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Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats
Publie le mercredi 4 novembre 2009 par Open-Publishing17 commentaires

Face à la crise et à la montée du chômage en France, Nicolas Sarkozy mise sur les relations inédites qu’il a établies avec les grandes centrales syndicales pour désamorcer les tensions sociales.
Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, l’Elysée est devenu le centre névralgique du processus de décision, sous la houlette du très influent conseiller social du chef de l’Etat, Raymond Soubie.
Rompant avec les habitudes de ses prédécesseurs, le président avait reçu les partenaires sociaux dès les premiers jours de son quinquennat, en mai 2007, pour leur proposer de les associer à l’élaboration d’une série de réformes.
Il a multiplié depuis les rencontres avec les dirigeants de la CFDT, de la CGT, de FO, de la CFE-CGC et de la CFTC, séparément, ensemble ou lors de sommets sociaux.
"On n’a jamais vu un président de la République consulter aussi souvent les organisations syndicales en France", souligne Guy Groux, du centre de recherches politiques de l’Institut de sciences politiques de Paris, le Cevipof.
"Il y a une sorte de désacralisation des rapports entre le président de la République et les directions syndicales, ce qui est incontestablement nouveau", ajoute-t-il.
Les responsables syndicaux font état d’échanges "directs" et "sans protocole" avec Nicolas Sarkozy.
Dans un livre qui lui a valu d’être un temps en froid avec l’Elysée, le patron de la CFDT, François Chérèque, raconte les tentatives du chef de l’Etat d’établir une connivence, lors de déjeuners au restaurant ou à sa résidence de la Lanterne.
RAPPROCHEMENT AVEC LA CGT
Mais c’est sans doute avec le leader de la CGT, Bernard Thibault, que Nicolas Sarkozy appelle par son prénom, selon un ministre, que le rapprochement a été le plus spectaculaire.
"Il y a toujours des relations très confiantes avec la CFDT. Mais on a instauré pour la première fois des relations de même nature avec la CGT", explique Raymond Soubie.
Quand ce n’est pas avec Nicolas Sarkozy, c’est avec son conseiller social que les dirigeants syndicaux traitent.
Ce dialogue continu n’a pas empêché le bras de fer de fin 2007 sur la réforme des régimes spéciaux de retraite ou les accusations de trahison de la parole gouvernementale lors de celle de la semaine de 35 heures, début 2008.
Mais à mi-mandat, s’il y a un front sur lequel Nicolas Sarkozy semble pour le moment gagner son pari, c’est celui-là.
Les dirigeants des grandes centrales syndicales disent certes ne pas être "dupes" de ce qui participe à leurs yeux de la stratégie de communication du chef de l’Etat.
Ils n’en apprécient pas moins qu’il ait repris l’idée de la CFDT d’un Fonds d’investissement social, celle de la CGT d’états généraux de l’industrie, ou obtenu que l’Organisation mondiale du travail soit désormais invitée aux sommets du G20.
Les syndicats ont aussi été associés à la mise en oeuvre de l’extension du chômage partiel, pour éviter les plans sociaux, ou au traitement local des restructurations industrielles.
Quitte à crier à la récupération en faisant valoir qu’ils n’ont pas attendu le gouvernement pour signer des accords de chômage partiel dans des entreprises touchées par la crise.
PLUS DURE SERA LA SORTIE DE CRISE
La CGT n’a dit mot lors de la désignation du patron de Veolia Henri Proglio pour prendre la tête d’EDF, si ce n’est pour espérer que son arrivée permettra d’assainir le climat social dans l’entreprise.
Le fait qu’Henri Proglio ait de bonnes relations avec les syndicats a été "un élément" de la décision, confirme l’Elysée.
Les grandes centrales ont-elles indirectement rendu service au chef de l’Etat en canalisant l’expression des salariés lors des journées de manifestations de janvier, mars et mai ?
Une thèse rejetée par François Chérèque : "Je sais très bien que certains essayent de distiller l’idée dans l’opinion qu’on aurait organisé des manifestations pour empêcher les gens de se révolter. C’est une galéjade", a-t-il dit à Reuters.
Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, n’est cependant pas loin de penser qu’il y a "une forme de cogestion des risques d’explosion liés à la crise".
Raymond Soubie se félicite, lui, de ce que les syndicats aient eu "depuis le début de la crise un comportement totalement responsable" et qu’ils aient "condamné les extrémistes".
"Il faut comprendre que les syndicats ont besoin d’occuper le terrain contestataire. C’est une de leurs missions et s’ils ne l’occupaient pas, d’autres le feraient", souligne-t-il.
L’Elysée et la plupart des dirigeants syndicaux n’en récusent pas moins toute idée de "cogestion", terme qui renvoie aux relations entre patronat et syndicats allemands et reste tabou dans le monde syndical français, où il est associé à celle de compromission avec le pouvoir politique.
Tous s’accordent en tout cas à prédire une sortie de crise plus dure à gérer pour le chef de l’Etat que la crise elle-même.
Nicolas Sarkozy "en est conscient, j’en ai discuté avec lui", souligne le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly, dont le témoignage recoupe celui d’autres dirigeants.
"La crise calme les ardeurs et il y a en France un système d’amortisseurs sociaux qui fonctionne", estime pour sa part un ministre. "Mais quand les bonus flamberont et quand la bourse remontera, les syndicats retrouveront leur vigueur."
– http://www.rmc.fr/edito/info/93718/...
Tout est dit ! Pour ceux qui croivent encore à l’indépendance des syndicats...
Il y’a plus rien à attendre des syndicats avec leur directions actuelles.
Ils ne connaissent que le mot "collaboration".
Pendant ce temps, les salariés, chomeurs peuvent crever la bouche ouverte !
Messages
1. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 4 novembre 2009, 20:47
IL devrait y avoir des millions de gents dans les rues, que font ils ? et bien ils attendent que les syndiqués fassent les choses à leurs place c’est à dire de la délégation de pouvoir.
Font ils des réunions à la sortie du travail, dans les ateliers, pendant l’heure du repas, les jours de repos, non non ils parlent des demoiselles avec délectation, du match de foot et s’engueulent,des "Arabes qui touchent trop "d’aloc" etc etc et tout cela avec dans un climat indescent.
Combien dans ma boite étaient en grève le 29 et le 19 : 50/1250, combien de Lèches C...? : (100/1250)x(1250-50)=96% alors qui trichent.
Alain 04
2. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 4 novembre 2009, 20:55
Bien vu. No comment.
3. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 4 novembre 2009, 21:13
"Il faut comprendre que les syndicats ont besoin d’occuper le terrain contestataire. C’est une de leurs missions et s’ils ne l’occupaient pas, d’autres le feraient", souligne-t-il.
C’est pas valable que pour les syndicats.. C’est aussi bon pour les partis, et la presse d’opposition.
C’est triste de le dire mais les analyses que nous faisions, certains de nos camarades et moi-même, il y a 20 ans se retrouvent confirmées par Raymond Soubie.
C’est sur que c’est pas un parangon de sagesse, mais qu’il se permette de dire tout haut, ce que ses copains fabriquent en secret depuis des décennies, CàD la mainmise sur les organisation de défense des travailleurs, dénote qu’il en sont au moment ou le toréro peut se permettre de montrer l’épée à sa victime.
J’espère que ça permettra à certains de comprendre pourquoi le Pouvoir paye si bien les représentants du Peuple, de gauche comme de droite ; pourquoi un Lagardère finance dans son capital le journal qui se prétend le seul "journal communiste" au nom du soutien au "pluralisme" ; ou pourquoi un Le Digou est ce qu’il est, ou un Thibault ce qu’il dément ne pas être.
Mais personnellement j’en veux pas au Pouvoir capitaliste et bourgeois. Il est ce qu’il est et on sait QUI il est. C’est même pour ça qu’on le combat
Pour les autres, ceux qui nous entubent depuis pour une poignée de dollars ou des tapes sur l’épaule, qu’ils sachent qu’on ne les oubliera pas...
Et pour les autres, les suivistes, ceux qui cultivent le chef, vaudrait mieux qu’ils se réveillent.
Pas pour nous, on sait à quoi s’en tenir et ce qu’il nous faut ou faudra faire. Mais pour eux, s’ils veulent pas finir dans le rouleau compresseur qu’ils ont si bien maintenu au dessus de leurs têtes.
Si j’étais "certains" je dormirai pas tranquille. Va arriver le moment de déconsigner !!!
G.L.
4. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 4 novembre 2009, 21:25
rebelle et Radio Mont Carlo :)
bravo le rebelle !
1. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 4 novembre 2009, 23:40
Ha ça, pour écouter la radio qui mutile le cerveau (RMC) ils sont nombreux les auditeurs et auditrices.
Plus nombreux que ceux qui distribuent les tracts sur le pas de porte des entreprises de (L...-C...)
Alain 04
5. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 09:58, par Basile Morton
SUD ne va jamais à l’Elysée
1. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 10:03
ils y sont invités ?
2. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 11:31
sud y sont 2 ,y vont dans la rue à 2 ,y sont en grève a 2 ,y révolutionnent à 2 et pis des fois y sont 3 pour donner des leçons
le ptit coco prolo
3. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 14:00, par raymond
Petit coco prolo, tu n’est vraiment q’un pauvre petit cretin, ton argumentation n’est même pas du niveau d’un gosse de 6 ans.
4. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 14:24
Non désolée il a raison. Le jour où sud aura plus d’adhérents il sera reçu à l’Elysée comme les autres. Ne t’en fais pas...
;)
Mais j’ajouterais en plus que sud font les malins "plus radical tu meurs" mais on ne les voit toujours pas faire AUTRE CHOSE que cette "plate forme syndicale" de M...qu’ils critiquent mais n’ont pas trouvé le moyen de torpiller.
Exactement comme FO d’ailleurs.
Qui appelle toujours dans le vide à la "grève générale"...
Je conclus en rappelant le "bruit" qui court sur le rapprochement SUD/CGT....
LL
5. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 16:16, par (k)G.B.
Oui enfin quand tu prends les actions de certaines sections de SUD, genre SUD PTT ou SUD Rail, tu ne peux pas honnêtement dire qu’ils ne font rien d’autre que la plateforme syndicale de merde, tout de même.
Il n’y a que par l’union de la base qu’on peut avancer, et ce n’est pas en continuant à se tirer dans les pattes qu’on y arrivera, malheureusement. Les querelles de chapelle ça me gonfle un peu, perso.
(k)G.B.
6. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 16:47, par Raymond
Désolé La Louve, mais dans de nombreux secteurs Sud est de loin beaucoup plus nombreux que certains syndicats bidons, reconnus pourtant comme "représentatifs et qui eux sont tout heureux de participé aux petits fours du président"
L’absence de Sud à ces petites sauteries n’est donc qu’un choix politique, et si je peut leur faire un reproche c’est d’avoir accepter de participer à cette unité dérisoire des 8 confédérations qui ne sont d’accort sur rien,sauf de permettre la pérénité de l’ordre capitaliste existant, et dont le résultat a été de saboter, dés leur naissance toutes possibilité de mouvement social populaire susceptible de mettre le pouvoir en difficulté
C’est dans cette mesure que l’on peut affirmer, sans langue bois, que l’unité des syndicats réformiste reste le meilleur soutient de Sarkosy et de sa clique.
Raymond.
7. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 16:50
Ah ben Sud Rail si justement tiens parlons en !!!!!!!!!
:)
Pour les Postaux c’est différent certes - mais ça a toujours été la "branche à part" - pour des raisons assez évidentes.
8. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 5 novembre 2009, 16:52
Ben soi pas désolé... Je connais peut être mal.....dis moi où, dans quelles branches, dans quelles entreprises de plus de 500 salariés, Sud- SOLIDAIRES est si nombreux ? Quand Annick Coupé elle même en revendique 90.000 (donc on doit pouvoir en enlever au moins 10.000 comme pour tous les autres)
http://www.sud-tcl.fr/619.php
9. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 8 novembre 2009, 01:16
les syndicats sont des bordels
6. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 8 novembre 2009, 16:03, par Joel Cheminot
C’est sur que la direction de la CGT n’a pas cherché à lancer la grève générale en 2009 alors que la Guadeloupe nous montrait l’exemple au meme moment.
Mais bon c’est aussi à nous tous de nous syndiquer et de l’organiser cette grève générale.
Quand à Sud, ils ne sont surement pas parfaits mais souvent ils font du bon boulot là où ils sont actifs. C’est bien pour ça que le patronat les craint.
7. Face à la crise, Nicolas Sarkozy mise sur les syndicats, 9 novembre 2009, 18:05, par dodo
ca ses bien vu, pourquoi sarkozy au pouvoire il a fait des prommesse et il les s’a meme pas tenus.vraiment il est nul comme président