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Je les ai crus trop longtemps

Publie le lundi 25 octobre 2010 par Open-Publishing
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Quand j’étais plus jeune, nos décideurs politiques et économiques nous disaient que c’était normal de quitter sa région, ses proches, ses amis et l’endroit où on était né et où on avait passé notre jeunesse.

En effet, c’était la vie. Il fallait pour travailler et gagner sa vie s’expatrier à Montréal ou à Québec ou même dans une autre province comme l’Ontario ou l’Alberta, parce qu’il manquait d’emplois dans notre région natale.

La famille avait beau être établie depuis des générations dans une région, notre génération devait la quitter... et on nous disait que c’était normal, que c’était la vie.

Mais pourquoi alors nos parents, grand-parents, arrière-grand-parents avaient-ils pu demeurer dans leur région, y vivre et y élever leur famille alors que nous...?

J’ai réalisé à un moment que quelqu’un quelque part nous privait de nos moyens de subsistance dans la région, quelqu’un qui s’accaparait de tout partout et nous forçait à l’exil.

Lorsque l’on pense à la chanson du groupe "Beau Dommage" du phoque en Alaska et qui raconte que :

"Ça ne vaut pas la peine de quitter ceux qu’on aime pour aller faire tourner des ballons sur son nez..."

Si l’exil rend un phoque misérable, il doit sûrement rendre un être humain misérable aussi.

Le capital nous veut "mobile" et veut nous faire quitter ceux qu’on aime ainsi que la région qui nous a vu naître pour ses propres besoins.

Et je trouve que ce n’est pas normal...

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