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Fabrice Delloye exprime sa colère à l’égard du président colombien
Publie le mercredi 5 mars 2008 par Open-PublishingFabrice Delloye, ex-mari d’Ingrid Betancourt, détenue par les FARC depuis plus de six ans, a fait part mardi de ses sentiments "d’immense frustration" et "de colère" à l’égard du président colombien Alvaro Uribe après l’attaque des forces colombiennes qui s’est soldée par le décès du N°2 des FARC.
Il a vivement déploré cette attaque qui coûté la vie à Raul Reyes, "l’homme avec qui nous étions en contact pour réussir l’accord humanitaire, pour réussir la libération des otages", a-t-il affirmé sur France-5.
"Ce qu’a fait Uribe est totalement scandaleux", a-t-il dénoncé. "Il a démonté toute la médiation Chavez, qui était une vraie réussite. (...) Il ne l’a jamais admis," a-t-il regretté, tout en estimant qu’il fallait "calmer le jeu" entre les présidents colombien, vénézuelien et équatorien.
Fabrice Delloye s’est dit convaincu qu’Alvaro Uribe a décidé l’incursion en territoire équatorien samedi "pour empêcher qu’il puisse y avoir un accord humanitaire parce qu’il savait par ailleurs qu’il y avait des négociations avec (Rafael) Correa, le président équatorien, et que les FARC continuaient à libérer des otages".
Confirmant le rôle-clé du n°2 des FARC dans la négociation d’un accord humanitaire, Fabrice Delloye a confirmé que des émissaires "allaient le rencontrer très régulièrement en Colombie." Selon lui, il était même "convenu" que des émissaires des trois pays impliqués dans la médiation entre Bogota et la guérilla marxiste (France, Espagne, Suisse) aillent "dans les toutes prochaines semaines rencontrer Raul Reyes".
L’ancien mari de l’otage franco-colombienne a par ailleurs salué le président Nicolas Sarkozy, "formidable dans cette affaire". Se disant "habité par l’espérance", il a estimé qu’"il y aura un nouvel interlocuteur" chez les FARC. "Espérons qu’il soit bon", a-t-il souhaité. AP