Accueil > L’HISTOIRE DU 1er MAI
 
Le XIXe siècle voit la naissance de la classe ouvrière.
                    La prolétarisation du travail se développe au fur et à 
                    mesure que la mecanisation industriel vient remplacer les 
                    anciennes formes de production.
                    Les employeurs sont les maîtres absolus des entreprises et 
                    les conditions de travail sont misérables.
                    Les journées de travail comportent souvent 15 a 16 heures 
                    par jour sans repos hebdomadaire et encore moins annuel.
                    Des enfants de 6 ans travaillent souvent dans les usines et 
                    les mines, des femmes sont employées au fond de la mine et 
                    à des travaux pénibles et insalubres. Les ouvriers n’ont pas 
                    le droit de s’organiser.
                    Le "droit de coalition" est seulement reconnu en 1824 en Grande-Bretagne, 
                    en 1864 en France (mais il faudra attendre 1884 pour le syndicalisme), 
                    en 1869 en Allemagne.
                    Dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu’à la première 
                    guerre mondiale, la population industrielle continue de croître 
                    constamment.
                    Entre 1895 et 1914, le nombre d’ouvriers passe de 5 à 7 millions 
                    aux Etats-Unis, de 8 à 12.500.000 en Grande-Bretagne, de 3 
                    à 4.500.000 en Russie. En France, la population ouvrière était 
                    en 1866 de 5.575.000 hommes et 3.385.000 femmes.
 
1831 : la Révolte des Canuts
                    La révolte des Canuts, à Lyon, en Novembre 1831, fut la première 
                    insurrection sociale caractérisée, au début de l’ère de la 
                    grande industrie.
                    Elle a pour origine la baisse des salaires depuis les meilleures 
                    années de l’Empire.
                    Les Canuts (ouvriers de la soie) veulent profiter de la reprise 
                    de la vente des soieries, après 1830, pour obtenir la fixation 
                    d’un tarif minimal pour le prix des façons. Une délégation 
                    de patrons et d’ouvriers, réunie sur la proposition du préfet 
                    le 25 Octobre, établit un tarif et confie au Conseil des Prud’hommes 
                    la charge d’en surveiller l’application.
                    Mais l’intervention du préfet a été mal vue par un certain 
                    nombre de fabricants, qui tiennent son attitude pour démagogique, 
                    et les concessions de leurs représentants pour des marques 
                    de faiblesse : 104 d’entre eux refusent d’appliquer le tarif, 
                    qu’ils dénoncent comme entrave à la liberté des marchés et 
                    rejettent comme exorbitantes les prétentions des Canuts, en 
                    matière de salaire (10 Novembre 1831).
                    De là, découlent les colères ouvrières et l’insurrection du 
                    21 au 24 Novembre.
                    La monarchie française envoie 20.000 hommes de troupe et 150 
                    canons pour réprimer "l’émeute".
                    C’est à cette époque que le ministre français Casimir Perier 
                    déclarait : "Il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y 
                    a pas de remède pour eux que la patience et la résignation 
 !".
1834 : seconde insurrection des canuts
                    Ils occupent les hauteurs de Lyon et feront face pendant 6 
                    jours a 12.000 soldats.
En 1840 : grèves
D’mportantes grèves corporatives se déroulent en France.
 
1848 : les "trois huit"
                    A partir de 1848, les dirigeants ouvriers axent leurs revendications 
                    sur la journée de 8 heures, comprise dans une perspective 
                    d’éducation ouvrière : huit heures de travail, huit heures 
                    de repos et huit heures pour s’instruire et cultiver son corps.
                    1848, c’est aussi l’année de la publication du "Manifeste 
                    communiste" de Karl Marx.
Le 22 février 1848 manifestation monstre à Paris, chute de 
                    la monarchie et naissance de la IIe République.
                    Le 23 juin 1848 sur 120.000 ouvriers licenciés par les Ateliers 
                    nationaux, 20.000 descendent dans la rue. Ils forment jusqu’à 
                    400 barricades.
                    La Commission exécutive charge le général Louis Eugène Cavaignac 
                    de la répression. Celle-ci est terrible, à la mesure de l’effroi 
                    qu’éprouvent les bourgeois de l’Assemblée.
                    En trois jours de combat, du 23 au 26 juin, on relève 4.000 
                    morts parmi les insurgés et 1.600 parmi les forces de l’ordre. 
                    Le gouvernement républicain arrête 25.000 personnes et 15.000 
                    déportés et emprisonnes sans jugement.
Troisième insurrection des canuts.
1864 : Premiere Internationale
                    En 1864, est crée la Première Internationale Ouvrière et dans 
                    les pays industriels, malgré des difficultés énormes, le syndicalisme 
                    commence a s’organiser.
1868 : les huit heures aux Etats-Unis
                    Le gouvernement américain accorde, en 1868, la journée de 
                    huit heures à tous les journaliers, ouvriers, artisans, employés 
                    par l’administration fédérale. Mais la loi n’est pas appliquée. 
                    Aussi, en 1881, la Fédération américaine du Travail (A.F.L.) 
                    décide de passer a l’action.
 
1871 : la Commune
                    Le 18 mars 1871, à la suite de la guerre franco-allemande 
                    de 1870, une révolte populaire éclate à Paris. La Commune 
                    de Paris est crée.
                    Elle sera écrasée quelques semaines plus tard par l’alliance 
                    des bourgeoisies française et allemande avec Thiers et Bismarck.
25.000 travailleurs parisiens seront massacrés par les forces de répression, les cadavres seront brûlés, 38.500 arrestations seront opérées, 13.700 seront condamnés à des peines allant jusqu’à 90 années de prison, 3.000 mourront dans les pontons, la prison, le bagne et l’exil.
1873-1895 : des grèves violentes
                    En 1873, en Angleterre et surtout en 1899 à Londres ou les 
                    dockers arrêtent tout travail.
                    En Allemagne, grèves et manifestations des travailleurs de 
                    la Ruhr.
1884 : congrès de l’American Federation of Labor
                    Au cours de leur congrès de 1884, les syndicats étasuniens 
                    se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation 
                    de la journée de travail à huit heures.
                    Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que 
                    beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur 
                    année comptable.
 
1886 : la grève de Chicago
                    En 1886, le Congres National du Travail, aux Etats-Unis, marque 
                    la volonté d’obtenir le résultat de : 8 heures de travail, 
                    8 heures de repos, 8 heures d’éducation.
                    Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 
                    travailleurs d’obtenir la journée de huit heures.
                    D’autres travailleurs, moins chanceux, entament une grève. 
                    Ils sont environ 340.000 dans tout le pays.
                    Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes 
                    de la société McCormick Harvester, à Chicago.
                    Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la 
                    soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket 
                    Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant 
                    de policiers.
                    C’est alors qu’une bombe explose devant les forces de l’ordre. 
                    Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.
                    Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à 
                    la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 
                    1886 malgré des preuves incertaines.
                    Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites 
                    les dernières paroles de l’un des condamnés, Augustin Spies : 
                    "Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les 
                    voix que vous étranglez aujourd’hui".
En France, le sang coule à Decazeville.
                    En 1886 également, en Belgique revoltes populaires et fusillades 
                    à Roux et publication du "Catéchisme du Peuple" d’Alfred Defuisseaux, 
                    etc...
1889 : le congrès de la IIe Internationale
                    C’est à Paris l’année même du premier centenaire de la Révolution 
                    française que blanquistes et guesdistes tiennent au 42, rue 
                    Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, le deuxième 
                    congrès de l’Internationale socialiste. Ce congrès décide 
                    qu’il sera "organisé une grande manifestation à date fixe 
                    de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes 
                    à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent 
                    les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit 
                    heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions 
                    du congrès. Attendu qu’une semblable manifestation a été déjà 
                    décidée pour le 1er mai 1890 par l’Afl, dans son congrès de 
                    décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour 
                    la manifestation."
1891 : Fourmies
                    Dans une petite ville du nord de la France, une manifestation 
                    pacifique se rend en cortège à la mairie. La troupe, équipée 
                    des tout nouveaux fusils Lebel et Chassepot d’une portée de 
                    tir supérieure à deux kilomètres, tire à bout portant sur 
                    la foule. Parmi les morts, huit victimes ont moins de vingt 
                    et un ans, dont la jeune ouvrière Marie Blondeau et un jeune 
                    conscrit du nom d’Edouard Giloteaux. Habillée de blanc et 
                    les bras couverts de fleurs, Marie Blondeau restera longtemps 
                    dans l’imagerie populaire comme une sorte de Vierge profane. 
                    Avec ce nouveau drame, le 1er mai s’enracine dans la tradition 
                    de lutte des ouvriers européens.
                    Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l’Internationale socialiste 
                    renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er 
                    mai.
 
1892 : création de l’Inspection du Travail
                    Le 22 mars 1841, après l’enquête du docteur Villermé, la première 
                    loi limitant le travail des enfants employés dans les manufactures 
                    est adoptée. Elle est à l’origine en 1892 de la création d’un 
                    corps d’inspecteurs du travail pour contrôler l’application 
                    de la réglementation naissante du travail. A partir de 1892-1893 
                    donc, la législation du travail se développe (Code du travail 
                    1900-1912) et l’inspection du travail est chargée de contrôler 
                    l’application des premiers règlements relatifs à l’hygiène 
                    et la sécurité du travail.
1893 : loi sur l’assistance médicale gratuite
                    Il faut attendre la loi de novembre 1892 pour que la journée 
                    de travail soit fixée à 12 heures pour les hommes et 10 pour 
                    les enfants. Dans de telles conditions les caisses de secours 
                    mutuels sont indispensables à la survie ouvrière. Elles défendent 
                    pied à pied leur autonomie et obligent le législateur à enfin 
                    se pencher sur la protection sociale. En 1893 une première 
                    loi sur l’assistance médicale gratuite est votée. Elle s’applique 
                    aux indigents quelle que soit leur catégorie socio-professionnelle. 
                    Dans la foulée de ce premier acquis, suivent les premiers 
                    régimes d’assurances sociales : dans les mines en 1894, aux 
                    chemins de fer en 1909.
1898 : loi sur les accidents du travail
                    En 1898 une nouvelle loi précise l’aide de l’État aux sociétés 
                    de secours mutuels. Le 9 avril de la même année le Parlement 
                    adopte un texte sur les accidents du travail. Pour la première 
                    fois l’employeur est responsabilisé. Il doit payer les frais 
                    médicaux à l’ouvrier blessé et en cas d’invalidité, il doit 
                    verser une indemnité allant de 33 à 50% du salaire.
1910 : loi sur les retraites ouvrières et paysannes
                    Enfin il faut attendre avril 1910 pour voir apparaître une 
                    loi sur les retraites ouvrières, la loi sur les "retraites 
                    ouvrières et paysannes", qui ouvre la possibilité d’une pension 
                    à partir de 65 ans pour ceux et celles dont les revenus sont 
                    inférieurs à 3 000 francs par an, me ne permet pas un véritable 
                    élargissement du droit à la retraite.
1919 : le traité de Versailles
                    La fin de la Première Guerre mondiale va sonner en deux temps 
                    l’avènement de la journée de huit heures. D’abord la loi du 
                    23 avril sur les huit heures est publiée au Journal officiel 
                    de la République française le 25avril. Ensuite, le 22 juin 
                    est signé (pour la France par Georges Clemenceau, par le président 
                    Wilson pour les Etats-Unis et par Llyod George pour la Grande- 
                    Bretagne) le traité de Versailles qui fixe dans son article 
                    247 "l’adoption de la journée de huit heures ou de la semaine 
                    de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle 
                    n’a pas encore été obtenue". La fin de la guerre est aussi 
                    l’occasion de mettre en place la Sdn (Société des nations) 
                    ainsi que l’Organisation internationale du travail (OIT). 
                    Si la Sdn a été remplacée, depuis, par l’Onu, l’Oit, elle, 
                    a survécu au second conflit mondial. Dès lors les manifestations 
                    du 1er Mai porteront d’autres revendications que la journée 
                    de huit heures tout en poursuivant ce grand rêve prolétarien 
                    de l’époque : la société libérée du travail contraint. En attendant 
                    que le droit à la paresse revendiqué par le gendre de Karl 
                    Marx soit établi, le mouvement ouvrier va partir à la conquête 
                    des congés payés. A Paris, les manifestants se heurtent à 
                    la police et deux ouvriers sont tues.
1920 : en Russie
                    En 1920, la Russie communiste décide que le 1er mai sera désormais 
                    chômé et deviendra la fête légale du travail. Son exemple 
                    est suivi dans la plupart des autres pays sous la poussée 
                    des syndicats d’obédience communiste.
1926 : la revendication des congés payés
                    C’est sans aucun doute à l’occasion du congrès que tient la 
                    Cgt en 1926 (une partie de ses membres est allée fonder la 
                    Cgt- Unitaire) qu’apparaît pour la première fois la revendication 
                    des congés payés pour tous les salariés (certaines professions 
                    les ont déjà obtenus). C’est également en 1926 que la Cgt 
                    prend position en faveur des assurances sociales. Une question 
                    qui n’avait rien de consensuel puisqu’à l’époque des syndicalistes 
                    étaient contre toute cotisation payée par les salariés.
1929 : la montée des périls en Allemagne
                    Dans l’histoire sociale et politique allemande ce 1er Mai 
                    1929 restera marqué d’une pierre noire. Les manifestations 
                    sont interdites à Berlin par le préfet Zoot Giebel. Les manifestants 
                    passent outre l’interdiction. La répression sera sanglante. 
                    Elle fera trente-trois morts et deux cents blessés. La division 
                    entre les communistes et socialistes est à son comble.
 
1936 : le 1er Mai du Front populaire
                    Dans l’histoire du 1er Mai l’année 1936 est certainement une 
                    des plus importantes. Plusieurs événements vont la marquer. 
                    D’abord dès le mois de mars se tient du 2 au 6 mars le congrès 
                    au cours duquel la Cgt se réunifie. Ensuite la manifestation 
                    du 1er Mai tombe deux jours avant les élections législatives 
                    qui vont porter au pouvoir les forces politiques du Front 
                    populaire. Enfin après un mouvement de grève mémorable sont 
                    signés en juin les accords de Matignon qui légalisent la semaine 
                    de quarante heures, les congés payés ainsi que les conventions 
                    collectives. L’année suivante le 1er Mai 1937 aura lieu sans 
                    doute la plus grande manifestation jamais organisée en France.
1941 : la fête du Travail
                    Le 24 avril 1941, pendant l’occupation allemande, le 1er mai 
                    est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de 
                    la Concorde sociale et devient chômé, à l’initiative de René 
                    Belin. Cet ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de la 
                    CGT (Confédération Générale du Travail) était devenu secrétaire 
                    d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.
                    La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide 
                    aussi avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe 
                    (aujourd’hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !
1947 : journée chômée
                    En avril 1947, sur proposition du député socialiste Daniel 
                    Mayer et avec l’accord du ministre du Travail, le communiste 
                    Ambroise Croizat, le 1er Mai devient dans toutes les entreprises 
                    publiques et privées un jour chômé et payé. Cependant le 1er 
                    Mai ne sera pas assimilé à une fête légale.
1950 : création du SMIG
                    C’est la Charte du travail promulguée le 4 octobre 1941 qui 
                    a ouvert la voie. Il y est parlé d’un salaire minimum vital 
                    et cette notion a nécessairement un caractère universel : 
                    le minimum vital est le même, pour tout le monde, quelle que 
                    soit la profession. Reste que le coût de la vie n’est pas 
                    partout le même ce qui était beaucoup plus sensible alors 
                    qu’aujourd’hui. On avait donc divisé le pays en une vingtaine 
                    de « zones de salaire », avec chacune un taux différent du 
                    salaire minimum, mais tous les salaires minima procédaient 
                    dégressivement de celui de la zone 0 (Paris) selon un pourcentage 
                    fixé : zone -2,5%, zone -4%, etc. ce qui permettait de maintenir 
                    l’unité tout en respectant la diversité. Ce système des zones 
                    ne devait disparaître qu’en mai 1968 : il n’y avait alors 
                    plus que deux zones. La loi du 11 février 1950 sur les conventions 
                    collectives rendit aux partenaires sociaux la liberté de négocier 
                    les salaires, suspendue dès le début des hostilités en 1939, 
                    mais à la fois pour laisser au gouvernement une flexibilité 
                    d’intervention dans le domaine des salaires et pour rassurer 
                    les syndicats qui craignaient de ne pas être de force, du 
                    moins dans certains secteurs d’obtenir des salaires convenables, 
                    la loi créa un salaire minimum national interprofessionnel 
                    garanti, le SMIG (SMNIG aurait été imprononçable) que le gouvernement 
                    fixerait par décret à partir d’un budget type - celui des 
                    manœuvres célibataires dans la métallurgie parisienne - établie 
                    par une commission paritaire des partenaires sociaux.
1954 : les manifestations sont interdites
                    Alors que la guerre d’Indochine se termine pour les autorités 
                    françaises avec la partition du Vietnam, une autre guerre, 
                    une guerre sans nom commence en Algérie. Elle va durer huit 
                    ans.
                    Dès lors les manifestations seront interdites dans Paris. 
                    Celle du 1er Mai 1954 se transformera en un rassemblement 
                    sur la pelouse de Reuilly. Il faudra attendre quinze années 
                    c’est-à-dire 1968 pour qu’à l’initiative de la Cgt, à nouveau, 
                    le monde du travail se donne rendez-vous dans les rues de 
                    Paris pour défiler un 1er Mai. Le cortège partira de la République 
                    pour se rendre à la Bastille, symbole des libertés recouvrées. 
                    Depuis, les cortèges du 1er Mai ont connu des fortunes diverses. 
                    La manifestation la plus importante de l’après mai 1968 fut 
                    probablement celle de 1975, qui fut prétexte à fêter la fin 
                    de la guerre de Vietnam.
1958 : création des ASSEDIC
                    Création des ASSEDIC et UNEDIC (l’indemnisation du chômage 
                    était assurée depuis 1951 par les communes) L’UNEDIC est une 
                    association, gérée paritairement : elle réunit les syndicats 
                    dit représentatifs (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO) et le patronat 
                    (MEDEF, CGPME, UPA). Les sièges sont répartis à égalité entre 
                    les deux. L’UNEDIC fédère les ASSEDIC, décide de leur implantation 
                    et en nomme les directeurs régionaux. Elle décide des règles 
                    d’indemnisation du chômage, ces règles sont révisées à l’occasion 
                    de la renégociation de la convention.
1967 : création de l’ANPE
                    Le premier découpage du territoire en zones de compétence 
                    "agences locales pour l’emploi" date de la création de l’ANPE 
                    en juillet 1967. Elaboré avec le ministère du Travail, le 
                    premier zonage prévoyait une implantation progressive du réseau 
                    de 1000 points ANPE.
1970 : création du SMIC
La loi du 2 janvier 1970, présentée
par Chaban-Delmas, remplaça 
                    le SMIG par le salaire minimum de croissance (SMIC), indexé                     à la fois sur le prix et sur les salaires : l’accroissement 
                    annuel du pouvoir d’achat du SMIC ne peut être inférieur à 
                    la moitié de l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires 
                    moyens enregistrés par l’enquête trimestrielle du ministère 
                    du travail. Ce système qui nous régit toujours a entraîné 
                    une hausse considérable du salaire minimum et par voie de 
                    conséquence une multiplication du nombre de smicards, non 
                    par paupérisation, mais par relèvement du niveau de vie de 
                    ceux qui gagnent le moins. Conséquence : un écrasement de 
                    la hiérarchie qui n’est certainement pas propice à l’émulation. 
                    Conséquence aussi : le rétrécissement du champ d’action de 
                    la négociation collective, les gains de productivité et autres 
                    améliorations qui permettaient de satisfaire les revendications 
                    étant absorbés chaque année par la hausse du SMIC. Ainsi le 
                    SMIC est devenu le principal moteur du mouvement
des salaires 
                    au détriment des salaires négociés. Par crainte de leur propre 
                    faiblesse, les syndicats ont demandé à la loi de protéger 
                    fortement les salaires, mais ils ont ainsi réduit considérablement 
                    leurs possibilités d’intervention.
VEILLESSE, RETRAITES
                      1850 Caisse Nationale des Retraites pour 
                      la Vieillesse, organisée par l’Etat, fondée sur la "prévoyance" 
                      individuelle (rentiers, employés, professions libérales).
1853 Régime des agents de l’Etat.
                      1890 Loi sur l’homologation ministérielle 
                      des statuts et règlements des caisses de retraite et de 
                      secours des compagnies de chemins de fer (faiblement appliquée).
                      1894 Loi sur les Caisses de retraites des 
                      ouvriers mineurs. Première brècheau principe de liberté.
                      1895 Loi "des garanties" : oblige les employeurs 
                      à verser les cotisations (ouvrières et patronales) soit 
                      à la Caisse Nationale des Retraites pour la Vieillesse, 
                      soit à la Caisse des Dépôts, soit à des caisses agréées.
1898 Loi sur la mutualité (maladie et retraites).
                      1905 Loi "d’assistance" : garantie d’assistance 
                      à tout Français de plus de 70 ans, sans ressources.
                      1909 Régime de retraite des chemins de 
                      fer.
                      1910 Loi sur les retraites ouvrières et 
                      paysannes : assurance vieillesse obligatoire des salariés. 
                      Blocage de la mise en oeuvre de l’obligation par la hiérarchie 
                      judiciaire (arrêts de la Cour de Cassation).
                      1930 Assurance vieillesse obligatoire (les 
                      assurés ont le choix de l’organisme assureur, floraison 
                      d’institutions) pour les salariés de l’industrie et du commerce 
                      dont le salaire est inférieur à une certaine limite (plafond 
                      d’affiliation).
                      1941 Allocation aux vieux travailleurs 
                      salariés. Système de répartition substitué au système de 
                      capitalisation.
                      1945 Inclusion de l’assurance vieillesse 
                      à la sécurité sociale ; extension à tous les salariés, sans 
                      limite de salaire (plafond de cotisation). Création d’un 
                      régime général et de régimes spéciaux (régimes anciens garantissant 
                      certains avantages supérieurs à ceux du nouveau régime).
1947 Régime complémentaire des cadres.
                      1948 Régimes autonomes mis en place pour 
                      certaines professions non salariés refusant d’entrer dans 
                      le régime des salariés (professions commerciales et industrielles ; 
                      artisans ; professions libérales).
1951 Régime autonome agricole.
                      1956 Fonds national de solidarité (ressources 
                      fiscales) ; minimum vieillesse.
                      1972 Extension à tous les salariés non-cadres 
                      de l’obligation d’adhérer à un régime complémentaire, par 
                      l’intermédiaire de l’Association des régimes de retraite 
                      complémentaire (ARRCO).
ACCIDENTS DU TRAVAIL
1813 Caisses de secours des mines
                      1868 Caisse nationale d’assurance contre 
                      les accidents du travail But : encourager les employeurs 
                      et travailleurs à s’assurer individuellement, aucune obligation. 
                      De 1868 à 1898, 99 cas seulement sont soumis. Les travailleurs 
                      ne se sont pas assurés. Les petits patrons n’ont pas assuré 
                      leurs salariés. Les grandes entreprises ont eu recours à 
                      d’autres formes d’assurance].
                      1898 Loi sur la mutualité ("charte de la 
                      mutualité") : autorisation administrative supprimée pour 
                      la création des mutuelles. Loi sur les accidents du travail 
                      (industrie, commerce), abandon de la notion de stricte responsa8ilité 
                      individuelle de l’article 1382 du Code civil. Ouverture 
                      des hôpitaux pu8lics aux ouvriers et non plus aux seuls 
                      indigents.
                      1899 Loi sur accidents du travail dans 
                      l’agriculture, ne concerne que les salariés agricoles des 
                      exploitations avec machines mues mécaniquement.
                      1919 Nouvelle forme reconnue de risque 
                      du travail : les maladies professionnelles.
                      1923 Extension de la législation sur les 
                      accidents du travail aux gens de maison.
                      1928 Extension aux salariés de toutes les 
                      exploitations agricoles.
1938 Extension à tous les employeurs.
                      1945 Inclusion des accidents du travail 
                      au régime général de la sécurité sociale
                      1966-1972 Lois mettant fin au régime de 
                      la loi de 1899 sur les accidents du travail en agriculture.
MALADIE, INVALIDITE, MATERNITE
                      19ème siècle La couverture du risque de 
                      maladie relève de la libre adhésion à des mutuelles ; des 
                      associations charitables ; de l’assistance de l’Etat (faible) 
                      et surtout des collectivités locales.
                      1884 Loi imposant aux communes l’assistance 
                      aux enfants abandonnés et aux aliénés.
                      1893 Loi sur l’assistance médicale gratuite 
                      (40 % des dépenses à la charge des communes).
                      1904, 1905, 1913 Lois sur l’assistance 
                      obligatoire certaines catégories de population, enfants 
                      assistés,vieillards, et infirmes, Femmes en couches), financement 
                      réparti entre les collectivités locales et l’Etat.
                      1921 Début du débat sur les assurances 
                      sociales.
                      1928- Loi sur les assurances sociales. 
                      Création de l’assurance maladie. Gestion par des caisses
                      1930 privées, sous tutelle de l’administration. 
                      Affiliation obligatoire pour les salariés ayant un salaire 
                      inférieur à uncertain montant (plafond).Augmentation rapide 
                      des assurés immatriculés (environ 10 millions d’assurésde 
                      professions non-agricoles, 1,5 million d’assurés de professions 
                      agricoles).
                      1945 Création de la Sécurité sociale (regroupe 
                      les assurances sociales, l’allocation aux vieux travailleurs 
                      salariés : des régimes d’accidents du travail et maladies 
                      professionnelles, les allocations familiales et de salaire 
                      unique ). Elle comprend le régime général et des régimes 
                      spéciaux. Financement par cotisations sur les revenus professionnels 
                      (salariés et employeurs). Gestion du régime général fondée 
                      sur la participation des employeurs et des salariés [proportion 
                      de 1/4 et 3/4 respectivement) aux caisses primaires et régionales 
                      de sécurité sociale.
                      1949 BAPSA (Budget annexe des prestations 
                      sociales agricoles).
1956 FNS (Fonds national de solidarité).
                      1961 AMEXA (Assurance maladie des exploitants 
                      agricoles).
                      1967 Première vague de réformes (séparation 
                      des risques, équilibre financier de chaque risque, parité 
                      des organisations syndicales et professionnelles, suppression 
                      des élections, renforcement du contrôle de l’Etat, création 
                      de trois Caisses nationales : assurance maladie, assurance 
                      vieillesse, allocations familiales).
                      1974 Deuxième vague de réformes (compensation 
                      financière entre les régimes de base obligatoires à l’exclusion 
                      des régimes complémentaires).
                      1978 Extension de la couverture à la quasi 
                      totalité de la population.
ALLOCATIONS FAMILIALES
                      Fin du 19ème siècle Prise de conscience 
                      du déclin démographique ; influence du catholicisme social 
 ; Alliance Nationale pour l’Accroissement de la Population, 
                      initiatives du patronat (Harmel, 1891).
                      1899-1900 Sursalaire familial dans plusieurs 
                      ministères. Décret obligeant les entreprises adjudicataires 
                      de travaux publics à verser des allocations familiales.
                      1914-1918 Aides de l’Etat et des collectivités 
                      locales aux familles nombreuses nécessiteuses.
1916 Caisses de compensation (Romanet).
                      1917 Supplément familial de traitement 
                      versé à tous les fonctionnaires.
1918-1919 Primes de natalité et d’allaitement.
1920 Conseil supérieur de la natalité.
                      1921 Création d’un Comité central des allocations 
                      familiales par les différentes caisses de compensation.
                      1932 Affiliation obligatoire de tous les 
                      employeurs de l’industrie et ducommerce à des caisses de 
                      compensation avec liberté des prestations au-dessus d’un 
                      minimum, ce qui conduit à de grandes disparités.
                      1938 Unification par zones des taux de 
                      prestations.
                      1939 Code de la Famille ; unification des 
                      allocation familiales, relèvementdes taux.
                      1945 Rattachement des allocations familiales 
                      à la sécurité sociale, mais elles sont dissociées du salaire 
                      et modifiables sur simple initiative des pouvoirs publics. 
                      Jusqu’à cette date, les caisses de compensation étaient 
                      des institutions patronales. Création du ministère de la 
                      population.
                      1948 Allocation logement, incluse dans 
                      la sécurité sociale. Elle coincide avec la libération des 
                      loyers et a initialement un caractère d’aide familiale.
1971 Extension de l’allocation logement.
SANTE
                      19ème siècle Les questions de santé publique 
                      ne sont pas séparées de celle de l’assistance. L’assistance 
                      est communale, sans subvention de l’Etat. Leur prise en 
                      charge incombe principalement aux communes et aux départements 
                      (un bureau de bienfaisance obligatoire dans chaque commune 
                      depuis une loi de 1796, obligation demeurée sans effet en 
                      l’absence de subvention de l’Etat).
                      1852 st 1854 circulaires invitant les conseils 
                      généraux à créer dans leurs départements un service médical 
                      gratuit en faveur des habitants pauvres.
                      1884 Premier crédit au budget pour l’assistance 
                      médicale dans les campagnes.
                      1893 Loi sur l’assistance médicale gratuite 
                      (prise en vue de pallier les inégalités entre communes urbaines 
                      et campagnes).
                      1898 Ouverture des hôpitaux publics aux 
                      non indigents (aux ouvriers victimes d’accidents du travail)
                      1902 Loi sur la protection de la santé 
                      publique (impose un règlement sanitaire dans chaque commune ; 
                      rend obligatoire la vaccination antivariolique, entre autres).
                      1905 Loi sur l’assistance obligatoire aux 
                      vieillards, infirmes et incurables.
                      1916 Loi sur les dispensaires d’hygiène 
                      sociale, lutte contre la tuberculose.
1919 Loi sur les sanatoriums.
                      1920 Création du Ministère de l’hygiène, 
                      de l’assistance et de la prévoyance sociales.
                      1930 Création du Ministère de la santé 
                      publique.
                      1941 Ouverture des hôpitaux à la clientèle 
                      payante. 1944 Le "prix de journée" des hôpitaux publics 
                      est fixé par le préfet. Code de la santé (contrôle des produits 
                      pharmaceutiques).
                      1958 Réforme hospitalière ; création des 
                      centres hospitalo-universitaires (CHU) ; établissement de 
                      règles de détermination du prix de journée.
                      1970 Deuxième réforme hospitalière : recherche 
                      d’une plus grande coordination entre établissements publics 
                      et établissements privés ; création d’une carte sanitaire ; 
                      régime de "concession" ouvert aux établissements privés.
                      1978 Les dépenses d’hospitalisation considérées 
                      comme source importante du déficit de la sécurité sociale. 
                      Recherche d’un nouveau système de tarification.
ORGANISATION DE LA PROFESION MEDICALE
                      19ème siècle - Hôpitaux réservés aux indigents 
                      jusqu’en 1898. Deux catégories de médecins existent :
                      1- Les docteurs en médecine ou en chirurgie. 
                      Loi de 1803 leur accorde la liberté d’installation et la 
                      liberté de prescription curative.
                      2- Les officiers de santé, catégorie inférieure 
                      (études moins longues et moins coûteuses, ne peuvent exercer 
                      que dans le département pour lequel ils sont admis (jury 
                      d’examen départemental).
                      Une loi de 1892 abolit l’officiat et reconnaît les syndicats 
                      médicaux qui désormais peuvent se porter en justice contre 
                      l’exercice illégal de la médecine. Trois modes d’exercice 
                      et de rétribution de la médecine existent : bureaux de bienfaisance 
                      et service des indigents des campagnes ; sociétés de secours 
                      mutuel (abonnements annuels pour soins) ; paiement à l’acte 
                      pour la médecine "privée".
                      - Montée de la médecine "libérale" à la fin du siècle : 
                      lutte contre la "concurrence" par limitation du nombre de 
                      médecins, publication de tarifs minima par les syndicats 
                      médicaux ; développement du paiement à l’acte au détriment 
                      des abonnements ; légalisation de la cession de clientèle 
                      (1898) ; développement des cliniques privées à but lucratif 
                      (facilité par les progrès de la chirurgie) ; développement 
                      du thermalisme.
                      - Affirmation des médecins comme corps organisé de défense 
                      d’intérêts communs et de groupe de pression contre le projet 
                      d’assurances sociales.
                      1928 Création de la Confédération des syndicats 
                      médicaux français [CSMF], défense de la rémunération à l’acte, 
                      du paiement direct des honoraires par le malade au médecin, 
                      du libre choix par le malade, de la liberté de prescription.
                      1940 Constitution de l’Ordre des médecins, 
                      suppression des syndicats médicaux, rétablis en 1945.
                      1945 Création du tarif opposable, dans 
                      le cadre de la sécurité sociale. Forte opposition de la 
                      CSMF.
                      1960 Nouveau système de tarifs conventionnés 
                      (80 % des médecins sont conventionnés en 1970), double tarif.
                      1971 Convention nationale, avec dérogations 
                      nombreuses.
LOGEMENT
                      1850 Loi sur les logements insalubres (pouvoirs 
                      aux conseils municipaux de créer des commissions afin d’assurer 
                      la salubrité ; 520 commissions municipales existent en 1858 
 ; 5 en 1862, désuétude de la loi).
                      1853 Société mulhousienne des cités ouvrières 
                      (fondée par des industriels).
                      1867 Société ouvrière de Paris fondée grâce 
                      à un don de 41 maisons par l’Empereur. Initiatives patronales.
                      1894 Habitations à bon marché (HBM) introduites 
                      par la "loi Siegfried" ; sociétés privées bénéficiant d’exemptions 
                      fiscales. La Caisse des Dépôts et Consignations, invitée 
                      par la loi à consentir des prêts à ces organismes, limite 
                      strictement ses concours.
                      1906 "Loi Strauss" autorise la participation 
                      des collectivités locales au financement des HBM. 
                      1912 "Loi Bonnevay" : offices communaux 
                      d’HDM, intervention directe de l’Etat.
                      1914 Délais moratoires accordés aux locataires ; 
                      début du blocage des loyers des immeubles construits avant 
                      1914.
                      1928 "Loi Loucheur" : augmente la capacité 
                      d’intervention des collectivités locales ; programme de 
                      260 000 logements à réaliser en cinq ans ; accroissement 
                      du rôle de la Caisse des Dépôts.
                      1930 "Loi Bonnevay" : accroît l’aide de 
                      l’Etat.
                      1943, 1945 Les CIL (Comités interprofessionnels 
                      du logement), financement par cotisation fondée sur les 
                      salaires (1 %).
                      1947 HLM (Habitations à layer modéré) remplaçant 
                      les HBM. 
                      1948 Loi sur les loyers (liberté des loyers 
                      des habitations construites après 1948) - Allocation logement.
                      1949 "Loi Minjoz" : accroît les possibilités 
                      d’emprunt pour les HLM (initiative reconnue aux caisses 
                      d’épargne pour l’attribution de prêts aux collectivités 
                      locales). En fait financement principal par prêts directs 
                      du Trésor. Reconstruction.
                      1950 "Primes d’Etat" à la construction 
                      et prêts spéciaux du Crédit Foncier.
                      1953 "Plan Courant" : naissance d’un secteur 
                      para-public géré par l’Etat et le patronat. Logécos. Contribution 
                      patronale obligatoire, le "1 % patronal", première loi contraignante 
                      sur le patronat, pour le logement social.
                      1954 Création de la SCIC (Société Centrale 
                      Immobilière de la Caisse des Dépôts).
Années 1960 Développement de la "promotion immobilière".
1964"Débudgétisation"desHLM,charge
transférée à laCaisse des Dépôts et au Crédit Foncier.
1965 Epargne logement.
                      1966 CPHLM (Caisse des prêts aux organismes 
                      d’HLM ; centralisation des principaux moyens de financement).
                      1967 Réforme du système bancaire. Création 
                      d’un marché hypothécaire. Accroissement du financement bancaire.
1977 Aide personnalisée au logement.
1979 Libération des loyers.
URBANISME
                      Fin du 19e siècle Transformations des centres 
                      des grandes villes (Paris, Lyon, Marseille)
Construction 
                      du métro parisien.
                      1919 Première loi sur les plans d’urbanisme 
                      (villes de plus de 5 000 habitants).Peu appliquée.
                      1953 Loi foncière pour l’aménagement de 
                      zones d’habitation et de zones industrielles.
                      1955 Création de la SCET (Société Centrale 
                      pour l’Equipement du Territoire).
1959 ZUP (Zones à urbaniser en priorité).
1962 ZAD (Zones à aménagement différé).
                      1963 FNAFU (Fonds national d’aménagement 
                      foncier et d’urbanisme) remplace le FNAT (Fonds national 
                      d’aménagement du territoire).
                      1966 CAECL (Caisse d’aide à l’équipement 
                      des collectivités locales), gérée par la Caisse des Dépôts 
                      et Consignations.
                      1967 Loi d’orientation foncière, prévoit 
                      l’établissement de SDAU (Schémas directeurs d’aménagement 
                      et d’urbanisme), de POS (plans d’occupation des sols), la 
                      constitution de réserves foncières.
LA FETE DU TRAVAIL DANS LE MONDE
                      Aujourd’hui, la Fête du Travail est commémorée par un jour 
                      chômé le 1er mai dans la plupart des pays... mais pas dans 
                      tous.
En Belgique (et au Luxembourg)
                      Le 1er mai est chômé et les partis socialistes en profitent 
                      pour défiler et réaffirmer leur ancrage à gauche. Notons 
                      qu’au milieu du XXe siècle, le 1er mai socialiste fut concurrencé 
                      par les cortèges "Rerum Novarum" de l’abbé Joseph Cardijn, 
                      fondateur de la Jeunesse Ouvrière Catholique (JOC). Ces 
                      cortèges d’ouvriers chrétiens avaient lieu le jour de l’Ascension.
En Allemagne
                      Le 1er mai est chômé. Il donne aussi lieu à des réjouissances 
                      en l’honneur du printemps selon le rite ancestral de l’arbre 
                      de mai, que l’on retrouve dans différentes régions d’Europe 
                      (on peut lire à ce propos un très joli poème de Victor Hugo).
                      En certains endroits, comme à Stuttgart, les enfants profitent 
                      de la nuit précédant le 1er mai pour faire des farces d’une 
                      façon qui rappelle Halloween.
Aux Pays-Bas
                      Le 1er mai reste ordinairement ouvré. Idem en Suisse. Quelques 
                      entreprises et organisations internationales concèdent cependant 
                      à leur personnel un jour de congé en l’honneur de la fête 
                      du Travail. À noter que le canton de Fribourg commémore 
                      le 1er mai... l’arrivée du printemps, avec chants et distribution 
                      de friandises aux enfants.
En Israël
                      On ne chôme pas le 1er mai, bien que l’État juif ait été 
                      fondé par des militants socialistes.
Au Royaume-Uni
                      Ce n’est pas le 1er mai qui est chômé mais le premier lundi 
                      de mai... ce qui permet aux salariés de bénéficier chaque 
                      année d’un week-end prolongé.
Aux États-Unis
                      Le "Labor Day" (ou Jour du Travail) ne doit rien à la fameuse 
                      journée de 1886.
                      Il tire ses origines d’une grève des cheminots qui, en 1894, 
                      avaient voulu soutenir les ouvriers de l’entreprise Pullman, 
                      eux- mêmes en grève contre leur employeur.
                      Le président américain Grover Cleveland n’avait pas hésité 
                      à envoyer 12.000 hommes de troupe pour briser le mouvement 
                      et deux hommes furent tués au cours des affrontements, à 
                      Kensington, près de Chicago.
                      La grève fut déclarée terminée le 3 août 1894, les ouvriers 
                      de Pullman prenant même l’engagement de ne plus se syndiquer.
                      Les citoyens américains s’étant indignés des méthodes brutales 
                      du président Cleveland, leurs représentants de Washington 
                      réussirent à faire passer la proposition d’un jour chômé 
                      pour honorer les travailleurs.
                      Le président lui-même signa le projet de loi six jours à 
                      peine après l’intervention de l’armée, dans l’espoir de 
                      se faire réélire la même année... Mais cet espoir s’avéra 
                      vain.
Au Canada
                      La Fête du Travail est célébrée le 1er lundi de septembre 
                      (les puissants syndicats nord- américains comme l’AFL-CIO 
                      n’ont pas voulu s’aligner sur les syndicats européens d’obédience 
                      communiste).
                      Quelques syndicats québécois manifestent néanmoins le 1er 
                      mai en solidarité avec leurs homologues européens.
En Australie
                      Quelques syndicats socialistes ou communistes défilent aussi 
                      à l’occasion du 1er mai. Mais la fête du Travail est officiellement 
                      commémorée à d’autres dates : le 4 mars en Australie occidentale, 
                      le 11 mars dans l’État de Victoria, le 6 mai dans le Queensland 
                      et le territoire du Nord, le 7 octobre à Canberra (la capitale), 
                      en Nouvelle Galles du Sud (Sydney) et en Australie méridionale.
                      Amérique latine, Brésil compris
                      
                      Commémore la fête du Travail en chômant le 1er mai. Mais, 
                      comme ailleurs, les défilés syndicaux ont largement cédé 
                      la place à des activités ludiques : pique-niques, football,...
Au Mexique
                      Dans l’État de Sinaloa, le 1er mai marque la fête de l’été 
                      avec la fin de la récolte des tomates et d’autres produits 
                      agricoles.
Au Paraguay
                      En 2002, le chef de l’État a tenté de remplacer le 1er mai 
                      par le premier lundi de mai (à la manière britannique). 
                      Mais l’opinion publique a rejeté cette réforme.
En Europe de l’est, en Pologne en particulier
                      Le 1er mai est toujours chômé mais les défilés, qui étaient 
                      quasiment obligatoires sous le régime communiste, ne font 
                      plus recette.
Au Japon
                      Ne célèbrent pas la fête du Travail mais la première semaine 
                      de mai, dite dorée, donne lieu à des festivités et des jours 
                      chômés.
En Russie
                      Le nouveau tsar Yeltsine, marionnette du capitalisme international 
                      et de l’Occident, a transformé officiellement la journée 
                      en "Fête du muguet".
LIBERER LES TRAVAILLEURS
                      Bien que le 1er Mai ait souvent perdu son caractère 
                      de grève, dans la mesure où ce jour est devenu un jour férié 
                      et payé, les organisations ouvrières ont toujours voulu 
                      lui maintenir son caractère de manifestation pour la libération 
                      des travailleurs.
                      Ce qui n’empêche évidemment pas les organisations ouvrières 
                      et communistes de poursuivre les manifestations et les mobilisations 
                      pour un nouveau monde et contre le systeme bourgeois. 
Article republie par moi même, l’original le 30 avril 2005 ici résultat de une recherche... différent sources internet... (le même article, donc le mien, a été retrouvé sur d’autre site sans aucun référence de l’auteur... pas cool...)





Messages
1. L’HISTOIRE DU 1er MAI, 1er mai 2011, 15:36
Merci Roberto pour ton article. Je vois qu aujourd hui 1er mai fete du travail mondial l eglise catholique est peu perturbée pour avoir organisé sa propre fête ce jour là. Ils prouvent encore leurs éloignement du monde du travail et leurs rapprochements aux états de droites et l aristocratie, en faisant encore une grosse diversion dans les medias au lendemain des gros conflits sociaux d états....
2. L’HISTOIRE DU 1er MAI, 2 mai 2011, 10:59, par Alain Chancogne
Deux trois réflexions complémentaires suite à cet article intéressant pour son rappel historique :
Juste pour rappeler que Pétain déclare le 1 ° Maichomé, férié et payé .., certes dans l’esprit dit de "Révolution nationale" et de collaboration de classes mais que la propagande vychissoise n’oublia pas de faire remarquer que c’était aussi la Saint PHILIPPE..(depuis reportée au3)
Mais surtout, c’est , me semble til, (??) à cette date, que le muguet"porte bonheur"... remplace l’églantine interdite..(rouge , symbole des Fêtes de Luttes du monde du Travail)
– Si effectivement il faudra attendre 14 ans (entre 54 et 68) pour que les manifs soient autorisées, l’ampleur du 1 mai 68 n’est pas assez relevé dans l’histoire.
Car, pour la bourgeoisie, il faut que MAI ne soit QUE l’embrasement étudiant , "sympa" prurit de jeunesse bouillonnante, et surtout motif à procès en sorcelleriecontre les"stals" et les"buros"..
:)
Divers groupes anticommunistes et anti cégétistes adorent entretenir cette vision totalement ridicule des luttes.La non prise en compte évidente par le PC de ce que de profondément et potentiellement révolutionnaire "couvait" dans le mouvement ne saurait nous faire oublier l’essentiel ;
1967 avait été une année de luttes exprimant une sourde colères contre le Pouvoir et le patronat, d’une exceptionnelle combativité.
Le1Mai68 ne fut pas unitaire..mais massif, festif, et de la Bastille à
République, ce futla CGT, le PCF(et l’apport de quelques groupes notamment le PSU) qui canalisèrent une foule immense...
Ce fut un une exceptionnelle prise en compte par la classe ouvrière des rapports e force..
Si personne ne niera ceque3 jours après les évènements du quartier latinfurent comme "détonateur", il serait irresponsable de nepas mettre au crédit du mouvement ouvrier en général..et de laCGT en particulier, le fait queMai 68 en France..avec 10 à12 millions de grévistes, c’est pas le1°Mai de México (malgré mon affection pour les peuples latinos)
Puisque Robertoa titré "Histoire du mai", j’en profite pour signaler que selon moi, ce 1Mai 2011 porte en lui des aspects contradictoires qu’i nous lfaudra bien analyser
– La très faible participation aux défilés(à bordeaux selon moi le plus "petit" rassemblement depuis 15 ans au moins..) doit s’étudier en évitant de tout mettre sur le fait que c’était un dimanche...
Il ya à intégrer le fait que la bataille des retraites laisse des traces ..Je n’insiste pas ;
Que malheureusement, l’idée qu’on "peut battre ce pouvoirsur leterrain revendicatif" en a pris un sérieux coup..
Mais ilya plus "dangereux" et je l’ai senti dans le cortège bordelais ! il ya beaucoup d’illusions sur 2012 !
L’antisarkosysme fait dire des conneries , entretient un espèce de" Attends, Sarko, tu vasvoir le Printempsprochain"..
Hélas en terme d’"urnes" et non de "lutte des classes"..
Mais en même temps, l’exaspération en matière de cynisme patronal et gouvernemental, les fins de mois impossibles à "vivre"pour cause de pouvoir d’achat écorné en permanence, le sentiment ultramajoritaire que les inégalités se creusent, que la"crise" a bon dos , qu’elle épargne et favorise les riches , écrase les "petits", cela constitue un "socle de classe.". que la "rue" ne traduit pas.
Mais que les militants , un peu grognons parce que "ça suit pas" , que c’est "mou",devraient prendre en comptepour se poser une question , dans le parler-vari de réflexion qui exige de se frotter aux contradictions.
Notamment , plus qu’ailleurs car c’est quand même là qu’un outil "imparfiat" reste quand même un outil costaud
Même si le ver est dans le fruit, ailleurs il n’ay souvent même plus de fruit, il ne resteque les vers..
Cette question , pour moi est simple :
Est ce que, oui ou non, on veut aller aucharbon de la DEMOCRATIEOUVRIERE ?
Notamment prendre au mot..la minable manoeuvre du pouvoir autour de la "prime -leurre"pours’appuyer sur le faitcque les Patrons peuvent ouvrir les cordons de la..bourse..!
A condition que la revendication soit massivement éléborée, portée unitairement et avec la forme d’affrontement décidée par les travailleurs eux-mêmes.
Pardon d’avoir débordé du sujet.
@Roberto :
t’es sur que (j’ose écrire"malheureusement")..ce n’estpas le 1 Mai 2002 plus"antifaf" quede tradition LDC..qui a été le plus massif ?
Plus que celui de 75 ?
Cordialement
A.C