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Education : mobilisation et appel à la grève le mardi 9 février à Saint-Denis !

Publie le dimanche 7 février 2010 par Open-Publishing

Le jeudi 4 février dernier, 10 établissements de la Seine-Saint-Denis étaient en grève, témoignant d’un ras-le-bol général face à des conditions de travail de plus en plus difficile, et aussi face à la liste des attaques gouvernementales contre l’Education Nationale qui ne laissent envisager que le pire dans les jours, les mois et les années à venir. Un rassemblement a eu lieu l’après-midi devant la mairie d’Aubervilliers, suivi par une AG à la bourse du travail.
C’est à Aubervilliers que se situait cette semaine le centre de gravité de cette mobilisation. En effet, le mouvement est parti du lycée Henri Wallon, en grève illimité depuis le lundi 1er février, et a rapidement trouvé un écho favorable au niveau local (le lycée professionnel JP Timbaud à Aubervilliers était en débrayage depuis 10 jours, le lycée professionnel Simone Weil était en grève sur les moyens…). Au final, ce sont plus d’une dizaine d’établissements d’Aubervilliers, Pantin, Bobigny, Saint-Denis, Montreuil, Stains, La Courneuve qui étaient en grève, ou au moins présents à la manifestation place de la Mairie ce jeudi 4 février.
Voici une liste exhaustive de ces établissements, que beaucoup de médias n’ont cités que partiellement :
Collège Fabien (St Denis) : 60% de grévistes (avec les agents) ; Lycée Paul Eluard (St Denis) : 20/40 en grève ; Lycée Jean Lolive (Pantin) : 45% de gréviste ; Collège Diderot (Aubervilliers) : 24/32 en grève ; Collège Gabriel Péri (Aubervilliers) : 25 grévistes ; Collège Jean Moulin (Aubervilliers) : 12/25 en grève ; LP Simone Weil (Pantin) : en grève sur les moyens et en grève mardi pour aller au rectorat ; LP JP Timbaud (Aubervilliers) : arrêt des cours depuis 10 jours ; Collège Jean Jaurès (Pantin) : 2/3 en grève (dont la vie scolaire et les surveillants) ; Lycée M. Berthelot (Pantin) : 2/30 en grève ; Lycée Le Corbusier : 25/35 en grève, en grève de mercredi à vendredi ; Lycée H. Wallon : 50% de grévistes, en grève illimité depuis lundi et en « école déserte » vendredi 5 février.
Autres établissements : Pulitzer (Montreuil), Utrillo (Stains), Costes (Bobigny) en grève lundi ; Jacques Brel (La Courneuve) en grève mardi.
La FCPE était aussi présente à cette manifestation, ainsi qu’un certain nombre de lycéens de JP Timbaud, Le Corbusier et Paul Eluard.
Les revendications des personnels portent sur le refus des suppressions de postes (et une inversion de cette tendance face à la hausse démographique qui touche aujourd’hui les collèges), sur le refus de la casse du statut, de la réforme de la formation des maîtres (stagiaires à plein temps dans le premier et le second degré), de la disparition progressive des TZR et d’un système de remplacements qui veut faire feu de tout bois : contractuels, recalés au concours…
Les personnels appellent à la titularisation de tous les précaires, notamment les emplois de la Vie Scolaire, les agents TOS, les contractuels (dont Sarkozy avait parler en l’air lors de son intervention télévisée). Ils attirent l’attention sur les attaques répétées menées par le gouvernement contre le service public d’éducation et le service public en général, à un rythme effréné, et d’une violence sans précédent (évaluations en primaire, socle commun, abolition de la carte scolaire, réforme Chatel, décret sur la mobilité du fonctionnaire, etc…).
La FCPE a quand à elle insisté sur l’importance du remplacement des professeurs par des personnels formés, et a parlé du dispositif « Où y a pas cours ».
Tous ces constats et toutes ces revendications rendent une réponse massive et déterminée plus que jamais nécessaire et urgente.
Les sections départementales du SNES, de SUD et de la CGT appellent désormais à suivre le mouvement.
Lors de l’AG qui s’est tenue à la bourse du travail d’Aubervilliers, il a été souligné la rapidité avec laquelle s’est organisé ce premier temps fort de la mobilisation locale, et son succès, dans un climat général de fatalisme.
En poursuivant la mobilisation dans chaque établissement et en poursuivant là où c’est possible une grève illimitée, le but est maintenant de construire une mobilisation au niveau au moins départemental. Il a donc été décidé en AG de choisir comme prochain temps fort la journée du mardi 9 février, avec une manifestation à Saint-Denis à 14 heures, suivie à 16 heures d’une AG à la bourse du travail de Saint-Denis. La matinée de cette journée doit permettre de mobiliser un maximum d’établissements à Saint-Denis et dans tout le 93, en passant rencontrer les collègues sur leur lieu de travail, durant les récréations ou la pause méridienne.
Le choix de Saint-Denis pour la manifestation a été préféré à Bobigny ou Créteil, pour s’inscrire dans un temps de contact avec la population (parents d’élèves et autres), et pour signifier que les attentes se tournent clairement du côté du ministère.
Faites circuler l’info, prévenez vos collègues, faîtes des AG dans vos établissements dès vendredi et créez des boîtes mail par établissements, comme l’a fait le lycée Henri Wallon, pour communiquer, être tenu au courant, etc…
Boîte mail du lycée Henri Wallon :
henriwallonengreve@gmail.com