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L’Etat va devoir reverser à Bernard Tapie jusqu’à 400 millions d’euros.

Publie le dimanche 27 juillet 2008 par Open-Publishing
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Dans l’interview parue dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, tout le monde en prend pour son grade. Bernard Tapie évite de réitérer les propos très durs qu’il avait tenus envers François Bayrou la semaine dernière, mais critique avec amertume la position du Parti socialiste :

"Vivement que le congrès du Parti Socialiste ait lieu car, dans le film ’Plus bête que moi tu meurs’, il y a un concours engagé par ses principaux responsables, qu’il est très difficile de départager aujourd’hui."

Mais il apprécie la demande des socialistes d’une audition de la Commission des finances de l’Assemblée nationale : ce sera l’occasion de pouvoir expliquer aux contribuables pourquoi l’Etat va devoir reverser à l’homme d’affaires 285 millions d’euros - jusqu’à 400 millions d’euros avec les intérêts.

Une ardoise bien lourde selon l’Etablissement public de financement et de restructuration. L’EPFR, qui examinera lundi la sentence, a le pouvoir de casser le jugement et de demander le lancement d’une nouvelle procédure. Mais Bernard Tapie n’est pas inquiet, confiant sur la clarté du tribunal arbitral.

Un avis qui n’est pas partagé par l’ex-PDG du Crédit Lyonnais (en exercice de 1993 à 2002), Jean Peyrelevade. Sur son blog hébergé par le site Mediapart, il a dénoncé le fait de ne pas avoir été entendu dans le cadre de la procédure qui oppose la banque à l’ancien homme d’affaires Bernard Tapie. Il a aussi réfuté certains points de l’arbitrage rendu mi-juillet. Les arbitres "ont entendu Bernard Tapie. Je ne l’ai pas été, ni mon témoignage sollicité", affirme Jean Peyrelevade. "Dès lors, le débat n’a pas été contradictoire ce qui me paraît contraire aux principes les plus élémentaires du droit français", ajoute-t-il.

En attendant, l’homme d’affaires relance d’anciens projets. S’il affirme ne pas retourner au football -"par manque d’argent"-, il veut déjà rouvrir les écoles de formation pour les jeunes au chômage - qu’il avait lancées dans son ancienne vie. Des propos généreux qui lui confèrent auprès des Français une image sympathique.

Mais derrière les sourires, Bernard Tapie aura été l’homme de toutes les affaires. Et les hommes politiques, comme François Bayrou ou le député centriste Charles Courson, ne veulent pas l’oublier.

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