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Elle par procuration marche tranquille, micmac occasion historique

Publie le jeudi 23 novembre 2006 par Open-Publishing
37 commentaires

de Bernard Langlois

Donc, ce sera elle. Ségolène Royal, alias "la Zapatera", alias "la madone des sondages", alias "la Pimprenelle du Poitou". Une femme, avec juste ce qu’il faut de séduction, juste ce qu’il convient de douceur et d’apparente fragilité, juste ce qu’on attend de tranquille assurance. L’âge qu’il faut : celui d’une maturité qui n’a encore rien perdu de l’éclat de la jeunesse ; l’expérience qu’il faut : un déjà long parcours dans les allées du pouvoir, mais sans s’y être usée en première ligne ; le positionnement qu’il faut : au coeur d’un parti de gouvernement, sans s’être jamais mêlée de trop près à sa cuisine interne. La biographie rêvée : l’origine bourgeoise et provinciale, vieille France, mais la rébellion précoce contre l’ordre patriarcal et l’engagement dans le camp du mouvement contre celui du conservatisme ; la stabilité d’une vie de couple, d’un foyer fécond, mais dans la liberté d’un concubinage assumé qui transgresse les codes du conformisme ; l’exemple éclatant de la femme moderne qui a su mener de front maternité et carrière.

Sans même parler d’un prénom rare et d’un patronyme, cerise sur le gâteau, qui claque au vent comme un gonfanon.

Ils n’ont rien vu venir, bardés de leurs certitudes de mâles dominants. Même le pape du commentaire politique multicarte l’avait oubliée dans son répertoire (bonne retraite, Alain !)

Elle n’était qu’une image pour magazine sur papier glacé, une créature médiatique et sondagière, une bulle qui éclaterait au premier vent. L’ironie machiste disait tout : « Mais qui va garder les enfants ? » Suffisait d’attendre un peu. L’été dissiperait les illusions. Puis l’été passa, qui n’avait rien dissipé du tout. Une vague inquiétude commença à percer, vite écartée d’un revers de main : l’heure du débat sonnait, qui démontrerait vite l’inconsistance de la dame. Les débats passèrent, agrémentés de quelques peaux de banane, qui ne démontrèrent rien du tout. Venait enfin l’heure du vote, qui imposerait le deuxième tour, où l’on verrait ce qu’on verrait.

On a vu. Pas une victoire, un triomphe. Ne restait plus qu’à se rallier, bonne figure et rage au coeur. Faudra s’y faire : Ségolène est une épée et ils n’ont que des sabres de bois.

PAR PROCURATION

Ne pas s’y tromper. La désignation de Ségolène Royal ne concerne en principe que le seul parti socialiste, qu’il perturbe plus qu’on imagine : codes cassés, références envolées, clans et courants éparpillés, façon puzzle.

Mais l’onde de choc va bien au-delà : c’est toute la France politique qui est secouée. Ses professionnels de gauche comme de droite, mais aussi le corps électoral, qui vit cette assomption comme une transgression délicieuse. Comme on a pu dire, sur un autre terrain, que les millions de salariés du privé vivaient la grève « par procuration » lors des mouvements de la Fonction publique, il semble bien que les millions d’électeurs ont vécu « par procuration » l’élection de Ségolène par les militants socialistes : dans la droite ligne de leurs rejets successifs et réitérés, à chaque occasion, d’une vieille classe politique démonétisée. C’est l’insolence de la candidate qu’ont plébiscitée les socialistes encartés, le doigt d’honneur brandi au nez des caciques, le refus des règles surannées, des discours convenus et des préséances surfaites : ce refus, ce doigt d’honneur, cette insolence rejoignent et épousent ceux de millions de Français, où qu’ils se situent (ou croient se situer) sur l’échiquier politique.

Tiens, et tant pis si je choque, il y a dans ce vote impérial, à la fois du 29 mai 2005 (rejet de la Constitution européenne) et du 21 avril 2002 (Le Pen au second tour). Mais oui !

MARCHE TRANQUILLE

Alors, bien sûr, je n’annonce pas par avance la victoire de Pimprenelle sur Nicolas. La route est encore longue, semée d’embûches. Et bien des événements imprévisibles peuvent surgir ­ notamment une grave crise internationale.

Mais je dis qu’elle est devenue possible, cette victoire, voire probable. Je dis que la championne du PS va encore surprendre dans sa campagne (ne serait-ce, déjà, que l’annonce d’une « campagne régionalisée », qui entend rompre avec la tradition du QG parisien), comme elle a surpris dans la précampagne. Je crois que ceux qui parient encore sur des dérapages, des incongruités, des vertiges, ceux-là se trompent. Portée par la vague d’une popularité qui ne peut que croître, mais les pieds bien sur terre, Ségolène va continuer sa marche tranquille, plus soucieuse d’écouter que de promettre : même si, bien sûr, elle va devoir préciser ses intentions et alimenter ses intuitions.

Sans renier, sans trop s’en embarrasser non plus, un programme dont elle laissera la promotion au parti pour jouer sa petite musique à elle : c’est la loi du genre.

MICMAC

Alors, j’entends bien les critiques (et d’abord à l’intérieur même de ce journal, où l’on en pinçait plutôt pour Fabius) : Ségolène n’est pas de gauche, Ségolène n’est pas socialiste.

C’est à la fois vrai et faux.

Notre Pimprenelle est une sorte d’OPNI (objet politique non identifié), ce qui fait qu’elle ratisse large. Duchesse en sabots, énarque atypique, socialiste non conforme ; plus à gauche à certains égards que bien des notables à l’orthodoxie sans faille. Un mélange subtil d’idéalisme delorien et de volontarisme mitterrandiste, un mixte de première et de deuxième gauche, le tout cuisiné à sa sauce ­ si bien qu’elle recrute dans l’une et l’autre, tout en horrifiant, de l’une et de l’autre, les gardiens des temples respectifs. Un sacré cocktail, un sacré micmac, jazz et java copains !

Et c’est ça qui plaît !

OCCASION HISTORIQUE

Reste qu’il s’en faut de beaucoup qu’elle soit ma candidate.

Je l’ai déjà dit : je voterai, au premier tour, pour un candidat de la gauche antilibérale rassemblée, telle qu’elle s’est rassemblée dans la campagne du référendum contre le traité constitutionnel. Parce que Ségolène Royal reste, malgré ses différences, une européiste convaincue, et que je doute qu’un Montebourg, voire un Chevènement qui semble prêt à rallier ses couleurs, puisse là-dessus la faire changer d’avis. Or ce point de clivage est pour moi essentiel, tant je crois qu’on ne sortira la tête de l’eau sans une remise en cause radicale de l’idéologie et de l’échafaudage technocratique d’une Union européenne vouée au libéralisme et à la dévotion du marché. Encore faut-il que cette gauche antilibérale soit capable de se mettre d’accord sur un candidat, et ce n’est pas gagné. Si elle n’y parvient pas, si l’esprit de boutique l’emporte sur celui de rassemblement, si chacun y va pour son compte : qu’aucun d’eux alors ne compte sur ma voix.

Tant qu’à faire, alors, je voterai « utile », c’est-à-dire Ségolène, pour barrer la route à Sarko... ou à Le Pen.

Résumé : je suis très content du vote interne des socialistes. Pour trois raisons principales.

D’abord, parce que ce choix embarrasse la droite, ringardise son champion autoproclamé, déstabilise sa campagne. On les entend déjà s’interroger : comment s’y prend-on pour combattre une femme (voir sur ce thème un billet drôle et pertinent de Schneidermann sur le Big Bang Blog). Ensuite, parce qu’il a l’effet d’une boule dans le jeu de quilles socialiste, et que tout ce qui secoue ce vieux parti sclérosé est bon à prendre. Enfin, parce qu’il ouvre un boulevard à une gauche radicale (qu’à l’inverse Fabius aurait gênée), pour peu qu’elle sache l’emprunter dans un même mouvement : c’est pour elle une occasion historique qu’il serait criminel de rater.

Rezo

Samedi dernier, Rezo.net fêtait ses 7 ans.

Tous ses copains sont venus déposer un p’tit cadeau sur son livre d’or. Comment, vous ne savez pas ce qu’est Rezo.net ? Depuis le temps que je vous dis d’en faire votre page d’ouverture ! Suffit de deux clics, un jeu d’enfant, même les handicapés du mulot peuvent y arriver. D’ailleurs, ils vous fournissent le mode d’emploi, allez-y voir ( http://rezo.net ) !

C’est tout de même pas sorcier...

pol-bl-bn@wanadoo.fr

http://www.politis.fr/article1894.html

Messages

  • Mouais... Je me rappelle aussi une certaine époque, quand un Poher face à Pompidou a été pris pour une "OCCASION HISTORIQUE". On a vu ce qu’il en est advenu.

    Décidément cette campagne présidentielle est riche en pétage de plomb divers et avariés, même chez nos brillants analystes.

    Le Yéti

    • Post-scriptum : je viens d’adresser le courrier suivant à Bernard Langlois :

      Rarement vu une analyse aussi stupide que votre dernier article sur le phénomème Royal (Politis du 23 novembre) ! Qu’est-ce qui vous a pris, Monsieur Langlois, vous avez fait des excès de Beaujolais avec Montebourg ?

      La "marche tranquille" de Ségolène Royal, promue "occasion historique", "onde de choc". Non vraiment, faut le lire pour le croire !

      "Une femme, avec juste ce qu’il faut de séduction, juste ce qu’il convient de douceur et d’apparente fragilité, juste ce qu’on attend de tranquille assurance." "Faudra s’y faire : Ségolène est une épée et ils n’ont que des sabres de bois."

      Rien que ça !!!!!

      Le paragraphe suivant vaut à lui seul son pesant de cacahouettes :

      "Mais je dis qu’elle est devenue possible, cette victoire (de Ségolène Royal), voire probable. Je dis que la championne du PS va encore surprendre dans sa campagne (ne serait-ce, déjà, que l’annonce d’une « campagne régionalisée », qui entend rompre avec la tradition du QG parisien), comme elle a surpris dans la précampagne. Je crois que ceux qui parient encore sur des dérapages, des incongruités, des vertiges, ceux-là se trompent. Portée par la vague d’une popularité qui ne peut que croître, mais les pieds bien sur terre, Ségolène va continuer sa marche tranquille, plus soucieuse d’écouter que de promettre : même si, bien sûr, elle va devoir préciser ses intentions et alimenter ses intuitions."

      Alors que l’INSEE annonce 6,8 millions de pauvres en France, que tout pète de partout, voilà que vous, tout ce que vous trouver à faire, c’est de jouer à la Pimprenelle, à la petite politique de salon. Ségolène devient votre petit hochet pour faire la nique à Sarko. Vous ne lui reprochez qu’une toute petite chose à votre "épée" : pas de n’être pas à gauche, non, juste d’être "européïste", une broutille.

      Inconscience totale !

      J’adore le passage-alibi en toute fin de course :

      "Reste qu’il s’en faut de beaucoup qu’elle soit ma candidate.

      Je l’ai déjà dit : je voterai, au premier tour, pour un candidat de la gauche antilibérale rassemblée, telle qu’elle s’est rassemblée dans la campagne du référendum contre le traité constitutionnel."

      Ben pardi, ça mange pas de pain après tout ce qui précède. D’autant que vous pointez tout de suite le peu de chances d’une alliance à gauche et que vous mettez sans tarder votre bulletin du second tour (Ségoooo !) dans l’enveloppe. À quelques jours de la réunion des collectifs de gauche des 9/10 décembre, décisive pour le choix du candidat unitaire, c’est d’une élégance !

      Nul ! Vous devriez postuler pour un poste d’éditorialiste à Libé.

      Le Yéti

    • NUL, NUL, NUL ! Je vais resilier mon abonnement à POLITIS. Monument de stupidité politique cet article. Prendre exemple de la grosse percée au Pays Bas des
      representants du NON à la constitution, mon cher Bernard. Unique espoir de casser la dynamique peroniste de notre madonna de blanc vetue c’est un candidat unitaire des antiliberaux. Autrement, là oui, on aura la gauche la plus bête du monde. Je dirais "de l"univers" ! Bravo Yeti.
      Antonio

    • Pourquoi tant de haine ....contre Bernard Langlois ?

      Il a un avis, il a droit de le donner...le Yéti remonte dans ton himalaya et tes neiges éternelles !

      le morvandiau

    • Exact, BL a le droit de donner son avis... mais moi aussi !

      Et je vais là où bon me chante, pas forcément là où voudrait me cantonner l’ineffable adjudant Morvandiau.

      Le Y.

    • l’ineffable adjudant Morvandiau
      je reconnais là le sens du dialogue, de l’ouverture du Yéti, drôle d’animal !!...
      le morvandiau

    • Oui, il est vrai qu’elle était jolie, l’ouverture, avec cet inoubliable "le Yéti remonte dans ton himalaya et tes neiges éternelles !"

      Le Y.

    • mille pardon le Yéti, "Toi" Tu Sais, et moi je ne suis qu’un pauvre con, un pauvre paysan sortant à peine de son Morvan...mille pardon nous ne culminons qu’à 800 m d’altitude, mille excuses je ne suis qu’un vieux militant syndicaliste, politique qui me suis battu contre des chimères, j’aurais mieux fait, et tu as raison, de rester sur les hauteurs de l’himalaya et de n’en point redescendre..
      et puis j’aurais pu t’adorer de plus près : je dépose à tes pieds milles offrandes en signe de soumission : tu es dieu, que dis-je DIEU et le VERBE ! que les petits Langlois veuillent bien se taire et qu’il crève avec leur journal de merde !

      Après tout les peuples ont les militants qu’ils méritent !!

      le morvandiau !

    • Allez, le Morvandiau, ne nous la fais pas quenouille qui s’effiloche. Mais fallait pas me piquer au vif aussi. J’ai le sang un peu chaud en ce moment.

      Bon, on enterre la hache de guerre, tu veux bien ? Je te connais un peu, je sais bien que tu vaux beaucoup mieux que ce que tu dis mériter dans le message du dessus.

      Bonne nuit à toi,

      Le Yéti (absolument sans la moindre rancune)

    • A82 120

      Je partage vos remarques , et c’est ce journal qu’il faudrait sauver ?

      S.Dedalus

  • La candidate du PS est libérale comme l’ a été Jospin, et c’est le pourquoi de son échec.
    A partir du moment où un citoyen entérine le lien de subordination existant entre l’ employeur et le salarié, il est de facto liberal ou capitaliste, ça revient au même.
    Qu’ une conscience citoyenne ne se rende même pas compte de l’ oppression générée sur une autre conscience citoyenne, par ce lien qui n’ est pas loin de l’ esclavage, montre qu’ il y a beaucoup d’ ignorance et beaucoup de travail d’ information à faire. Je n’ ose parler ici de mauvaise foi, chacun a en mémoire suffisamment d’ anecdotes pour se faire une opinion.
    A longueur de journée, l’ axiome que "seule l’ entreprise est créatrice de richesse" nous est seriné par des médias complaisants, en un glissement sémantique qu’ il s’ agit de dénoncer haut et fort.
    Donc, reformulons : "tout groupe d’ humains mettant en commun les talents, savoir-faires et pratiques de ses membres est créateur de richesse".
    L’ entreprise n’ est qu’ un cas particulier. Et quiconque a suivi un stage de création d’ entreprise n’ a pas manqué de s’ entendre dire tous les jours, comme cela a été mon cas : "Vous n’ êtes pas là pour faire du social, mais du chiffre d’ affaire".
    Ah bon ! première nouvelle ! si j’ ai besoin de pain pour survivre, et que quelqu’un passe son temps à le préparer et qu’ en échange il veuille apprendre le saxophone que je peux lui enseigner, ça ne crée pas du lien social ? je lui suis reconnaissant de m’ aider à survivre et lui m’ est reconnaissant de l’ aider à créer par lui-même un peu de beauté.......qu’ il y ait des intermediaires entre celui qui s’ occupe du pain et celui qui apprend le saxophone, car ce n’ est pas forcément le même, ne change rien au problème, une longue chaîne d’ entraide s’ établit dans laquelle je trouve ma place, lui et les autres aussi, c’est pour ça que la monnaie existe comme moyen d’ échange et non comme finalité.
    Revenons au PS, je n’ ai pas les chiffres en tête, mais le financement public des entreprises afin qu’ elles embauchent et demeurent "competitives" a été colossal sous les gouvernements de Balladur jusqu’ à Jospin (en fait, il a surtout servi à la robotisation, donc à la perte d’ emploi).
    Pour le résultat que l’ on voit tous les jours , donc soit ces gens sont de mauvaise foi, soit ils sont incompétents au regard de leurs affirmations, dans les deux cas, il serait juste de leur appliquer la règle qui s’ applique dans le modèle entrepreuneurial qu’ ils défendent, c’est à dire : LES VIRER. Tout comme le disait Chérèque, si un patron a besoin de 2 ans pour se faire une opinion sur la compétence d’ un salarié, c’est le patron qui est incompétent.
    Financement public, donc impôts du citoyen, et c’est parce que le citoyen s’ informe, cause et décide que le psychorigide et autoritaire (pardonnez le pléonasme) Jospin s’ est fait banané en 2002, tout comme le TCE a été rejeté.
    Le résultat, nous le voyons tous les jours, beaucoup de souffrances, d’ incertitudes, de citoyens assistés par médicaments pour tenir le coup, sous la pression de petits chefs laissant libre court à leurs pulsions du cerveau reptilien, utilisant ce qu’ il y a de plus bas, de plus vil dans la nature humaine pour humilier et déprécier leurs frères et soeurs citoyens (même phénomène qu’ au FN, avec le culte du chef, du leader du führer, et des kapos )
    Le régime subi par les apprentis, est un exemple de sadisme fait à la nature humaine, sous prétexte que celui qui inflige ces humiliations se doit de les reproduire car les ayant lui même subies.
    L ’entreprise, c’est ça : l’ autoritarisme, la hiérarchie, le paternalisme (le maternalisme n’ est pas mieux) et la soumission à l’ homme providentiel, celui qui nourrit, celui qui donne du travail, c’est à dire de la survie, tout ça pour fabriquer des trucs inutiles, des crapauds sonores à dose de venin, des machines qui vont rouiller sur des parkings ou alors "gérer" la misère des autres comme ces entreprises anpe, assedic, etc...dont les budgets de fonctionnements sans compter les immobilisations s’ ils étaient distribués aux plus démunis, leur permettraient de survivre sans problème et de créer des activités (l’ emploi n’ est qu’ un cas particulier de l’ activité) répondant à des demandes réelles , la première étant ABOLIR TOUTE PRECARITE DE LA SURFACE DE LA TERRE.
    Et même si on tient au concept (idée créée de toute pièce par la pensée humaine) d’ entreprise, il reste les SCOOP et les SCIC où le collège des salariés a droit de vote et de regard sur les activités de l’ entreprise. C’est déjà un pas en avant...mais rien de comparable avec les possibilités évoquées notamment par François Plassard, Pierre Rhabbi ou Patrick Viveret, entre autres où l’ humain retrouve sa place au centre de l’ économie, de l’ écologie et de la société.
    La politique n’ a toujours été qu’ une façon de défendre les intérêts des riches à qui il faut apprendre à ne plus avoir peur de partager.
    Nous sommes passés grâce à la Toile à une communication et un fonctionnement en réseau et horizontal qui empêche tout retour au modèle vertical de la hierarchie.
    Internet a démontré grâce à la réflexion sur le TCE ( nous avons été nombreux a analyser, méditer, échanger, évoquer les changements que ce texte allait apporter) qu’ un peuple peut s’ opposer aux intérêts d’ une "élite" qui ne fait que se regarder le nombril en surveillant le stock exchange de l’ autre oeil.
    L’ élue du PS ne fait pas exception à la règle, sortie de l’ Ecole Nationale d’ Auto admiration (merci au vieil oiseau noir), elle est convaincue qu’ elle peut faire le bonheur du peuple, au besoin malgré lui comme le pensaient les bolcheviques, qui, au passage, ont discrédité une grande et belle vision du monde qui reste toujours à expérimenter .
    Mais quand l’ Etat est paranoïaque et le Marché cyclothymique, comment croire encore en la santé mentale de celles et ceux qui les défendent.
    Sem medo de ser feliz, o povo unido jamais serà vencido.
    Sans peur d’ être heureux, le peuple uni ne sera jamais vaincu.
    Un grand soutien à Bellaciao, quel bel espace de liberté
    fraternellement citoyen et bravo aux interluttants qui sont intervenus devant le congrés des maires de France, c’est par là qu’ il faut aller....
    Sam Telam

    • Belles ripostes de Sam Telam et Le Yéti. Se soumettre à la déferlante Royal c’est se soumettre au monde tel qu’il va, c’est renoncer. La vie est à repenser profondément, à réinventer, et pas de haut en bas ni à partir de l’ensemble mais à partir de chacun dans toutes les directions.
      Oui, merci à Bellaciao et à tous ceux qui sont là de donner envie de continuer activement.
      A.R.

  • Et c’est pour continuer à offrir des analyses aussi nulles que Politis a été sauvé ?????
    Franchement ça valait pas le coup !

    Jips

  • Libre à vous de voir dans cette analyse un "pétage de plomb" …
    Je tente juste d’expliquer le phénomène Royal, tel que je ressens les choses après sa désignation par le PS : n’y voir qu’une opération de marketing politique me paraît un peu juste … Cette analyse ne vaut pas soutien : je n’attends pas grand chose des socialistes en général, ni de Ségolène en particulier ! Et je ne voterai pour elle :
     au premier tour que si les collectifs de la gauche anti-libérale ne réussissent pas à imposer un candidat unique.
      au second tour, pour barrer la route à l’agité de Beauvau ou au facho de Montretout.

    Voili-voilà. Pas la peine de vous exciter !

    B.L.

    • -au premier tour que si les collectifs de la gauche anti-libérale ne réussissent pas à imposer un candidat unique.

      Te cache pas derrière les collectifs Bernard. Tu sais très bien que quelle que soit le candidat choisi il y aura des remous et certains crieront à la trahison. Alors ce que tu veux dire c’est que si c’est MGB la candidate de l’AU tu voteras pour Royal. Parce qu’à ce moement la LCR se présentera aussi. C’est ton choix ok mais assume le clairement !

      Pour ma part je ne comprends pas comment on peut donnen sa voix à quelqu’un qui s’inscrit en plein dans le choc des civilisations et est pret à nous engager dans une conrontation de haute intensité avec l’Iran. Car contrairement à ce que tu dis, les débats interne du PS ont démontré des chose à ceux qui veulent bien les voir.

      Jips

    • Jips,

      OK pour ton analyse sur les rapports entre le PCF et la LCR. Mais si le scénario est aussi irrémédiable que cela, alors à quoi bon.

      C’est pourtant vrai que la gauche antilibérale a un boulevard devant elle. Si les partis politiques qui y sont associés ne sont pas capables d’en tirer profit, alors ils ne méritent vraiment que l’on s’intéressent à eux.

      Personnellement, j’ai la même position que Bernard Langlois sur ce sujet. Je n’hésiterai pas un quart de seconde à voter pour Ségolène au premier tour si la gauche antilibérale se présente en vrac. Je l’assume et que l’on ne vienne pas me dire que ce ne sera pas de leur faute.

      RC de Toulouse.

    • L’anticommunisme te poussera donc à voter sans probleme pour quelqu’un qui n’est pas de gauche.

      Ah quoi bon ?
      Avec un(e) bon(nne) candidat(e), pas superficiel(le), des convictions fortes, un vrai engagement militant de toutes et tous, un programme réellement transformaeur et crédible, et bien la LCR sera marginalisée. Si la LCR nous rejoignait son apport serait le bienvenu mais sinon tant pis, on peut se passer de la ligue.

      Tu justifies déjà ton ralliement au social libéralisme : "Si les partis de gacuhes qui y sont associés". Pourquoi le pluriel ? Le PCF est le SEUL parti a etre associéà l’AU (en dehors des groupuscules comme MARS).
      Alors prendre pretexte de la défection de la LCR, qui n’a jamais été partie prenante del’AU pour voter Royal, c’est se trouver n’importe quelle excuse pour justifier son ralliement au libéralisme.

      Malheureusement, comme beaucoup tu sembles plus animé par l’anticommunsime que l’antilibéralisme.

      Jips

    • Jips,

      Qui te parles d’anticommunisme ?

      Si c’est ce que tu as compris, alors tu as un vrai problème d’écoute ou de compréhension de l’autre.

      Cela relèverait-il de la sclérose intellectuelle à tendance paranoïaque ? On peut se poser la question.

      En tous cas, ce n’est pas de cette façon que nous y arriverons.

      RC de Toulouse.

  • D’accord avec Bernard Langlois, voici pourquoi !

    Il me semble que l’analyse de Bernard Langlois est tout sauf stupide.

    Le « phénomène Ségolène Royal » la plupart des électeurs ( ceux du non de gauche au TCE notamment ) vont l’analyser de la manière exposée par Bernard Langlois.

    A partir de cette base pour se déterminer au moment du vote ; voter pour elle, voter pour quelqu’un d’autre ou rester au lit ils feront le tour des autres « offres » de gauche.

    C’est la qualité des autres offres qui sera déterminante pour leur choix.

    Si des électeurs du non de gauche vote pour la madone ou s’abstiennent il ne faudra pas accuser la bêtise des électeurs de gauche qui n’ont rien compris.

    Il faudra accuser la mauvaise qualité de l’offre de la « gauche de la gauche ».

    Cette mauvaise qualité sera alors faite de l’addition du sectarisme de certains partis de la « gauche de la gauche » adorateurs de la PURETE DOGMATIQUE, de l’offre d’un PC qui porte qu’on le veuille ou non le poids des activités nocives des partis frères lorsqu’ils étaient au pouvoir ( il faut quand même le dire, le « peuple » a aussi de la mémoire ).

    Beaucoup ont sans doute rêvé d’un front (cette fois de gauche) ou parti rassemblant l’élan du NON de gauche au TCE dans les mois qui ont suivi Mai 2005.

    Chacun est resté dans sa petite boutique politique et le peuple anti-libéral est désillusionné une fois de plus.

    Philippe l’Atrebate

    • Chacun est resté dans sa petite boutique politique et le peuple anti-libéral est désillusionné une fois de plus.

      Mais c’estr incroyable, vous avez de la merde dans les yeux et les oreilles ou quoi ?

      MAis putain QUI a signé et été à l’inittiative del’AU ???? Comment écrire sans rire que chacun est resté dans sa petite boutique alros que c’est le cas de la LCR uniquement !!!!!

      Et ressortir les pays de l’Est ca fait un paquet de temps qu’on l’avait pas entendu ça .... et au risque de te choquer je trouve que le rejet en bloc de tout ce qui s’est construit dans les pays de l’Est est encore plus con, ridicule et infantile que l’admiration béate des cocos d’il y a 50 ans !

      Jips

    • « Et ressortir les pays de l’Est ca fait un paquet de temps qu’on l’avait pas entendu ça .... et au risque de te choquer je trouve que le rejet en bloc de tout ce qui s’est construit dans les pays de l’Est est encore plus con, ridicule et infantile que l’admiration béate des cocos d’il y a 50 ans ! »

      Jips
      je parlais de « l’électeur ».
      Il existe des français « électeurs » de plus en plus nombreux qui pour toutes sorte de raisons et surtout pour vivre et survivre ont le nez dans le guidon, ils n’ont pas forcément réfléchi en profondeur à tous ces problèmes et pourtant ils vont mettre un bulletin.

      Ils fonctionnent à l’affectif.

      De même Fabius est plombé par l’histoire du sang même si des gens comme moi qui ont vécu cela professionnellement savent que c’est injuste.

      De même le PC traîne un « héritage » difficile affectivement à assumer avec les goulags, alors qu’il y avait pour les populations tous les gains sociaux et éducatifs que l’on connaît.

      Je pense qu’en politique il faut faire avec tous ces éléments sans cela on perd et le temps presse par rapport aux progrès extraordinaires du libéralisme voulu par la société du Mont Pèlerin et successeurs.

      Pour ma part je regrette que dans la foulée de mai 2005 une occasion ait été perdue.

      Mais je suis un utopiste.

      Philippe l’Atrébate

  • les résultats des elections aux pays bas ici

    une marque d’espoir pour 2007

  • Vivement un(e) candidat(e) issue des collectifs, sinon Arlette ou le PT
    NB : soyez indulgent pour BL

    • Mais je rêve..... l’authenticité de la Dame pour ce damoiseau de Langlois est un peu fabriquée par les marketteurs ... qu’on a dit américains.
      Politiquement le dit de Langlois est nul. Il écrit en amoureux transi de sa royale élue.
      Réveille toi Langlois. Comme dans blanche neige, la reine un jour ne sera plus la plus belle dans le miroir socialiste car l’antilibéralisme sera peut-être au 2ème tour. Louise Michel

    • Quand on lit un texte, il faut le lire entièrement, avec toutes ses subtilités, ces conditions, pour en percevoir le cheminement intellectuel. Il ne faut pas s’arréter sur une phrase sortie de son contexte et se déchaîner dans un délire parano.

      La question que pose Bernard Langlois est pourtant simple :

       s’il y a une candidature antilibérale (imposée par les collectifs malgré les partis politiques) alors on vote pour elle. Jusque là il n’y a rien à redire,

       Et s’il n’y en n’a pas, alors que fait-on ????

      A partir de là, chacun son truc. Lui, il a choisi de voter utile à gauche et il le dit et il l’assume. Je ne vois pas ce qu’il y a de nul là-dedans, à moins de vouloir 5 ans de Sarko (et quand on a vu les dégâts de ces 4 dernières années, on peut craindre le pire).

      Personnellement, je ferai ce choix également, et que l’on ne me traite pas d’anticommuniste ou de pro libéral ou de je ne sais quoi. C’est un choix raisonné, et qui a le mérite de mettre la gauche antilibérale (et les partis qui s’y rattachent) devant ses responsabilités. Car c’est un peu trop facile de ne pas vouloir se mettre d’accord avant et d’accuser l’électeur ensuite.

      Maintenant, si vous persistez à sortir une phrase de son contexte pour en déduire n’importe quoi, je ne peux que vous citer cet adage chinois :

       Quand le sage montre la lune du doigt, le sot regarde le doigt.

      Salut à vous.

      RC de Toulouse.

    • Pour Bernard Langlois, qui n’aime pas les parti politiques antilibéraux (il ne site personne mais tout le monde comprends que ça concerne surtout le Pcf), le PS n’est pas un parti politique, juste une amicale un peu libérale qui a une candidate plutôt cool.D’ailleurs Blair en Irak c’est quand même plus cool que Bush ! Alors antilibéral BL ? oui, mais pas au point de voter MGB !

      Au fait, Roland Cayrol de CSA, sur FI hier :" Sarko+Sego =70%...... des 40% qui répondent" soit sur 100 : 14% pour Ségo et autant pour Sarko (Rappel 2002 : Jospin=16.6%, Chirac=19.9%).

  • http://laurentfabius2007.over-blog.com (venez debattre sur le blog des anti-liberaux du PS. Ensemble pour une autre candidature, non au duo sarkolene-segozy...)

    Depuis mon enfance, j’entends : « le temps, c’est de l’argent ». Mais qui prend le temps de voir les richesses humaines et naturelles que nous offre le monde ?

    Aujourd’hui, un regard sur la planète nous montre une misère accrue, galopante, provoquée par une économie pétrie de certitudes malgré le grand danger qui nous menace tous, nantis ou démunis. Comment l’humanité, douée d’intelligence, inventive pour soulager sa peine, en est arrivée à se laisser dominée par sa plus « chère » création, l’argent ?

    Les dirigeants utilisent cet outil comme une arme de chantage et de corruption toute puissante. Il suffit pour s’en convaincre de voir comment les programmes d’accès à l’eau dans les pays en développement sont conditionnés par les institutions internationales, à la nécessité de la privatisation, transformant ainsi ce droit fondamental de l’homme en une vulgaire marchandise.

    Nous y opposons la notion de partenariat public/public. Les pays dits « riches » ont l’oeil fixé sur la jauge du PIB (produit intérieur brut), calculé en fonction des flux monétaires : plus les réserves s’accumulent, plus ces pays se prétendent fortunés, plus ils spéculent, plus ils augmentent l’illusion de leur richesse. La supercherie dénoncée, quelques esprits éclairés ont organisé un débat autour de l’exigence de reconsidérer les critères d’évaluation de la richesse et définir de nouveaux indicateurs.

    Où sont donc les véritables richesses ?
    Sollicités par des citoyens soucieux de préserver la terre et les biens qui nous sont communs et sont indispensables à notre survie, nous avons découvert une authentique richesse dans leur résistance au carcan économique qu’ils récusent. Leur refus d’une société duale imposée, qui ne reconnaît qu’aux plus fortunés le droit de s’enrichir, est aussi le refus de la politique de précarité imposée aux 3/4 de l’humanité, qui aspirent à vivre dignement, tout simplement. C’est un choix de société. Celui que nous privilégions en appelle au bon sens culturel qui intègre les avancées technologiques dans un équilibre salutaire, pour une société où l’homme qui se sait incapable de vivre sans couche d’ozone, sans eau potable, ni air pur, produira sans menacer l’avenir.

    le blog antiliberal de la gauche du PS

  • Langlois est un excellent baromètre : ce qu’il dit, des millions le pensent et vont le mettre en oeuvre. Il ne fait que prendre acte de la réalité : c’est à dire toutes les tergiversations et crocs en jambes qui n’en finissent pas. Le PS a su gérer ça par un débat et un vote. La gauche anti-libérale patauge dans des machins trucs incompréhensibles. Le tsunami du vote utile va emporter tous les petits esquifs égoistes qui n’auront pas su s’unir. Le jeune facteur, s’il a ses signatures, va faire des meetings bien convenables bien banderolés d’anticapitalisme... et se prendra une gamelle électorale. Ce soir-là les kriviniens se réjouiront parce qu’ils auront enfin fini, au bout de trente ans, par battre Arlette. Tout ça pour ça !

  • En quoi la candidature maintenant admise de Ségolène Royal est une "occasion historique" ? De voir revenir la gauche au pouvoir ?

    Encore faudrait-il que la gauche française soit de gauche, que SR soit de gauche et que le PS soit de gauche...
    Voici donc un article dont j’ai du mal à saisir le sens (caché ?) et auquel je n’attribuerais certainement pas la palme de l’analyse politique pour la stratégie du pouvoir (c’est simplement de cela qu’il s’agit, nan ?!).

    Cédric

    • C’est une occasion historique parce qu’elle ouvre une vraie possibilité à la gauche antilibérale de gagner (si elle est unie).

      Si le PS avait choisi Fabius, ce dernier aurait marché sur les plates-bandes de cette gauche là. Avec Ségolène, il n’y a pas d’ambiguïté. Si la gauche des collectifs arrive à présenter un candidat uninque et crédible, elle a une vraie chance de gagner.

      C’est en cela que c’est une chance historique et c’est ce que dit l’article.

      RC de Toulouse.

  • Cher Bernard Langlois,

    Comme tu peux le constater, l’esprit n’est pas toujours à l’échange intelligent ici comme ailleurs. Si je ne savais pas quel vieux routier tu es, je te plaindrai. Mais il y a eu tant de pisse-froid qui t’ont poignardé dans ta vie professionnelle et militante dont certains ignorent tout ici que je préfère m’attarder sur trois passages de ton bloc-note de ce jeudi.

    Ne pas s’y tromper. La désignation de Ségolène Royal ne concerne en principe que le seul parti socialiste, qu’il perturbe plus qu’on imagine : codes cassés, références envolées, clans et courants éparpillés, façon puzzle. Mais l’onde de choc va bien au-delà : c’est toute la France politique qui est secouée. Ses professionnels de gauche comme de droite […]

    Je crois que nous ne mesurons pas ce qui vient de se passer. C’est la forme d’organisation politique traditionnelle qui vient d’être dépassée. La pression des sondages a été utilisée contre les courants internes du parti ; les adhésions par internet étaient clairement recherchées pour participer à la primaire ; les débats internes ont été utilisés comme un tremplin politique au-dessus des décisions des instances du parti. Cela ressemble plus au fonctionnement des machines électorales états-uniennes qu’au partis de notre tradition démocratique. Cela influera longtemps sur les deux adversaires-partenaires du bi-partisme que l’on tente de nous imposer.

    Comme on a pu dire, sur un autre terrain, que les millions de salariés du privé vivaient la grève « par procuration » lors des mouvements de la Fonction publique, il semble bien que les millions d’électeurs ont vécu « par procuration » l’élection de Ségolène par les militants socialistes : dans la droite ligne de leurs rejets successifs et réitérés, à chaque occasion, d’une vieille classe politique démonétisée.

    Je partage ton hypothèse. Il y a une alchimie inattendue entre le rejet des élites politiques professionnelles et un renforcement de la délégation de pouvoir. Comme si le fait de pouvoir influer sur le cours des événements au sein d’une écurie électorale compensait l’absence de démocratie sociale. De là vient le succès du discours de Royal : les « jurys de citoyens tirés au sort » en sont une bonne illustration comme son refus de se plier à la discipline de parti.

    Il y a néanmoins un point que je ne partage pas : celui selon lequel cette désignation de Royal

    ouvre un boulevard à une gauche radicale (qu’à l’inverse Fabius aurait gênée), pour peu qu’elle sache l’emprunter

    Ce choix majoritaire de l’écurie socialiste renforce les pires sentiments des électeurs. Au rejet des politiciens professionnels, la réponse est une candidate qui a fait de la politique sa carrière. Après le non à la constitution, vient une oui-ouiste convaincue du vote « oui » avant même que le texte ne soit finalisé. Je passe sur ses déclarations de mère fouettarde vis à vis des jeunes des cités ou des enseignants. Le curseur politique est encore plus à droite qu’avant sa désignation.

    Je ne peux conclure sans te féliciter ainsi que Denis et toute l’équipe d’avoir su organiser la riposte et sauver – au moins momentanément – Politis.

    Bien à toi,

    gib

    • @Gib : je reviens sur le dernier point de mon bloc-notes (celui où tu n’es pas d’accord) : je me suis sans doute mal exprimé. Quand le dis "ouvre un boulevard", je veux dire qu’une candidature unitaire de la gauche alternative pourrait rassembler pas mal de monde, y compris du PS (ce qui aurait été plus difficile si Fabius était passé, moins d’espace … ) : et je pense notamment aux amis de Mélenchon, à ceux d’Emmanuelli, aux déçus de Montebourg … Qui, pour l’heure (même si, officellement, tout le monder se range derrière la candidate désignée), sont amers et se sentent orphelins. Et c’est pourquoi je dis qu’il y a là une occasion historique et qu’il serait criminel de ne pas la saisir.
      Mais bien entendu, tu as raison sur le reste : la droitisation de la société.
      Comme tu as raison sur l’indigence de certaines réactions ici même. Je n’y répondrai pas, tant pis pour ceux qui ne savent pas lire.

      Je veux juste réagir sur un point : je ne sais plus lequel de ces indigents croit pouvoir affirmer que je ne voterai jamais M.G. Buffet, " par anticommunisme ". Stupide ! Je trouve qu’elle a fait une très bonne campagne à l’occasion du référendum ; et si elle était chosie comme candidate unitaire, je n’aurai aucun problème à voter pour elle.

  • Si pour vous c’est une occasion historique, je ne comprends pas pourquoi vous ne votez pas pour elle tout de suite. Quel rôle vous jouez ?

    Je crois que vous avez bien compris les raisons et la façon dont ségoléne Royal a réussi son hold up sur le PS. Mais ce parti incapable de se remettre en cause aprés le 21 avril, après le référendum, totalement sclérosé, était dans ses profondeurs trés conscient d’une chose ; il allait à la catastrophe. C’est pour cela que 80% de l’appareil, et la majorité des éléphants gris étaient pour Ségoléne. C’était la bouée de sauvetage. Au moins, parce que femme, elle donnait l’illusion d’une changement que le PS n’était plus capable d’incarner. En fait Ségoléne c’est la survie du PS et on évite les remises en cause dans la fuite en avant médiatique. Le PS s’est donc jeté aux pieds de ségoléne. C’était le vote utile au sein du PS. Et comme d’hab le Ps n’est pas regardant sur les moyens. Ce faisant elle montre le vrai visage du PS. rien que pour ça. merci Ségo. et au revoir. Ségoléne c’est la continuation des méthodes et pratiques politiques du PS en pire.

    Quant à votre position de deuxième tour, c’est la technique du vote utile du PS, qui ne rêve plus que d’une chose (la bipolarisation de la vie politique à l’américaine). Mais cher monsieur, les gens en ont ras le bol de ce vote utile de désistement pour le PS. Personnellement, je ne vois aucune différence entre Ségo et Sarko, mis à part que Ségo va désespérer encore plus les gens de gauche. C’est la génération star ac de la politique. A ce jeu là," la france d’en bas" perd toujours.

  • la victoire de marie-ségolène, c’est un formidable "hold-up" du P.S. par le couple Hollande-Royal.Chapeau les artistes ! Un bon partage des rôles, avec la complicité des médias ( comme pour le "oui" au T.C.E. ).
    Au premier tour : vote blanc s’il n’y a pas de candidat unitaire.
    Au second tour : on verra les résultats du premier tour. Ne pas se lancer dans les pronostics du type 2002 !
    cqfd

    • Moi, j’aurais préféré Ségo, pour une ultra-giga-mauvaissime raison, par comparaison avec le Front Popu. Car ; voyez-vous, mes chers camarades, les grandes grèves de 36 n’ont pas ammené la gauche au pouvoir, mais AU CONTRAIRE ; se sont produites quand la gauche au gouvernement s’est avévée incapable de tenir ses promesses et de mettre tant soit peu le patronat à la raison. Alors, je me prends à rever : si Ségo et consorts étaient passés à la présidentielle ; l’aurait plus manqué qu’un gran badaboum façon crise de 1929 (souvenez-vous, "On achève bien les chevaux"), ou meme plus modestement un petit mai 68 de derrière les fagots. Ségo face à 20 millions de grévistes, ç’aurait quand meme été plus jubilatoire que Charlot. Salutations à tous. Un vieux stal borné.