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Encourager la gauche allemande

Publie le mercredi 14 septembre 2005 par Open-Publishing
6 commentaires

La gauche allemande ne peut remporter les élections qu’en organisant - pour retrouver et pratiquer une démocratie réelle - une véritable unification entre ses trois principales forces (vertes, communistes et Schröder) et aboutir finalement à une coalition gouvernementale qui comprendrait autant de Verts que de Communistes que de leaders à côtés desquels ils seront amenés à s’asseoir.

Une gauche ne peut fonctionner correctement et efficacement qu’à la condition qu’elle se respecte entre elle et ceci n’est possible que si son leader, Gerhardt Schröder en occurrence à l’époque qui nous concerne, est suffisamment capable d’inviter à la participation sa gauche éloignée en lui donnant des postes à responsabilités ministérielles et non plus seulement en puisant dans les idées de la lutte sociale ce qui convient le mieux pour instituer un parti et un seul destiné à s’accaparer l’intégralité totale des fonctions étatiques qui glisserait ainsi des mains de sa minorité parfois qualifiée d’extrême alors que cette fraction constitue le socle et la base de toutes gauches à vocations internationales.

Pour éviter le piège dans lequel s’est fourvoyé le socialisme français à l’oubli de la gauche française et pour parvenir rapidement à réaliser une bonne fois pour toutes la démocratie multilatérale, il serait urgent que les gauches de chaque pays se mettent à fonctionner sur une vraie base démocratique qui n’est possible qu’en associant aux directions de l’Etat autant de membres en répartition égalitaire issus de ces trois formations centrales de la gauche.

La formation unilatéraliste simplement socialiste ne suffit plus pour vaincre la droite toujours aussi carnassière que revancharde. Des alliances vertes ont permis de sauver la face temporairement mais cela ne suffit plus. Pour vaincre cet obstacle - et là je pense que l’Allemagne doit être exemplaire et montrer à la gauche française ce qu’elle n’a jamais compris - les portes d’une prétendue gauche démocratiques doivent s’ouvrir au siège rouge qui lui a toujours été volé, c’est une question d’écologie politique où la formation des verts allemands peut jouer le catalyseur d’un gouvernementalisme (une « gouverne mentalité ») non plus simplement binaire mais s’apprêtant à fonctionner à trois (verts - rouges et socialistes).

Voyez-vous, la gauche française du haut de son fragile piédestal socialiste n’a jamais compris cela et s’était très tôt détachée de son socle communiste qui lui avait apporté 15% des suffrages au mitterrandisme alors en vogue. Vouloir gouverner seul ensuite en ne tenant plus compte des électeurs de ces minorités gauchistes relève du suicide démocratique et a valu la peine d’ouvrir la restauration droitière dont est aujourd’hui victime la gauche ; mais elle l’a cherché et la gauche allemande doit s’obliger d’éviter une telle imbécillité d’obstination carriériste qui lui valut d’amères défaites (la plus cuisante sur la frontière d’où, des rives on peut effectuer d’agréables promenades) en cherchant par tous les moyens à établir un programme politique à même de faire fonctionner efficacement les désirs des uns, les ambitions des autres et la présence historique du troisième.

OsKar, Gerhardt et Daniel après tout se rejoignent et ne sont pas très éloignés et devraient en tant que dirigeants trouver la solution qui accordera une participation de ces trois formations politiques en déterminant les tâches gouvernementales précises dont seront chargées, à répartitions égales, ces trois tierces politiques qui sont les seules capables - mais ensemble - d’éviter de faire basculer l’Allemagne à droite et de connaître ensuite le cauchemar que vit maintenant le côté français de cette Europe en embolie ou à l’agonie...

Invitez donc tous vos camarades à camper sur le pont de Kehl le temps du week-end électoral allemand et venir y déployer des étendards où seront inscrits des slogans du genre :

« Me’r wolle und wir brauche keine UMPmischterei in Deutscland »

„Angela Merkel : Krupstall de l’Est“

Messages

  • Schröder, une "force de gauche" ? Je vais en parler à mon cheval.
    Et aussi de la gauche qui fonctionne si "elle se respecte entre elle"

  • Lchlo, tu es vraiment naif !

    Gerhard préférera continuer sa politique anti sociale avec Angela, au côté d’une madame Tatcher, il pourra jouer le rôle du gentil qui défend les pôvres…

    Moi je veux bien aller camper sur le pont, mais avec Oskar le populiste et Gregor le communiste !

    Je ne fréquente plus Daniel depuis longtemps, ses minables shows télévisés pendant la campagne européenne, m’ont définitivement dégoûté de cet individus et Gerhard, je ne lui pardonne pas la loi Hartz et autres saloperies.

    Zou

    • Aïe, alors il est pas près d’ouvrir la porte aux gauches de son pays, au risque de perdre des élections ?

      Je suis peut-être naïf mais j’ai vraiment les ch’tons de voir l’Allemagne incapable de s’engager véritablement à gauche et basculer dans une droite totalitaire dont l’Europe entière ne se remettra jamais...

      Enfin n’en parle pas trop à ton cheval ça risquerait de lui couper l’apétit ou de lui donner envie de renverser la vapeur en une ultime ruade dans un rêve télépathique !

      Allez, Zou

      ichlo

    • Il avait pas le choix. Cela m’enerve toute cette diatribe mais quand vous comprendrez que c’est soit cela ou soit hausse massive des impots, car l’etat est malade, moribond, endetté jusqu’aux dents...