Etat de la mobilisation à Paris 1- Tolbiac , tjs en grève

Suite à l’appel de tous les syndicats étudiants, de profs et de Iatoss ; nous sommes en grève reconductible depuis le 12 mai. Le mouvement commença avec une constante de 200 personnes en AG, une majorité d’étudiants et quelques profs et Iatoss.

La plate forme revendicative qui fut adoptée le 14 mai est la suivante :

Sur les retraites :

1/ Retrait du plan Fillon (passage à 42 ans de cotisation) 2/ Abrogation des mesures Balladur (passage en 1993 à 40 ans pour le privé). 3/ Abrogation de la loi Fabius (mise en place de fonds de pension) 4/ Public-privé :37,5 pour tous. 75% minimum du meilleur salaire. Pas de retraite en dessous du SMIC. Indexation des retraites sur les salaires.

Sur les universités :

5/ Abrogation des décrets ECTS-LMD. 6/ Dissolution immédiate des commissions de travail ECTS-LMD à Paris1. 7/ Retrait de l’avant projet de loi sur l’autonomie des universités.

Sur l’éducation en général :

8/ Aucun transfert de personnels fonctionnaires de l’état aux collectivités territoriales. 9/ Aucun licenciement d’emploi jeune. Titularisation sans condition. 10/ Maintien du statut MI-SE (étudiant surveillant).- Retrait du plan Fillon-Raffarin.

Dès le milieu de la première semaine de grève la question des partiels fut posée. En effet, bien que se déroulant en TD les partiels de langue commençaient. L’assemblée générale vota le 16 mai l’annulation des partiels.

Pour ce faire nous n’avons pas demander directement à l’administration (trop sûr du refus immédiat), mais nous nous sommes adressés aux étudiants eux-mêmes. Une liste des partiels avait été établie, nous passions donc dans les salles et après une intervention qui durait en moyenne 20 minutes expliquant les réformes ainsi que les motifs de notre grève, nous faisions voter les étudiants sur la tenue ou non de leur partiel.

La majorité des partiels ont été annulés (entre 90 et 100) de cette façon démocratique bien que certains les profs ne nous aient pas laisser intervenir dans leur td. Mais malgré leur effort pour casser le mouvement, c’est précisément à ce moment que les AG furent les plus grosses (jusqu’à 800 personnes) et depuis elles ne descendent pas en dessous de 500 personnes.

Les partiels en Amphi constituaient un autre problème : évidemment il serait plus difficile de procéder de même. Bien qu’il y est un conseil d’administration le lundi 26 à 16h et qu’il pouvait y être décider d’un report des examens (puisque les syndicats étudiants étaient tous d’accord et que les syndicats SGEN-CFDT et SNES-UP avaient été mandatés par une AG de profs de demander le report), les premiers partiels en Amphi commençaient le lundi 26 mais à 8h.

Il fut finalement décidé de continuer à faire des votes pour ou contre les maintien des partiels après une intervention. La journée du 26 fut très prometteuse puisque tous les amphis d’Histoire de l’art, d’Histoire, Aes votèrent pour que leur examen n’est pas lieu ce jour.

Le résultat du C.A. extraordinaire fut tel que nous l’attendions : aucun report sauf les journées du 2 et 3 juin qui seront banalisées en raison de la grève des transports.

Les personnes qui furent envoyées en délégation ne purent même pas prendre la parole, et les représentants du SGEN-CFDT et du SNES-UP n’ont pas respectés leur mandat puisqu’ils n’ont pas appeler au report mais seulement au gel des notes.

Les journées du mardi et du mercredi confirmèrent la tendance majoritaire de notre mouvement. Les Amphis de philo, d’histoire, d’aes et j’en passe beaucoup, ont votés pour le non maintien de leur partiels, cependant les amphis de Gestion étaient franchement contre et l’Economie bien que très mitigé n’a pas voté le report.

Ainsi, donc nous savions que le soutien des profs seraient personnels, et que l’administration fera tout pour le casser. Des exemples : bien que nous puissions intervenir dans les amphi, il nous est de plus en plus difficile de faire un vote à bulletin secret alors que se sont les étudiants qui nous le demandent.

De même, un des partiels qui devait se dérouler en amphi fut dispersé dans 15 salles ce qui nous rend la tache beaucoup plus difficile. Enfin, pour les examens de langue qui ont été annulés (donc sans proposition de report), le directeur du service des langues a organisé une sorte de rattrapage sans convocation écrite et sans que personnes ne soient au courant. Pour le passer il faut s’inscrire et venir dans n’importe quelle salle de cet examen et à n’importe quelle heure.

Vu l’état actuel des choses il a été voté à la dernière AG que le système de vote continuerait normalement pour les amphi du vendredi 30 mai et samedi 31, mais que les examens de rattrapage de langue seraient bloqués.

Lundi et mardi prochains seront des jours de mobilisation importants qui viseraient à préparer une occupation de Tolbiac et un blocage le lendemain.

Nous attendons le plus de monde possible surtout mercredi matin et nous ne faisons aucune illusion quant à le possibilité que les C.R.S. interviennent pour nous sortir de Tolbiac mardi soir.

Malgré cela nous sommes conscient que c’est le seul moyen pour que le mouvement continue, et qu’il puisse donner un soutien national au mouvement des profs du primaire et secondaire et aux facs qui se mobilisent.

Une interfacs est prévu vendredi 30 mai à 18h.

merci de passer l’info