Accueil > Entendre et lire n’importe quoi concernant l’histoire du Tibet...

Entendre et lire n’importe quoi concernant l’histoire du Tibet...

Publie le jeudi 17 avril 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Las d’entendre et de lire tout et son contraire voire même carrément n’importe quoi concernant l’histoire du Tibet... Qui plus est de la part de gens prétendument érudits et épris de l’Histoire des peuples...

Soi-disant versés et très instruits de géopolitique... qu’ils soient politicards anciens ou politiciens en carte, chroniqueurs mondains à Pourri-Moche ou éditorialistes mesquins à Marie-Âne, ministres en exercice ou maroquiniers sans portefeuille, politologues à la petite semaine ou philologues à temps partial, haut-parleurs sur les ondes ou présent-tâteurs de téléspectateurs libidineux, ou seulement blaireau de service à la petite manip journalière dans l’espoir de passer enfin un grand soir obscur à la sublime intox du siècle...

Je leur recommande vivement la lecture de Mathieu Vernerey qui dans le Monde Diplomatique de ce mois-ci leur donne une véritable leçon de journalisme et d’histoire concernant le Tibet... Et j’ose espérer que tous les sus-décrits sont bien conscients de la chance qu’ils ont que je me sois contenté pour cette fois d’énumérer ici leurs qualités sans trahir leur identité !...

Michel Berthelot


Par Mathieu Vernerey

Comme souvent il se trouve quelques personnalités médiatiques plus bouddhistes que le plus bouddhiste des bouddhistes, le dalaï-lama. Ils exigent l’indépendance du Tibet et le boycott des Jeux olympiques, alors que le chef des Tibétains en exil réclame l’autonomie et rejette tout boycott. Les violences à Lhassa ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les moines et les civils tibétains mais également han et hui. Selon ses méthodes habituelles, Pékin joue la carte de la fermeture et de la répression.

La répression des manifestations au Tibet, en mars, a suscité une vive émotion dans l’opinion internationale. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue durant deux semaines, d’abord à Lhassa, puis dans d’autres villes, en brandissant le drapeau tibétain et en scandant des slogans en faveur de l’indépendance : un rejet manifeste de soixante ans de domination chinoise.

Toutefois, la présence de moines à l’avant-garde de ce front de contestation a conduit à s’interroger sur la nature du mouvement, souvent décrit comme une révolte bouddhiste. En dépit de la brutalité de la répression, la violence inédite de nombreux manifestants a également fait vaciller l’image d’une lutte réputée non-violente. Parmi les cibles de ces "émeutiers" se trouvaient des "Hui" (musulmans) et des civils chinois han [1], ce qui pouvait donner l’impression que les motivations de la révolte étaient religieuses ou ethniques.

Symboliquement, les manifestations ont pris corps le 10 mars, date anniversaire du soulèvement national de Lhassa contre l’intervention chinoise en 1959. L’écrasement de cette insurrection précipita l’exil du dalaï-lama et de son "gouvernement" vers l’Inde, qui accueillit les réfugiés par milliers. Toutefois, si le premier ministre indien Jawaharlal Nehru a reçu le "gouvernement" du Tibet sur son sol, il n’a pas opté pour la reconnaissance de ce dernier – pas plus d’ailleurs que ne l’ont fait les Nations unies.

L’invasion du Tibet en 1950, ou sa "libération pacifique" du point de vue chinois, renvoie à une vision discutée de l’histoire. Elle rappelle, d’une part, la difficulté ancestrale des Chinois à annexer cette région et à s’y maintenir, et, d’autre part, l’incapacité des Tibétains à convaincre le monde moderne de l’historicité de leur indépendance.

Les prétentions chinoises sur le Tibet remontent au XIIIème siècle, lors de la dynastie mongole de Yuan (1279-1368), puis au XVIIème siècle, pendant la dynastie mandchoue des Qing (1644-1911). Durant ces deux périodes, l’Empire chinois atteignit son extension maximale vers l’ouest, grâce à des campagnes militaires victorieuses, menées par les Yuan à partir des vestiges d’un Empire mongol qui dominait alors l’Asie, la Chine et le Tibet inclus.

Des Ming à Mao

Entre-temps, en marge de la dynastie des Ming (1368-1644), plus orientée vers les conquêtes maritimes, les princes mongols avaient façonné durablement la politique du Tibet. En 1578, en intervenant dans les querelles religieuses internes, Altan Khan appuya la primauté du chef de la lignée Gelukpa, auquel il accorda le titre de dalaï-lama ("océan de sagesse"). À son tour, en 1642, Güshi Khan affirma l’autorité politique du cinquième dalaï-lama et renforça les liens noués autrefois entre le Tibet et la Mongolie, selon le principe dit du choe-yon ("guide protecteur") : le prince mongol apportait sa protection militaire au Tibet. En échange, le guide spirituel tibétain étendait son rayonnement à la Mongolie. Ce type de relation prévalait également avec la Chine mandchoue et, selon les alliances, avec d’autres royaumes voisins.

On le voit, le Tibet a connu historiquement des ingérences extérieures – mongoles plus que chinoises. D’où sa vulnérabilité. C’est ainsi qu’il appela la Chine mandchoue en renfort pour expulser les Mongols en 1720, puis les Népalais en 1792. Durant cette période, la Chine s’efforça de réorganiser elle-même l’administration tibétaine, sans parvenir à s’y maintenir. À la suite de l’effondrement de la dynastie mandchoue des Qing, la République de Nankin fut établie par le dirigeant chinois Sun Yat-sen en 1912. Les Tibétains proclamèrent leur indépendance un an plus tard.

En 1914, un accord tripartite fut signé à Simla (Inde) entre les représentants britanniques, chinois et tibétains. Une forme de suzeraineté chinoise fut reconnue, mais les dirigeants chinois refusèrent que les Tibétains soient traités à égalité quand ils apposèrent leur signature.

Tandis que la Chine endure des troubles intérieurs (conflit des seigneurs de la guerre, puis guerre civile entre communistes et nationalistes) et des invasions étrangères (française, anglaise, russe et japonaise), le Tibet connaît une indépendance de fait entre 1913 et 1949. Quelques mois après avoir proclamé la République Populaire de Chine, Mao Zedong décide l’invasion du Tibet en 1950. Au Conseil de sécurité de la toute jeune Organisation des Nations Unies, les représentants de la Chine nationaliste (Formose, désormais Taiwan) font valoir qu’il s’agit d’une affaire intérieure chinoise et obtiennent gain de cause [2].

En 1951, sous la pression militaire, un accord en dix-sept points est arraché par Mao aux dirigeants tibétains. Il stipule le "retour du peuple tibétain au sein de la mère patrie". En contrepartie, l’autonomie est accordée, qui prévoit le maintien "du système politique existant, (…) du statut, des fonctions et des pouvoirs du dalaï-lama". Or, pour les Tibétains, ce dernier est à la fois le chef spirituel et le chef temporel du Tibet – ce qui est en contradiction avec les termes de l’accord. De plus, aucun des engagements chinois ne sera respecté.

À son arrivée en exil, en 1959, le dalaï-lama réfuta formellement cet "accord". Il rétablit un gouvernement, le dota d’un parlement et organisa la communauté des réfugiés. Celle-ci maintint intact son désir de lutter pour l’indépendance. Dans le même temps, le dalaï-lama affichait sa volonté de "créer les conditions favorables à des négociations en vue de parvenir à une solution pacifique [3]". En 1979, le nouveau dirigeant chinois Deng Xiaoping fit savoir qu’"hormis l’indépendance, tout pouvait être discuté [4]". Jusqu’en 1985, quatre délégations tibétaines furent autorisées à se rendre au Tibet – doté depuis 1965 d’un statut de région autonome [5] – pour attester des progrès réalisés, mais elles ne furent guère convaincues.

En 1988, dans ce qu’on a appelé sa "proposition de Strasbourg", le dalaï-lama renonça officiellement à l’indépendance au profit de l’autonomie et d’une union avec la Chine. Mais, en mars de l’année suivante, le dialogue fut interrompu par la répression des plus importantes manifestations contre l’autorité chinoise survenues depuis 1959, à la date anniversaire du soulèvement national. Soucieux de renouer les pourparlers, le dalaï-lama a réitéré régulièrement sa proposition d’une "véritable autonomie" dans un cadre souverain chinois. Alors que six nouvelles rencontres sino-tibétaines se sont déroulées entre 2002 et 2007, les récentes manifestations et leur répression suggèrent que l’histoire se répète.

Certes, la religion bouddhiste est un élément constitutif de l’identité nationale tibétaine, mais cela n’explique pas tout. Au Tibet, le sentiment nationaliste témoigne avant tout d’un rejet de la Chine. Et, si une grande partie de la population apparaît résignée, ce rejet s’exprime de manière de plus en plus exacerbée. Bien que Pékin désigne le dalaï-lama comme "principal fauteur de troubles", une nouvelle génération émerge, moins influencée par le "dirigeant spirituel".

Marginalisés au sein de la société chinoise, les Tibétains assistent à la sinisation de leur pays par un flot croissant de colons, sans bénéficier du développement annoncé. Censé répondre au mécontentement lié à la persistance du sentiment national, l’investissement économique débouche sur un échec, principalement du fait de sa logique coloniale.

La violence qui a défiguré la "Lhassa chinoise" ne se retrouve pas dans l’ensemble du mouvement de révolte qui, fait nouveau, s’est étendu aux autres villes tibétaines et dans d’autres provinces autrefois occupées par les Tibétains. La contestation a réuni aussi bien laïcs que religieux, qui, en plus du drapeau tibétain, arboraient le portrait du dalaï-lama.

Considéré par les siens comme chef d’État en exil, le "guide spirituel" bénéficie d’une autorité encore intacte et largement reconnue à l’intérieur et à l’extérieur du Tibet, même si certains Tibétains prônent une lutte plus frontale. Il demeure le ciment de l’unité nationale. Ce qu’à leur manière reconnaissent les autorités chinoises, lorsque, par la voix du secrétaire du Parti Communiste au Tibet, elles estiment qu’il s’agit d’une "lutte à mort contre le dalaï-lama et sa clique [6]". Ce faisant, elles renforcent le sentiment nationaliste.

Les comportements des Tibétains de l’extérieur se révèlent plus complexes à l’égard du dirigeant et de la question de l’indépendance, qui a longtemps constitué un tabou, dès l’instant où le dalaï-lama y a officiellement renoncé. Celui-ci a réaffirmé sa politique d’ouverture et de dialogue à l’égard de Pékin. De manière plus explicite, en octobre 2002, il a demandé aux militants de réfréner toute manifestation publique antichinoise à travers le monde, afin de créer une "atmosphère propice au dialogue". Cet appel à la retenue a provoqué confusion et démobilisation chez de nombreux militants.

De son côté, la Chine est parvenue à ses fins : ne plus être publiquement contestée et se voir créditée d’une respectabilité en raison de sa "bonne volonté". Alors que, sur le plan politique, elle balayait l’autonomie d’un revers de main ! Les indépendantistes tibétains s’appuient sur ce constat, sans forcément avoir une idée pertinente de la voie à suivre.

En exil, le courant de l’indépendance, représenté par différentes organisations, ne dispose pas d’un mouvement unifié. Aucune de ces organisations ne parvient à formaliser de proposition nouvelle, que ce soit en remplacement ou en parallèle de la ligne du "gouvernement en exil". À l’intérieur, les actions visibles en faveur de l’indépendance sont, le plus souvent, le fait d’individus isolés, ou, dans des conjonctures particulières, de mouvements collectifs spontanés et imprévisibles, sans objectif ni stratégie formalisés.

La caisse de résonance médiatique offerte par les prochains Jeux Olympiques de Pékin a procuré l’occasion unique de dénoncer à la face du monde la domination chinoise. En Inde, les cinq principales organisations indépendantistes se sont fédérées en vue d’une marche de retour au pays, entamée le 10 mars dernier. Celle-ci a été aussitôt bloquée par les autorités indiennes et suivie d’une nouvelle vague de marcheurs. Au même moment, les manifestations débutaient à Lhassa, avant de s’amplifier et de se propager. Mais, on l’a vu, cette synergie à la fois militante et populaire ne dispose ni d’une visibilité ni d’une lisibilité politiques. Ce qui pose, de manière plus générale, les questions de la représentation du "peuple du Tibet" et de son expression.

La plupart des Tibétains de l’intérieur estiment légitime le "gouvernement en exil", dans la mesure où il représente la continuité du principe de souveraineté et l’administration du dalaï-lama. Toutefois, son impuissance à parvenir à une solution et son renoncement à l’indépendance cristallisent une certaine méfiance, dont est préservé le dirigeant en exil.

Un "Parlement" sans partis

Cependant, l’action diplomatique de ce "gouvernement" doit être distinguée de la représentation du "Parlement tibétain en exil". Celui-ci est supposé représenter tous les Tibétains, y compris ceux de l’intérieur, mais d’une manière symbolique en raison d’une consultation impossible au Tibet même. Sa véritable base électorale est donc composée des membres de la communauté exilée en Inde et au Népal, selon leur affiliation aux trois régions traditionnelles du Tibet historique. Les cinq écoles bouddhistes y sont aussi représentées, ainsi que les diasporas d’Europe et d’Amérique du Nord. Ce chevauchement très complexe de "circonscriptions" ne rend pas compréhensible la représentation parlementaire.

Tout cela cache un problème plus profond : l’incapacité des Tibétains à formaliser un débat politique. C’est ainsi que le "Parlement" fonctionne sans partis. Sans pour autant proscrire ce système de représentation, la "Constitution" provisoire n’y fait aucune allusion. Ce, malgré des réformes qui ont permis la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), le droit de vote, l’élection de ses membres et du "premier ministre" au suffrage universel. Mais bénéficier d’institutions démocratiques ne suffit pas à établir une démocratie si perdure l’absence de toute expression partisane selon des objectifs ou des idéaux politiques. À commencer par le clivage sous-jacent – mais non formalisé – entre indépendantistes et autonomistes.

Lors des dernières élections législatives tibétaines en exil, en mars 2006, des députés se sont dits favorables à l’indépendance, sans avoir retranscrit à ce jour leur engagement dans le cadre de leur mandat. C’est qu’il est difficile d’exprimer une opinion différente de celle du dalaï-lama. Elle est aussitôt perçue au sein de la communauté comme une opposition à celui-ci.

La résistance des mentalités interdit pour l’heure la formalisation d’un parti politique. Il demeure qu’un nombre croissant de députés affirme soutenir l’objectif de l’indépendance et que certains suggèrent un regroupement en marge du "Parlement". Pour eux, les possibilités d’action sont restreintes en raison d’une situation peu favorable : condition précaire des réfugiés, tolérance fragile de l’Inde en tant que pays d’accueil, pression des gouvernements étrangers pour maintenir le statu quo, représailles chinoises sur les Tibétains de l’intérieur, etc.

L’embrasement du pays attend encore sa "voix" politique, seule condition pour que les bourgeons du printemps de Lhassa éclosent sans risquer de dépérir avant floraison. Pour l’actuel président chinois Hu Jintao, ces événements ont également une forte résonance. Secrétaire du Parti Communiste chinois au Tibet lors des manifestations de 1989, c’est lui qui ordonna la répression et décréta la loi martiale. Il sait que le tremblement du Toit du monde, à l’époque, fut le prodrome des événements de la place Tiananmen.

La situation risque de déborder sur les autres régions où couvent des revendications identitaires : celles des Ouïgours au Xinjiang, des Mongols en Mongolie intérieur. Pékin s’interroge sur la manière de concilier une image internationale et les défis intérieurs qui menacent sa propre stabilité.

Mathieu Vernerey

 http://www.monde-diplomatique.fr/

[1] La Chine se définit comme un pays multiethnique ou multinational avec cinquante-six ethnies, les Han constituant 92 % de la population. Pour les Tibétains, les Hui, les Ouïgours et les Mongols, des régions autonomes ont été instaurées, respectivement : Tibet, Ningxia, Xinjiang, Mongolie intérieure.

[2] Trois résolutions furent votées aux Nations Unies au lendemain du soulèvement de Lhassa, en 1959, 1961 et 1965. Celle de 1961 rappelle le "droit à l’autodétermination" du peuple tibétain.

[3] Déclaration du dalaï-lama en Inde, le 20 juin 1959.

[4] Message transmis par Deng Xiaoping au frère aîné du dalaï-lama, Gyalo Thondup, à Pékin, mars 1979.

[5] La région autonome comprend la partie centrale (U-tsang) du Tibet historique. Les deux autres provinces traditionnelles (Kham et Amdo) ont été intégrées à la province chinoise du Qinghai et aux marges occidentales du Gansu, du Sichuan et du Yunnan.

[6] Propos tenus par Zhang Qingli, secrétaire du Parti Communiste chinois au Tibet, rapportés par le quotidien du Tibet (Lhassa), le 21 mai 2006, et réitérés dans les mêmes colonnes, le 19 mars 2008, selon la formule "lutte à mort contre la clique du dalaï-lama".

 http://www.altermonde-sans-frontier...

Messages

  • NB : Le chapo (*) ne fait pas partie de l’article, il est ecrit par la redaction et non par l’auteur (* Comme souvent il se trouve quelques personnalités médiatiques plus bouddhistes que le plus bouddhiste des bouddhistes, le dalaï-lama. Ils exigent l’indépendance du Tibet et le boycott des Jeux olympiques, alors que le chef des Tibétains en exil réclame l’autonomie et rejette tout boycott. Les violences à Lhassa ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les moines et les civils tibétains mais également han et hui. Selon ses méthodes habituelles, Pékin joue la carte de la fermeture et de la répression.)

  • La "voix politique" des tibétains exilés, en Inde et au Népal, indépendamment de la secte gouvernée par le dalaï-lama, sera difficile à construire.

    Les masses tibétaines, vivant sur le sous-continent, ne sont pas des réfugiés avec des droits mais des "hôtes" dans des bidonvilles...

    Elles sont à la merci du pays d’accueil, de la population et des grands lamas, qui gèrent les millions dollars, versés chaque année, par le Congrés américain, à la communauté.

    Ces trois dépendances les infantilisent à l’extrême...

    Le dalaï-lama et sa bande ne se sont jamais battus pour que les tibétains nés en Inde ou au Népal y obtiennent le moindre droit.

    Pire, ils ont tout fait pour éviter qu’un leader politique, laïc, voit le jour et parle au nom du Peuple.

    L’auteur de l’article ci-dessus ne s’est pas intéressé beaucoup au contenu de l’enseignement délivré aux jeunes tibétains de Dharamsala ni aux méthodes de lavage de cerveau, pratiqué par les moines.

    L’insignifiance des nationalistes tibétains, de base, vient de ce travail de sape...

    Après dix ans d’études dans un monastère, quand on a comme héros Steven Siegal - l’acteur a été nommé tulku par le dalaï-lama parce que ce dernier a versé des fortunes à la Cause - et Richard Gere, on n’est hélas ! guère capable de construire un parti politique capable de vous affranchir.

    Par opposition, les réfugiés bhoutanais, lhotsampas, expulsés dans les années 80, par le roi Jigme WANGCHUK, ont pu, quasiment sans moyen ni aide extérieure, construire, à partir de leurs camps de réfugiés, un parti communiste révolutionnaire bhoutanais, qui risque à terme, de renverser le roi et sa pseudo-démocratie.

    HIMALOVE