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Des milliers de fans rendent hommage à James Brown à Harlem
Publie le vendredi 29 décembre 2006 par Open-Publishing
Des milliers d’admirateurs de James Brown, le "parrain de la soul" décédé le jour de Noël à l’âge de 73 ans, se sont rassemblés jeudi devant l’Appolo Theatre de Harlem où était exposé le corps de leur idole.
Le corbillard tiré par un cheval qui transportait la dépouille mortelle du chanteur a traversé Harlem jusqu’à l’Appolo, scène new-yorkaise mythique où les passages de Brown ont donné lieu à certains de ses meilleurs enregistrements publics, notamment l’un des premiers, qu’il avait autofinancé, en 1962.
"Il représentait tout pour la communauté noire", a déclaré Brenda Baskin, 50 ans, de Brooklyn, en attendant devant le théâtre. "Sa chanson ’Say it loud, I’m black and I’m proud’ ("Dites-le haut et fort, je suis noir et je suis fier") a rendu leur fierté aux noirs. Il a dit aux siens de relever la tête et d’être fiers d’eux-mêmes."
La file d’attente s’étirait le long de trois pâtés de maison et des vendeurs ambulants proposaient des T-shirts ou des photographies du chanteur.
"Je suis venu pour le numéro un de la soul. C’était ce qu’il était... James ’Butane’ Brown, l’homme qui mettait le feu à la scène", a lancé Fred Chinnery, 50 ans, venu de New Rochelle, dans l’Etat de New York.
"MR DYNAMITE"
Après l’exposition du corps à l’Appolo Theatre, la dépouille de Brown sera amenée à Augusta, en Géorgie, où il habitait, pour une cérémonie privée vendredi. Une autre exposition publique du corps est prévue samedi avant l’inhumation.
L’influence de l’apôtre du funk s’est exercée sur deux générations de musiciens populaires afro-américains.
Showman saisissant et théâtral, ancien boxeur dont l’un des surnoms était "Mr Dynamite", Brown a popularisé la soul et le funk dans les années 1960 et 1970 avec des titres comme "Papa’s got a brand new bag", "I feel good" ou "Sex machine".
Ses rythmes ultra-syncopés, son style vocal jonglant avec le cri et l’extase ont fait des émules dans sa génération avant de conquérir celle du rap et du hip-hop, dont les représentants ont souvent "samplé" ses enregistrements pour les besoins des leurs.
Ce gagneur né, qui connut dans son enfance une extrême pauvreté et fut emprisonné pour délinquance juvénile, a été l’un des plus gros vendeurs de disques du rhythm and blues noir puis une vedette internationale échappant aux catégories.
James Brown a placé 119 titres dans les classements spécialisés de la revue professionnelle Billboard entre 1956 et 1998 et a gravé plus de 50 albums. Intronisé dans le Rock’n’Roll Hall of Fame, il a obtenu en 1992 un Grammy pour l’ensemble de sa carrière. (Reuters)
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=34227&2309