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Fraude au vin de table : les donneurs d’ordre doivent être démasqués et punis

Publie le mercredi 25 mai 2005 par Open-Publishing

Confédération Paysanne

La Confédération paysanne, qui s’est portée partie civile dans le cadre d’un procès pour francisation de vins italiens, devant le tribunal correctionnel de Dijon, le 18 mai 2005, prend acte du réquisitoire sévère du procureur de la République à l’encontre des prévenus.

La fraude massive à laquelle se sont livrées les sociétés Laurent (Bourgogne) et FRIGOVIN (Hérault), ainsi que 2 courtiers héraultais, en transformant près de 150 000 hl de vin italien en vin de table français, n’est pas sans effet pour les viticulteurs.

En effet, ces pratiques, malheureusement trop répandues, alimentent la baisse des prix à la production et la crise de confiance de la société à l’égard du monde paysan et du vin en général. Ce sont les viticulteurs qui en font les frais et la Confédération paysanne ne peut l’accepter.

Paradoxalement, le commanditaire principal et destinataire d’une partie de ces produits ne figure pas au rang des inculpés. Ainsi, l’ombre des dirigeants de l’UCCOAR, commanditaires, acheteurs et revendeurs de ces vins francisés, planait sur le prétoire, laissant un goût amer de procès partiel et tronqué.

La Confédération paysanne continuera de se battre pour que les viticulteurs ne soient plus les otages des pratiques mafieuses de certains acteurs de la filière.

Elle demande : - à la justice, des sanctions exemplaires pour tous ceux qui ont participé à la fraude, - à la famille du négoce, de faire le ménage chez elle afin de retrouver la confiance des vignerons et des consommateurs, - aux groupements de producteurs, de ne plus trahir les intérêts de leurs adhérents.


Manifestation mercredi de plusieurs milliers de viticulteurs à Nîmes

Plusieurs milliers de viticulteurs venus de tout le Languedoc-Roussillon doivent manifester mercredi à 15h dans les rues de Nîmes pour protester contre l’effondrement des cours et réclamer des mesures d’urgence, a-t-on appris auprès de la préfecture du Gard.

Les policiers qui attendent entre 6.000 et 8.000 manifestants ont décidé d’interdire le centre historique au stationnement à compter de la nuit de mardi à mercredi.

Mercredi, un important dispositif policier sera déployé sur le parcours de la manifestation pour empêcher tout débordement, notamment lors de la dislocation du cortège. La préfecture a d’ailleurs recommandé aux commerçants qui se trouvent sur le périmètre de baisser leur rideau à partir de 15h.

Les syndicats viticoles de l’Hérault, du Gard, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales ont appelé à ce rassemblement pour exprimer leur "inquiétude et leur désarroi" face à l’effondrement des cours et la mévente de leurs produits et "attendent des mesures" de la part de l’Union européenne.

Mardi soir, un engin incendiaire a été déposé dans un site de stockage d’une entreprise de négoce à Sète dans l’Hérault. L’action symbolique a été revendiquée par le comité régional d’action viticole (CRAV). NIMES (AP)