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Ils ont osé le faire !!!

Publie le mercredi 28 juillet 2004 par Open-Publishing
4 commentaires

Ils ont osé,
à nouveau, le faire !!!

Les intérimaires, victimes des mauvais coups portés par le patronat…et ses acolytes !

Alors que des mesures exceptionnelles avaient été adoptées, fin juin, en faveur des salariés sous-traitants des Chantiers de l’Atlantique, la CFDT vient torpiller l’accès à la formation des intérimaires !

Brève chronologie d’une longue lutte

Licenciements à la pelle

Le départ du Queen Mary 2 en décembre 2003 s’accompagnait par des licenciements massifs dans la sous-traitance. En 1 an, plus de 7.000 emplois étaient liquidés dans la Navale faute de commandes.
Durant tout le premier semestre 2004, les salariés de plusieurs entreprises sous-traitantes décidaient de se battre pour conserver leurs emplois.
Dès l’apparition de la baisse de charge, la CGT avait revendiqué la tenue d’une table ronde avec la mise en place de mesures sociales dérogatoires qui assurent la continuité des contrats de travail et des rémunérations. Ceci afin d’éviter que le chômage et l’exclusion s’accentuent sur le bassin nazairien.

Table ronde et avancées

Fin mai, cette table ronde se tenait sous l’égide du Préfet et en présence des principaux acteurs économiques et sociaux du département. Elle a permis de valider un dispositif de mesures exceptionnelles qui sera financé par l’Etat et l’Union Européenne :

 Des moyens pour mieux identifier et gérer les besoins d’emploi et inciter les employeurs à embaucher

 Déblocage d’aides à la mobilité pour des déplacements de recherche d’emploi ou de formation

 Attribution d’une Allocation Temporaire Dégressive majorée pour le salarié en CDI victime de licenciement. L’ATD majorée permettra de combler une baisse de salaire entre l’ancien et le nouvel emploi pendant 2 ans.

 Mise en place d’une cellule de reclassement interentreprises

 Financement et accès à la formation -Congé Individuel de Formation- pour les CDD et les intérimaires avec maintien des rémunérations. Au-delà des dispositions prévues par le FAFTT (Fonds d’Aide à la Formation du Travail Temporaire), les conditions d’accès seront étendues pour les intérimaires qui seraient hors délai.
Or, c’est justement une partie de cette dernière mesure qui fait l’objet d’un rejet de la part des élus CFDT au FAFTT !

Jeudi 22 juillet, cette instance nationale paritaire se réunissait pour valider officiellement la dérogation soumise par le Préfet et qui permettrait aux intérimaires ayant dépassé le délai pour demander un CIF (dans les 3 mois après la fin de la mission) d’accéder aux stages de formation.

A la surprise des élus CGT qui siègent au FAFTT, le délégué CFDT Bernard BOSSU manifestait son désaccord avec une telle mesure : « Les intérimaires n’ont pas à se plaindre, ils ont eu du travail aux Chantiers pendant quelques années. »

Nous savons toutes et tous que le patronat était et est toujours sur la voie du mépris et de l’arrogance lorsqu’il se débarrasse des intérimaires comme des kleenex. Mais qu’une organisation agisse de la même manière, c’est condamnable ! Le silence et la complicité des élus CGC, FO, CFTC à cette instance également !

Seule, la CGT s’est prononcé pour cette dérogation.
Une fois de plus nous assistons a une atteinte aux droits des salariés et des privés d’emploi !

Après la contribution à la casse du statut des intermittents, après la signature de l’accord UNEDIC qui pénalise les chômeurs, après la démolition des retraites, après la signature chez BOSCH contre les 35h où les salariés travailleront 1 h gratos, voici maintenant une nouvelle attaque des plus " sociales ", cette fois-ci contre les intérimaires.

LA CGT ne laissera pas faire et elle dit : Non à la discrimination !

La CGT ne peut que déplorer un tel comportement. Les salariés précaires, déjà lésés dans leurs droits par l’arbitraire patronal, ne doivent pas être doublement pénalisés lorsqu’ils se retrouvent au chômage.

Quelle est donc cette conception étrange du syndicalisme qui laisse les salariés les plus fragiles face au chômage ?

Pour la CGT, tous les salariés, qu’ils soient CDI, CDD, intérimaires ou privés d’emploi, doivent bénéficier des mêmes droits.

La CGT prend acte et interpelle les Pouvoirs Publics pour que les intérimaires soient traités d’égal à égal.
Ce dispositif exceptionnel est une avancée à mettre au crédit de la CGT avec les salariés de la sous-traitance en lutte. Nous devons continuer à nous mobiliser pour que personne n’en soit exclu(e).

Dès septembre, un comité de pilotage avec les pouvoirs publics et les organisations syndicales doit se réunir pour assurer l’application des différentes mesures. La CGT veillera à que celle-ci soit respectée ! mais…
…pour faire respecter nos droits, nous devons répondre à un impératif : Ne pas rester isolés !

Prenez contact avec la CGT

USM-CGT Maison du Peuple Place Salvador Allende 44600

Saint-Nazaire tél. 02.40.22.23.21

Messages

  • Pourquoi la CGT se réveille maintenant, seulement depuis quelques années, sur cette question honteuse des interimaires. Ca ne date pas d’hier. Elle était où la CGT ?

    • où était la cgt ? comment peut-on poser cette question !
      et bien les militants intérimaires CGT, malgré les interdictions de mission des patrons à cause de leur engagement continuent de se battre depuis des années et cherchent toujours à organiser les intérimaires dans des conditions de clandestinité pour que le couperet ne tombe pas aussi sur nous. Clandestinité dans certains cas et semi-clandestinité dans d’autres ! Bien qu’il a fallu du temps et beaucoup d’efforts en interne pour que le corporatisme soit dépassé dans les boîtes, avec le temps, un certain nombre de syndicats CGT d’entreprises utilisatrices essayent depuis quelques temps d’apporter un soutien et une solidarité avec les précaires, qu’ils soient CDD, intérim ou contrat de chantier. DEPUIS QUELQUES ANNEES sur le site des chantiers navals de Saint-Nazaire, les militants et les précaires, cdi des chantiers, sous-traitants syndiqués à la CGT nous avons décidé de s’organiser dans une union syndicale multiprofessionnelle CGT pour être tous ensemble et en finir avec les discriminations et arracher nos revendications ; L’union fait la force... et çà marche !
      Après les luttes médiatisées des indiens, roumains et grecs qui grattaient à bord du Queen Mary 2 soutenus par la CGT, tu te poses encore la question où est-elle la CGT ? Faut que tu saches que ceux qui en chions tous les jours à souder dans les ballasts et à bouffer de la merde sur les échafaudages on a trouvé l’outil pour se défendre, pour lutter ensemble et pour gagner, parce que des luttes où on a gagné des choses il y en a quelques unes depuis quelques années sur ce chantier de merde.
      Y en a toujours qui passent leur temps à critiquer ! mais cela on ne les voit pas dans la bagarre !

    • La CGT, elle est ce qu’en font ses adhérents. Mais combien sont-ils ?

    • A ma connaissance, un peu plus de 700 000 adhérents. C’est encore loin des chiffres des années 50-60, mais c’est en train de remonter depuis quelques années.
      Elle est ce qu’en font ses adhérents, comme toute orga. Elle a aussi des statuts qui stipulent, entre autre, qu’elle "agit pour que prévalent dans la société les idéaux de liberté, d’égalité, de justice, de laïcité, de fraternité et de solidarité", qu’elle "agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie et toutes les exclusions."
      Statuts qu’en théorie un adhérent est censé avoir accepté et respecter.

      Quant aux militants des chantiers de Saint-Naz, je leur tire mon chapeau, vu les conditions dans lesquelles ils doivent militer.