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Kamikaze toi pauvre con !

Publie le mardi 21 septembre 2010 par Open-Publishing

de Carlo

Le problème des Roms c’est qu’ils ne se ceinturent que de guenilles, pillées dans nos poubelles d’e - consommateur. Alors, pour maintenir les corps sous tensions et faire pencher les regards sous les sièges, en ultime recours d’une monarchie qui vacille, il reste le coloriage des mesures anti terroristes.

Aujourd’hui il faudra ajouter d’avantage de rouge sur le rouge. En effet, à la faveur de l’automne et d’une prise d’otage du sous sol nigérian par une multinationale du nucléaire français, l’Elysée entame le second volet du conditionnement de l’opinion à l’élément terroriste. Après la mise en bouche de l’évacuation de la Tour Eiffel, c’est à l’heure actuelle sur la base d’un renseignement en provenance d’Algérie, qui le tenait lui même de son père, *qui le tenait de son père, [...] que les pauvres font de leurs mains les canons pour se faire tuer mais que ce sont les riches qui les vendent"...que la France s’est promise de frémir.

Comme dans un immense « Où est Charlie », il est entendu désormais que nous cherchons une femme. Et la première en niqab sera la pire des salopes à fusiller du regard. Le parquet antiterroriste de Paris qui vient d’ouvrir une information judiciaire, notamment confiée à la DCRI, souligne qu’il s’agit seulement de vérifier la crédibilité des renseignements dont elle dispose. Soit une demoiselle aux vêtements amples et quelques réseaux marmottes d’islamistes radicaux qui baillent. On s’étonnera avant tout, qu’au sein de corps de métiers qui d’ordinaire requiert la discrétion, la publicité soit devenue soudainement le réflexe.

Après l’ami Squarcini devenu albinos à force de voir rouge, le commissaire aux questions des haillons de Roms et des ceintures d’explosifs, c’est à son tour fendu d’un liminaire « la menace est réelle notre vigilance est renforcée ».

Qui doute que le tacle à hauteur du thorax n’est pas le dernier rempart d’une équipe acculée en défense, n’aime ni le foot, ni ne comprend rien à la tentation du pouvoir. Sauf qu’au petit jour, lorsque les gratuits sont autant de façon de ne pas se voir en peinture, que des parfumeurs de propagande générale, il en résulte des façons de se courber l’échine qui ne sont pas s’en déplaire aux gouvernants.

La trouille, mûrie en volonté de ne pas se transformer en lambeaux de chairs au milieu des bétaillères, n’est pas sans rappeler ce qu’il faut faire subir à la bestiole à soumettre de force. A coup d’experts, de triques, de vidéos de barbues en compagnie de leur AT4, insidieusement, le poison de la menace de la menace s’invite jusqu’aux lignes de fuites des horizons.

Et si ça pète vraiment. Que la fièvre sociale explose au beau milieu du train de vie de l’Etat. Par la grève, le ras l’bol et l’instinct de survie. De n’avoir cru, ni au choc, ni à la politique de civilisation, ni même aux clous dans les bonbonnes de gaz, pourrait ne laisser aux menaçants que la possibilité d’une fuite. Celle qui ceinture et appui très fort sur les leviers de la démocratie. La première de toutes les victimes des kamikazes.

* Sébastien Japrisot - Un long dimanche de fiancailles