EADS : Lagardère affiche sa fermeté face au Crédit Mutuel

[ 11/06/08 - 08H47 - actualisé à 11:04:00 ]

Le Crédit Mutuel menace Lagardère d’une action en justice pour faire annuler la vente des obligations remboursables en actions EADS émises en avril 2006. Le groupe d’aéronautique et de médias refuse toujours de négocier avec le groupe bancaire mutualiste.

Le ton monte entre Lagardère et Crédit Mutuel dans le dossier des obligations remboursables en actions EADS. Le groupe d’aéronautique et de médias a indiqué ce matin avoir reçu une lettre d’un avocat s’exprimant au nom de plusieurs sociétés du groupe Crédit Mutuel.
Dans ce courrier, ce dernier menace la société Lagardère SCA de faire annuler par le tribunal de commerce de Paris les obligations remboursables en actions EADS (ORAPA) émises par Lagardère SCA en avril 2006. Il précise cependant que les sociétés du groupe Crédit Mutuel seraient prêtes à suspendre cette action au cas où Lagardère SCA estimerait " approprié d’ouvrir une négociation ". Le groupe d’aéronautique et de médias indique "qu’il ne cédera pas aux menaces du groupe Crédit Mutuel".

L’actionnaire d’EADS estime qu’il s’agit là "d’une étrange tentative dénuée, à plusieurs titres, de toute pertinence juridique". il poursuit en soulignant que les sociétés du groupe Crédit Mutuel ont, semble-t-il, acquis, à terme, des actions EADS auprès d’un des souscripteurs des ORAPA émises par Lagardère SCA. Comme les actions n’ont donc pas été acquises directement par la Crédit Mutuel auprès de Lagardère, celui-ci estime n’avoir aucun lien lien contractuel avec l’établissement financier. Ces titres, représentant 7,5% du capital d’EADS, avaient été cédés à la banque Ixis CIB, qui les avait ensuite replacés auprès de différents investisseurs, dont le Crédit Mutuel.

Ce litige plonge ses racines dans l’affaire des retards de l’Airbus A380 qui avait fait fortement chuter le cours de l’action EADS au printemps 2006. Au début avril,les rumeurs de retards de livraison de l’A380 conjuguées à l’annonce de la vente par Lagardère et DaimlerChrysler de 7,5 % d’EADS chacun font chuter en Bourse le titre de l’avionneur européen. Deux mois plus tard, le 13 juin, Airbus reconnaît que les livraisons d’A380 seront décalées de six mois en raison de problèmes industriels. En une journée, le titre EADS plonge de 26%. Le 4 novembre 2006, le groupe aéronautique ajoute six mois au retard de livraison annoncé en juin. Le décalage de l’A380 atteint désormais une année.

Voilà pourquoi les banques mutualiste ont dex raisons de plus s’allier avec les loups de la finance d’initiès. La Gardère, si tu nous rend pas le ppoignon que t’as piqué a la caisse des dépots et consignation, la veuve noir des invalides sera remis en chantier et testée sur ton col blanc pourri