur la Riposte à Sarkozy,car il nous semble,pour les camarades présents à cette réunion,que c’est le seul enjeu politique actuel qui peut préparer un bon congrès refondateur et des élections municipales plus optimistes. " L’ ATTENTAT social",suivant le bon mot de notre camarade jean Tardito ancien député-maire de notre ville,que va subir notre bon peuple français dans les semaines et les mois qui viennent exige de notre part une Riposte rapide et sans concessions d’aucune sorte malgré les rodomontades négociatrices de Xavier Bertrand à l’oeuvre dans ces dossiers sensibles et lourds de dynamitage cruel pour les plus pauvres d’entre nous .......Cette riposte,bien sûr intelligente et efficace, ne peut pas attendre et les cheminots nous montrent le chemin sans atermoiement sur un possible compromis qui permettra au pouvoir d’aller plus loin.Le temps n’est plus à des discussions stériles,une camarade ajoutait d’arrêter de discutailler mais plutôt d’utiliser le mot ’faire",quoi faire ????????L’action permet un débat en prise directe avec la réalité,l’heure n’est plus à la dénonciation du sarkozisme par des distributions de tracts ou collage d’affiches même utiles,l’heure est à la mobilisation citoyenne dans les entreprises et les quartiers pour d’abord empêcher cet "attentat social" en le transformant en "attentat" contre le capitalisme .Nous devons être sur le pied de guerre face à l’offensive de la bourgeoisie contre tous les acquis sociaux durement gagnés depuis la libèration.Il faut montrer aux représentants du capital que nous ne nous laisserons pas dépouiller sans combattre.Mettre pied à terre devant l’offensive bourgeoise n’est pas digne de la classe ouvrière et nous devons réagir comme les archers anglais d’Azincourt avec nos multiples flèches populaires des entreprises et des quartiers paupérisés.La médiatisation du discours sarkoziste qui entre dans les consciences ne doit pas nous faire peur,au contraire il doit démultiplier nos colères dans le peuple comme un torrent irrésistible dévastateur pour le bourgeois de Neuilly et ses sbires .Riposte,Riposte,Riposte,un mot à la mode pour le mouvement populaire ...Bernard SARTON,section d’Aubagne