ET MAINTENANT L’HUMILIATION

Souvenons nous, c’est le député UMP (Creuse) Jean Auclair qui l’avait dénoncé au printemps 2006 à l’assemblé nationale : « les chômeurs, être payé à ne rien faire, c’est tout ce qu’ils veulent ». Stigmatisation et culpabilisation étaient et sont toujours les deux mamelles du crédo libéral. S’ensuivit la mise en œuvre d’un arsenal de mesures coercitives à l’encontre des demandeurs d’emploi (contrôle mensuel justifié par un soi-disant meilleur suivi, radiations pour absence au contrôle, et pire maintenant : sanctions en cas de deux refus d’emploi « raisonnable »).

Nous nommons maintenant le ci-devant sieur Edouard COURTIAL jeune député UMP (Oise) (désireux vraisemblablement de rétablir ou d’établir à son profit de nouveaux titres de noblesse et de privilèges) qui s’en prend aux profiteurs de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Par centaines de milliers, rendez vous compte, ils viennent de percevoir l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS).

Explications : désertant les bancs de l’assemblée nationale pour se rafraîchir au bistrot du coin, Edouard aurait surpris les propos suivant d’UN quidam consommateur assurant à son voisin : « qu’il attendait avec impatience le versement de l’ARS pour pouvoir s’offrir un écran plat télé ». Horreur, stupéfaction, scandale, il n’en fallu pas moins à notre jeune loup aux dents longues, mais en manque de reconnaissance, de chercher à s’illustrer comme son collègue susnommé. Il ne s ‘est pas privé de saisir l’antenne d’une radio nationale pour y déclarer vouloir inclure un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale visant à mettre fin à ces honteuses pratiques les assimilant à un « détournement de fonds » En d’autre termes il proposerait la mise en place d’un service de « chèques achats » à la place d’un versement en liquide, bref une mise sous tutelle inavouée.

TOUS irresponsables ces allocataires de la CAF puisqu’il en suffit d’un pour en faire un cas général. La troisième mamelle du libéralisme est née officiellement : l’humiliation. Pour donner le change et mieux faire passer la pilule, il aurait proposé une forte revalorisation de cette allocation. Mais on sait ce que sont les promesses et d’ailleurs « les caisses sont vides ». En fin de compte, pas de quoi être optimiste.

En tout cas, une chose est sûre, se sont les fabricants et les distributeurs d’écrans plats qui ne vont pas se frotter les mains.