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Défilé vendredi à Paris pour protester contre l’arrestation lundi de sans-papiers

Publie le samedi 30 juillet 2005 par Open-Publishing
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Manif de soutien aux militants anticharters

Défilé vendredi à Paris pour protester contre l’arrestation lundi de sans-papiers.

Par Nathalie RAULIN

La torpeur estivale y est pour un peu, la crainte d’être repéré pour beaucoup. Vendredi, les collectifs de sans-papiers ont peiné pour convaincre leurs troupes de se rassembler place Stalingrad à Paris (XIXe).

Sur les quelque deux cents personnes venues protester contre l’intensification des arrestations et des expulsions des immigrés en situation irrégulière, seule une petite cinquantaine étaient membres du mouvement des sans-papiers. D’autres organisations sont venues leur prêter main-forte. Act Up, mais aussi la Ligue des droits de l’homme, le Mrap, les Verts, SUD, la LCR, la CGT et le Réseau éducation sans frontières étaient tous là. Leurs représentants s’étaient unis pour dénoncer l’arrestation de plusieurs militants.

Lundi, en marge d’une précédente manifestation contre l’organisation du premier « charter européen » (qui voit plusieurs pays ­ dont la France ­ organiser conjointement le retour d’Afghans dans leur pays), vingt-sept sans-papiers dont plusieurs militants associatifs ont été arrêtés, sur cette même place Stalingrad, à la suite d’une opération de contrôle d’identité de grande envergure.

Parmi les raflés, deux Africains, membres du collectif de sans-papiers du XIXe, étaient toujours vendredi au centre de rétention de Vincennes. Un Chinois, membre du collectif du XIe, a été libéré mardi. Des autres, on est sans nouvelles. Comble de l’hypocrisie, le conseiller du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, qui avait reçu les manifestants lundi soir, leur avait assuré avoir pris « bonne note » de leur demande de moratoire immédiat sur les expulsions et les reconduites à la frontière...

Le double langage de la place Beauvau porte ses fruits. Sur le terrain, Socé, déléguée du collectif du XIe soupire : « C’est de plus en plus dur mais on continue à se battre. »

http://www.liberation.fr/page.php?Article=314476

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