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Equipement + transport + énergie + environnement = Ministère du béton... vert ?

Publie le mardi 15 mai 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Les pistes envisagées par le nouveau Président de la République en vue de réformer l’architecture gouvernementale, pour hermétiques qu’elles soient, semblent s’acheminer vers un grand ministère du Développement durable fourre-tout rassemblant Transport/Equipement/Industrie et Environnement.

Sous couvert de réforme visant à renforcer le poids structurel du ministère de l’Environnement, Agir pour l’Environnement craint que cette opération ne s’apparente au contraire à une simple OPA des grands corps d’Etat sur l’environnement.

En mélangeant équipement, transport, énergie et environnement, il y a tout lieu de craindre une absorption-dilution de l’environnement dans un grand ministère du béton. vert.

Agir pour l’Environnement considère que le seul moyen de renforcer durablement le poids de l’environnement dans les politiques publiques est de doter le Ministère en charge de l’environnement de moyens budgétaires et humains adaptés à ses missions.

Au-delà de la politique d’affichage née de cette réforme institutionnelle,
Agir pour l’Environnement demeurera vigilante durant le débat budgétaire
estival afin que cette fusion-acquisition n’entraîne pas des coupes sombres
qui auraient pour résultat la prééminence des lobbies productivistes sur
toutes les politiques environnementales sectorielles à venir.

Communiqué de presse du 16 mai 2007

Messages

  • Démocratie Européenne

    L’agriculture bio, ce ne sont pas seulement quelques baba-cools soixante-huitards qui élèvent des chèvres dans un coin perdu du Périgord. Ce sont également de grands groupes agro-alimentaires, soit spécialisés, soit généralistes tels que Danone.

    Et l’une des préoccupations de ces groupes, c’est d’avoir le label bio, mais sans se faire suer à faire du bio : c’est lourd, c’est contraignant, le rendement n’est pas terrible, ... Mais il y a de plus en plus de primes.

    D’où, fort logiquement, des actions de lobbying auprès des autorités européennes et plus particulièrement de la Commission Européenne. Celle-ci vient donc de pondre une directive qui autorise jusqu’à 0,9% d’organismes OGM dans l’alimentation bio et qui autorise l’usage des pesticides chimiques si l’agriculteur n’arrive pas à se fournir en produits naturels.

    Problème pour la Commission, c’est que les députés du Parlement Européen vient de refuser ces dispositions : zéro pesticide et pas plus de 0,1% d’OGM dans la bouffe bio (limite technique de détection). Ils demandent également la codécision sur la réglementation des produits biologiques, ce que leur refuse la Commission Européenne et le Conseil Européen. Ils ont également demandé que les Etats puissent avoir des normes plus élevées que les normes minimales européennes : là aussi, grincement de dents à la Commission.

    Bref, c’est un beau blocage, mais avec un avantage à la Commission qui a des possibilités de passage en force. Ca ne vous choque pas que le Parlement Européen, composé d’élus au suffrage universel direct soit obligé de négocier avec des fonctionnaires non élus ? Elle est où la démocratie là dedans ?

    http://vinaigre.canalblog.com/

  • Moi je pense qu’au contraire c’est peut-être la solution.

    On devrait se féliciter de l’importance que prend du coup le ministère de l’environnement, qui va maintenant superviser les transport et l’énergie !

    Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. C’est jamais ça qui a fait avancer le schmilblick !!!

    Remettons nous en cause après les 1.5 % ridicules du 21 avril !!! arrêtons ce sectarisme primitif que diable !!