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Fin de partie

Publie le jeudi 21 décembre 2006 par Open-Publishing
30 commentaires

de Jean-Luc Melenchon

C’est fini. La réunion des organisations membres des collectifs unitaires anti libéraux a constaté qu’il n’y a pas de consensus pour proposer une candidature commune à l’élection présidentielle. C’est une grande déception, je l’ai dit en répondant à Jean-Michel Aphatie ce matin sur RTL.

Je formule ici mon avis sur la question en ayant bien présent à l’esprit qu’il faut peser les mots pour ne pas ajouter aux dégâts. Je crois particulièrement vain le procès fait au Parti Communiste à ce sujet et à Marie Georges Buffet.

Je ne parle pas de ce que les communistes se disent entre eux ni du ton sur lequel ils le font. C’est leur affaire. Et comme souvent en de pareils cas, une bonne partie des codes en vigueur sont illisibles de l’extérieur. Ce que j’en dis n’est pas non plus seulement en pensant qu’il y aura un lendemain à tout cela et qu’il faut protéger ses chances, si ténues qu’elles soient. C’est aussi par honnêteté intellectuelle. Il n’est pas vrai que le projet a échoué d’une pièce à cause du PC.

Le retrait de Besancenot puis de Bové avaient déjà largement installé le paysage dans lequel le reste du mouvement s’est ensuite dilué. Les pétitions intempestives contre la candidature de Marie Georges Buffet ont creusé des plaies inutiles et offensantes. En fait, dans la dernière longueur, le système a géré des queues de comètes. Il l’a fait avec courage, ténacité mais aussi une dose considérable d’ambiguïtés dont, pour finir, chacun est sorti à ses dépens.

Très souvent, les formules utilisées ont montré qu’on ne sortait pas d’une adaptation étroite au système présidentiel, les uns proposant sa mise en scène au goût du collectif (porte paroles nombreux, présence partagée etc...) d’autres le récusant naïvement dans les termes les plus contradictoires : (un candidat qui n’en soit pas un, ou bien le plus petit commun dénominateur, ou bien le visage le plus médiatisable). Je n’entre pas dans la description des mille et unes variantes ni des épisodes qui ont exprimé tout cela. A la fin, tout sombrait dans le dérisoire et par instant même dans le folklore.

Mais au fond l’essentiel ne s’est donné à voir qu’en fin de parcours. S’agissait-il de mettre en forme le parti des collectifs comme si ceux ci étaient une réalité totalement autonome ? S’agissait-il de préfigurer une force communiste élargie ? S’agissait-il de formuler une "offre politique nouvelle" comme l’est le Linkspartei en Allemagne, le parti socialiste hollandais et ainsi de suite dans toute l’Amérique latine, tirant le bilan du double échec du communisme d’état et de la social-démocratie. On peut dire que ces trois formules ont beaucoup de points de passage communs et que de maintes manières elles ne sont pas contradictoires. On peut même affirmer que de bien des façons aussi elles sont complémentaires et à tout le moins mutuellement compatibles.

Mais les contradictions existent aussi entre ces trois scénarios. Elles sont particulièrement sévères dans certains cas. Par exemple il est évident que des socialistes et des républicains et leurs électeurs ne peuvent se sentir impliqués par la fondation d’une force communiste élargie. Dès lors nous n’avons aucune part à prendre pour savoir qui de Marie georges Buffet ou de Clémentine Autain est la plus à même d’incarner cette force communiste. C’est l’affaire de la mouvance communiste. Je pense que cette évidence permet de comprendre que tout est dans le point de départ. Si pour construire une nouvelle voie à gauche il fait d’abord s’impliquer dans la construction d’un nouveau Parti Communiste, nous attendrons que ceux qui en ont la charge aient fini leur travail. Je n’ironise d’aucune façon.

Je veux seulement souligner que beaucoup se joue dans le point de départ que l’on se fixe. En toute hypothèse on ne participe pas à une élection de cette importance pour atteindre des objectifs partidaires ou réaliser des schémas théoriques. On le fait pour proposer une alternative concrète au gouvernement du pays. Il s’agit de proposer un vote utile, c’est à dire capable d’être majoritaire à gauche pour battre la droite et engager un programme de transformation sociale à la mesure de l’exaspération populaire contre le vau l’au général de la société libérale pour le très grand nombre de la population.

Dans cette vision, le programme est premier, puis la forme de l’outil politique et la stratégie y sont directement corrélés. Dès lors chaque nom proposé pour porter ce projet correspond non à un profil médiatique ou a un compromis des egos mais à une population politique à atteindre et à entraîner. J’en reste là aujourd’hui. Le reste devra être pensé le stylo à la main. A plusieurs mains et plusieurs têtes. Le moment est plutôt à prendre la mesure des conséquences de l’absence d’une candidature commune de l’autre gauche. Il y a en a trois au moins. Une partie de l’électorat politisé de la gauche se démobilise. Il ne se sent pas représenté.

Une partie de la population électorale parmi les désemparés (par la dureté de la vie) -désorientés (par l’absence d’alternative politique radicale intelligible) va continuer à flotter entre l’indifférence écoeurée et les poussées de colère électorale aveugle. Enfin, la centralité de la candidature socialiste à gauche est désormais totale, que cela plaise ou pas, parce qu’elle parait la seule efficace pour atteindre le programme commun le plus élémentaire : être présent au deuxième tour et battre la droite. Le concept de vote utile se nourrit beaucoup de l’idée que d’autres votes ne servent à rien.

Selon moi ces trois conséquences de l’échec de l’autre gauche se nourrissent l’une l’autre. Ensemble elles aggravent la volatilité de la situation, l’approfondissement de la crise politique et de l’état d’urgence. Rompre cette spirale. Voila où il est urgent d’agir. C’est cela l’utilité à cette heure, je crois.

http://www.jean-luc-melenchon.fr/

Messages

  • l’article est d’hier soir, depuis les choses ont bougé !!! dans le bon sens

  • comme souvent j’apprécie la manière dont jean Luc melanchon a le goût du débat politique. Il est clair que sur bien des points nous sommes en désaccord mais sur d’autres j’ai apprécié sa largeur de vue, en particulier à l’inverse de beaucoup il sait réellement ce qui se passe en Amérique latine et aussi dans le reste du monde. Il sait s’engager avec courage et c’est un homme de conviction. Malheureusement et je le lui ai dit il appartient à une culture, celle du PS (comme moi j’appartiens à celle du PCF). Elle peut donner lieu à d’étrange compromis et ceux qu’il a passé avec fabius ne me sont pas apparus crédibles. On a parfois envie de dire à cette culture du PS ce qui a été perfidement dit de Chevenement : "Il parle comme de gaulle mais il agit comme Guy Mollet"...

    Bref je crois vraiment que si nous voulons avancer il faut se révolutionner. Aujourd’hui nous sommes tous contraints de le faire à partir de nos propres bases, en considérant avec lucidité les limites de ce qui a été mené mais il faudra bien aller plus loin... Et j’ai envie de dire avec beaucoup d’amitié à Melanchon : "Français encore un effort pour être républicain !"

    Il faut des hommes et des femmes qui auront l’audace de ce qui se passe en Amérique latine, l’avantage c’est que la situation nous y pousse. On parle beaucoup de la fin du PCf, mais J.L.Melanchon sait bien que la candidature de Ségolène Royale, ce qui se passe en Europe, en Allemagne en particulier, le blairisme, tout cela mène encore plus sûrement vers la fin du PS.

    la recomposition est globale, parce que la crise, les inégalité, la destruction des êtres humains et de l’environnement va s’accentuer en particulier pour les jeunes générations et c’est parce que la vague qui déférle est insupportable que l’on tente de marginaliser tous ceux qui résistent. cela passe par la destruction des partis, des organisations, des syndicats... Et je partage l’idée de J.L.Melanchon il faudra bien un jour dépasser les passions et analyser ce que nous cherchons.

    Danielle bleitrach

    • Faut pas rêver, le PS, qui court à sa destruction, entraînera dans sa chute tous ceux qui l’ont approché. Exactement comme la chute du mur de Berlin entraînera la mort à plus ou moyen terme du capitalisme. Tout est fait selon un même schéma : naissance, apogée, déchéance, mort. Le capitalisme est dans sa phase de déchéance, ainsi que de nombreux partis. Le mouvement antilibéral, lui, vient de naître. Faudrait pas le tuer avant qu’il n’ait grandi, car c’est un beau bébé, plein de promesses, et il serait dommage pour tout le monde qu’il n’aille pas jusqu’à son terme.

  • La position exprimée par JL Mélenchon sur le PCF est diplomatique. Il ne livre pas sa pensée. Du coup, son analyse est tronquée, et assez inintéressante.
    Comme la LCR, le PCF a montré une fois de plus qu’il combat pour l’union quand cela peut servir ses intérêts propres, qu’il identifie pour se justifier à ceux des travailleurs. Sectaire, quoi. Mais le PCF est devenu un parti de petits bourgeois disciplinés, les couches populaires l’ont quitté.

    Mais ça, JL Mélanchon ne le dira pas en public, il est raisonnable.

    Je préfère ses argumentations sur Chavez, par exemple, là où ses intérêts ne sont pas touchés.

    P

    • Mélenchon n’a pas de double discours politique, un pour le public et un en privé.
      La démarche des collectifs n’était pas comprise par tous de la même manière et PRS n’a pas réussi à convaincre ces partenaires de la nécessité d’une recomposition de la gauche sur le modèle du linkspartei allemand.
      Partant de là, le PCF, via ces militants loin d’être des petits bourgeois et encore moins disciplinés, a choisi la solution qui lui paraissait la plus à même de défendre la politique qu’il a élaboré.
      Autain et Salesse leur paraissent de moins bon profil pour convaincre les électeurs de les rejoindre.

      MétalKing

    • Mais de quel droit décrétez-vous que l’opinion de Mélanchon est tronquée et qu’il ne dit pas ce qu’il pense ? De quel droit ?...

      Et quand vous dites : "Comme la LCR, le PCF a montré une fois de plus qu’il combat pour l’union quand cela peut servir ses intérêts propres, qu’il identifie pour se justifier à ceux des travailleurs. Sectaire, quoi. Mais le PCF est devenu un parti de petits bourgeois disciplinés, les couches populaires l’ont quitté."

      Mais où sont donc les petits bourgeois disciplinés ? Moi j’ai le sentiment de les avoir vu dans les conférences de presse anti-MGB. Mais qui donc se montre sectaire ? Qui donc se montre anti-démocratique et méprisant de l’expression des couches populaires dont vous vous réclamez ? Qui connait le peuple et sait exprimer son vécu, ses souffrances et ses attentes ?

      Et qui s’en fiche et préfère ignorer l’expression populaire ? Poser la question, c’est à mon sens un peu y répondre, malheureusement...

      Pierre F., Meudon-Bellevue.

  • O n ne va pas encore ressortir Mélenchon, après la trahison du PC qui se prépare à rejoindre le PS au deuxième tour, vous avez le culot de nous présenter ce politicien socialo, un pied au PS un pied à l’AE, pour faire de la politique autrement c’est réussi.

    Ceci n’a que si l’on veut approfondir la stratégie commune des sociaux libéraux et la duplicité de ces politiciens professionnels. Et dans le genre Mélenchon est un exemple, si l’on considère son soutien sans réserve à Fabius, qui à ce que je sache n’est pas particulièrement de sensibilité communiste, le voilà maintenant tout à fait compréhensif face au revirement du PCF.en pensant évidemment au deuxième tour et aux places à partager au gouvernement de Ségoléne Cela promet à ceux qui font encore confiance à ces gens là des lendemains douloureux en avril mai 2007.

    Comparez Jean Luc Mélenchon à CHAVEZ ou MORALES il faut une certaine audace, en effet si Mélenchon était révolutionnaire et anticapitaliste cela se saurait.

    Mélenchon a fait jusqu’à sa défaite la campagne de Fabius pour l’investiture au sein du sein du PS. On peut donc, sans être taxé de mauvaise foi, considérer qu’il partage les convictions politiques de celui ci.

    J’ai suivi avec attention les débats de cette campagne sur la chaîne télé public sénat, et il est évidant que sur tous les points, les engagements de Fabius sont en totale contradictions avec les 125 propositions qui sont là base même de notre rassemblement.
     :
     Sur l’institution, maintient de la cinquième république

     Sur la politique étrangère, soutient à Israël, pas de rupture avec les USA

     Sur la politique militaire, investissement dans de nouveaux matériels (deuxième porte avions) maintenir et développer l’armement nucléaire, maintien dans l’otam

     Domaine économique, pas de retour sur la privatisation, aucune atteinte à la propriété privé

    A moins de croire que Jean Luc Mélenchon soit capable en un mois de renier toutes ses convictions, ce qui ne serait pas rassurant, je ne vois pas comment il pourrait être notre candidat dans une campagne décisive pour notre avenir

    Prenons un peu de temps pour assimiler calmement tous ces bouleversements et ensuite reconstruisons, à la base un front commun à partir du projet des 125 propositions améliorés, autour d’un candidat rassembleur, pourquoi pas José Bové, et partons vite en campagne avec toutes les bonnes volontés Raymond LCR
    X

    • tiens, un copié-collé de raymond de plus, un ! c’est constructif, ça fait un mois qu’on peut lire ce même commentaire partout sur bella ciao dès que le nom de Melenchon est cité, ça vire à l’obsession. Je propose qu’on ne réponde plus à raymond, au moins jusqu’à ce qu’il daigne lire les réponses qui lui sont faites sur les mensonges qu’il profère.

      (vous pouvez copier-coller librement mon message chaque fois que raymond postera le sien)

    • Je veut simplement te répondre que je répète si souvent la même chose c’est que je retrouve sur le site aussi souvent les même appel en faveur d’une candidature de Mélenchon et que seul ce qui peut être intéressant c’est son cheminement depuis la défaite de Fabuis.et qu’à chaque intervention je remet les pendules à l’heure

      Je pense jusqu’à preuve du contraire, que j’ai autant que toi le droit de m’exprimer sur Bellaciao, et je n’ai aucune raison de me laisser intimidé par tes réactions qui oubli seulement l’essentiel, fournir des arguments valable pour soutenir ton opinion. Raymond LCR

    • raymond, je ne sais pas si les arguments que les gens te donnent sont "valables", néanmoins ils te répondent fréquemment, et de manière construite en général. Par contre, tu ne prends jamais la peine de répondre à leur réponse, te contentant de recopier encore et toujours le même commentaire.
      Ce n’est pas nier ta liberté d’expression que de te demander de prendre en compte ces réponses et, au minimum, d’écrire quelque chose de neuf par rapport à ça. Ce que je te demande, c’est de respecter les règles d’un débat : je viens ici pour dialoguer, pendant que toi tu diffuse toujours le même texte...

      De plus, à propos des récents textes (celui de Melenchon et celui de N. Uhl), aucun des deux n’est un appel en faveur de sa candidature, alors que tu prétends le contraire.

      Tout ceci (mépris des points de vue d’autrui, mensonge sur les idées défendues par ces gens...) me porte à croire que tu fais preuve d’une mauvaise foi sans borne.

      Au final, combien de fois as-tu poster ce-même message ? c’est juste pour ma curiosité...

    • TU CHERCHES UNE CANDIDATE ?

      UNE FEMME COMPETENTE,AVEC DE L EXPERTIENCE,REVOLUTIONAIRE JUSQU AU BOUT DE SES DOIGTS ? QUI A DE L AURA

      OUI UNE FEMME, TU NAS RIEN CONTRE LES FEMMES ?

      OU BIEN TU AS PEUR DE LA REMONTEE DE L INFLUENCE DU PCF.LE MEDEF AUSSI EN A PEUR.

      L ORGANISATION NATIONALE EST A LA RECHERCHE D UNE OU D UN CANDITAT.ILS ONT PROPOSE WURTZ, ILS AVAIENT JUSTE OUBLIER DE LE CONSULTER .

      .QU EST CE QUE L ON NE FERAIT PAS,POUR EMPECHER CELLE QUI EST LA MIEUX A MEME DE PORTER LE PROGRAMME ALTERNATIF DANS LE MONDE DU TRAVAIL.

      CONNU DE TOUS JE TAIRAI SON NOM.

      FELIX

    • Allez-y, parce que tu sais très bien que les bureaucrates "opposants" à la candidature sont incapables de porter une candidature et pas à cause des 500 signatures que le PS leur fournirait gracieusement comme à OB. Tu ne manques pas d’air avec ton leader autoproclamé révolutionnaire, suspendus au desirata du grand frère PS : vous êtes désormais en ordre de bataille pour torpiller la candidature antilibérale de MGB, et que rien ne change ! JdesP

    • Je m’adresse à Raymond Trotski, un des co-réalisateurs de la tentative de sabotage de la candidature antilibérale légitime MGB JdesP

  • Mélenchon n’ a aucune légitimité pour siffler la fin de partie. Il n’est revenu vers l’AU il y a un mois quand son favori dans les primaires du PS a été battu. Il devrait avoir eu la décence de ne s’y comporter que comme un obsertaveur silencieux.

    Au lieu de cela, il donne des leçons, il ajoute à la confusion en laissant entendre qu’il pourrait être candidat de concensus.

    Alors Camarade Jean-Luc, commences par mettre tes actes en cohérence avec tes propos. Toi et tes amis du PRS, quittez le PS.

    Alain

    • et Revol, ça ne fait qu’un mois qu’il participe aux collectifs ? et les camarades de PRS ? Non, ils y sont depuis le début.
      Melenchon ne siffle pas la fin de la partie, il fait seulement le constat que l’AU telle que tout le monde l’imaginait (large, comprenant au moins toutes les forces du 29 mai) n’existera pas sous cette forme. Ce sera (peut-être) une AU très réduite. Et cela, c’est indéniable.
      Enfin, je remarque qu’"on" ordonne beaucoup plus aux camarades minoritaires socialistes de quitter leur parti par rapport aux minoritaires LCR, PC ou Verts...
      Je pense au contraire que Melenchon tire positivement profit de sa carte au PS, justement parce que c’est d’autant plus marquant dans l’esprit des gens qu’un socialiste comme lui soit toujours en opposition à la ligne sociale-libérale de son parti, plutôt qu’un coco ou un LCR dont on connait par avance le positionnement anti"social-libéral".

      Mais, plutôt que de parler de lui, ne pourrions-nous pas ouvrir le débat sur la suite à donner à la reconstruction de la gauche de transformation sociale ? Nous avons vu les limites du collectif et celles des anciens partis et organisations, avec la non-obtention du consensus... faut-il penser à se doter d’une autre force, un seul et nouveau parti ? Y a-t-il d’autres choix que celui-ci ou le statu-quo ?

    • Enfin, je remarque qu’"on" ordonne beaucoup plus aux camarades minoritaires socialistes de quitter leur parti par rapport aux minoritaires LCR, PC ou Verts...

      Eh oui , car il y a une très grande contradiction à étre à la fois membre d’un parti social (?) libéral et dans un mouvement anti-libéral.

      Dis-moi, si Fabius avait été choisi, pour qui auriez vous militer ?

      Alain

  • les clowns continuent leurs numéros de cirque sectaire, à défendre en bon petits capitalistes leur fonds de commerce douteux, PC LCR bové et Cie même combat perdant, dignes représentants du syndicalisme français fourvoyé, surtout aptes à la récupération des luttes sociales pour les tuer dans l’oeuf en vrais fossoyeurs de la révolution. Locomotives des luttes sociales, tu parles, ils n’en sont que les passagers clandestins et les saboteurs !

    Etonnez-vous après qu’ils aillent se vendre dans des émissions de divertissement ! ou collaborer à des émissions de propagande politique ! qu’ils y restent à tutoyer et faire la bise aux corrompus et qu’ils nous laissent mener le combat qu’ils ont fui, ces traîtres sans morale aucune !

    j’imagine tous ceux comme moi qui rêvent d’un monde meilleur, de collectivité respectant l’individualisme, tous ceux comme moi dégoûtés de cette division si subtilement organisée, si complice, dégoûtés de la médiocrité de nos pseudo-représentants, dégoûtés par avance de l’élection qui s’annonce alors qu’il y avait un espoir réel de victoire (mais tous ces guignols en vérité ont toujours joué perdants contre le PS - l’ennemi prioritaire- , cf le peudo-désaccord PC-LCR qui le prouve)

    la politique est une affaire grave, la confier à ceux dont la seule ambition est la défaite est une lourde erreur, entre les grabataires du PC et les ados de la LCR (et surtout les mentalités qui vont avec), il doit bien y avoir une voie et une voix
    Les perdants ont montré leurs limites et le mieux pour la gauche est maintenant qu’il disparaissent.
    Ils ont trahi le peuple et le payeront chèrement dans les urnes.

    Puis nous reconstruirons sur leurs ruines.

    Avec vous pour la révolution

    bibo

    • Tu traites les membres du PCF de "grabataires", ceux de la CLR "d’ados", et tu es tout dégouté.

      Je te signale que c’est le cliché majoritaire qui permet de ne considérer comme serieuses que les candidatures des clowns tristes Sarkosy, Royal et Le Pen.

      Si tu es "tout dégouté" par ce qui arrive, c’est que tu es très très jeune (donc pas de souvenirs d’autres situations de ce type) soit très très vieux (donc amnésique).

      En fait tenter une union de la gauche n’a jamais et ne sera jamais facile.
      Vois-tu, il est très très très dur de se proclamer leader d’un mouvement qui ne veut plus de leader.

      Quant à tout effacer et recommencer du début, cela va être long...
      Bon, commençons...

      "Au début était le verbe , etc..."

      jyd.

    • ni très jeune ni très vieux, entre deux eaux (zoos ?), comme cette union.

      peu de mémoire, mais déjà trop, comme cette union

      manque d’un leader, attente du verbe, comme cette union

      est-ce ce le mouvement qui ne veut pas de leader, ou les leaders qui ne veulent pas de ce mouvement ?

      qu’est-ce que c’est que cette histoire de refus d’un chef ? en vérité nous avons surtout échoué à trouver quelqu’un qui ait suffisamment de charisme pour en imposer aux leaders en place, car je n’ai pas de doute que la très grande majorité des militants de base PC et LCR (et les autres évidemment) étaient prêts à se rassembler comme un seul homme le 29 mai 2005.

      jamais la vraie gauche n’avait été dans une position aussi favorable (une victoire électorale - pour beaucoup la première de leur vie !), et pourtant elle a échoué, en dépit des expériences du passé.

      faire de la politique c’est d’abord définir une stratégie de prise du pouvoir. Sinon à quoi bon ? Pour occuper son temps libre en se donnant bonne conscience de défendre de belles idées avant de rentrer chez soi pleurnicher devant le journal télé ?

      électoralement parlant, tout programme est un détail dans ce monde de toute-puissance de l’image, et ce n’est pas en nous montrant naïfs que nous réussirons, ni en faisant des compromis avec l’ennemi.

      en ces temps d’immoralité sans nom, l’éthique est le seul étendard idéologique susceptible de nous rassembler encore

      bibo

    • Je partage quelques conceptions de la situation, mais quand même : les conditions en amérique du sud ne sont pas celles de l’europe encore moins celles de la France. Notamment le positionnement social democrate. Alors pas la peine de trouver un Hugo Chavez pour faire le double ou quadruple consensus comme vous voudrez...
      La question d’un nouveau grand parti de gauche apparaît aujourd’hui en plein clash, doit elle être posée lors d’une campagne électorale et pourquoi pas dès le début. Certains parlent de passage en force, moi j’estime que d’un autre côté on a essayer de nous la jouer en douceur, une OPA sur les Collectifs, ou une OPA sur la principale force du rassemblement. Certains le disent haut et fort ils adorent le PCF, mais pas ses cadres et dirigeants. Faut bien le reconnaître même affaiblie sa force militante est toujours convoitée. C’est oublier que se sont les militants de base qui se donnent ses dirigeants, et quand ont y touche, on obtient la réaction que vous savez maintenant. Une formidable, une merveilleuse machine à perdre voila ce que nous avons édifié. Aucun candidat consensuel et surtout doublement consensuel, les écolos qui se positionnet comme la LCR majoritaire un pied dedans un pied dehors, sa principale porte parole qui rejoint Voynet (quelle constance dans ses motivations anti libérale) mais ça personne n’en parle, ça ne gène pas. Et puis enfin, non ce n’est pas terminer, comment sur des histoires de personne, pour un nom sur un bulletin de vote, il n’y aurait plus personne ? A la pêche ? Plantez les choux ? non, ce n’est pas possible, il fallait bien, prendre ses responsabilités et y aller.
      Et dans les Collectifs, pas tous peut être mais dans beaucoup,nous n’arrêterons pas notre action pour la transformation sociale, contre le libéralisme. Et finalement qu’on le veuille ou non, MG Buffet n’est pas moins bonne candidate que les autres, elle a même, plutôt les faveurs des collectifs locaux, elle n’est pas moins bien placée que d’autres non plus pour s’adresser à tout l’électorat de gauche, car n’en déplaise à Braouzec, le centre de gravité entre l’électorat d’ext Gauche et celui du PS est certainement pas très loin de MG Buffet. Parcequ’il s’agit bien de ne pas faire comme Jospin qui a voulu capter l’électorat "centriste" et finalement n’a rien capter du tout ni l’électorat centriste ni concerver l’électorat PS. Il faut que le PS, tous le PS tire réellement les enseignements de 2001. Le combat anti libéral continu, pour les présidentielles comme pour les législatives, à moins de se discréditer complètement auprès des gens.Dgé13

    • MALHEUR AUX AVEUGLES EN CES TEMPS.

      FUMES TOI UN CIGARE ET REGARDES LA REVOLUTION PASSER.

      HASTA LA VICTORIA SEMPRE COMMANDANTE MGB

      FELIX

  • (.....) "Si le rassemblement venait à s’opérer autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, ce serait un nouveau pas, concret et sensible, vers la rénovation de l’ensemble de la Gauche de transformation sociale. Une rénovation qui exige le dépassement des clochers et des questions de prééminence partidaires". (.....)

    Extrait de "La candidature Mélenchon, une perspective de victoire" disponible : ICI.

    Pour la République Sociale

  • Je ne veux pas pleurer, alors je rigole mais plus sérieusement, en 2007 il faut voter pour qui ???Sarkozy ou Le pen.....

  • On peut à l’instar de Jean-Luc Mélenchon considérer que trois scénarios ont cohabité :
     « mettre en forme le parti des collectifs comme si ceux ci étaient une réalité totalement autonome »,
     « préfigurer une force communiste élargie »,
     « formuler une "offre politique nouvelle" comme l’est le Linkspartei en Allemagne, le parti socialiste hollandais et ainsi de suite dans toute l’Amérique latine, tirant le bilan du double échec du communisme d’état et de la social-démocratie »

    De la même façon que Jean-Luc considère que la construction d’un nouveau parti communiste est la charge de ceux qui ont ce projet, on peut dire que l’objectif d’un projet de type Linkspartei était à discuter de gré à gré entre PCF et PRS et que les collectifs n’ont pas été créés pour cela.

    Mais les blocages viennent-ils fondamentalement de là ? L’expérience du travail en commun, non pas au-delà des différences d’appréciation mais parce que la confrontation saine et constructive permet de mieux répondre aux attentes populaires en matière de résistance et de construction d’une alternative est-elle suffisante ? Elle a atteint le niveau nécessaire pour valider l’idée que la jonction des « mouvements sociaux » et des organisations politiques est possible. Nécessaire ne signifie pas suffisant. Et le stade atteint n’est pas suffisant pour rendre irréversible les changements de comportements et de mode de pensée.

    Pour ne prendre que l’exemple des communistes – mais ils sont à l’image des autres forces -, le nombre de militants communistes effectivement engagés dans des collectifs de citoyens est nettement insuffisant. Et ceux qui se sont sentis investis de la mission d’affirmer que Marie-George est la meilleure candidate n’ont rien appris de leur court passage dans les collectifs.

    La question la plus grave posée à toutes les forces organisées engagées dans l’Alternative unitaire n’est-elle pas de passer de pratiques délégataires et groupusculaires à une réelle pratique démocratique de masse ? J’entends dire qu’un de ces collectifs de citoyens est capable de faire signer une pétition par un électeur sur deux dans un village pour le maintien des services publics existants dans la localité. Cette expérience qui s’est appuyée sur la diversité des origines des citoyens engagés, est encore trop rare. Trop souvent, les débats des collectifs ressemblent à une confrontation des compétences réthoriques des militants d’organisations différentes.

    Nous n’en sommes donc pas à l’étape où il faut engranger l’expérience des collectifs pour créer une nouvelle force politique. Le moment reste celui de l’élargissement du nombre de collectifs et du nombre de citoyens engagés dans les collectifs pour que ce vécu soit suffisamment partagé pour devenir lisible.

    Seuls l’expérience et le vécu l’emporteront sur les conceptions anciennes. Ce que nous avons vécu ces dernières années – au-delà de l’échec sur la candidature – doit nous conduire à redoubler d’efforts pour faire converger les luttes, faire vivre et grandir les collectifs anti-libéraux et les rendre réellement populaires

    gib

  • Camarade socialiste, quitte donc le PS. Alors seulement, tu seras un peu plus crédible.
    En attendant tu n’es qu’un révolutionnaire en robe de chambre.

  • Ce comportement prouve que ce politicien professionnel réintègre le bercail faute d’avoir pu saisir sa chance, lui aussi n’étant pas en capacité de rassembler, de catalyser !!

    A l’issue de cette dramatique farce menée par tous ces arrivistes au dépens de la COLLECTIVITE et du CORPS SOCIAL , composés de celles et ceux qui ont un emploi ou qu’ils en soient privés....

    Ou est la DECENCE COMMUNE tant espérée a l’issue du vote contre le T C E ?

    A la poubelle ! Merci a tous ces opportunistes. Leurs circonvolutions , leurs duplicités, nous nous en souviendrons au moment de voter.....

  • En discutant hier avec une amie ayant participé aux réunions du collectif local du Volvestre (31) et qui me demandait : "et Jean-Luc Mélenchon qu’est-ce qu’il en pense de tout ça (les débats sur la candidature antilibérale) ?", je lui expliquais la teneur de la déclaration de ce dernier considérant qu’il était injuste de rejeter la responsabilité de l’échec sur le PCF... Mon amie (ni communiste, ni socialiste... mais chômeuse) m’a dit "mais alors pourquoi, il ne dit pas haut et fort son soutien à M.G.Buffet ? " C’est vrai ça, au fait, pourquoi ?