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Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?
Publie le jeudi 3 février 2011 par Open-Publishing9 commentaires
Après les violences entre pro et anti-Moubarak au Caire qui ont fait trois morts et 639 blessés ce mercredi, les Etats-Unis et l’Europe ont accru leur pression sur le président égyptien pour qu’il accélère les changements politiques.
L’Occident est-il en train de lâcher Hosni Moubarak ? C’est ce que laissent entendre les dernières déclarations émanant des capitales d’Europe et des Etats-Unis qui ont fait suite aux violentes bagarres entre pro et anti-Moubarak dans le centre du Caire jusqu’à tard cette nuit de mercredi à jeudi. Comme depuis le début du mouvement de contestation commencé il y a neuf jours contre le Raïs, c’est Washington qui a donné le "la". Jugeant la promesse de Moubarak de quitter le pouvoir en septembre prochain au moment des élections présidentielles, Barack Obama a expliqué dès mardi soir : "Ce qui est clair, et je l’ai dit ce soir au président Moubarak, c’est que je crois qu’une transition bien ordonnée doit être significative, elle doit être pacifique et elle doit commencer maintenant."Mais le président américain n’est pas allé jusqu’à appeler le président égyptien à démissionner immédiatement.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a emboité le pas, demandant au Raïs, 82 ans dont les 29 dernières années passées au pouvoir, à agir "le plus vite possible" pour réaliser la "transition" politique demandée par les manifestants. Londres et Madrid ont plus explicitement prôné la mise en place rapide d’un "gouvernement de transition". "Il doit y avoir un gouvernement, qui peut être d’union nationale", "qui dirige ce processus jusqu’à la convocation d’élections générales", a expliqué la ministre espagnole des Affaires étrangères Trinidad Jimenez à télévision Antena 3. Même position pour l’Allemagne, qui se demande même "quel rôle veut et peut jouer lui-même" Hosni Moubarak. Le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt s’est fait plus direct : "L’ère Moubarak dans la politique égyptienne est révolue".
Nicolas Sarkozy est lui apparu plus en retrait, ne reprenant que tardivement, ce midi, le mot d’ordre minimal partagé par tous "qu’un processus de transition concret s’engage sans tarder". Après avoir reconnu avoir pris conscience de la réalité de la révolution tunisienne, le président français est manifestement en train de réitérer la même erreur concernant l’Egypte.
Messages
1. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 09:57
Il ne s’agit pas exactement de "violences entre pro et anti-Moubarak" ; il s’agit que flics égyptiens et hommes de mains pro-Moubarak ont attaqué violemment les manifestants anti-Moubarak espérant les effrayer, les chasser, les dissuader de continuer leur lutte ; d’ailleurs avant cette attaque sur la Place Tarir, il y a plusieurs témoignages d’étranges personnages passant dans les quartiers du Caire pour faire pression sur des insurgés pour qu’ils cessent leur révolte... Une contre-révolution réactionnaire ne peut en aucuns cas être mise sur le même pied qu’une révolution anti-autoritaire
1. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 10:46
Merci oui, j’allais faire la même remarque, ça commence à me fatiguer ces histoires à dormir debout de "pseudo-guerre civile". C’est une répression d’État d’un mouvement insurrectionnel, point.
LL
2. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 09:57
ils le lâcheront quand ils auront un larbin plausible , style abbas ,à mettre à sa place pour l’instant ils cherchent !!sauf que ce que les " masses arabes " sont plus politisées et mieux informées que les masses occidentales , seuls leur manquent les moyens et quand ils agissent !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
1. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 10:16
Oui t’as raison ; y s’agit pas de rêver, de s’endormir... tu anticipes la probabilité d’une récupération ultérieure, même assez rapide, d’un mouvement révolutionnaire par des factions qui elles ne le sont pas : bourgeoises, finances mondiales, socaiaux-démocrates ou même fascistes... Et si on bougeait ici en France pour amplifier le mouvement... vers une Révolution franco-égyptienne !
2. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 11:01
n’auraient pas déjà trouvé ?
22h41 Le Monde : Les Etats-Unis "espèrent" que l’Egypte gardera à l’avenir "un rôle constructif" dans le processus de paix au Proche-Orient et accordera de l’importance à la paix avec Israël, a déclaré mercredi Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine. (le live d’hier)
3. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 10:01
03/02/2011
Egypte : Si nous perdons la bataille, chacun de nous sera arrêté, harcelé, torturé
Le Caire, 3 février 2011. Place Tahrir, depuis presque vingt longues heures, quelques milliers de manifestants pacifiques répondent à des attaques d’une rare violence. Comme prévu, des blessés. 1500 selon Al Jazeera. Il y a aussi des morts, 5 selon la même source.
Des médecins volontaires recousent des oreilles déchirées, des crânes ouverts, des cuisses déchiquetées. Ils sont sur place, par terre ou dans les quelques rares ambulances dépêchées sur place. Ils opèrent sous les pierres, les cocktails molotov et les tirs à balles réelles du gouvernement Moubarak.
Pendant toute la journée du 2, et dans la nuit du 2 au 3, les manifestants se relaient de l’arrière au front. Les figures sont épuisées, insensibles aux bruits des balles. Par centaines, des gueules cassées, des têtes gazées, des éclopés, des visages tordus de douleur. Un homme dans un mégaphone maintient sans relâche le moral des troupes. "Troupes", parce qu’il est maintenant clair que nous sommes en guerre, une guerre incivile.
Des hommes de main du gouvernement sont continuellement arrêtés par les manifestants qui les remettent aux militaires. Ceux-ci portent sur eux des cartes professionnelles qui indiquent qu’ils appartiennent à la police d’Etat. Les cartes sont aussitôt saisies, photographiées et diffusées au monde entier.
Sur place, les mots pour décrire ce qui se passe appartiennent désormais à un autre registre : crime de guerre, crime contre l’humanité, terrorisme d’état, barbarie.
Toute la journée et toute la nuit, les manifestants se déplacent en masse pour protéger tour à tour les accès menacés. Le front véritable est celui de la rue Abdel Moneim Riad qui conduit au musée du Caire. Le gouvernement nous attaque au sol, du toit de certains immeubles et du haut du Pont du 6 octobre.
De hautes barricades de fortune sont erigées pour protéger les manifestants qui n’ont rien d’autre pour se défendre que leur courage et les pierres qu’on leur prépare. Tous les pavés et trottoirs dans la zone du Musée du Caire ont été démontés et réduits à la taille de petites pierres. Munis de barres de métal, une quinzaine de volontaires ont cassé des pierres toute la nuit.
Entre les deux camps, un rideau de flammes et de voitures brûlées. Pour donner du courage aux manifestants, des femmes munies de bâtons jouent des rythmes sur les barrières métalliques de la place.
Vers minuit, l’armée déploie une trentaine d’hommes pour protéger le musée, mais ne s’interpose pas une seule fois dans les combats de la nuit qui se poursuivent encore ce matin 10h00.
Les campagnes de rumeurs et de désinformation sont continuellement nourries par la télévision d’état ou par des SMS envoyés à tous les abonnés Vodafone. Vers 1h00 du matin, on annonce aux Egyptiens dans leurs foyers que la place Tahrir a été vidée de ses manifestants et que la voirie est en train de la balayer.
La télévision d’état explique ensuite que les manifestants sont des agents étrangers, entraînés par le Mossad et payés, chacun, 5000 dollars.
Ce que Moubarak ignore
La détermination de ces manifestants est au-delà de ce qu’il peut imaginer et pour une raison très simple. Ils préfèrent mourir, maintenant, sous les balles que, plus tard, sous la torture. Il est évident pour chacun des manifestants que, si nous perdons la bataille, chacun de nous sera arrêté, harcelé, torturé.
Moubarak ne semble pas comprendre qui, au juste, mène le combat. Il pense encore que ce sont quelques milliers de pauvres gens, ceux qu’il a humilié dans ses prisons ou ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Moubarak pense qu’il sera facile, comme les fois précédentes, de les réduire au silence sans que quiconque ne s’en aperçoive. Mais Moubarak n’a pas mesuré la diversité sociale de ces manifestants unis et déterminés à le faire tomber. Il ne comprend pas que ses mensonges et ses manipulations n’ont, aujourd’hui, aucun effet sur l’opinion internationale ou sur les manifestants sur place. Des étudiants éclairés de familles modestes, des bourgeois, des égyptiens de l’étranger sont là, main dans la main. Certains parlent deux ou trois langues, s’adressent aux presses du monde entier et décryptent, minute par minute, ce qui se passe. Ils déjouent, un à un, les pièges de Moubarak susceptibles de tromper ceux qui nous regardent et qui s’interrogent sur l’avenir démocratique ou non de l’Egypte.
Ce que Moubarak a provisoirement réussi
Depuis son allocution télévisée annonçant son départ dans 8 mois, des centaines de milliers d’Egyptiens, et sans doute des millions, ont été convaincu qu’il était maintenant légitime de mettre fin aux manifestations. De leur côté, les manifestants ne sont pas étonnés de cette réaction et ne cherchent même pas à les convaincre du contraire. Ils connaissent trop bien les effets du lavage de cerveau trentenaire et du bourrage de crâne dès la naissance. Ils connaissent aussi la nature profonde du peuple Egyptien. Un peuple qui pardonne toujours, même au pire de ses bourreaux. On entend : « Il est vieux, on ne peut pas l’humilier. Plus que quelques mois et on sera débarassés de lui. Rentrez chez vous maintenant. »
La question
La question de ce 3 février 2011 consiste à savoir si les Egyptiens, après une longue nuit de barbarie, vont enfin comprendre que leur "vieux" n’est pas digne de leur pitié ou, surtout, de leur confiance.
Une mesure efficace pour mettre fin à cette barbarie
Geler les comptes bancaires étrangers du clan Moubarak et des dignitaires de son régime. Toute autre forme de pression risque de n’avoir aucun effet.
Pour les manifestants, chaque minute compte.
http://crisdegypte.blogs.liberation.fr/cairote/2011/02/egypte-si-nous-perdons-la-bataille-chacun-de-nous-sera-arrêté-harcelé-torturé.html
4. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 11:44, par Alain Chancogne
Pauvre, pauvre HUMA !
Cet article c’est un papier de tous les poncifs que LIbé ou mêmele Figaro pourrait signer.
Langue de bois ?
non la langue de pute, le copier coller insipide, la négation del’intelligence créative, le journalisme de classe devenu tragi-comique !
Même pas de papier de qualité pour faire du PQ..
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Anti et pro Moubarak ?
Pov cons !!
Alors que nous rappelons avec snony dans son blog que le régime capitaliste pro ricain a libéré de taule les ordures qui sont déguisés en soutiens au Rais avec quelquesflics au milieu
DE quoi jouer la carte de besoin de ramener tout bon égyptien à la maison et à la souffrance de vies pourries, par retou rau"calme" garanti par les chars, le FMI, Obama et Tel Aviv !!
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Bétise crasse sur le" largage d’un dictateur "là ou selon moi et tant d’autres une concertation permanente ente les States, Israel, les militaires égyptiens et le Pentagone cherche tout simplement à voir si on peut ou pas garder l’enflure jusqu’en Septembre.
Si le sang de la répression ne risque pas d’ embraser TOUT le Moyen Orient....
Surtout comment éviter que le peuple égyptien ne se souvienne qu’il ya des damnés de la Terre "qui n’ont plus rien à perdre que leurs chaines".
Article qui me conforte dans la décision prise de ne plus acheter le journal de Jaurès.
Parce qu’autant e respecte la mémoire du premier Directeur de l’Huma, autant que j’ai une furieuse envie d’aller botter le cul du petit Patrick Le Hyaric !
Au nom des NOTRES, à Paris ou au CAIRE, bordel !
Au nom de ceux de plusieurs générations de communistes, de vendeurs à la criée, de cons comme moi qui ont bravé l’interdit de diffuser l’Huma dans l’entreprise.(.une Banque, en ce qui me concerne, nom de Dieu)
Envie non seulement de leur pisser dessus mais de fracturer le coffre pour récupérer l’argent des souscriptions qui ont privé mes gosses d’un jouet !
Putain..la rage !!
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Quand je pense d’un jour ou j’ai passé au moins six heures, en jouant de "relations" nés de la lutte syndicale faceà X.. dirigeants de la Banque pour arracher in extremis que telle parution compromise en raison des difficultés énormes de trésorerie de Saint denis , ne signe pas la mort du canard..!
qu’on me croie ou pas, oui j’ai envie oui d’aller faire un tour et bousculer les apparatchiks de la ligne frontiste et "responsable".
Ah LES CONS !!!
AC furax
1. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 19:16
Egypte : Si nous perdons la bataille, chacun de nous sera arrêté, harcelé, torturé
voilà ça dit tout et on ne peut rien faire .
2. Egypte : les Occidentaux prêts à lâcher Hosni Moubarak ?, 3 février 2011, 22:59, par Copas
Regardes les sinuosités autour de la transition tunisienne...
Par ailleurs la tonalité de cet article ne renvoie pas aux enjeux tels que des révolutionnaires pourraient les décrire.
Il me semble que ce n’est pas pour un processus de transition, patin coufin, que les masses crient en Egypte. Ils crient : dégages !
Le front bourgeois visant à étirer le temps, de renvoyer travailler aux champs et aux entreprises , les masses mobilisées, reçoit ses nouveaux alliés habituels
Bien sur que des processus existent , mais l’entendement de celui-ci est de résoudre une crise politique aigüe, avec les masses mobilisées dans un processus révolutionnaire qui ne ressort pas d’un processus de transition, mais du renversement en force, révolutionnaire, d’un régime.
L’acceptation du langage de la bourgeoisie sur les "pro et anti-Moubarak" intègre bien cette logique, sans dessiner les intérêts de classe, les manipulations, les miliciens fachos , les flics et militaires (il y en a eu aussi)déguisés en civil, des lumpens payés pour attaquer la révolution...
Le camp de la bourgeoisie est passé aux mièvreries connasses sur "l’occident" et les "occidentaux", fleurant bien l’acceptation des camps tels que veut les dessiner l’impérialisme (qui est l’expression militaire, économique, stratégique de la domination de la bourgeoisie contre le reste du monde et aussi contre le peuple américain également).
Les mots ne sont pas placés comme ils le devraient, les enjeux comme ils le devraient.
On a bien compris que l’huma ne comptait pas de révolutionnaires, là ce n’est même plus du réformisme (car ce dernier parle au moins des classes), c’est l’acceptation du décor planté par la bourgeoisie, ses affres.
Les contradictions puissantes qui existent à l’intérieur du camp bourgeois, dont l’impérialisme, sont l’expression d’une chose : la poussée des masses populaires en mouvement.
Les gigantesques mobilisations populaires fragmentent le camp bourgeois, fait douter ce dernier des chemins à prendre,...
la clé de la compréhension des évènements existe dans la capacité du mouvement de libération des masses à monter en détermination, en organisation et en mobilisation.
C’est cela qui fragmente la détermination du camp d’en face, qui pousse la bourgeoisie en ordre dispersé à rechercher avidement des branches à se raccrocher ...
Mais malgré tout, les réserves de matériel de guerre civile donnés à la marionnette Moubarak sont considérables, les moyens donnés arrivent toujours en faveur de la bande militaire qui fait honte à la mémoire de Nasser...
La résistance aux soubresauts de la réaction est décisive, face aux flics en civil, aux bandits relâchés avec un peu d’argent pour agresser les masses, aux lumpens manipulés, etc.
Mais tout cela à des contre-parties pour les masses du monde entier vis à vis des soulèvements d’Afrique du Nord : la solidarité active.
Mais pour cela, il faut être clair sur le camp auquel on appartient.