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Initiatives pour le dialogue social !

Publie le samedi 19 mai 2007 par Open-Publishing

Le Comité Régional d’Action Viticole (CRAV) lance un ultimatum au président de la France nouvellement élu, afin que celui ci fasse preuve de responsabilité et réponde rapidement aux préoccupations d’ordre économique des viticulteurs du Languedoc-Roussillon.

Selon un document vidéo diffusé le 18 mai 2007 sur France 3 région (voir notre extrait), après un appel à la révolte des viticulteurs comme en 1907 (voir détail plus bas), le porte parole du CRAV lance un ultimatum au président français, le prévenant ainsi de futures actions dans le mois qui suit si la situation ne changeait pas.

Extrait du 19-20 diffusé le 18 mai 2007

-Transcrition d’un extrait du communiqué de presse du CRAV

Le porte parole du CRAV : (…)

« Nous demandons à Mr le président de la république de tenir ses promesses électorales, car si par hasard Mr Sarkozy n’œuvre pas dans le sens des intérêts viticoles, il portera l’entière responsabilité de ce qu’il se passera.

Vignerons, nous vous appelons à vous révolter, nous sommes au point de non retour, soyez les dignes repentants des révoltes de 1907 où des gens sont morts pour permettre aux générations futures de pouvoir vivre de leur labeur faisant en sorte que nos enfants puissent connaître la viticulture.

L’ultimatum :

Si dans un mois rien n’a changé, que les prix ne sont pas repartis à la hausse, les vignerons sortiront du maquis et passeront à l’action.

Merci »
(…)

-Repère [1]  : Révolte vigneronne 1907 : Gloire au 17 ème !

En 1907, la mévente catastrophique des vins provoque des manifestations sans précédent dans le sud de la France. Après avoir fait la grêve des impôts, les rassemblements monstres (plusieurs centaines de milliers) se succèdent à Beziers, Perpignan, Carcassonne, Nimes, Montpellier. A Narbonne, le drame éclate, la troupe tire, il y a 5 morts, des centaines de blessés...
Quelques jours plus tard, le 22 juin, de nouveaux rassemblements ont lieu lors de l’enterrement, pour rendre hommage aux victimes. A Béziers, le 17éme régiment d’infanterie est envoyé pour rétablir l’ordre. Les soldats, pour la plupart originaires de la région refusent de tirer et mettent la crosse en l’air.

Ce fait sans précédant vaudra au régiment de rejoindre sans délai les bataillons disciplinaire d’Afrique du Nord... Poursuivi par sa mauvaise réputation, le 17eme sera très souvent en première ligne, désigné d’office pour des assauts meurtriers pendant la guerre de 14...

-Archive : Gloire au 17ème

MP3 Durée 2’54

Musique : CHANTEGRELET / Pierre DOUBIS
Paroles : MONTÉHUS
(Le texte est intégralement celui que Montéhus a enregistré en 1907, et où il ne chante pas le 3ème couplet).

Légitime était votre colère
Le refus était un grand devoir
On ne doit pas tuer ses pères et mères
Pour les grands qui sont au pouvoir
Soldat, votre conscience est nette
On n’se tue pas entre Français
Refusant de rougir vos baïonnettes
Petits soldats, oui, vous avez bien fait !
Refrain :
Salut, salut à vous !
Braves soldats du 17ème
Salut ! braves pioupious
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous !
A votre geste magnifique
Vous auriez en tirant sur nous,
Assassiné la République !
Comme les autres, vous aimez la France
J’en suis sûr, même vous l’aimez bien
Mais sous votre pantalon garance
Vous êtes restés des citoyens.
La patrie, c’est d’abord sa mère
Celle qui vous a donné le sein,
Et vaut mieux même aller aux galères
Que d’accepter d’être son assassin.
Espérons qu’un jour viendra en France
Où la paix, la concorde régnera.
Ayons tous au cœur cette espérance
Que bientôt ce grand jour viendra.
Vous avez jeté la première graine
Dans le sillon de l’humanité
La récolte sera prochaine,
Et ce jour là, vous serez tous fêtés.

-Citation :

"L’événement qui se déroule là-bas, et qui n’a pas épuisé ses conséquences, est un des plus grands événements sociaux qui se soient produits depuis trente-cinq ans. On a pu d’abord n’y pas prendre garde ; c’était le Midi et il y a une légende du Midi. On s’imagine que c’est le pays des paroles vaines. On oublie que ce Midi a une longue histoire, sérieuse, passionnée et tragique." Jean Jaurès 29 juin 1907.

[1] Source : Rassembler à Gauche