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Expulsion d’un lycéen de Colombes (92) La bataille de Valmy ne fait que commencer !

Publie le dimanche 24 janvier 2010 par Open-Publishing
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COMMUNIQUE de la réunion nationale RESF assemblée à Metz les 23 et 24 janvier

Mohamed ABOURAR, 18 ans et quelques mois, élève du lycée Valmy à Colombes a été expulsé ce matin vers le Maroc. Son père, qui a une carte de résident, l’avait fait venir à 13 ans et quelques mois pour qu’il bénéficie d’une formation. L’expulsion de son fils est une belle récompense pour cet homme qui travaille en France depuis 1977 !
Mohamed avait été interpellé dimanche dernier à Paris. Expulsé en moins d’une semaine ! Des lycéens d’un établissement de Villeneuve sur Lot avait parlé de "fast deportation" après l’expulsion express d’un de leur camarade. L’expression s’applique pleinement ici.
Comme c’est trop souvent le cas dans les affaires que le ministère considère comme sensibles, il joue de l’insinuation et de la calomnie. Mohamed est accusé d’avoir proféré des "mences de mort caractérisées " à l’encontre d’un policier. Un gamin de 18 ans, peut-être menotté, dans un commissariat, menaçant un policier... l’affaire a semblé suffisamment surprenante, peut-être même ridicule, au procureur pour qu’il décide de ne pas poursuivre le "délinquant". Cet acharnement contre un tout jeune homme que ses enseignants et des éducateurs sont unanimes à dire "très sérieux" est incompréhensible. En réalité l’explication réside peut-être dans les souvenirs de M. Sarkozy. Fin 2006, il avait fait expulser Suzilène, alors élève du lycée Valmy, malgré la mobilisation de ses camarades et de ses enseignants. Les manifestations n’avaient pas cessé pour autant. Les élèves ayant appris la présence de M. Sarkozy au Conseil général des Hauts-de-Seine, ils s’y rendirent en manifestation, finirent par être reçus et arrachèrent au candidat Sarkozy le retour de Suzilène. Alors, l’expulsion de Mohamed serait-elle la vengeance du Président ?
Quoi qu’il en soit, la partie n’est pas finie. Taoufik, lycéen de Malakoff expulsé en août 2008, est revenu en avril 2009 grâce à l’action de ses profs, de ses camarades et de toute la ville. L’élève Mohamed Abourar reviendra. La bataille de Valmy ne fait que commencer !

lisez l’article consacré à Mohamed sur Libé.fr
http://www.liberation.fr/societe/01...
Ainsi que celui écrit par Véronique Soulé sur le blog de libé
http://classes.blogs.liberation.fr/...

Lisez les messages de haine que le débat sur l’identité nationale autorise, prenez parti et signez la pétition pour le retour de Mohamed, ses éducateurs, ses parents, ses amis ont besoin de nous !
Ecrivez des messages de soutien, pour montrer que nous sommes les plus solidaires et que la haine ne passera pas !
http://www.educationsansfrontieres....

Messages

  • http://www.educationsansfrontieres....

    Nous, enseignants, élèves, parents d’élèves, éducateurs, amis, citoyens, attachés à la défense et aux droits des jeunes scolarisés, demandons le retour en France de Mohamed Abourar

    Il n’est ni un voyou ni un criminel !

    Après un contrôle d’identité, il est placé au centre de rétention de Vincennes depuis dimanche 17 janvier. Réveillé samedi 23 janvier à 4h00 du matin, Mohamed est expulsé le même jour à 7h35 vers le Maroc, sans pouvoir dire au revoir ni à son père malade ni à ses amis.

    En mars 2004, Mohamed arrive en France à l’âge de 13 ans et quelques jours, quelques jours trop tard ! S’il était arrivé avant 13 ans il serait aujourd’hui régularisé ! Il s’installe alors chez son père qui vit et travaille en France depuis 1977. Scolarisé au collège la Nacelle à Corbeil-Essonne, il entre en classe de cinquième, quatrième puis troisième et obtient son CFG. En 2007 à la demande de son père, il est pris en charge par la Fondation d’Auteuil à la Maison Louis Roussel de Massy. Cette fondation reconnue d’utilité publique depuis 1929, honore un partenariat constructif avec l’Etat et a pour objectif la construction et l’insertion professionnelle du jeune.

    Mohamed, avec l’aide de l’institution, de ses éducateurs et de son père, construit son projet individuel et professionnel de formation. Il obtient en 2008, un CAP en maintenance des bâtiments de collectivité. A sa majorité en mars 2009, devant cet élève sérieux volontaire et méritant, l’Aide Sociale à l’Enfance n’hésite pas à lui signer un contrat jeune majeur pour l’accompagner dans son projet, contrat que Mohamed respecte parfaitement. Il poursuit ses études, en septembre 2009 ; il s’incrit en BAC professionnel Hygiène et environnement au lycée Valmy de Colombes - filière prometteuse en débouchés et en poursuite d’étude.

    Tous les jours, Mohamed qui habite Massy, passe 4h00 dans les transports.

    Ses éducateurs, son père, ses professeurs et toute l’équipe éducative du lycée saluent sa volonté au travail, son sérieux et son parcours exemplaire.
    Mohamed a choisi la France, pays des Droits de l’Homme pour vivre. Le 26 novembre 2009 il dépose en sous préfecture une demande pour un titre de séjour, sans réponse avant son arrestation.

    Il fait du sport, il a un vrai projet professionnel, une structure pour l’accompagner, des amis et une famille.

    Mohamed n’est-il pas intégré ?

    Aujourd’hui, nous, enseignants, élèves, parents d’élèves, éducateurs, amis, citoyens nous ne comprenons pas ce paradoxe.

    Pourquoi l’État qui a acompagné Mohamed depuis son arrivée en France, pourquoi l’État qui a fourni tant d’efforts pour faire de Mohamed ce qu’il est devenu aujourd’hui, un jeune en pleine intégration, pourquoi aujourd’hui l’État l’abandonne-t-il ?

    Mohamed Abourar doit pouvoir revenir !
    Comité de soutien à Mohamed Abourar