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Du combat contre le capitalisme à la riposte...
Publie le jeudi 13 décembre 2007 par Open-Publishing6 commentaires
Le texte du mandat a été modifié et le "combat contre le capitalisme mondialisé" s’est affadi en "riposte".
C’est grave. Car si l’action est la partie visible et transformante de la politique, celle-ci se fonde sur l’idée qui la sous-tend et dont l’élaboration collective se traduit dans le texte adopté au bout de la discussion.
Modifier le texte à posteriori équivaut à nier le débat démocratique et à s’asseoir dessus. Ce faisant le(s) dirigeant(s) qui se rend coupable d’un tel déni affiche son illégitimité à la face des militants car il affirme par là que son pouvoir se fonde sur leur mépris et que ceux-ci ne sont considéré que comme simple "chair à canon" d’un état-major qui serait détenteur d’une vérité politique contre eux.
C’est l’essence même du stalinisme et il est impensable que la modification du texte soit une erreur involontaire.
Marie-Pierre Vieu est tout sauf une imbécile écervelée, mais ses débuts en politique peuvent éclairer ses comportements actuels. Et dans un certain sens les dérives de la direction.
Je l’ai connue dans les années 80 alors que j’étais militant sur les bancs des amphis de Toulouse. Rejetone d’un CG de Tarbes, elle est devenue dès son arrivée secrétaire de ville de l’UEC où son règne a été marquée par un autoritarisme sectaire et une abscence de vue politique qui s’est traduit vite par un affaiblissement de l’UEC et un divorce entre elle et l’AGET-UNEF dont pourtant la quasi totalité des dirigeants étaient des camarades.
Son attitudes était d’un suivisme absolu envers les directives nationales et l’étouffement de tout débat interne non "cadré", n’hésitant pas à manier l’invective et l’exclusion : quiconque n’allant pas dans son sens était vite catalogué de "zoz-dem" ou de "gaussiste" dans son vocable zozotan.
Véritable carriériste, elle a construit son militantisme politique dans le seul but de monter dans l’appareil et n’a pas hésité pour finir présidente de l’UNEF à offrir la "remise au pas" de l’AGET-UNEF qui était peut-être à l’époque le plus fort bastion de l’UNEF à la direction de l’UEC qui voulait reprendre le contrôle du syndicat. Cette remise au pas s’est notamment traduite par l’éclatement du syndicat de la fac de sciences-médecine par une démission en masse de ses militants lors du congrès de Toulouse en 90. Congrès qu’ils avaient accueilli et organisés dans leur Université.
Ses bons et loyaux services lui ont valu d’être placée à la tête de l’UNEF où lui a succédé Karine Delpas, une de ses "créatures" issue elle aussi du creuset toulousain. Elle a donc travaillé en sous main à la fusion UNEF/UNEF-ID que le parti a pu offrir en gage au PS lors de l’épisode de la gauche plurielle : la destruction d’un syndicalisme de lutte dans les facs.
Il semble clair que les raisons profonde de notre affaiblissement ne sont pas à chercher sous les décombres du mur de Berlin.
Jean Roussie
Messages
1. Du combat contre le capitalisme à la riposte..., 13 décembre 2007, 10:17
Est-ce qu’elle a travaillé à la sortie de ses études avant de devenir "permanente" ?bernard Sarton,section d’Aubagne
1. Du combat contre le capitalisme à la riposte..., 13 décembre 2007, 11:26
Si bien sûr : Permanente au parti...
Jean Roussie
2. Du combat contre le capitalisme à la riposte..., 13 décembre 2007, 15:30
Le brave camarade Jean R. est assez naïf. Le vrai visage de la direction actuelle se montre d’abord et avec grande netteté dans les municipalités communistes. On ne compte plus les maires rouges devenus roses pâles qui n’ont rien eu de plus pressé que d’écarter les militants grâce auxquels ils ont été élus et de les remplacer par un "parti" à la botte, des parents, des amis, des connaissances, tout un gibier plus qu’accommodant, aussi mince que servile. L’histoire de ce conflit militants-élus dans les partis ouvriers remonte au début du siècle dernier, et même Marx l’a connu et en a dit l’essentiel. Il est à l’origine de la faillite de la deuxième Inter et de la création de la troisième par Lénine. Mais quel communiste connaît encore l’histoire du mouvement ouvrier ? Ceci dit, le communisme municipal n’a pas d’avenir. Jesse
3. Du combat contre le capitalisme à la riposte..., 13 décembre 2007, 15:54
Lire l’erratum suivant :
"Une erreur de copié collé n’a pas donné le bon texte du mandat adopté les 8 et 9.
Il faut donc lire dans la première phrase du texte :
" Le combat contre le capitalisme mondialisé, la riposte à la politique de Nicolas Sarkozy..."
En vous priant de m’excuser
Brigitte Dionnet"
Encore une fois certains s’amusent à faire des procès digne des années 30. C’est pas joli joli
g.
4. Du combat contre le capitalisme à la riposte..., 13 décembre 2007, 19:49
c’est corrigé...
mais tu en as bien profité pour regler tes comptes !
1. Du combat contre le capitalisme à la riposte..., 13 décembre 2007, 20:50
Bonjour, on se connait ?
Le principal est que le texte soit revenu en l’état. Sinon je n’ai pas de "comptes" à régler avec qui que ce soit...
J’ai juste le sentiment que le gâchis de travail militant dans le Parti et les organisations militantes a été énorme et ça me met en colère quand je vois à quel état il a été réduit face à l’ampleur des enjeux auxquels il devrait se confronter...
Je te concède juste que quand je tiens quelqu’un dans le viseur le réflexe de franc-tireur hérité d’une vieille tradition militante familiale peut faire que je n’hésite pas à presser sur la gachette.
Pour répondre à Jesse, je ne sais pas si je suis brave ou naïf. Imputer l’état du parti aux seuls effets du communisme municipal me semble pour le moins léger... Mais il est vrai que c’est un débat que l’on pourrait avoir à l’approche des municipales.
Fraternelles salutations.
Jean R.