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Des Palestiniennes violées par leurs gardiens israéliens : une prisonnière libérée parle

Publie le jeudi 27 mai 2004 par Open-Publishing

Par Samer Khuwayera & Hanadi Dwaikat

Une Palestinienne libérée d’une prison israélienne a déclaré que 15 de ses co-détenues avaient été violées par leurs interrogateurs israéliens pour les forcer à avouer, après des accusations qui leur étaient faites, et à collaborer avec l ?espionnage israélien.

"J’ai été violentée sexuellement, et photographiée. Quand j’ai voulu aller en Jordanie après ma libération, des agents secrets israéliens m’ont stupéfiée avec ces photos humiliantes" a-t-elle déclaré en demandant l’anonymat

« Les enquêteurs et les agents de l ?espionnage israélien conservent des vidéos des viols pour faire chanter les prisonnières », a-t-elle déclaré à Islam0nline.net , demandant l’anonymat.

Elle affirme que cette technique est utilisée depuis des années.

« Ils ont utilisé cette technique de viol bien avant ma détention, et continuent de l’utiliser jusqu’à ce jour », a déclaré cette Palestinienne qui a passé neuf ans de sa vie derrière des barreaux israéliens.

Elle a affirmé que les Palestiniennes craignent de parler, une telle « honte » étant impossible à assumer dans la communauté palestinienne, à l’esprit conservateur.

Elle ajoute que les Israéliens menacent de faire circuler ces images de viol si une seule d’entre nous porte sa plainte devant le public ou la presse.

Ces pratiques de sévices sexuels ne se limitent pas aux seules Palestiniennes. Au téléphone depuis une prison israélienne, un Palestinien nous a raconté qu’il n’avait pas été autorisé à mettre de vêtement depuis sa mise en détention il y a huit mois.

« Pendant tout ce temps, je n ?ai pas porté mes vêtements. Ils (les gardiens israéliens) fouillaient, continuaient à chercher 24 heures sur 24, et si on résiste, on est torturé. »

Réplique

« A travers le Shabak, l’Etat d’Israël viole la Convention Internationale Contre la Torture, laquelle stipule que toutes les parties en cause doivent prendre toutes les mesures législatives, administratives et judiciaires nécessaires pour empêcher la torture, » a déclaré un chercheur palestinien spécialiste des Droits de l’Homme.

Le Shin Bet, également connu sous le nom de Services Généraux de Sécurité, ou Shabak, est l’administration israélienne de sécurité intérieure.

« La Convention dit clairement que les parties en cause ne doivent pas exploiter des circonstances exceptionnelles, telles que la guerre, une menace de guerre ou l’instabilité politique intérieure, comme prétexte pour utiliser la torture."

Sameh El-Sayehn affirme que les sévices sexuels perpétrés sur des prisonniers irakiens à Abou Gharib ne sont que « la réplique d ?une pratique qu’Israël utilise depuis déjà longtemps ».

« Shabak emploie plus de 25 différentes techniques de torture pour forcer les prisonniers Palestiniens à avouer », déclare Sameh El-Sayehn.

« La technique de la nudité utilisée par les Américains contre les prisonniers irakiens est un vieux favori en Israël, mais malheureusement, cela n’a jamais été mis en lumière pour dénoncer la barbarie et la brutalité de ce pays, qui se targue d’être un oasis de démocratie. »

Les photos de soldats américains arborant de grands sourires alors qu ?ils posent devant un empilement d’Irakiens nus, qui ont été révélées le mois dernier ont déclenché un scandale mondial, qui n’a cessé depuis de harceler l’administration Bush.

Celui-ci a dénoncé ce méfait comme étant « honteux, éhonté et inacceptable », et en a demandé pardon.

Dans un rapport accusateur présenté à l’administration américaine en février, le Général d ?Etat Major Antonio Taguba a révélé de nombreux « abus criminels, sadiques, évidents et inutiles » à Abou Gharib.

Sameh El-Sayehn a précisé que les gardiens israéliens « déshabillent les prisonnières palestiniennes et les tiennent attachées sur des lits pendant de longues périodes. »

La situation dans les prisons d’hommes n ?est pas moins humiliante, ajoute ce chercheur palestinien.

« Les Hommes palestiniens sont forcés de rester nus les uns en face des autres et des soldats israéliens. Ceux qui refusent de se déshabiller sont battus sauvagement. »

Ce sont au moins sept mille Palestiniens, parmi lesquels des dizaines de femmes, qui sont détenus par les forces d ?occupation israéliennes dans des centres de détention et des prisons.

Moustapha Dirani, Libanais récemment libéré par les Israéliens, a déclaré à un tribunal de Tel Aviv le 27 janvier , « J ?ai été violé par le soldat israélien. Il a dit qu’il me violerait, et il l’a fait. »

Source : www.islam-online.net/

Traduction : Jean-Luc Mercier pour ISM-France