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Fabien en sursis

Publie le vendredi 14 décembre 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Fabien en sursis

L’autre jour, MGB à Saint Féréols (19), a affirmé que le problème du PC était son « image ». Il est remarquable que cette affirmation, souvent utilisée par tous ceux qui rêvent d’un parti ou d’un mouvement « plus large, plus ouvert, plus ceci, plus cela », qui, régulièrement, essuie, sur le terrain, des réfutations sans appel (ex : Allier récemment), ait la vie si dure.

Pourtant il suffit de demander à son auditoire de citer un parti, une force politique qui aurait un meilleur bilan sur les 90 dernières années pour démolir ce préjugé. Et MGB, comme les autres responsables de ce parti ne le font jamais. De là à en déduire que tous veulent « tuer ce chien enragé », il n’y plus qu’un pas que de nombreux communistes franchissent, parfois à reculons comme moi, mais franchissent quand même.

Devons-nous avoir honte de notre passé ? Voilà une interrogation banale qui, maintenant, est devenue une question-tabou, qu’en haut lieu on évite consciencieusement. Quand on ne vous répond pas de regarder plutôt la Lune que le doigt !

Le passé étant piégé, parlons du présent. Vivons-nous dans une société sans classes ? Y a-t-il des exploiteurs ? Qu’est-ce que l’Etat ? Ces gens utilisent-ils, oui ou non, l’Etat pour exercer la dictature de leurs intérêts sur ceux du reste de la société ? La bourgeoisie et le prolétariat existent-ils encore ? Sous quelle forme ? Marx est-il actuel ?

Pourquoi refuse-t-on de répondre à ces questions ?

On nous assure : plus de « gauche plurielle » ! Mais pourquoi donc cet or est devenu du plomb ?

Les collectifs antilibéraux, c’est un échec ! Mais quelle est notre part dans cet échec ? Motus et bouche cousue !

De même que nos anciens, en rechignant devant une critique marxiste du stalinisme, nous ont légué une bombe retardée, les néos, qui refusent de soumettre la société actuelle à la démarche de Marx, nous préparent des lendemains douloureux.

C’est cela, parmi tout le reste, qui, selon moi, fonde la crise actuelle du PC et son expression virulente des 8 et 9 décembre derniers. Et ce n’est pas avec des sourires « pinçés » qu’on s’en sortira.

Si notre direction en prend conscience la sortie peut se faire dans la douceur, sinon ce sera dans la douleur, et dans moins d’un an !

CN46400

Messages

  • voilà un questionnement que je partage !
    Perig

    • un article d’Alain Krivine dans ROUGE
      PCF

      Match nul

      Les 8 et 9 décembre, 1 500 délégués des sections du PCF se sont réunis pour déterminer le contenu du mandat de préparation du congrès, qui devrait se tenir fin 2008.

      Comme prévu, à l’assemblée générale du PCF, les 8 et 9 décembre, le débat a été vif et parfois très violent, à la mesure du désarroi politique des militants. Il y a unanimité pour constater le déclin historique du parti, sa perte de crédibilité, ses échecs électoraux, et donc la nécessité d’opérer des changements radicaux. Tout le monde s’opposant au droit de tendance, il n’y a pas de confrontation « texte contre texte ». De fait, ce sont des fractions aux contours parfois difficiles à déchiffrer qui s’affrontent sur des phrases ou des amendements.

      Le mandat voté contient des formules destinées à satisfaire tout le monde et à mécontenter chacun. 72 % des délégués l’ont voté, suivant la majorité de la direction, derrière Marie-George Buffet. Ce vote légitimiste ne tranche rien, mais il permet d’empêcher provisoirement l’éclatement et de préparer un congrès qui s’annonce tendu, même si 10 % seulement des adhérents ont participé aux assemblées de préparation de ce premier rendez-vous.

      Deux grandes sensibilités se dessinent face à la majorité de la direction. Il y a d’abord les orthodoxes, solidement implantés dans le Nord-Pas-de-Calais, à Vénissieux, à Paris, à la RATP ou dans la métallurgie. Ils se battent pour le maintien du parti « communiste » contre toute alliance avec les « antilibéraux » ou la LCR, pour un parti « de classe ». Certains, comme le député André Gérin, vont même jusqu’à demander la réhabilitation de la dictature du prolétariat. Avec des relents nationalistes, ils ne s’opposent pas à des participations gouvernementales avec le PS. Cette opposition, rejointe par les anciens amis de Georges Marchais, a totalisé environ 20 % des voix contre la résolution finale qui, selon eux, ouvrait la voie à tous les dangers par la formule : « Il ne s’agit d’exclure aucune hypothèse concernant le parti et sa stratégie. » En face, les refondateurs, regroupés autour de Roger Martelli, Pierre Zarka et plusieurs élus de la région parisienne et des Bouches-du-Rhône, se sont retrouvés dans les 7 % d’abstentions. Partisans de créer une nouvelle force avec, mais en dehors, du PCF actuel, ils souhaitent le regroupement de tous les antilibéraux pour parvenir à une gauche unie sur des bases antilibérales et capable d’être majoritaire aux élections. Ils se méfient d’un mandat qui précise que « le communisme reste une visée et une pensée de notre temps » et qu’il est nécessaire « que vive et rayonne un parti qui s’y réfère explicitement ».

      Les discussions expriment largement « l’attachement politique des communistes au PCF ». Aucune des sensibilités en présence n’envisage une stratégie indépendante des institutions, fondée sur les mobilisations sociales. Chacune, à sa façon, propose une alternative de rassemblement de toute la gauche – notamment avec le PS –, qui permettrait de répondre aux exigences des travailleurs. C’est là que se situe, pour nous, le débat de fond.

      Alain Krivine

    • pour alain krivine et d’autres , j’ai voté contre le texte et j’ai beaucoup travaillé pour des amendements non retenus et j’ en ai marre de m’entendre qualifiée d’ancienne amie de georges Marchais que j’ ai toujours combattu , des tas de copains qui ont récemment adhéré ,qui sont hyper actifs , réclament des formations au marxisme et ne veulent pas se retrouver dilués ni avec le PS ,ni avec quelques bobos prétendus anti- libéraux , ils ont à peine plus de 20ans , ils sont délégués de leur section , ils ne connaissent même pas Georges Marchais et tant mieux pour eux , alors arre^tez de dire les amis de Georges Marchais

    • Mon cher Alain, si 50 ans aprés, tu reviens au PC, tu seras, pour moi, le bien venu, y compris si tu nous ramène le camarade Trotsky. Mais de grace, laisse ta machine à couper le jambon en tranches transparentes à la LCR. Les cocos, c’est connu, ont beaucoup de défauts. Certains rêvent de redevenir le sel de la SFIO d’avant 1920, d’autres se demandent, vu les résultats, s’il était judicieux de charger Marx (dictature du prolétariat), ou Lénine (centralisme démocratique) des crimes de Staline.

      Tous, sans oublier le passé, veulent aller de l’avant et pour retrouver la confiance de la base, les dirigeants doivent parler, dire ce qu’ils pensent. On veut du chaud, ou du froid, mais l’eau tiède, ça suffit !

      CN46400

  • tu poses les questions essentielles ; aux quelles pour ma part ;avec d’autres camarades ; qui sont encore au pc, ou comme moi n’y sont plus , avons répondu . j’en ai déduit depuis pas mal de temps ,que les directions successives ; depuis pas mal de temps ; notamment sous la direction du mutant hue , ont structuré le parti politiquement au niveau des responsabilités ; a tous les étages pour que les directions actuelles ; nationales ;ou régionales organisent politiquement la liquidation du parti ; dont le congrès 2008 devrait être l’acte final . car en répondant aux questions que tu poses ; on démontre que le parti communiste non seulement doit continuer d’exister ; et est l’outil indispensable ;en tant que parti de classe ; pour mener la bataille anti capitaliste ; montrer que le capitalisme doit être abolis ;et proposer la perspective du socialisme ( avec comme contenu essentiel : la propriété nationale ;et sociale des moyens de productions et d’échanges ; avec droit d’intervention et de contrôle des salariés dans tous les domaines ; propriété sociale également de l’eau , électricité ; transports ; santé ;etc ....... enfin tout ce qui est vital pour la vie collective d’un pays et de sa population . et puis il y a la politique internationale ou le pc enfourche de plus en plus souvent le cheval du capitalisme ; je pense a cuba par exemple ; la position sur l’iran a mon avis est douteuse ; ainsi que sur le conflit israel palestine ; ou le liban . il faudrait également créer les conditions ; pour qu’une internationale communiste voit le jour ; pour coordonner le combat contre l’impérialisme capitaliste . quand a la critique marxiste du stalinisme ; c’est certain elle reste a faire ; pour couper court aux interprétations mensongères de certains dirigeants du pc ; qui servent de point d’appuis a ceux-ci pour pour remettre en cause l’existence du parti . pour résumer le refus de répondre a ces questions est un aveux qui n’ose pas dire son nom . sam 82 .