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Ils veulent un dieu, un despote et un pitre.
Publie le vendredi 6 juin 2008 par Open-Publishing23 commentaires

Tous à la manif avec Delanoë, Ménard et Rama Yade !
Tandis que les USA battent le record mondial de taux de population carcérale et d’assassinats de journalistes, les gogos manifestaient à Paris contre la Chine au risque de remettre en place au Tibet une théocratie sanguinaire de la pire espèce. Pour la plus grande joie de Bush et la déconfiture de Descartes.
Tout d’abord, des chiffres secs : le taux de population carcérale est de 88 pour 1000 en France. Il est de 118 en Chine (chiffres de 2003) et de 738 aux USA (en 2006).
Les USA sont la plus grande prison du monde.
C’est également ce pays qui a tué le plus grand nombre de journalistes depuis 2003. Vivement la manif Delanoë-Ménard-Rama Yade !
Ensuite, une prière humide : que jamais plus les moines ne gouvernent le Tibet !
Le magazine « Der Spiegel » a publié le 12 mai une interview du Dalaï Lama à l’occasion de son voyage en Allemagne au mois de mai.
Doucereux, le chef religieux laisse cependant échapper quelques perles révélatrices. Exemple : « Après des années d’oppression les Tibétains ne font plus confiance aux Chinois ».
Ainsi, le Dalaï Lama, dont on nous serine qu’il ne demande pas L’INDEPENDANCE du Tibet distingue les Tibétains des dizaines d’ethnies qui composent la Chine et que l’ONU, tous les pays qui y sont représentés, appellent « Les Chinois » en y englobant les anciens sujet de feu le Dalaï Lama N° XIII, cruel despote réincarné (ricanons) dans le corps d’un pitre hilare en robe safran.
A la question, qu’il se pose lui-même : « Les Tibétains doivent-ils prendre les armes pour conquérir cette indépendance ? » (étourdi, il dit bien « indépendance »), sa Sainteté Charnue, héritière de l’esprit du tortionnaire qui portait le maillot 13 se récrie : « Quelles armes, d’où ? Des Moudjahidines au Pakistan, peut-être ? Et si nous les obtenons, comment les ferons nous passer au Tibet ? Et si la guerre d’indépendance commence, qui nous viendra en aide ? Les Américains ? Les Allemands ? ».
D’où l’on déduit que des difficultés pratiques et la crainte de ne pas être soutenu par des puissances étrangères priment sur le pacifisme intrinsèque du chef religieux.
A la question : « Vous réclamez l’autonomie pour le Grand Tibet qui couvre, outre l’actuelle région autonome, une partie des régions de Qinghai, du Sichuan, de Gansu et du Yunnan, c’est à dire presque un quart du territoire de la République populaire », il répond :
« Je dois parler au nom des six millions de Tibétains. C’est mon devoir moral, et l’on doit respecter les droits culturels et les libertés de tous les Tibétains, ainsi que le prévoit la Constitution ».
Passons sur l’obligation (« je dois »), dans laquelle il se trouve, de parler au nom de six millions de Chinois dont on serait surpris qu’ils en aient fait la demande expresse. Passons aussi sur l’étonnante acceptation du principe de la réincarnation par une partie de l’opinion publique européenne qui crierait à la fumisterie si le pape de Rome prétendait asseoir son pouvoir spirituel sur une telle faribole.
Mais ne passons pas sur les éléments suivants : sa Sainteté Quatorzième Réincarnation (dit : Charlatan Hilare), déplore ne pas être en mesure de prendre les armes pour obtenir l’indépendance, c’est-à-dire pour bouter hors de son fief les étrangers (les Chinois) et demande à ces derniers de respecter la Constitution.
Fort bien.
La question est de savoir si, demain, les Tibétains « libérés » grâce aux efforts conjoints du moine chafouin et de la France enménardée, auront aussi pour devoir de respecter la « Charte » ayant valeur de Constitution tibétaine dont le brave Enviandé XIV et les enviandistes de RSF oublient de nous parler.
Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon en donne quelques extraits affligeants.
« Article 3. Nature de la politique tibétaine : L’avenir politique tibétain doit respecter le principe de la non-violence et s’efforcent d’être un libre État de la protection sociale avec sa politique guidée par le Dharma ».
Ceux qui protestent contre l’introduction de la Charria, loi religieuse dans les constitutions islamistes deviennent-ils muets quand il s’agit du Dharma ? Ou bien l’opposition à l’introduction d’une loi religieuse - quelle qu’elle soit- dans une Constitution doit-elle être une règle universelle ?
Cette vision religieuse du pouvoir n’est pas une référence isolée dans ce texte « constitutionnel ». Il prévoit notamment que le serment prêté par les Ministres est fait « au nom des Trois Joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha) ».
Enfin, la Charte se termine par une « Résolution spéciale », votée en 1991, dont voici un extrait qui en dit long sur le manifeste de veulerie féodale que le Dalaï Lama a sollicité de ses ouailles : « Sa Sainteté le Dalaï Lama, le chef suprême du peuple tibétain, a offert les idéaux de la démocratie au peuple tibétain, même s’il n’a pas ressenti le besoin de ces idéaux. Tous les Tibétains, dans le Tibet et en exil, sont et restent profondément reconnaissants à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et s’engagent à nouveau à établir notre foi et notre allégeance à la direction de Sa Sainteté le Dalaï Lama, et à prier avec ferveur pour qu’il puisse rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel. »
Voila donc ce qu’il en est du caractère « laïque » de la Constitution tibétaine affirmé par le représentant du bureau du Tibet à Paris. Voyons à présent ce qu’il en est de la « démocratie » tibétaine organisée par cette Constitution.
Article 36. Pouvoir législatif. « Tout pouvoir législatif et autorité réside dans l’Assemblée tibétaine. Les décisions de celles-ci requièrent l’approbation de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour devenir des lois ».
Vous avez bien lu. Après une formule péremptoire « tout le pouvoir au parlement » vient cette suite, dans un enchaînement d’un cynisme absolu : pour qu’une « décision » du parlement tibétain devienne une loi, il faut que sa sainteté soit d’accord. Est-ce là l’idéal démocratique et les valeurs universelles que nous sommes censés défendre en défendant le Dalaï Lama et le Tibet des moines ?
Et après cela il reste à se demander si l’idéal démocratique dont on se réclame pour protester contre l’actuel statut du pouvoir dans la province autonome du Tibet reçoit une alternative avec la concentration monarchique du pouvoir prévue par cette Constitution.
Article 19. Pouvoir exécutif. « Le pouvoir exécutif de l’administration tibétaine est dévolu à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et doit être exercé par lui, soit directement ou par l’intermédiaire d’officiers qui lui sont subordonnés, conformément aux dispositions de la présente Charte. En particulier, Sa Sainteté le Dalaï Lama est habilité à exécuter les pouvoirs ci-après en tant que chef de la direction du peuple tibétain :
(a) approuver et promulguer les projets de loi et des règlements prescrits par l’Assemblée tibétain.
(b) promulguer des lois et ordonnances qui ont force de loi.
(c) conférer les honneurs et les brevets de mérite.
(d) convoquer, ajourner, reporter et prolonger l’Assemblée tibétaine ?
(e) envoyer des messages et adresses à l’Assemblée tibétaine chaque fois que nécessaire.
(f) suspendre ou dissoudre l’Assemblée tibétaine.
(g) dissoudre le Kashag (gouvernement) ou destituer un Kalon (ministre).
(h) décréter l’urgence et convoquer des réunions spéciales de grande importance.
j) autoriser les référendums dans les cas impliquant des grandes questions en suspens conformément à la présente charte. »
Un autre « must » des débats est d’affirmer avec les yeux brûlants de compassion pour la misérable ignorance de son interlocuteur : « Mais le Dalaï Lama, ne veut pas l’indépendance, pas du tout, il veut juste l’autonomie ». Pour preuve nous sommes renvoyés à sa déclaration à ce sujet devant le parlement de Strasbourg en 1988. De cette façon il ne nous reste plus qu’a dire que c’était exactement le discours des « résistants kosovars » du type du déjà « bon et pacifiste » Ibrahim Rugovar que l’on promenait en son temps sur les plateaux de télé avec son air pitoyable de chien battu, son écharpe attendrissante autour du cou même en plein été, et que l’on sait comment cela s’est fini. On nous réplique alors que nous faisons des procès d’intentions.
Il faut donc se référer aux textes des discours du Dalaï Lama. Non seulement à la lettre de ce qui est dit mais à l’esprit de la démonstration. Le texte auquel je renvoie est sur le site : www.Tibet-info.net. Il date de 1987.
Mais le site officiel des tibétains donne d’intéressantes précisions pour sa présentation.
« Traduite pour la première fois en français, l’allocution du Dalaï Lama au Congrès des Etats-Unis à Washington le 21 septembre 1987 reste toujours d’actualité, comme nous le montrent les essais nucléaires en Inde et les récentes inondations en Chine. L’allocution marque plus encore que la proposition de Strasbourg du 15 juin 1988 la volonté de dialogue et la position du chef spirituel et temporel des Tibétains. »
Donc ce texte de 1987 est « toujours d’actualité ». Il l’est même « plus encore que la déclaration de Strasbourg » de 1996 [autre discours du D.L.]. Nous voici donc prévenus. Lisons :« Alors que se poursuit l’occupation militaire du Tibet par la Chine, le monde doit garder présent à l’esprit que, bien que les Tibétains aient perdu leur liberté, du point de vue du droit international, le Tibet reste aujourd’hui un état indépendant soumis à une occupation illégale. […] Libéré de l’occupation chinoise, le Tibet continuerait à remplir aujourd’hui son rôle naturel d’Etat-tampon, préservant et favorisant la paix en Asie. » Cette analyse est au-delà d’une simple allusion. L’idée centrale est que le Tibet reste du point de vue légal un Etat indépendant quelle que soit sa situation actuelle.
Il est significatif que dans ce document comme dans tous les autres, le Tibet dont il est question est celui qu’il nomme « le Tibet historique » qui, au total représente le quart de l’actuel territoire de la Chine ! « Mon désir le plus cher, à moi ainsi qu’au peuple tibétain, est de rendre au Tibet ce rôle précieux, en transformant à nouveau le pays tout entier, c’est-à-dire l’ensemble des trois provinces d’U-Tsang, du Kham et de l’Amdo, en une zone où régneraient stabilité, paix et harmonie. ». (Voir la suite sur le blog de Jean-Luc Mélenchon).
Les manifestants qui, à Paris, brandissaient des drapeaux noirs ornés de menottes (distribués par RSF) en criant « Liberté pour le Tibet » voulaient-ils que la Charte du Dalaï Lama devienne la loi dans une partie de la Chine ? Voudraient-ils d’une telle Constitution chez nous ?
La réponse est que beaucoup ne savaient rien de tout cela et que, s’ils lisent ces lignes, il ne leur reste qu’à convenir qu’ils ont été manipulés.
L’autre parade que choisiront les inconditionnels de Robert Ménard (l’homme qui refuse de condamner la torture au Pakistan et qui connaît les cas où il faut l’appliquer « sans aucune limite ») est de botter en touche, de soupçonner ceux qui ne se pâment pas d’admiration devant la sauvage dictature lobotimisante des moines de vouloir importer à Paris le système politique de Beijing.
Parions qu’ils vont s’acharner à discréditer ceux qui leur apportent ces informations et recourir à des diversions vertueuses sur ce que devrait être la Chine, avant le mois d’août (1), pour avoir le droit d’être aussi bien traitée que la plus formidable puissance du jour, les USA, qui ont massacré des centaines de milliers de civils ces dernières années, loin de chez eux, qui ont raflé des centaines de malheureux hors de leur territoire, les maintiennent dans des bagnes et 17 prisons flottantes, zones de non droit, de tortures et de disparitions, sans que Delanoë, Ménard et Rama Yade ne s’émeuvent, ne rameutent la foule parisienne des hémiplégiques de la solidarité, des borgnes de l’émotion, des manchots des droits de l’homme, des culs-de-jatte de la vérité toute nue, le troupeau inconscient des atlantistes bêlants qui firent tant pour que recule la France et que progresse l’incompréhension entre notre peuple et le peuple chinois, pour le plus grand bénéfice de l’Oncle Sam, pourvoyeur de fonds d’une fausse ONG qui sait, elle, ce qu’elle fait (et pardon si la phrase est trop longue).
Line Arez Demora.
(1) Beaucoup de choses ont changé positivement. Les Chinois redécouvrent la religion. L’ex-chef de parti Jiang Zemin est bouddhiste, l’ex-Premier ministre Zhu Rongji aussi. Beaucoup d’hommes d’affaires et d’artistes montrent également de l’intérêt pour le bouddhisme ; ce qui se passe sur Internet est passionnant, toutes ces critiques anticonformistes du gouvernement.
Avis à ceux qui, à la lecture de ces quatre phrases, m’ont déjà naturaliséé chinoise, titulaire d’une carte du PCC. Je viens de citer son Altesse Divinement Réincarnée N° 14 dans son interview à « Der Spiegel ».
Messages
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 10:36
Parfaitement d’accord,
juste un truc : 738 américains sur 1000 sont en prison ? erreur de frappe ?
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 10:50
Il me semble bien une petite erreur 10 000 et non sur 1000 ?. (pit’ètre)
2. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 10:51, par Laurent
les taux d’incarcération sont faux.
Aux USA un peu moins d’1% de la population est en prison.
"Les Etats-Unis sont les champions de la démocratie et de la liberté"
Dalai Lama
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 11:32
yep, y’a embrouille dans les chiffres :)
– http://www.bladi.net/forum/147140-a...
3. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 11:16
usa:25%de la population carcérale mondiale.
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 11:29
Et encore ! C’est sans compter les prisons dites secrètes, un peu partout dans le monde (l’Afghanistann et le Maroc semblent se "garnir" en ce moment)
4. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 12:21
Hihihi,
Quelle salade !
5. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 16:12
s’il y avait le même taux d’incarcération des noirs américains pour les blancs,
il n’y aurait pas 2.1 millions mais 19 millions
s’il y avait 19 millions de blancs en prison ce serait un problème d’urgence pour les politiciens
d’ou la preuve que l’amérique est toujours un état ségrégationniste (Loic Wacquant)
6. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 16:14, par Line Arez Demora
Erratum et précisions :
Les États-Unis sont le plus grand pays-prison du monde, autant par le nombre brut de détenus que par le taux de détention.
Rang 1 : Etats-Unis d’Amérique
Population carcérale : 2 186 230
Année 2005
Taux de détention pour CENT 1000 habitants : 737, 6
Sources : Population Data. Net. Informations, cartes et statistiques sur les populations et les pays du monde.
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 16:54, par Tatie Yon
Vrai, cet article oublie les prisons US de Bagram, d’Abou Grhaib, de Guantanamo et les 17 prisons flottantes dont la presse a parlé ces jours-ci.
On apprend aussi que le taux d’incarcération aux USA n’est pas un problème mais une opportunité. Les prisons sont privées, les prisonniers y travaillent pour des clopinettes et c’est donc une industrie (lucrative) indispensable.
Fermer des prisons c’est fermer des usines. Ne pas emprisonner c’est créer une pénurie de main-d’oeuvre docile et bon marché. Libérer des prisonniers c’est ne pas pouvoir fournir les clients.
Pas un mot de tout ça à Delanoë, Ménard, Rama Yade... ils ne supporteraient pas tant d’horreur.
2. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 23:19
Quand même... Pour dénoncer la délirante politique carcérale des Zuhesses on n’a pas besoin de minimiser l’infamie d’un régime dictatorial comme celui de la Chine...
Brunz
7. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 6 juin 2008, 23:42
il y a quatre fois plus de détenus par crime,
on est quatre fois plus punitifs qu’il y a vingt ans
le pays est prêt à payer ça, c’est en quelque sorte
le coût d’avoir une société dont le mode d’intégration est la segmentation et la séparation
chacun pour soi, dieu pour tous et le marché pour tout le monde (Loic Wacquant)
8. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 11:26, par Morel
Quelle hargne ! vous avez sans aucun doute des problèmes d’identité religieuse, et vous confondez trop de concepts pour que l’on prenne au sérieux vos propos.
Savez vous ce que le mot "réincarnation" sous-entend ?
Il s’agit simplement d’une projection occidentale sur une question philosophique Bouddhiste.
Le 14 ème Dalai Lama n’est en aucun cas la "réincarnation" du 13eme ou du 8 eme,ou du N ième Dalai Lama
mais "l’émanation" du boddhisatva Chenrezig, qui représente la compassion agissante du Bouddha.
Je ne vais pas ici, vous donner un cours, même succinct, de Bouddhisme, mais cela serait quand même la moindre des chose que vous parliez de ce que vous connaissez (même un peu) renseignez vous d’abord sur la question FONDAMENTALE de l’institution des "réincarnations" au Tibet.
C’est à ce titre, et seulement à ce titre que les tibétains fondent leur confiance dans le Dalai Lama, comme chef spirituel de la tradition Gelugpa, qui fait partie d’une "institution" (il faut bien employer des mots que vous comprenez) religieuse.
Si vous connaissiez un tant soit peu le sujet, vous parleriez aussi des autres écoles bouddhistes tibétaines, avec les "réincarnations" reconnues avec autant de respect que le Dalai Lama, et ce par tous les tibétains bouddhistes.
Je ne citerai que le 17ème Karmapa (école kagyupa) ainsi que le Shakya Rinpoché (école Shakyapa) , et j’en passe. qui ont autant d’influence au Tibet, que le Dalai Lama.... étonnant non ?
Vous passez d’autre part sous silence, le fait qu’au temps du Tibet "historique" la liberté religieuse allait de soit, les religions minoritaires au Tibet étaient musulmanes et Bonpo (je pense que ce terme doit vous être étranger)
La religion chrétienne avait fait beaucoup rire les tibétains lorsque des jésuites espagnols avaient réussi à atteindre ce pays, on les a laissé construire une église, et ils sont repartis très vite faute d’ouailles......
Je suis Bouddhiste moi-même et profondément athée, je ne crois pas en un quelconque Dieu, c’est un des premiers enseignements du Bouddha. Cela vous étonne ? tant mieux !
lisez donc avec attention les 4 premiers principes fondamentaux enseignés par le Bhoudda "les 4 nobles vérités" et vous serez peut-être à même d’avoir une opinion différente de ce que, visiblemen,t vous ne comprenez pas (et n’avez même pas envie de comprendre) d’une culture et d’une philosophie qui vous est absolument étrangère.
étudiez un peu ..... et faites un peu preuve d’intelligence ^^
Jean-Jacques Morel.
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 12:33, par Line Arez Demora
Le régime des Dalaï Lama était aussi oppressif que celui de l’église catholique de l’inquisition. Sauf que cela existait encore au XXème siècle.
Le régime de ces pitres-là, celui d’hier et celui que veut ramener le Dalaï Lama 14 du nom, sont synonymes d’obscurantisme forcené qui nie toute espèce de liberté de pensée.
Je constate d’ailleurs que mon contradicteur savant qui me conseille de m’instruire n’a pas l’air de connaître les préconisations de la Charte constitutionnelle qui s’appliquerait. En tout cas, il n’en souffle mot.
Pourtant, quelle horreur ! Quel déni de démocratie ! Quel bond de plusieurs siècles en arrière !
Instaurez en France une dictature à la chilienne, enseignez dans les établissements religieux que Pinochet est une sorte de Dieu vivant et vous saurez ce que fut et sera le Dalaï lamisme appliqué.
Que les moines prient, que leurs monastères soient préservés, fort bien.
Mais malheur à qui veut re-fusionner le politique et le religieux.
C’est de cela qu’il est question et je n’ai nulle raison de respecter plus les moines qu’ils ne respectent le peuple qu’ils ont esclavagé de la pire manière, pas plus qu’ils ne me respecteraient si je me trouvais dans un Tibet refaçonné à leur guise où, avec des centaines de milliers d’autres, je crèverai dans la misère et l’ignorance à 37 ans, pour que des guignols agitent leurs moulins à prière afin de m’hypnotiser.
Personne ne devrait respecter les systèmes politiques qui veulent éradiquer les religions par des mesures coercitives. Personne ne doit respecter ceux qui veulent les imposer de la même manière.
Je ne suis ni de l’une ni de l’autre de ses confréries. Ne me reprochez pas ma hargne, elle est à la mesure des atrocités commises dans les deux cas cités ci-dessus.
Cessez s’il vous plaît de militer pour l’une d’elle et accordez à vos lecteurs le droit à l’athéisme, même à Lhassa.
2. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 13:23, par Arsène
On dirait que le dalaï lama lui-même vous contredit quand il dit sur son site : :
« Si la situation présente du Tibet reste la même, je renaîtrai hors du Tibet, loin du contrôle des autorités chinoises. C’est logique. Le but même d’une réincarnation est de continuer le travail inachevé de l’incarnation précédente. Si donc la situation tibétaine n’est toujours pas résolue, il est logique que je renaisse en exil, pour continuer mon travail inachevé. »
Et vu sur Wikipédia :
"Les dalaï-lamas constituent une lignée de tulkus, maîtres réincarnés Après le décès d’un dalaï-lama, ses moines et maîtres spirituels, dont souvent le panchen-lama, engagent une enquête pour rechercher sa réincarnation. Les oracles, dont l’oracle d’état du Tibet, Nechung, sont consultés. Les enfants candidats sont interrogés pour rechercher des signes tels que la reconnaissance des possessions du précédent dalaï-lama. Le jeune tulku est alors amené à un monastère pour qu’il reçoive les Enseignements bouddhistes".
Peut-on imaginer plus grande imposture ?
Cela dit, qu’ils jouent à ça dans leurs monastères, OK, à la limite. Mais qu’ils veuillent bâtir un Etat là-dessus et faire la loi à partir de ces balivernes, non, trois fois non.
Le XXIème siècle sera laïque où ne sera pas !
A bas la calotte (safran) !
3. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 20:19
D’abord, et avant tout, relisez les fondamentaux de notre propre constitution, sur quoi sont-ils fondés ?
Sur un humanisme de l’age des lumières, par des penseurs,et des intellectuels de valeur.
Vous laisseriez vous donc manipuler depuis 37 ans,par ceux là même qui sont à la base de votre liberté d’expression ?
vous citez un projet constitutionnel du gouvernement tibétain et vous obstiner non sans arrière-pensées à confondre "religion" et "philosophie"
Posez vous donc cette question : que repesentent les "3 joyaux" du bouddhisme ?
Il s’agit du (des) Bouddhas (êtres pleinement réalisés) du Dharma (tout processus de pensée amenant à l’état de Bouddha) et de la Shanga (tout être suivant la voie du Bouddha)
c’est pourquoi je vous recommande un lecture approfondie de la Base même de cette soit-disant "religion" qu’est le bouddhisme.
PS : wikipédia donne un définition particulièrement ridicule du concept de "Tulku"
un Tulku est l’ "émanation" d’un boddhisatva, (être ayant renoncé à l’etat de Bouddha pour le bien de tous les êtres.)
Ne faite pas de procès d’intention au Dalai Lama qui ne cesse de prôner la non-violence, et ce dans l’esprit du Bouddhisme.
Et puis, parlez avant tout de ce que vous connaissez.
Bien cordialement.
Jean-Jacques Morel
9. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 15:18, par bipède
Je me permets de citer Etienne Chouard :
"Pourtant, les indicateurs alarmants sont nombreux qui devraient nous inciter à contrôler tous les pouvoirs à tout moment :
– le crash financier majeur imminent,
– la dérive policière des "démocraties" prétendument "libérales" dans lesquelles même la torture - pratiquée sur des citoyens incarcérés sans procès et sans défense - est autorisée et même encouragée au prétexte de "lutte contre le terrorisme",
– l’usage massiff d’armes nucléaires (des milliers de tonnes de munitions à l’uranium) dans des pays écrasés par des guerres contre d’insaisissables "terroristes", guerres déclenchées sans que les peuples puissent l’interdire,
– la prolifération exponentielle des OGM sans moyen de résister, le sabordage des services publics au prétexte d’une dette fabriquée de toutes pièces par l’abandon de la création monétaire, dette publique qui rend les prêteurs privés maîtres des principales décisions publiques,
– l’abandon des peuples par leurs propres représentants - politiciens de métiers qui doivent trop leur pouvoir aux puissances financières -, jusqu’aux constitutions écrites désormais directement par les présidents et leurs ministres et imposées sans référendum !
La coupe est pleine et ça urge ! Il est temps que les citoyens reprennent le contrôle de leurs représentants."
10. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 22:28, par todo
Article interressant qui est cependant profondément incorrect dans son approche du bouddhisme.
Cette vision simpliste et occidentale du bouddhisme tibetain, de son complexe système de Tulku ainsi que la confusion de nombreux termes fausse la démonstration de l’auteur. Il faut savoir faire la distinction entre principes philosophiques et dogmes religieux, le Darma n’est absolument pas quelque chose de semblable à un dogme tel que la Charia (pour ne citer qu’elle).
Il vaut mieux parler de ce que l’on connait.Quand on ne sait pas, on se tait pour eviter de dire n’importe quoi.
Par ailleurs, cet article occulte plusieurs aspect du probleme tibetain que ce soit la question du respect des tibetains et de leur culture, la légitimité de la "liberation populaire pacifique" du Tibet, la sinisation mise en place par le gouvernement central de pékin...
11. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 7 juin 2008, 22:57
Quand tu dis je suis Bouddhiste moi-même et profondément athée,
personnellement je veux bien dans l’absolu étymologique des termes des définitions
que certains bouddhistes se disent bouddhistes et athées
mais là où j’ai beaucoup de mal c’est sur ces véhicules métaphysiques qui représenteraient une réincarnation d’une vie matérielle organique à une autre
ça me rappelle étrangement quelque chose dans l’histoire des hommes ;
les prêtres papes prêcheurs prédicateurs qui communiquent avec les dieux inventés par eux ou avant eux
les royautés européennes qui se réclamaient en lien direct avec le dieu des chrétiens
les centaines de sectes qui émaillent nos histoires qui promettent un paradis, qu’aucune a su définir
le seul vrai problème du Tibet aujourd’hui c’est que le Dalai Lama est mourant (ça vous ne le lirez sur aucun journal ni ne l’entendrez sur aucun média)
qu’il en a maximum pour 3-4 ans et qu’il n’a aucun successeur politique digne de défendre les droits des citoyens tibétains religieux ou non religieux
Quant à la personne qui parlait des prisonniers qui travaillent pour des clopinettes, il s’agirait de se réveiller c’est quelque chose aussi vieux que l’homo sapiens sapiens
je t’avertis que tu as peut-être déjà acheté un objet provenant d’une prison quelque part dans le monde en Chine ou ailleurs
1. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 8 juin 2008, 11:05, par Tatie Yon
A 208….
Le seul vrai problème est celui de la Chine en développement, pas plus crucial au Tibet que dans les autres provinces.
Les prisonniers US sont effectivement une main-d’oeuvre sur-exploitée dans les prisons, toutes privées.
Le seul vrai problème ici est que des anti-chinois primaires veulent expliquer les subtilités du boudhisme à des mécréants qui rejettent même l’idée de départ.
Essayez de nous expliquer que je suis nul en moteur de soucoupes volantes alors que je ne crois pas à l’existence des petits hommes verts. Moquez-vous si je confonds ( car je m’en fous) le carburateur sub-Cryothlix avec la pompe à injection à gaz Wxhyyoups.
Mon idée, un peu fixe peut-être (mais partagée par d’autres ici, je vois), est : connerie globale au départ, conneries dans les détails. Et vous voudriez que j’apprenne comment on démonte le moteur avant de dire que, à mon avis, les martiens, c’est du cinéma ?
Prouvez-nous plutôt que les sujets des Dalaî Lama n’étaient pas des serfs, promis à l’gnorance, la mort, précoce, des sévices barbares pouvant aller jusqu’à l’énucléation. Prouvez-nous que le Dalaï Lama est un démocrate, qu’il ne reçoit pas une rente des USA, que son Etat libéré sera laïque et fichez-nous la paix avec les Bouddhas, Dharma, et Shanga et autres embrayages inter-sidéraux à compensation galactique ignifugée à ne pas confondre avec la pédale de frein de la soucoupe sous peine d’être disqualifié pour dire « Ni Dieu (réincarné), ni maître ! ».
2. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 8 juin 2008, 18:26, par Père Peinard
C’est curieux cette propension des anti-chinois à interdire de parler de la barbarie des Dalaï Lama au pouvoir si l’on n’a pas appris auparavant le catéchisme boudhiste.
Comme s’il fallait connaître la bible en détail avant de dire que l’église vénézuélienne etait impliquée dans le coup d’Etat de 2002 contre Chavez !
Comme s’il fallait savoir le Coran avant de rejeter la charia, le foulard et la burka.
Comme s’il fallait avoir lu Mein Kampf pour avoir le droit de combattre les nazis.
La religion (philosophie ?) boudhiste a sans doute des attraits, mais ses chefs sont à jeter aux orties avec les chefs des autres religions.
Et si l’on veut le retour du Dalaï Lama au Tibet, demandons le retour de l’eglise catholique aux affaires de la France, son privilège d’enseigner et la remise en selle de la Sainte-Inquisition.
Tout ça au nom de la démocratie, bien sûr. Pas vrai, Ménard ?
3. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 9 juin 2008, 12:42, par Jean-Jacques Morel
"catéchisme" bouddhiste ? laissez moi rire, le mot précis est "Dharma"
oui vous devriez vous renseigner sur ce "Dharma" ou la première pensée est de dire "tous les êtres aspirent au bonheur" et "tous les êtres peuvent se libérer de la souffrance" ainsi que "reconnaitre en chaque être vivant la nature du Bouddha"
Je revient aussi sur une remarque particulièrement navrante au sujet des "sectes"
Le bouddhisme ne promet rien, pas de paradis après la mort, pas d’intervention divine, pas de "miracle"
vous devez vous prendre en main et réfléchir par vous même, de ce qu’est la souffrance d’autrui et la votre.
Je ne pense pas que le Dalai-Lama varie ne serait-ce que d’un iota de cette approche spirituelle.
chaque être vivant, cela n’exclue donc pas les "chinois" que je sache, et en quoi est-ce anti-"chinois" que de reconnaitre le droit au peuple tibétain de vivre, simplement vivre ?
+ d’un demi million de tibétains morts des suites de l’invasion chinoise, des enfants que l’on forçait à tuer leurs propres parents puisqu’il ne suivaient pas la ligne du part communiste, des femmes violées et assassinées, des esclaves déstinés à construire des routes, des vieillards mis en prison pour y mourir, voila la réalité de la politique chinoise depuis + d’un demi siècle.
Sans parler de l’interdiction d’apprendre la langue tibétaine à l’école, l’université n’etant accessible qu’a ceux qui auront appris la langue Han.
Les emplois réservés aux chinois, la misère grandissante du peuple tibétain face à l’enrichissement de ces mêmes "chinois" que vous vous appliquez à défendre si bien.
De jeunes tibétaines, qui, bien souvent, n’ont plus aucun recours pour survivre que de se prostituer dans cette nouvelle Capitale du Tibet que les chinois ont su si bien "développer"
A votre avis, ou en serait la France si la 2eme guerre mondiale avait été remportée par l’Allemagne nazie ?
l’Alsace serait-elle Allemande ? et bien entendu, tous ceux qui en réclameraient l’indépendance seraient des "pitres" à vos yeux ?
Je vous défie de citer un seul discours du Dalai-Lama qui parle du peuple chinois en des termes aussi violents que ceux que vous employez à l’égard des tibétains.
Je vous défie de trouver une seule citation du Dalai Lama qui ne prône la non-violence.
quant à votre approche de la connaissance du catholicisme, ou de l’islam, ou même des horreurs de "mein kampf" oui, je pense qu’il est nécessaire d’avoir au moins une petite idée de ces choses pour pouvoir en parler, et les combattre.
12. Ils veulent un dieu, un despote et un pitre. , 14 juin 2008, 17:15, par pema
.Lisez (vraiment ) les livres d’histoires du Tibet et de la Chine !!et arretez de raconter n’importe quoi.