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Guadeloupe : Besancenot cherche à politiser le conflit d’aprés le figaro

Publie le mardi 17 février 2009 par Open-Publishing
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De Rodolphe Geisler

Olivier Besancenot (entre Arlette Laguiller et Jean-Luc Mélenchon) a participé, lundi soir à Paris, à une manifestation de « soutien total » aux grévistes antillais. Crédits photo : AFP

Une semaine après la venue d’une délégation du PS, le leader du NPA a annoncé lundi son intention de se rendre aux Antilles.

Vu du gouvernement, la situation explosive en Guadeloupe est devenue un cauchemar. Vu de l’extrême gauche, elle est devenue un rêve. Tout au plus « un exemple » qu’elle aimerait bien transposer en métropole. Lundi soir, l’entourage d’Olivier Besancenot, le leader du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), a annoncé que son champion, fan de Che Guevara tout comme le leader guadeloupéen du LKP, Élie Domota, se rendrait vendredi en Guadeloupe. Puis en Martinique, dimanche, pour apporter son soutien à la mobilisation.

Depuis le début du conflit, Olivier Besancenot, qui dit rêver d’« un nouveau Mai 68 », n’a eu de cesse de donner en exemple la mobilisation guadeloupéenne. Le 9 février, alors invité du « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI », il expliquait que, selon lui, seul « le rapport de force » et « une mobilisation d’ampleur » peuvent faire fléchir le gouvernement. « Il suffit de regarder ce qui se passe en Guadeloupe », avait-il ajouté.

Il y a quatre jours, dans un communiqué signé par une dizaine d’organisations de gauche, il avait encore estimé que « le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre : il est exemplaire ».

Donné comme premier opposant au chef de l’État dans notre dernier politoscope OpinionWay, Olivier Besancenot semble donc bien déterminé à occuper le terrain. Et à ne pas se le faire reprendre par le PS. Ce week-end, en effet, les socialistes ont été plus rapides que lui. L’ancien secrétaire d’État socialiste au Dom-Tom, Christian Paul, à la tête d’une délégation de son parti, a en effet rencontré à Pointe-à-Pitre le patronat guadeloupéen et le collectif LKP, à l’origine de la grève générale.

« Un printemps des luttes »

Une initiative du PS peu appréciée à l’UMP. Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP, a notamment jugé lundi « tout à fait malvenu » l’envoi pendant le week-end d’une délégation socialiste aux Antilles et à la Réunion, accusant le PS de vouloir « jeter de l’huile sur le feu à des fins politiciennes ». Ce à quoi a répondu François Lamy, conseiller politique de Martine Aubry, que « ceux qui jettent de l’huile sur le feu » sont « ceux qui ne répondent pas aux problèmes ».

Olivier Besancenot, lui, ne semble pas craindre de jeter de l’huile sur le feu. Il a prévu de participer à des meetings du LKP ce week-end aux Antilles. Lundi soir, déjà, il a participé à Paris à la manifestation de « soutien total » aux grévistes antillais, qui aurait réuni quatre mille participants selon les organisateurs, un millier selon la police.

En présence de Pierre Laurent (PCF), Arlette Laguiller (LO), Jean-Luc Mélenchon (PG) ou encore Georges Sarre (MRC), Olivier Besancenot a déclaré que « la meilleure façon de marquer notre solidarité avec ceux qui sont là-bas, c’est que les questions sociales, on les développe aussi ici ». « C’est un premier rassemblement », a-t-il assuré, tout en pointant des « relents de colonialisme » dans la façon dont seraient traités les grévistes. Arlette Laguiller, elle, a souhaité un « printemps des luttes ».

 http://www.lefigaro.fr/politique/20...

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