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Des étudiants en grève dénoncent le "coup médiatique" de l’Unef
Publie le lundi 3 décembre 2007 par Open-PublishingCommuniqué de presse de l’agence Reuters, suite à la réunion de la coordination nationale des étudiants, réunie ce week-end à Nantes.
NANTES (Reuters) - Réunie ce week-end à Nantes (Loire-Atlantique), la coordination nationale des étudiants a pris ses distances avec l’Unef, le syndicat qui a appelé à la suspension du mouvement suite à des "avancées" obtenues auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
"Le mouvement, qui n’est pas noyauté par les syndicats, continue et doit s’amplifier" , a déclaré Louise, étudiante en histoire de l’art et membre de la coordination nationale.
"Quand Bruno Julliard rencontre le gouvernement, il y va comme simple président de l’Unef : il n’est pas mandaté par les étudiants en grève. De plus, ce qu’il dit avoir obtenu était déjà prévu et a été seulement été avancé dans le temps. Ce n’est qu’un coup médiatique", a-t-elle ajouté.
Selon la coordination nationale, le mouvement contre la loi sur l’autonomie des universités ne s’essouffle pas. Pourtant, d’après l’Unef, 27 sites universitaires restaient bloqués ou perturbés vendredi, au lendemain de son appel, contre 35 la veille, et une cinquantaine au plus fort du mouvement.
"Les manifestations attirent toujours autant de monde, les assemblées générales sont toujours aussi nombreuses, et de plus en plus de lycéens rejoignent le mouvement", a déclaré Simon, étudiant en thèse d’histoire des sciences et délégué de l’université Lyon-I.
"Les étudiants auraient pu être démoralisés après avoir été lâchés par les syndicats, mais ce n’est pas le cas", a-t-il assuré, soulignant que le combat est "difficile face à la répression policière et aux fermetures administratives".
Selon lui, "tout est fait pour saboter le mouvement".
Après sa rencontre avec cinq syndicats étudiants, Valérie Pécresse a réaffirmé mardi qu’il n’y aurait "pas de sélection à (l’entrée de) l’université", que les frais d’inscription seraient fixés par le ministère et que les diplômes resteraient nationaux.
La ministre a également décidé d’accélérer au 1er janvier la mise en oeuvre de deux chantiers : des mesures pluriannuelles en faveur de la réussite en licence et l’augmentation de 7,2% des bourses pour les 100.000 étudiants les plus défavorisés.