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Delation à l’encontre des professeurs : les responsables devant la justice

Publie le mercredi 20 février 2008 par Open-Publishing
7 commentaires

SITE NOTE2BE : LE SNES ET LA FSU ONT SAISI LA JUSTICE

APPEL AUX MILITANTS

VENEZ NOMBREUX A L’AUDIENCE DE REFERE : LA PRESENCE MILITANTE SERA TRES IMPORTANTE !

LUNDI 25 FEVRIER A 10 HEURES

au Tribunal de Grande Instance de Paris, boulevard du palais (île de
la cité)

Le site web « note2be » ouvert depuis le 29 janvier prétend permettre
aux élèves - et en fait à n’importe qui surfant sur internet - de
noter en ligne les enseignants nominativement. De nombreux collègues
ont alerté le SNES constatant la facilité avec laquelle chacun peut
écrire n’importe quoi sur n’importe qui. Cette évaluation publique
fondée sur des jugements personnels et subjectifs - comme à la
Starac’ - constitue une provocation insupportable qui a amené le SNES
et la FSU à interpeller publiquement le ministre et à saisir la CNIL,
puis à assigner les responsables de ce site en référé devant le
tribunal de grande instance de Paris, pour obtenir le retrait de
toutes les mentions nominatives de ce site. De nombreux collègues se
sont associés à cette démarche. L’affaire sera plaidée le lundi 25
février. Le ministre n’a pas répondu en l’état à notre demande de
s’associer à cette procédure.

A l’évidence, la conception et l’exploitation de ce site sont
générateurs d’un trouble manifestement illicite qu’il convient de
faire cesser. Non seulement sa structure même repose sur le stockage
et l’utilisation de données nominatives dans des termes qui
constituent une infraction à la loi informatique et liberté, mais
encore son exploitation porte atteinte au respect de la vie privée.
Et peut-être surtout, n’en déplaise aux auteurs du rapport Attali,
l’évaluation des fonctionnaires doit rester l’affaire des seules
autorités investies du pouvoir de notation dans le cadre des
dispositions statutaires et sous les garanties de la loi. Or le site,
qui se donne pour objet de généraliser une notation des enseignants
en dehors de ce cadre légal, porte atteinte aux dispositions
organisant les obligations et les droits des fonctionnaires, tout en
caractérisant une immixtion dans le fonctionnement de l’autorité
administrative.

Des informations sur la marche à suivre sont disponibles sur le site
du SNES.

Messages

  • Toujours aucune déclaration des partis de gauche sur cette question ?

    • Voilà une réponse sur le rapport de la commission Pochard : article de Rouge

      ÉDUCATION NATIONALE

      Rouge n° 2239, 14/02/2008

      Attaques tous azimuts

      Rendu public le 4 février, le rapport de la commission Pochard sur le métier d’enseignant annonce des attaques sans précédent. Il appelle une riposte immédiate et forte.

      La presse a mis en avant, parmi les mesures proposées par le rapport Pochard, le renforcement du contrôle et de l’évaluation des professeurs, et notamment l’avancement au « mérite ». Ce « mérite », qui en jugera ? Les chefs d’établissement, répond le rapport. On voit les conséquences, en termes de division du personnel et d’affaiblissement des capacités d’action collective au niveau des établissements. Les chefs d’établissement, si l’on suivait les propositions du rapport, seraient la clé de voûte d’un système dans lequel les garanties statutaires, qui protègent les enseignants, y compris en ce qui concerne la rémunération et l’avancement, seraient essentiellement de son ressort. De même, avec la menace qui pèse sur les concours nationaux, ils seraient amenés à avoir un rôle central dans le recrutement et l’affectation des profs. Le rapport va jusqu’à envisager, parmi d’autres hypothèses, la suppression pure et simple des concours nationaux et la mise en place d’une formation de type master, au terme de laquelle les titulaires chercheraient un emploi sur le marché du travail.

      Cela s’accompagne d’un alourdissement de la charge de travail des profs, puisqu’il s’agirait d’allonger leur temps de présence dans les établissements scolaires en leur attribuant de nouvelles fonctions, pour certaines normalement dévolues à d’autres personnels – conseillers d’orientation-psychologues (Copsy), CPE, surveillants... – totalement absents du rapport. Ces derniers sont-ils amenés à disparaître ? En ce qui concerne les Copsy, trois sur quatre ne sont déjà plus remplacés ! Il s’agit également de généraliser la bivalence, c’est-à-dire l’obligation pour les profs d’enseigner non pas une, mais deux matières, ce qui revient à diminuer leur niveau de qualification.

      Ces attaques contre les personnels suffiraient déjà à rendre nécessaire une riposte de grande ampleur, parce que l’autonomisation, la déréglementation, l’alourdissement de la charge de travail, qui sera d’autant plus forte dans les établissements dits difficiles, en constituant une brèche ouverte dans les garanties qui protègent ces personnels, sont une menace pour le service public d’éducation, censé corriger les inégalités et non être conçu pour les admettre et les renforcer. Mais il y a plus : en visant les enseignants, le rapport vise évidemment aussi la qualité de la formation offerte aux élèves.

      En la matière, toutes les allusions se situent dans la logique introduite en 2005 du socle commun, RMI éducatif qui serait l’horizon des plus défavorisés, tandis que les autres auraient droit à des compléments de formation. Les attentes de l’institution étant limitées à l’acquisition de ce socle, il n’y aurait plus qu’à « donner du grain à moudre aux établissements pour qu’ils deviennent maîtres de leur organisation pédagogique ». Ce grain à moudre serait évidemment contractualisé, avec mise en concurrence et obligation de résultat. Il sera donc extrêmement inégalitaire, selon les publics accueillis : dans les établissements dits difficiles, c’est-à-dire dans les zones les plus défavorisées, ce sera du soutien ; ailleurs, on pourra développer la pratique artistique, culturelle ou sportive. C’est un niveau de violence sociale inadmissible.

      Il n’est pas étonnant qu’un gouvernement au service du Medef tente de s’appuyer sur les conclusions de ce rapport pour perpétrer un coup de force : imposer que l’État renonce à un système de formation permettant, même de manière très inégalitaire et insatisfaisante, à une majorité de jeunes d’atteindre un niveau élevé de qualification. Il faut à tout prix empêcher ce coup de force.

      La riposte s’impose, pour la non-prise en considération de ce rapport. La grève du 15 février est un premier pas en Île-de-France. Il convient maintenant d’amplifier les mobilisations dans les diverses zones encore en activité, de manière à s’engager dans un grand mouvement à la rentrée des vacances de février.

      Ingrid Hayes, Robert Noirel

    • ’’Dans un communiqué, M. Cola rappelle qu’il était pressenti « pour figurer en 9ème position sur la liste UMP du VIIIème arrondissement », ce qui, en cas de succès, aurait pu lui valoir un siège de conseiller d’arrondissement.’’

      « Devant la confusion entretenue par certains entre mes activités professionnelles et mon engagement politique personnel, compte tenu également de mon souhait de tenir note2be.com, le site de notation des professeurs par les élèves, à l’écart de toute récupération politique, j’ai décidé de renoncer », écrit-il.

      (source :"Le Parisien", cité par contrenot2be

  • Prochaine étape : puisque notre hiérarchie, qui nous doit protection, ne réagit pas, il faudra aussi l’attaquer devant la justice administrative, na ! et demander des SOUS.

    Un prof.

    Note : l’un des lascars créateurs du site est militant et candidat UMP .

  • Il faut se débarrasser de toute évaluation et de toute notation des salariés !!!
    C’est de l’interet exclusif du patronat et de l’état de noter les exploités.
    et ceux en acceptant s’infantilisent.

    Tant que la travail est une oppression,une exploitation aucun syndicat ni parti de gauche ne devrait accepter et défendre la notation des fonctionnaires par exemple.

    Or la quasi totalité des syndicats ont interiorisé cette atteinte à la dignité humaine.

    je refuse les entretiens d’évaluation dans ma boite !!
    et je déplore que les syndicats n’aient pas apeller au boycott
    C’est plus qu’une question de syndicalisme c’est une question de valeur,de dignité humaine.
    Seuls les anarchistes ont une position correcte et saine sur cette question.

    Ni dieu,ni maitre

    Damien