Accueil > Déclaration de l’UGTG sur l’affaire MADASSAMY
Déclaration de l’UGTG sur l’affaire MADASSAMY
Publie le mercredi 27 octobre 2004 par Open-PublishingCamarades, Travailleurs, Peuple de Guadeloupe,
Depuis l’arrestation et l’incarcération illégale, arbitraire de notre Dirigeant Michel MADASSAMY, le 04 Octobre dernier, les langues commencent à se délier, les vérités commencent à surgir.
Le refus déterminé de MADA de se plier à leur décision dite de justice, la révolte populaire qui commence à prendre corps et à s’exprimer déroute et oblige l’état fwansé à sortir ses griffes, espérant ainsi nous terroriser et nous interdire de révéler ses mensonges, ses manipulations, l’échec de ses décisions politiques, économiques et sociales.
Quelles sont ces vérités ?
1) la justice a fabriqué un faux document pour établir que MADA ne s’est pas présenté pour l’aménagement des peines prononcées contre lui, alors qu’il n’a jamais été convoqué, alors que la seule convocation datée du 03 juin 2004 concerne une peine amnistiée depuis Août 2002 ;
2) Jamais, lors des procès en première instance ou en appel, la justice n’a pu apporter la preuve de sa culpabilité, ni d’ailleurs de celle des 13 autres militants et dirigeants de notre centrale condamnés ensemble à 27 mois de prison ferme, 75 mois de prison avec sursis et plus de 175.000 euros d’amende ;
3) Toutes ces poursuites judiciaires sont prononcées en répression d’actions syndicales, lors de grèves ou de manifestations en faveur des libertés syndicales et en opposition aux nombreuses violences dont sont victimes les travailleurs ;
4) C’est bien le chômage et la misère dans lequel vivent aujourd’hui plus de 100.000 hommes et femmes de Guadeloupe, c’est bien le mépris affiché vis-à-vis de la jeunesse, la contraignant à toutes les déviances, qui expliquent l’adhésion populaire au mouvement social que nous animons, aux luttes que nous menons ;
5) Les travailleurs qui luttent aujourd’hui dans la banane, l’hôtellerie, sur le port, dans les banques, la santé, dans les commerces et les services, les jeunes et la population qui soutiennent ces luttes ne sont pas des tèbè manipulés mais bien des hommes et des femmes qui ont compris qu’ils n’avaient aucun intérêt, aucun avenir dans cette société coloniale organisée, réglementée et fabriquée pour assurer la richesse et l’autorité d’une poignée de possédants et d’exploiteurs ;
Camarades, Travailleurs, Peuple de Guadeloupe, ces bourreaux qui ont réduit en esclavage et assassiné des millions d’hommes à travers la planète, qui ont tué 87 Guadeloupéens en 1967, qui ne respectent aucune loi contraire à leurs intérêts, cherchent à se transformer en victimes.
Ils s’apprêtent à nous réprimer, à nous interdire de manifester.
Ils s’apprêtent à décrédibiliser l’action de MADA en le gavant par perfusion afin de le présenter gonflé, éviter le risque vital et confirmer ainsi son maintien en détention.
Ils s’apprêtent à museler les élus qui réclament l’ouverture d’une enquête sur les conditions d’arrestation de MADA et sur les fondements de sa détention.
Poursuivons la lutte !
Nous, Travailleurs, Chômeurs, Jeunes, nous les sans droits, nous les opprimés, les méprisés, avons depuis 20 jours réussi à nous unir dans les entreprises, dans les rues, entre organisations, soyons fiers de nous, de notre unité retrouvée, de nos exigences : la libération de MADA, le respect de tous nos droits.
Poursuivons la mobilisation, ainsi nous ferons reculer l’arbitraire.
Participons tous aux rendez-vous d’action
et de renforcement suivants :
MEETING devant les mairies à 19 h
– Mardi 26 Octobre 2004 : Morne-à-l’Eau et Capesterre
– Mercredi 27 Octobre 2004 : Basse-Terre et Petit-Bourg
– Jeudi 28 Octobre 204 : Bouillante et Saint-François
– Vendredi 29 Octobre 2004 : Pointe-à-Pitre devant le local de l’UGTG
BOULAWON
– Samedi 30 Octobre 2004 - 20 h Douvan lokal a IGTG.
Jou nou ké mété a jounou poko vwè jou.
LAGE MADA ! !
P-à-P, le 25/10/04 le Conseil Syndical de l’UGTG.