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En provenance de l’univers « princier » du socialisme français Mr Fabius deviendra-t-il signe (cygne) ?

Publie le jeudi 15 septembre 2005 par Open-Publishing

Il n’y est pas allé du pas d’un canard boiteux, de ces vilains petits canards de socialistes embourgeoisés qui contestent leur direction fondatrice en faisant une campagne interne avant l’heure pour voler la direction d’une formation politique sabotée de l’intérieur par ses propres membres - les raisons internes silencieuses qu’il avancera ou pas n’étonneront personne -, Mr Fabius se rendît pour la première fois de sa vie à la « Fête de l’huma ! » pour se rapprocher et peut-être même s’identifier à la gauche de la gauche ; en particulier des communistes qui ont dû beaucoup lui manquer en ces si longues années où Laurent Fabius tournait le dos, comme d’autres socialistes, aux communistes qui les avaient conduit à la victoire de 1981.

Il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère à la Fête de l’humanité tout ce temps où il préférait et se contentait amplement d’envoyer Jack Lang faire amende honorable d’un partenariat de gauche en allant puiser d’idées ce qui pourrait permettre de sauver une gauche de l’abandon devenue rapidement unilatérale dans ses idées sans compter les promesses faites entre ses propres dirigeants qui allaient se muer en représailles et en guerre de direction contestant le travail accomplit et qu’ils étaient censés encore accomplir ensembles au lieu de se diviser. Au lieu de cela, l’émiettement n’a fait que permettre au socialisme de se disloquer et ouvrir grandes les portes aux redoutées souffrances que nous inflige la droite aujourd’hui.

Etrange présence de Mr Fabius, embourbé entre la boue et la pluie de la Courneuve via le placement d’un œuf qui rappel au socialisme qu’il n’est qu’une omelette brouillée dès lors qu’il tourne le dos aux communistes sans lesquels il ne peut fonctionner.

Et pourtant il est là Fabius, tel un revenant du socialisme qui n’y a jamais été en quête de médaillon militant, les manches de la chemise relevées, décoré et décidé enfin à s’attaquer aux discussions qui définissent cette manière d’envisager l’Europe différemment.

Parviendra-t-il à faire autorité sur des zozos qui n’en sont sûrement pas et qui sont certainement plus fiers d’êtres des ouvriers polonais communistes que des socialistes-centristes-libéralistes et inutiles ?

Les rapprochements ne peuvent être qu’encourageants mais suffiront-ils à définir le cadre véritablement démocratique d’une gauche devenue trop monopolistique en son PS qui aurait mieux fait de partager le pouvoir avec l’extrême qui le conteste au lieu de s’en séparer en revendiquant des raisons idéologiques discriminatoires à l’égard des bases organisationnelles de son frère prolétaire (transformé en précarisation avec le temps) que ce parti, qui n’est rien sans l’autre, n’aurait jamais dû laissé à l’abandon mais simultanément poursuivre à deux une route commune.

Trouver la vraie démocratie à gauche consiste à répartir les fonctions dirigeantes entre tous les membres des formations de la gauche permettant et confirmant ainsi à chaque pupitre militant que lui sont réservés des postes pour des représentants ministériels et gouvernementaux et ceci en dehors du fait qu’elles n’ont qu’entre 3 et 5 ou 7% des suffrages électoraux. Ainsi nous comprendrons les raisons véritables de l’échec des socialistes qui n’auraient jamais dû s’éloigner des communistes et des idées « révolutionnaires » qui les composent, il en allait de son « écologie politique », de sa fiabilité idéologique ; d’autant plus que sa survie électorale en dépendait.

Messieurs des gauches, fauteuils ministériels pour tout le monde !

C’était un peu la foire du trône pour Laurent Fabius venu probablement là pour enterrer le PS et contempler tout le travail que le socialisme français n’a jamais accompli et que Jack Lang a très bien résumé en affirmant d’un triste dépit qu’il se réjouirait de voir son parti, le Parti Socialiste, capable un jour d’organiser une aussi belle fête !

A multiplier les rencontres et les discussions comme Marie-george Buffet l’a spécifié, la gauche se surprendra d’elle-même et son orientation idéologique s’en trouvera modifiée en direction d’une base militante d’en bas dont les socialistes n’ont pas cessé de chercher à se distancier, jouant la noblesse du pouvoir en développant le culte de la personnalité et la phobie carriériste quand ce n’était pas d’un alter mondialisme frelaté auquel ils ne pouvaient que s’identifier, pas par engagement militant sinon ils auraient adhéré au PC ou chez les Verts Rouges, mais ils ne seraient pas restés socialistes non avenants se contestant entre ses différentes mouvances compositionnelles ses propres lignes directrices, se sabordant de l’intérieur et perdant successivement des municipales et des présidentielles.

Se faisant rire dessus de lui-même depuis de nombreuses années, le Parti Socialiste aura innové pour finir et pour la première fois de l’histoire de l’éthique de la pensée politique le suicide d’un parti qui était censé rassembler mais qui n’est parvenu qu’à rester seul jonglant quand cela était nécessaire dans un happening écolo pour solidifier son pouvoir individualiste mais pas pour honorer les accords qu’ils scellèrent avec le Parti Communiste lorsqu’ils y parvenaient à ce pouvoir qu’ils n’étaient pas les seuls à briguer et à partager à l’époque.

Se vernir d’écologie et faire un bras d’honneur au Parti communiste qui sacrifiait ses électeurs dans l’espoir d’êtres entendus par l’incapacité avouée d’un socialisme hégémonique et solitaire voué à se détruire lui-même n’étaient assurément pas les bons choix que firent les socialistes en général et ne suffiront plus pour garantir suffisamment une majorité électorale qui nous échappe ; c’est certainement ce que Mr Fabius cherchait à montrer de sa présence à la « Fête de l’huma’ » !!!