Accueil > HONDURAS, Obama perd la face !
Il faut absolument lire à fond, et bien sentir surtout, ce que ‘le Honduras’ signifie, au bout du compte.
Le coup d’État au Honduras était non seulement dirigé envers le président Manuel Zelaya et le peuple hondurien, mais globalement et surtout contre les états d’Amérique latine et des Caraïbes qui ont choisi l’ALBA, une alliance économique, sociale et politique alternative aux alliances dominées par l’impérialisme américain.
M. August explique : « Ce coup d’État au Honduras était une sorte de menace, d’indication de la part de Washington, que même si le pouvoir a changé de main, même si on voit un nouveau visage à la Maison Blanche, l’empire considère toujours que l’Amérique latine, l’Amérique centrale et les Caraïbes sont des régions qui devraient être dominées par les États-Unis. »
M. Obama, lors de sa rencontre le 10 août au Mexique avec le Premier ministre du Canada Harper et le président Mexicain Calderón, a perdu son calme en qualifiant d’hypocrites ceux qui lui demandent d’intervenir fermement en faveur du retour du président Zelaya et du peuple hondurien. Dans ce soudain retournement de manières diplomatiques, Obama a montré la vraie face de son administration en rabaissant les pays qui, comme le Venezuela, exige de Washington une position ferme.
M. August rectifie : « Ce qui est demandé de la part des États-Unis n’est certes pas une intervention dans les affaires intérieures du pays, mais ils devraient au moins retirer leur ambassadeur comme ont déjà fait la plupart des pays, et cesser complètement toute aide militaire et économique au Honduras. » Il poursuit : « Ce qu’on voit en ce moment se dérouler sous nos yeux, c’est Washington qui exerce la même politique impériale en Amérique latine et centrale, c’est-à-dire une politique de domination et d’intervention dans le but de contrôler les ressources naturelles de la région et d’avoir une main mise sur les territoires géostratégiques. »
M. August souligne la résistance grandissante et globale du sud aux politiques étasuniennes, actuellement évidente en vue du peuple Hondurien qui occupe les rues du pays en revendiquant non seulement le retour de leur président démocratiquement élu Manuel Zelaya, mais également la tenue d’une Assemblée constituante permettant la réforme de la Constitution. C’est le prestige grandissant des pays tels que Cuba, la Bolivie, le Venezuela, l’Équateur, le Nicaragua et le Paraguay, ainsi que le prestige des dirigeants de ces pays et leurs programmes sociaux, qui a engendré un mouvement croissant contre la domination étasunienne, contre le système capitaliste et le néolibéralisme, jugés non viables pour les peuples du monde.