Goodbye SCHRODER ?? Débat post-élections allemandes

Débat au Centre Culturel La CLEF
Jeudi 22 septembre à 20H

Dimanche 18 septembre 2005 les électeurs allemands se rendront aux urnes. Dans un pays dominé jusque là par la Social Démocratie, le paysage devrait changer.
Une gauche à la gauche de la gauche pourrait se révéler, alliant anciens communistes de l’Est et gauche syndicale et socialiste. Créditée ces derniers temps de 8 à 12% des voix elle pourrait constituer l’événement politique majeur de cette rentrée en Europe, à moins que la peur d’une droite réactionnaire ne pousse les classes populaires au vote utile.
Quel sera le score de Die Linke, la Gauche ?

ELECTIONS ALLEMANDES : UNE NOUVELLE GAUCHE ?

Les Allemands sont ils mûrs pour la contre réforme ultra-libérale ? Le
champ politique à gauche va-t-il être profondément modifié ? Deux
questions clés pour le scrutin du 18 septembre.

Le gouvernement rose-vert de Schröder a largement entamé le déblayage des restes du modèle social allemand. En réalité, c’est depuis les années 80
que le compromis social « rhénan » , qui avait permis des avancées
importantes en termes de protection sociale, de salaires et de temps de
travail, est battu en brèche.
Reste que le mouvement syndical, bien qu’affaibli, n’a pas subi de défaite
frontale.

La droite allemande, les libéraux du FDP, relais inconditionnels de la
contre-réforme capitaliste, mais aussi, malgré des tensions internes, la
CDU/CSU, est désormais prête a engager une politique offensive reposant
notamment sur une profonde réforme de la fiscalité (certains experts
proches de la CDU prônent un taux d’imposition unique à 25% et une hausse
de la TVA), la poursuite du démantèlement des droits des chômeurs et la
mise ne cause définitive du système de cogestion qui garantissait quelques
positions de force au syndicalisme allemand.

Le SPD a vu le nombre de ses adhérents reculer fortement en même temps que son influence électorale se rétrécissait. Rejeté par une partie de
l’électorat populaire, contesté par des cadres syndicaux, du DGB, il est
aussi concurrencé par les Verts qui, ayant jeté par-dessus bord leur
radicalité alternative, se calent au centre comme parti des couches
moyennes urbaines aisées, ouvertes, certes, mais pas jusqu’au point de
prendre en considération la question sociale.
Il est à craindre que la normalisation de ce parti réduise l’impact dans
la société d’exigences écologiques pourtant fondamentales.

Le fait nouveau est l’émergence de la coalition de gauche associant le PDS
et la WASG. Le premier (post-communiste) est principalement implanté dans
les Länder de l’Est, la seconde (composée principalement de sociaux
démocrates de gauche, syndicalistes et d’une poignée de militant-e-s
d’extrême-gauche) à l’Ouest. Le rapport de forces militant joue très
clairement en faveur du PDS, mais, compte tenu de l’impossibilité pou ce
parti d’élargir son audience hors des régions de l’ex-RDA, la WASG joue un
rôle clé pour permettre l’émergence dune gauche à gauche du SPD.

La présence de l’alliance de gauche a permis de bloquer la tentative de
l’extrême droite (NPD/DVU) de capitaliser la colère sociale.
Beaucoup se joue dans la dernière phase de la campagne : face à
l’arrogance de la Droite et à son programme de combat, un réflexe de
rassemblement défensif autour du SPD, ce simple moindre mal, peut-il se
produire ?

Le socle électoral apporté par le PDS à l’alliance de gauche peut être
estimé à 5% des suffrages, au delà de 8%, l’alliance s’installerait comme
une force d’action et de pression face au glissement droitier de la
social-démocratie. Notamment si la Droite n’obtient pas la majorité au
Bundestag et si une « grande coalition » entre SPD et CDU/CSU se met en
place.
pour Rouge et Vert

LES ALTERNATIFS PARIS SUD ORGANISENT
UNE REUNION PUBLIQUE
SUR LA SITUATION EN ALLEMAGNE

APRES LES ELECTIONS AU BUNDESTAG ,
UNE NOUVELLE GAUCHE ?
JEUDI 22 SEPTEMBRE
De 20h à 22h
au Centre culturel La Clef
21, Rue de la Clef, Paris 5eme (métro Censier)
avec Alex NEUMANN
(revue Variations)

http://www.alternatifs.org