Accueil > Du rififi au PS des Bouches-du-Rhône
Le patron du département, Jean-Noël Guérini, porte plainte contre Arnaud Montebourg, qui recommande sa destitution.
Ambiance délétère dans les rangs socialistes des Bouches-du-Rhône.
Le président PS du conseil général, Jean-Noël Guérini, est dans une situation délicate en raison des démêlés judiciaires de son frère Alexandre. Impliqué dans une affaire de marchés publics présumés frauduleux, ce dernier a été mis en examen en décembre. Des conversations téléphoniques entre les deux frères ont fait l’objet d’écoutes divulguées dans la presse.
« Un système reposantsur l’intimidation et la peur »
L’élu, qui n’a pas été impliqué par la justice, pointe une manipulation politique à l’approche des cantonales. Une partie de la droite marseillaise s’est emparée de l’affaire. Mais une nouvelle attaque contre Jean-Noël Guérini est venue de son propre camp. Le député Arnaud Montebourg a rédigé un rapport demandant « la mise sous tutelle de la fédération départementale et la destitution de Jean-Noël Guérini ». Le bouillant candidat à la primaire socialiste dénonce « un système de pression féodal reposant sur l’intimidation et la peur ». Il qualifie le conseil général d’« instrument clientéliste, pour asseoir sans partage le pouvoir de son président ».
Ce rapport au vitriol a été diffusé, mercredi, sur le site Internet du Point. Dénonçant un « texte, mensonger et calomnieux », le président Guérini a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation. Quelques heures après, la fédération départementale du PS annonçait la même démarche. « Il est insupportable de penser qu’à un mois des cantonales, un camarade socialiste puisse venir jeter l’anathème sans preuve, sans argument probant », a dénoncé le premier secrétaire fédéral délégué, Jean-David Ciot, en accusant Montebourg de « collusion avec la droite marseillaise ».