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Des policiers en garde à vue dans une affaire liée au grand banditisme
Publie le mardi 6 juillet 2010 par Open-PublishingLes six fonctionnaires de police interpellés, mardi matin, à Marseille et à Nîmes et suspectés d’avoir informé le milieu pour faciliter leurs opérations frauduleuses ont été entendus par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale). Si quatre d’entre eux ont été remis en liberté, deux policiers sont toujours en garde à vue. Parmi les agents entendus, Marie D., gardien de la paix au commissariat de Plan-de-Cuques, dans les Bouches-du-Rhône. Il lui est notamment reproché d’avoir entretenu des relations amicales... avec Michel Campanella, un voyou marseillais incarcéré pour "blanchiment, association de malfaiteurs, infraction à la législation des jeux et recel d’extorsion de fonds en bande organisée". À Marseille, ont également été entendus Éric A. JSP Nord (groupe de surveillance de la voie publique), David R. de la brigade anti-criminalité (Bac) Sud et délégué Alliance, et Patrick D. de la Bac Nord.
Selon nos informations, la police soupçonne un policier de Nîmes d’avoir consulté le fichier national automobile et d’avoir procédé à des vérifications de véhicules au profit du clan Barresi, lié au grand banditisme.
Cette opération a été menée par la direction de la police judiciaire de Marseille en synergie avec la direction centrale de la P.J. à Paris, quatre jours après l’arrestation de Jean-Philippe O. Ce brigadier-chef à la section financière du SRPJ de Marseille a été mis en examen et écroué aux Baumettes pour violation du secret de l’instruction et violation professionnelle. Il est soupçonné d’avoir alimenté en informations le milieu lié aux machines à sous. Il avait été placé sur écoute avant le coup de filet de la direction centrale de la police judiciaire contre le grand banditisme, début juin. Les frères Campanella et Bernard Barresi, qui était en fuite depuis 18 ans, avaient ainsi pu être arrêtés.