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Journée décisive pour le front anti-CPE

Publie le lundi 6 février 2006 par Open-Publishing
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Jour J pour les opposants au contrat première embauche. Alors que le bras de fer entre la majorité et l’opposition reprend mardi après-midi à l’Assemblée nationale, les confédérations syndicales et les organisations de lycéens et d’étudiants appellent à manifester dans toute la France avec pour seul mot d’ordre le retrait du CPE, et l’espoir que la mobilisation dans la rue soit assez forte pour faire reculer le gouvernement.

Des manifestations et des rassemblements sont prévus mardi dans une centaine de villes -selon un relevé de la CGT- notamment à Strasbourg, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Brest, Rennes, Lille, Montpellier, Nancy, Toulouse, Marseille, Lyon ou encore Paris. Dans la capitale, les manifestants se rassembleront en début d’après-midi place de la Bastille puis défileront jusqu’au abords du métro Richelieu-Drouot, non loin de la place de l’Opéra.

La CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la FSU, l’UNSA, ainsi qu’une vingtaine de mouvements de jeunesse, dont les trois principales organisations de lycéens et d’étudiants (UNEF, UNL, FIDL), sont à l’origine de cette journée de mobilisation. Même si l’appel général lancé le 24 janvier dernier ne comportait aucun mot d’ordre de grève, quelques préavis locaux ont été déposés, ainsi qu’au niveau national dans la Fonction publique par la CGT et la FSU, et à la SNCF par Sud-Rail "sans conséquences", selon la direction.

"Je suis assez optimiste sur la mobilisation, même si du côté des jeunes ça reste encore imprévisible. Mais j’ai l’impression qu’il y a une montée dans l’opinion contre le contrat première embauche", a déclaré lundi à l’Associated Press le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri.

Plus d’un Français sur deux (52%) sont opposés à la création du CPE et 61% jugent que les manifestations contre ce projet sont justifiées, selon un sondage LH2 paru lundi dans "Libération". Selon un autre sondage Le Figaro/France Inter/Louis Harris paru également lundi, 63% des cadres estiment que le CPE n’as pas une réponse adaptée au chômage des jeunes. Un sondage CSA paraissant mardi dans "L’Humanité" voit 58% des sondés soutenir les manifestations.

Les étudiants et les lycéens, de leur côté, estiment qu’il faudra "une mobilisation forte et sur la durée" pour faire reculer le gouvernement. Et le calendrier ne joue pas en leur faveur puisque depuis samedi dernier, les académies de Paris-Créteil-Versailles et Bordeaux sont en période de vacances d’hiver, et qu’à partir du week-end prochain, ce seront seize académies sur 25 qui seront en congés scolaires.

"Il faudra faire comme l’année dernière pendant le mouvement lycéen. Quand Paris est en vacances, la province tient le coup, et quand Paris n’est plus en vacances il reprend le flambeau", a déclaré lundi à l’AP Julien Roux, l’un des porte-parole de l’Union nationale lycéenne (UNL).

A l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), qui a réuni le week-end dernier à la faculté de Jussieu à Paris 400 délégués venus de toute la France pour préparer le mouvement, on estime qu’il faudra une mobilisation "non seulement forte mais dans la durée, face à un gouvernement qui, depuis trois ans, a pris l’habitude de passer en force".

Le collectif regroupant toutes les organisations de jeunesse à l’origine de la fronde anti-CPE a d’ores et déjà prévu de se réunir mercredi soir au siège de la CGT à Montreuil, près de Paris, pour faire le bilan des manifestations de mardi et discuter des suites. AP

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