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Journée cruciale pour la Grèce : Non à un accord avec la Troïka ! Rupture anticapitaliste avec l’UE !

par Gaston Lefranc

Publie le lundi 22 juin 2015 par Gaston Lefranc - Open-Publishing
11 commentaires

Sous la pression des institutions européennes, le gouvernement grec fait de nouvelles de concessions en vue d’obtenir un accord au sommet européen extraordinaire d’aujourd’hui.

Le discours de Varoufakis du 18 juin a été mis en ligne :
http://geopolis.francetvinfo.fr/grece-nous-sommes-proches-de-limpasse-explique-yannis-varoufakis-66269

Il a confirmé les concessions déjà actées sur la fin des retraites anticipées, l’élargissement du programme de privatisations, la libéralisation de plusieurs marchés de produits et services, l’introduction de l’évaluation au « mérite » dans la fonction publique, la « suppression des obstacles bureaucratiques pour le business ». Autrement dit, le gouvernement s’est déjà engagé à renoncer à mettre en œuvre son programme anti-austérité, et à prendre de nouvelles mesures contre les travailleurs/ses.

Mais comme cela ne suffit toujours, Varoufakis a fait une nouvelle proposition : mettre en place un « conseil fiscal » qui supervise le budget de l’État. Autrement dit, il s’agit qu’un organe indépendant mette sous tutelle le gouvernement et veille à ce que le gouvernement ne s’éloigne pas de sa feuille de route austéritaire.

Et le gouvernement grec a transmis dimanche une nouvelle proposition (dont le contenu est encore secret) intégrant probablement de nouvelles concessions. Les bourses ont célébré cette « bonne nouvelle » par des hausses spectaculaires (+7% à Athènes ce lundi matin).

Le gouvernement grec refuse d’envisager tout plan B, et se trouve aujourd’hui en position d’extrême faiblesse. Il a permis aux riches grecs de mettre leur argent à l’abri, fragilisant le système bancaire et le mettant plus que jamais à la merci de la BCE. En dépit de la propagande gouvernementale contre toute rupture avec l’UE et l’euro, une majorité d’électeurs et électrices de Syriza (et évidemment de ceux et celles du KKE ou d’Antarsya) préfèrent une rupture avec l’euro qu’un accord avec la Troïka qui comporterait de nouvelles mesures d’austérité : http://greece.greekreporter.com/2015/06/16/poll-7-in-10-greeks-want-the-euro-at-any-cost/

Dimanche soir à Athènes, environ 10 000 manifestants étaient majoritairement sur cette ligne du refus d’un nouvel accord scélérat avec la Troïka et beaucoup prônaient la sortie de l’euro. Nos camarades d’Antarsya (http://antarsya.gr/node/3110) mettent à juste titre en avant les mots d’ordre suivant :
 rupture immédiate des négociations avec la Troïka
 pas un euro pour le FMI et l’UE, annulation de la dette
 nationalisation sous contrôle ouvrier des banques et des grandes entreprises
 sortie de la zone euro et de l’UE

Les heures qui viennent sont cruciales, et la mobilisation populaire prend de l’ampleur pour imposer la rupture avec la Troïka. Il n’y a pas de rupture possible avec l’austérité en Grèce sans rupture immédiate avec l’UE. Tous ceux qui à l’extrême gauche esquivent cette question se complaisent dans un anticapitalisme et un révolutionnarisme abstrait. Il faut mettre fin immédiatement au chantage de la BCE, et réquisitionner la banque centrale grecque pour émettre une nouvelle monnaie. Cette nouvelle monnaie devra être inconvertible (avec les autres monnaies) pour la mettre à l’abri des pressions des marchés financiers. Il est hors de question que les riches grecs qui ont fait sortir leurs euros du système bancaire grec puissent voir leur richesse décupler en profitant de la dévaluation d’une nouvelle monnaie grecque. C’est pourquoi la rupture avec l’euro doit se faire dans une logique anticapitaliste de rupture avec la pression des marchés mondiaux et de socialisation de l’appareil productif pour permettre au pays de ne pas s’effondrer. Ces premières mesures ne sont pas une solution magique, mais elles permettraient à la Grèce d’engager un processus de rupture avec l’ordre capitaliste qu’il faudrait tout faire pour étendre à d’autres pays.

Gaston Lefranc

Source : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=764

Messages

  • Grèce : et si c’était le talon d’Achille de l’Europe ? Plus la propagation en d’autres pays , notamment l’Espagne ? On peut comprendre que les ténors de U.E. et du FMI, soient glacés d’effroi ! Ce que je crois c’est que la majorité du Peuple Grec tient son destin en mains dans le sens où manifestement un cri unanime semble se dessiner : ASSEZ d’AUSTERITE ! Possible point de départ pour une remise en cause du dictat capitaliste : Tout sauf de toucher un tant soit peu aux privilèges fondamentaux de ce régime. Je ne vois pas comment TSIPRAS se dispensera à part de se renier à demander au final aux riches à mettre la main à la poche ! Mais je crois que le Peuple Grec entend les cris sourds, les aboiements de l’ennemi intérieur et extérieur ! Ce qui apparaît de sûr c’est qu’il ne veut plus revenir à l’austérité et en plus avec son aggravation certaine ! Ensuite les monstres oseront-ils surgir pour enchaîner le pays ?

  • Parmi les nouvelles concessions de Tsipras :

    porter progressivement l’âge de la retraite à 67 ans et réduire les retraites complémentaires supérieures à 1 000 euros.

    Notons que ces propositions ont été accueillies, aujourd’hui, par une séance euphorique de la bourse d’Athènes : + 9 %

    Jusqu’où ira-t-il ?

    • oui, il faut faire front contre l’UE du capital.
      En sortir pour s’en sortir par la porte de gauche, celle de la rupture anticapitaliste
      www.initiative-communiste.fr

    • porte de quoi ?

      De gôôche ?
      Woauaw..!!
       :)

      Et comment ?

      rassembler les républicains patriotes dans l’esprit du programme du Conseil national de la Résistance, dont les principes réactualisés pourraient fédérer 80% de notre peuple contre l’oligarchie, pour l’indépendance nationale, la coopération internationale, la nationalisation des banques et des entreprises stratégiques, la ré-industrialisation du pays, la relance de sa langue, de sa culture, de sa recherche scientifique, sans oublier la restauration de la protection sociale dégradée par les gouvernements maastrichtiens successifs ;

      Ce jargon que Gastaud en maillot tricolore nous rabache depuis qu’il ose se revendiquer d’un appel pour des ASSISEs du Communisme co rédigé et signé en Gironde en 2007,
      ... c’est au combat pour le Socialisme, le Communisme, ’émancipation des GRECS ou du monde entier, ce que Amstrong était au cyclisme sans dopage

      La classe ouvrière na pas ’ hélas , (c’est kif kif en France) ) de PARTI à bousolle marxiste..

      Tsipras ou Podemos, FDG et d’une autre façon les blablateurs d’IC et leur groupuscule c’est pour le K..pain béni

      LUTTE DES CLASSES, bordel..
      l’UE n’est qu’un OUTIl du Capitalisme certes à détruire, mais sans en faire je ne sais quel moment d’une abolition programmé qui fait dire à Gastaud et ses
      copains..que

      on ne peut sortir de l’austérité et de la décomposition nationale que notre pays subit dans le cadre de l’intégration maastrichtienne, sans :
      •SORTIR de l’euro,

      •SORTIR de l’UE, •SORTIR de l’OTAN,

      Ce qui conduit à ceci (gras assumé)

      In fine, SORTIR du capitalisme, ce système à bout de souffle qui creuse les inégalités en semant partout la guerre, l’intégrisme, voire le néonazisme (Ukraine

      NON

      Ce genre dE GPS conduit à l’impasse..

      c’est dans le processus de LDC TOUS TERRAINS que les MASSES avec l’aide d’un Parti DU Communisme font face au K..et les contradictions d’un systéme en crise sytémique

      Le reste, donner bons points ou blâme à Tsipras, "commenter" la situation grecque alors qu’ici on est infoutus d’un sursaut de MASSE quand Hollande et Gattaz "macronisent" la Société, ça me gonfle

      Dit sans tortiller du cul

      Alain Chancogne

    • Ce n ’est pas un secret ( nous avons déja débattu sur BC ) j’ ai une divergence avec mon camarade CHANCOGNE sur la nécessité de sortir de l’euro et de l’europe ( j’y suis favorable ) car pour moi le capitalisme doit être combattu partout ou il est organisé , or L’UE est un des piliers du capitalisme international , tout à fait d’accord donc pour PRIVILEGIER la lutte des classes et l’internationalsime , mais je ne vois pas ou il ya antagonisme avec la lutte contre L UE , cela à mon avis s’intègre parfaitement dans la lutte des classes : abattre L UE serait rendre un fier service aux travailleurs européens et du monde puisque L UE ne connait pas de frontière lorsq’il s’agit de l’expoitation du monde du travail .

      Par contre je suis en accord total avec ALAIN lorqu’il dénonce les solutions franchouillardes du PRCF dont les militants sautent comme des cabris en criant CNR !!! CNR !!! CNR !!!
      je ne dis pas qu’il ne faille pas s’inspirer de l’action du CNR mais de là à faire de ce type d’organisation l’alpha et l’oméga qui pourrait nous mener sur la voie du communisme il y a un gouffre que je ne sauterais pas :

      sacraliser le CNR est une faute politique pour un parti qui se réclame du communisme , en effet le CNR était pluraliste , et comptait parmi ses membres des gaullistes , des chrétiens démocrates , des personnalités de droite , des socialistes des communistes des syndicalsites et même des futurs fascistes comme G BIDAULT futur dirigeant de l OAS !!!

      quel est le révolutionnaire , le communiste qui peut penser que c ’est ce type d’organisation dont notre peuple à besoin aujourdhui : nous ne sommes pas à la sortie de la guerre dans une FRANCE en ruines et ou il était nécessaire d’unir tous ceux qui avaient combattu les nazis pour la reconstruire , nous sommes en 2015 dans un pays riche en pleine crise systémique du capitalisme , et le problème qui se pose est celui du changement de sytème , or celui-ci ne pourra pas se faire par en haut qui plus est avec des anticommunistes , la solution ne viendra pas des forces du passé qui ont démontré leur impuissance ou leur complicité avec le K , il faut faire du neuf et consacrer toute nos forces pour créer un parti révolutionnaire qui s’appuiera sur le mouvement des masses pour abattre le capitalisme .

      s’il le fallait , en tant que retraité de la SECU et passionné par son histoire , je pourrais apporter les preuves qu’au sein même du CNR , certains se sont évertués à torpiller la grande oeuvre d ’AMBROISE CROIZAT , ainsi quelques mois après les ordonnances d’octobre 1945 fondatrices de notre sécurité sociale , sous l’impulsion des forces conservatrices du CNR , de nouvelles ordonnances retiraient la majorité aux syndicats dans les conseils d’administrations des caisses d’allocation familiales pour instaurer le paritarisme et donc confier la direction de ces conseils au patronat .

      DE GAULLE lui même a tout fait pour minimiser l’étendue de notre système de protection sociale , c est contre son gré que AMBROISE CROIZAT la CGT et le PCF ont construit un système à gestion unique : les CPAM encaissait les cotisations de tous les risques : maladie , retraite , AF , AT , en 1962 DE GAULLE crée les URSAFF pour que le patronat et le gouvernement maitrise le nerf de la guerre et par ordonnance en 1966 et 1967 le même DE GAULLE détruit l’unicité de de la SECU en eclatant la gestion des différentes caisses et en interdisant la compensation entre elles ...

      Alors camarade du PRCF ne comptez pas sur moi pour relancer un CNR BIS , ce qu’il nous faut ce n est pas une nouvelle organisation de collaboration de classe , c’est un vrai parti révolutionnaire ancrés dans les masses , je coyais que c’était un des objectifs des assises du communisme , alors il faut clarifier votre position , vous ne pouvez pas avoir le pied droit dans les assises et l’autre dans un CNR à l idéologie incertaine ...

      RICHARD PALAO

    • Je ne pense pas que nous ayons un désaccord de fond, Richard

      Je précisais ma pensée ici

      Journée cruciale pour la Grèce : Non à un accord avec la Troïka ! Rupture anticapitaliste avec l’UE !
      23 juin 2015 - 11h39 - Posté par Alain.C - 85.**.166.***

      Je crois avoir compris que l’UE c’est un truc à FLINGUER..

      Ce qui me dérange c’est qu’un certain nombres de copains(je parle pas pour toi, tu le sais) ne font pas dans leurs explications le LIEN entre cette structure ..et la CRISE du CAPITALISME

      Au point qu’ils croient par exemple que claquer la porte de l’UE, et refrapper sa monnaie ..rendaient, chez nous, le CAPITAL en difficulté..

      Certes cela crééait une situation "nouvelle" dont personne ne peut dire ce que cela aurait comme conséquence dans le rapport K/travail

      mais , oui, je pense que si on tient pas les deux bouts..,

      ....on peut laisser croire à pas mal de monde qu’après tout, Britanniques, suédois et autres pays sans EUROS, que l’Ukraine ou d’autres pays ,nonencore membrs de l’UE sont plus armés, au niveau des travailleurs, que les Espagnols, les Grecs ou les français, pour cogner sur l’adversaire de Classe..
      .

      on a donc une divergence

      Tant mieux, sinon certains croiraient que nous fonctionnons aux certitudes.., à l’unanimisme

      Ce truc qui faisait que Fiter, HUE, Gayssot et autres zozos étaient soi disant d’accord avec...toi, moi, et autres pseudo marchaisiens"..

       :)


      un rajout:________________________________

      Bien que nous soyons hors sujet, un mot concernant ta volée de bois vert sur le PRCF

      je partage d’autant que le 30, jour anniversaire de GEMENOS, je compte adresser à tous les participants du processus "ASSISES" une lettre ouverte pour clarifier ma totale condamnation de l’OPA franchouillarde et boutiquière que ce groupe opére.

      Depuis que, très tardivement, ses dirigeants ont pensé qu’intégrer cette initiative et la polluer de slogans les plus confus..se ferait sans réplique.!!

      C’était très mal juger les militants.
      Co initiateur du texte de 2007 et co-"organisateur" modeste des ASSISEs deu 30 juin 2013, je pense (tant pis si ça fait"orgueilleux")que beaucoup de camarades apprécieront ma mise au point courtoise et ferme..

      Très amicalement

      Alain

  • NPA Ah Ah. C’est il y a 5 ans que la Grèce pouvait refuser les plans d’austérité et sortir de l’Euro. La Grèce était encore assez riche pour cela. Mais les socialos et la droite ont préférer saigner la Grèce. Aujourd’hui les caisses sont vides vous le comprenez pas au NPA ? Comment vous ferez pour payer les retraités et les salariés. Comment faire pour payer le pétrole et d’autres produits d’importation ? Le choix de la rupture avec le capitalisme, avec l’Europe est un choix révolutionnaire du peuple. Vous avez un sondage au NPA qui vous permet de dire que c’est le choix des grecs ? Ou vous êtes encore dans le mythe de l’avant garde éclairée qui impose ses choix de manière autoritaire au peuple ? Le gouvernement grec fait ce qú’il peut mais il sait que la faillite sera pire pour le peuple. La seule solution c’est le rapport de force politique pour l’instant la Grèce trop petite, n’a aucun allié en Europe. Hors d’Europe, la Russie n’a plus de sous et les camarades chinois sont devenus les pires rapaces capitalistes. Il suffit de voir leur gestion d’une partie du port du Pirée. La Grèce est seule, dramatiquement seule, l’Europe et le fmi a voulu punir les grecs d’avoir mal voter. Aucun cadeau ne sera fait ce n’est pas la faute de Syriza. Rappelez vous Haïti qui a été punie financièrement et économiquement pour son indépendance.

  • Seule consolation, l’Europe en laissant crever les grecs signe la fin de l’idéal européen. L’Europe c’est fini, place au retour des égoïsmes nationaux. Après la Grèce, les requins capitalistes européens se boufferont entre eux.

    • Parce que, pour toi, cette"EUROPE" née du besoin du K de se doter d’instruments performants de solidarités inter capiatlistes, et ce depuis 1949 jusqu’à ce jour en passant par Masstricht et le TCE, c’était un contre poison aux égoismes"nationaux" ?

      ET si nous évitions les références aux Etas nations "modèles" ou "contre modèles dépassé" , qu’on oppose à un "idéal européen" ?

      Si on relisait l’analyse fine de BOIRAL...

      http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677

      TITRE

      Pouvoirs opaques de la Trilatérale


      Dirigeants des multinationales, gouvernants des pays riches et partisans du libéralisme économique ont vite compris qu’ils devaient se concerter s’ils voulaient imposer leur vision du monde.

      (extrait)

      ..... des problèmes globaux censés transcender les souverainetés nationales et appeler l’intervention des pays riches : réforme des institutions internationales, mondialisation des marchés, environnement, finance internationale, libéralisation des économies, régionalisation des échanges, rapports Est-Ouest (surtout au début), endettement des pays pauvres, etc.

      Ces interventions s’articulent autour de quelques idées fondatrices qui ont été largement relayées par le politique. La première est la nécessité d’un « nouvel ordre international ». Le cadre national serait trop étroit pour traiter des grands enjeux mondiaux dont la « complexité » et l’« interdépendance » sont sans cesse réaffirmées.

      Deux façons de noyer la Lutte des classes :

      UN
       Faire de l’UE la superstructure supra nationale à renforcer..ou à l’inverse scander"Sortons de ’UE-lEURO" , a bas la troîka"
      ..
      Du coup, objectivement, on paralyse toute initiative de LUTTE "intra muros" puisque c’est"Bruxelles" et pas le CAPITAL qui saigne les grecs

      DEUX

       Croire connement comme mes copains catalans que s’extraire d’un ETAT centralisateur
      instrument parfait pour le K, et" gagner"(??) le droit d’être licencié en langue catalane dans un micro ETAT "nouveau" , ce serait émancipateur..

      Oui, mille fois oui, la LUTTE DES CLASSES c’est COMPLEXE !

      C en’est pas comme le Tour de France avec ses étapes (ou les 4"sorties du PRCF que je dénonce plus haut" )

      Quitte à avoir l’air de radoter,je l’affirme et je signe :

      si on tient pas "tous les bouts" on va dans le fossé

      Tsipras aune excuse, lui : il n’est pas COMMUNISTE

      Mais ici, que des Camarades qui pourraient me réciter LENINE , moi qui n’ai comme connaissances théoriques que ce que j’ai appris dans une école fédérale et ce qu’en seigne la pratique quotidienne de l’affrontement K/trvail,

      ..que de tels miltants se "passent les mollets à l’ai"l sur le sujet "bonne ou méchante Europe" ou " Tsipars faux cul ou révolutionnaire aux abois sauvant l’essentiel", c’est un peu désolant..

      Dit sans condescendance aucune, c’est pas mon style

      Cordialement

      Alain Chancogne

    • Alain, tu as tout à fait raison. Et pour appuyer ton analyse je propose des extraits du papier de Cécile Chams pour l’Institut d’études marxistes intitulé, « Grèce : Syriza ou la voie social-démocrate »

      Depuis le début de la crise en Grèce, Syriza parle de « crise de la dette », laissant croire ainsi qu’il s’agit du cœur du problème. Or, la dette est une des conséquences et non la cause de la crise capitaliste. La crise est provoquée par la baisse générale du pouvoir d’achat des populations suite aux mesures prises depuis trente ans pour réduire le coût du travail, des allocations sociales… Cette baisse du pouvoir d’achat de la population a été masquée pendant des années par la création d’une économie basée sur l’endettement, jusqu’à l’éclatement de la crise. Aujourd’hui, la production n’arrive plus à trouver acheteur. La crise trouve sa cause dans le fait que la richesse produite par la société n’est pas rendue à ceux qui l’ont produite, mais est concentrée dans les monopoles, entre les mains d’un nombre toujours plus réduit de capitalistes. Et ce sont aujourd’hui les revenus des travailleurs et de leurs familles qui sont rabotés pour renflouer les banques européennes. C’est une spirale infernale. C’est pourquoi la dette et toutes les mesures d’austérité (mémorandums) doivent être entièrement rejetées.

      Syriza propage l’illusion d’un système capitaliste réformable et acceptable pour les masses populaires pourvu qu’il soit géré selon des valeurs humanistes.

      À la notion de « lutte de classe », totalement absente de son discours, Syriza préfère celle de « subversion » : ce terme revient même douze fois dans la résolution politique de son congrès. C’est un terme vague qui désigne la contestation du système, terme particulièrement prisé par le courant anarchiste et antiautoritaire qui est bien présent en Grèce et dans Syriza. La subversion s’oppose à l’organisation de la classe ouvrière dans un parti d’avant-garde et dans des syndicats. Le terme « subversion » a acquis une connotation plutôt culturelle dans le mouvement altermondialiste et désigne un mouvement de citoyens contre la société de consommation, contre l’injustice.

      Pour Syriza, la classe ouvrière n’est qu’une des composantes du peuple. Dans sa résolution politique, Syriza n’évoque la « classe ouvrière » que comme une couche sociale particulièrement victime de l’austérité. Le mouvement ouvrier n’a pas de rôle particulier à jouer dans le projet d’un « gouvernement de la gauche ». Ce dernier sera le produit d’un « mouvement social de masse multiforme, qui repoussera les attaques quotidiennes du gouvernement sur chaque front, traçant les conditions pour la grande subversion sociale et politique. Le gouvernement de la gauche émergera comme résultat de cette grande initiative et mobilisation populaire. » Avec lyrisme, Syriza cite en exemple « le large courant populaire de luttes pour la subversion qui a mené la bataille contre les mémorandums et la dette de manière massive, sur les places, les lieux de travail, les quartiers ». Mais pas un mot sur les luttes ouvrières les plus importantes, comme celle des sidérurgistes qui ont réussi à faire plier le gouvernement après neuf mois de grève (2011-2012), ni celle des matelots qui ont imposé le maintien des conventions collectives (2012).

      Le papier de Cécile Chams est à lire dans son intégralité ici :
      http://www.marx.be/fr/content/gr%C3%A8ce-syriza-ou-la-voie-social-d%C3%A9mocrate