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Israël décidé à frapper ses ennemis "en tout lieu"
Publie le mercredi 8 octobre 2003 par Open-PublishingBouclage total des territoires palestiniens jusqu’à nouvel ordre
Ariel Sharon a affirmé mardi qu’Israël était déterminé à frapper ses ennemis partout, après le raid israélien de dimanche en Syrie, alors que le gouvernement de crise palestinien a prêté serment devant le dirigeant Yasser Arafat.
"Nous n’hésiterons pas à frapper nos ennemis en tout lieu et par tous les moyens", a déclaré M. Sharon lors d’une cérémonie de commémoration de la guerre israélo-arabe de 1973, "mais en même temps nous ne manquerons aucune occasion de parvenir à la paix avec nos voisins".
Le président américain George W. Bush a, pour la deuxième fois en deux jours, estimé qu’Israël avait le droit de se défendre, tout en appelant M. Sharon à mesurer les conséquences de ses actions.
Le ministre israélien de la Défense israélien, Shaoul Mofaz a pour sa part autorisé mardi une mobilisation partielle de réservistes à la suite de renseignements faisant état d’un nombre croissant d’attentats en préparation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, selon la radio militaire israélienne.
Le porte-parole de l’armée d’occupation, sans confirmer cette information, a indiqué que le bouclage total des territoires palestiniens en vigueur depuis vendredi à l’occasion du Yom Kippour, la fête religieuse juive la plus importante, a été prolongé jusqu’à nouvel ordre.
L’encerclement des principales villes de Cisjordanie a également été resserré, a ajouté le porte-parole.
l’état d’alerte renforcé
Dans la bande de Gaza, l’armée d’occupation a également maintenu les barrages routiers qui coupent cette région en quatre et interdisent aux Palestiniens de circuler "en vue d’empêcher le déplacement de commandos terroristes et d’armes".
Le porte-parole a justifié ces mesures en expliquant qu’elles étaient destinés à "diminuer les risques d’attentats".
Auparavant, un responsable militaires des forces d’occupation avait indiqué que l’état d’alerte des unités israéliennes déployées à la frontière nord avait été "renforcé, car nous devons être prêts à faire face à toute possibilité d’escalade militaire".
La radio publique avait pour part indiqué qu’Israël avait déployé des renforts militaires notamment une batterie d’artillerie supplémentaire dans le secteur oriental de la frontière pour faire face à toute éventualité.
Ce regain de tension survient après le raid aérien israélien lancé dans la nuit de samedi à dimanche en territoire syrien, le premier du genre depuis trois décennies.
huit ministres d’un cabinet d’urgence
Le raid visait, selon Israël, une base d’entraînement utilisée notamment par le Jihad, qui a revendiqué l’attentat suicide de samedi à Haïfa (nord d’Israël) qui a fait 19 morts, outre son auteur, une Palestinienne. Damas soutient au contraire que l’attaque israélienne a visé une zone civile
Ensuite, un soldat israélien tué lundi par des tirs provenant du Liban suivis par un tir de mortier. Un enfant libanais a également été tué et un autre blessé par la chute d’un obus dans la nuit de lundi à mardi prés de la frontière israélienne, selon la police libanaise.
Sur le plan politique palestinien, le Premier ministre Ahmad Qoreï et six des huit ministres de son cabinet d’urgence ont prêté serment à Ramallah devant le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Le nouveau ministre de l’Intérieur Nasr Youssef était absent à la cérémonie de prestation de serment et la réunion du cabinet qui a suivi.
Des responsables palestiniens et proches de M. Youssef ont affirmé à l’AFP que ce dernier voyait d’un mauvais oeil la formation d’un gouvernement d’urgence et souhaitait que ce dernier soit approuvé par le Parlement, bien que cela ne soit pas une obligation en raison de l’état d’urgence proclamé par M. Arafat.