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ÉMULATION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN ESPAGNE
Publie le mercredi 19 avril 2006 par Open-Publishing13 commentaires

[LA JEUNESSE EN ESPAGNE AUSSI]
Manifeste "Jeune pour la IIIè République"
"Un peuple a toujours le droit de revoir, réformer et de changer sa constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures".
(Art . 28 Déclaration des droits de l’homme et du citoyen-1793-)
" Nous, les jeunes, avons l’obligation de revoir le cadre politique que l’histoire est venue nous donner et construire le futur avec ses critères propres, sans lien avec le passé.
Nous ne découvrirons aucune nouvelle vérité si nous acceptons que la "Transición" [1] à été conclue avec l’acceptation de la monarchie, la conservation de la structure du pouvoir économique et la promulgation de la constitution de 1978. Pour beaucoup d’entre-nous, les jeunes, nous considérons cette « nouvelle démocratie » comme un héritage de l’ordre politique franquiste, imposé par le feu et par le sang au travers d’une guerre. Donc, dans la mesure où ces pactes ont été réalisés avec des objectifs antagoniques aux intérêts de la classe des travailleurs et des peuples de l’État espagnol, nous, les jeunes, rejetons cet ordre politique illégitime fondé sur le consensus d’une minorité de possédants.
La lutte pour la liberté et pour les droits des travailleurs, des étudiants et des couches populaires, reste figée par le manque de critique et d’une épuration de la période franquiste dans laquelle l’institution militaire et le vieil appareil du régime franquiste ont déterminé et déterminent les limites du "développement démocratique".
La conclusion de cette période constitue une trahison à l’histoire récente, aux aspirations des couches populaires et à la jeunesse qui ont eu un rôle principal très significatif des processus politiques dans la période de la IIè République. Cependant, dans l’actualité, la répression et la manipulation idéologique se sont perfectionnées. Les valeurs inculquées tant par les médias que par le système éducatif, contrôlés par le pouvoir, essaient, et parviennent en grande partie à endormir notre esprit de lutte.
Il est aujourd’hui nécessaire, de la part de la jeunesse une prise de conscience politique devant cette hypothèque héritée qui nous a amené à une situation de chômage, de précarité et au manque de perspective pour le futur. Nos camarades français ont démontré un grand courage et une "conscience de classe" dans leurs dernières mobilisations contre la précarité des premières embauches. Pour nous, ces types de contrats de travail sont déjà une réalité, et en conséquence ils font partie de toutes les luttes de résistance contre l’extension et la profondeur du capitalisme néolibéral dans toutes les branches de notre société, un bon exemple sont les luttes des étudiants contre la marchandisation de l’éducation qui impose le dénommé "processus de Bologne"[19juin 1999].
Nous, les jeunes, nous devons ouvrir un chemin vers une nouvelle période historique : Nous devons impulser le mouvement républicain, autant pour rayer de la carte une monarchie imposée qui ne représente seulement que le pouvoir oligarchique et ignore l’autodétermination des peuples, que pour conquérir un pouvoir populaire qui permette de résoudre les graves problèmes d’inégalités et du manque de protection dont nous souffrons en tant que jeunes. C’est pour cela, que le drapeau Républicain, représentant le symbole populaire des luttes unitaires et de révolte, fait beaucoup de mal aux vieux privilégiés de ce système, mais ce qui les irrite encore plus, c’est que derrière ce drapeau, il y ait une jeunesse et une classe de travailleurs organisés qui lutent pour la souveraineté populaire.
Dans ce sens nous ouvrons le processus d’un débat dans lequel nous devons nous impliquer pour créer une base organisatrice, avec des assemblées pour la IIIè République ; un objectif à poursuivre pour toute la jeunesse.
ORGANISONS-NOUS POUR LA IIIè RÉPUBLIQUE !
CONTRE LE CHÔMAGE ET LA PRÉCARITÉ DU TRAVAIL !
POUR UNE ÉDUCATION PUBLIQUE, LAÏQUE ET GRATUITE, DE QUALITÉ !
POUR L’AUTODÉTERMINATION DES PEUPLES !
POUR LE SOCIALISME ! "
http://www.rebelion.org/docs/30006.pdf
Manifeste souscrit par :Colectivo de Jóvenes Comunistas (CJC), Corriente Roja, Izquierda Castellana de Madrid(Asamblea de JCR de Vallekas, Asamblea de JCR de Alcalá de Henares, Asociación ciudadana castilla comunera de Alcorcón, y Asociación cultural castilla comunera de Vallekas)...y jóvenes a título individual.
[1] [“Transición » : période post franquiste dont le passage politique a été réalisé sans grand changement et surtout sans perturbation. Les bases de la « nouvelle démocratie » et l’élaboration de la nouvelle Constitution furent approuvées par référendum le 6 décembre 1978.]
[L’exemple des luttes de la jeunesse française fait naître une émulation auprès de la jeunesse espagnole et européenne.]
Esteban
Messages
1. > ÉMULATION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN ESPAGNE, 19 avril 2006, 12:33
A mon vieux frere Esteban ,
C’est depuis TOULOUSE , capitale de la Republique Espagnole en exil , que je t’ecrit , Toulouse ou les survivants de la republique ont reçu le roi d’Espagne ces jours ci , sans rien renier de leurs idées , mais en manifestant tout leur respect au Roi qui a permis la transition .
Toulouse , ou ma premiere manif fut pour protester contre le garrotage de Julian GRIMAU .
Que la Jeunesse espagnole veuille une IIIeme republique , ne me chagrine pas bien au contraire , je trouve neanmoins ce texte bien sévère pour ceux qui au moment de la fin de Franco, firent le choix du possible , quand toute la structure franquiste etait là , bien presente , et tenait tous les postes .
Bien sévère pour le PCE de Santiago CARILLO , pour les commissions ouvriéres , et pour tous ceux qui preferent la fin d’une dictature et le passage par une transition plutot que le saut dans l’inconnu d’un changement plus brutal .
Que l’espagne soit aujourd’hui confrontée aux problemes du liberalisme que nous connaissons tous , n’a rien d’etonnant , que la jeunesse Espagnole trouve beaucoup en elle meme et un peu en france , des raisons de se battre , je dis bravo , mais n’enterrons pas sans fleurs ni couronnes , ceux qui lui ont permis de se battre aujourd’hui , en faisant un trait sur leurs propres impatiences d’hier .
ton ami ,
claude de toulouse .
1. > ÉMULATION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN ESPAGNE, 19 avril 2006, 18:24
Cher Claude,
Lors de la Manifestation commémorative en hommage à la Deuxième République Espagnole et aux Républicains Espagnols à la Place du Capitole de Toulouse, dimanche 9 avril 2006, dans l’intervention de Monsieur Narcis Falguera (président de l’Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France – FFI) Il y a un passage :
« /…En 1931 l’Espagne comptait 24 millions d’habitants. La moitié étaient analphabètes. On estime qu’un tiers de la population survivait dans la misère. Deux millions d’agriculteurs n’avaient pas la moindre parcelle à eux tandis que 20 000 personnes détenaient la moitié des terres cultivables.
Le 12 avril 1931, les élections municipales donnèrent la victoire aux Républicains. Le roi Alphonse XIII s’en alla. Le 14 avril, la République fut proclamée pacifiquement… sans un coup de feu !
Voici 75 ans, l’avènement de la Deuxième République Espagnole, traduisait la volonté de progrès social et démocratique des peuples d’Espagne.
Sa constitution, adoptée le 9 décembre 1931, instaurait le suffrage universel, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’école laïque gratuite et obligatoire. Avec une grande avance sur bien d’autres pays, la Deuxième République espagnole instituait le droit de vote pour les femmes, proclamait l’autonomie des régions ainsi que le droit à l’usage et à l’enseignement des langues régionales.
L’intérêt populaire pour ce programme, la promesse d’une authentique réforme agraire, l’aspiration à plus de justice sociale et de liberté, provoquèrent un bouillonnement politique et culturel sans précédent en Espagne.
Ce programme, ces réformes, ces valeurs démocratiques se heurtèrent aux tenants de l’ordre établi, oppresseur, inégalitaire et obscurantiste.
Voici 70 ans, le 18 juillet 1936, des généraux félons se soulevèrent contre le gouvernement légal de la République. Activement soutenue par les régimes hitlérien, mussolinien et salazariste, facilitée par la politique dite de « non intervention » des gouvernements britannique et français de l’époque, la « croisade » conduite par Franco plongea l’Espagne dans une guerre meurtrière de près de 3 ans.
Voici 70 ans, les républicains espagnols furent les premiers à résister les armes à la main au fascisme qui allait bientôt submerger le reste de l’Europe.
Très tôt, ils reçurent l’appui de plusieurs dizaines de milliers de volontaires venus du monde entier. Beaucoup de ceux qui allaient constituer les Brigades Internationales passèrent par Toulouse…/ »
« /…Les combats de la Résistance et pour la Reconquista de España continuèrent au sud des Pyrénées. L’Organisation des Nations Unies créée à la fin 1945, déclara dés février 1946 puis en décembre 1946 que « le régime franquiste » était « un régime fasciste calqué sur l’Allemagne nazie d’Hitler et l’Italie fasciste de Mussolini et institué en grande partie grâce à leur aide » attestant de la solidarité des peuples du monde.
Mais en 1946 comme en 1936, à dix ans d’intervalle, une nouvelle politique de « non intervention », inavouée celle-là mais tout aussi néfaste, allait l’emporter une deuxième fois. Cette politique funeste valut aux Espagnols trente ans d’oppression supplémentaires.
Après guerre, les maquis constitués un peu partout en Espagne, furent traqués et décimés. Des centaines de milliers d’Espagnols croupirent dans les camps et les prisons franquistes. Entre 1939 et 1945, plus de 200.000 démocrates furent assassinées en Espagne. Depuis Cristino García, jusqu’à Puig Antich, en passant par Julián Grimau, que de crimes en Espagne jusqu’au dernier souffle du dictateur !
En vue d’enterrer définitivement la République, dès 1947, Franco rétablit le régime monarchique et s’attacha à verrouiller sa succession.
Tout ceci fait partie de l’Histoire, de notre Histoire commune. Il faut la mettre à jour (car elle est souvent mal connue, parfois occultée ou calomniée) et la méditer…/
Tu remarqueras en gras pourquoi les jeunes espagnols veulent reconquérir les valeurs de la IIè République, qui font l’objet de leur revendication et de leur aspiration.
Non ils ne sont pas assez dur contre cette minorité de possédants (grands capitaines d’industries) qui a aidé les hitler, mussolini et les « non interventionnistes » français (préférant les fascistes aux communistes) qui ont permis de confisquer le bonheur de cette jeune République.
Ils ont le droit de réclamer l’éradication de la monarchie et de se battre contre cet ordre établi (aux relents franquistes) AUJOURD’HUI ENCORE, car ni « le socialiste » Felipe Gonzales, ni le petit-fils d’un phalangiste José Maria Aznar, ni le nouveau « socialiste » José Luis Zapatero n’ont voulu renverser cet ordre monarchiste réinstauré par le caudillo assassin.
Que vivent à jamais ces idéaux de la IIe République espagnole !
¡Que viva hasta siempre el recuerdo de los combatientes de la Libertad !
Esteban
2. A LAS BARRICADAS !!, 19 avril 2006, 12:34
Negras tormentas agitan los aires
nubes oscuras nos impiden ver.
Aunque nos espere el dolor y la muerte
contra el enemigo nos llama el deber.
El bien mas preciado
es la libertad
hay que defenderla
con fe y con valor.
Alza la bandera revolucionaria
que llevara al pueblo a la emancipacion
En pie obrero a la batalla
hay que derrocar a la reaccion
A las Barricadas !
A las Barricadas !
por el triunfo
de la Confederacion.
1. > A LAS BARRICADAS !!, 19 avril 2006, 13:45
MARCHA TRIUNFAL
A LAS BARRICADAS
Ce texte à été écrit par le poète :
Waclaw Swiecicki
adapté en espagnol par :
Valeriano Orobón Fernández
Esteban
2. > A LAS BARRICADAS !!, 19 avril 2006, 17:50
Il n’y a pas besoin de 3ème République en Espagne. La République (dite la seconde, cele "octroyée" après la dictature de Primo de Rivera)), la vraie existe depuis 1936-1939, même si elle a été contrainte à l’exil et à la clandestinité. Donc si demain, à la fin de la très (trop ?) longue "transition démocratique", la République sera formellement de retour, avec l’abolition de la monarchie et l’abdication du monarque régnant (le plus tôt sera le mieux, même si "felipe", le fils de Juan Carlos n’est pas un garçon antipathique, mais justement il a mieux à faire que de faire le clown), ce ne sera que le retour de LA République, celle qui n’a jamais cessée d’exister depuis qu’elle avait été contrainte au silence par la "puissance brutale de la force mécanique" des fascismes européens coalisés, et par le silence et l’inaction honteuse des "démocraties" européennes.
Arriba las Espanas ! arriba la Republica !
3. > A LAS BARRICADAS !!, 19 avril 2006, 18:11
le problème c’est que les jeunes espagnols font davantage dans le botellon que dans la revolucion
4. > A LAS BARRICADAS !!, 19 avril 2006, 18:36
62**228**,
Je suis d’accord et c’était un peu l’objet de ma réponse à Claude de toulouse plus haut à 18h24.
Mais la IIè République qui est restée dans la clandestinité ne ressortira pas seule, il faudra justement que la jeunesse combatte pour qu’enfin elle REbrille (sous le nom de IIIème ou pas) avec ses valeurs.
Esteban
5. > A LAS BARRICADAS !!, 19 avril 2006, 18:41
Ton allusion caricaturant les jeunes espagnols est déplacée et elle est à la hauteur de ta connerie !
Esteban
6. > A LAS BARRICADAS !!, 28 avril 2006, 18:50
Exellent, je suis moi meme Espagnol, c’est pour cela que je te donne raison
ett puis qu’avez vous contre la monarchie ? moi j’suis monarcho et je m’en porte a merveille
VIVA EL REY !
ARRIBA ESPANA !
3. > ÉMULATION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN ESPAGNE, 19 avril 2006, 18:47
pour l’Espagne Républicaine
1. Vive la République !, 21 avril 2006, 15:34
A bas les Monarchies et Vive la République Espagnole !
Puisse un jour La République Universelle nous libérer !
R
4. > ÉMULATION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN ESPAGNE, 19 avril 2006, 19:58
Allez les peuples d’Espagne !
Mais il nous faut également parler d’emblée Europe, la légitimité européenne, de l’avenir, doit passer des mains séniles, bordeliques, irresponsables des élites bourgoises vers les mains des jeunes et des travailleurs en mouvement contre la précarité, contre l’ultra-liberalisme et pour la liberté.
Le manifeste des jeunes en Espagne donne ces dimensions là.
Il est l’écho des batailles de résistance qui se sont fait jour partout en Europe, à coups redoublés, dans toutes les nations, contre l’ultra-liberalisme et l’égoïsme profond d’une petite nomenklatura bourgeoise...
Déjà, les luttes appellent les luttes ailleurs, là où auparavant on baissait le front, déjà se dégage un espace politique important partout au fur et à mesure que beaucoup prennent consience que la logique ultra-liberale est une spirale sans fin.
Allez, les Pyrénées ne sont pas une frontière mais un pont , un lien pour les solidarités sociales.
Il faut voir grand. Merci à ces jeunes d’Espagne, vous pouvez récupérer maintenant une partie du terrain concédé les mauvaises années.
Copas
1. > ÉMULATION DE LA JEUNESSE FRANÇAISE EN ESPAGNE, 28 avril 2006, 18:53
VIVA EL REY !
VIVA EL PP !
ARRIBA ESPANA !
DANIEL