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L’axe du bien et l’axe du mal selon G. W. Bush
Publie le mardi 8 juin 2010 par Open-Publishing2 commentaires
G.W. Bush, cet ex-président des États-Unis et commandant en chef des Forces armées les plus puissantes du monde avait révélé et identifié, à la manière d’un envoyé de dieu, les forces appartenant à l’ « axe du bien » et celles appartenant à l’ « axe du mal ». En tant que chef autoproclamé des forces du bien, il lui revenait de stigmatiser et d’éliminer les forces du mal, si dommageables aux valeurs du monde libre. Dans sa grille d’analyse tous ceux qui ne sont pas avec les États-Unis seront considérés comme des ennemis et du fait même appartenant à l’axe du mal. Que tous se le tiennent pour dit, il n’y a pas de place pour servir deux maîtres.
Lorsque dans les Évangiles, Jésus dit qu’on ne peut servir deux maîtres, il précise toutefois leur nature qui les rend inconciliables l’un avec l’autre. Ainsi Dieu et Mammon sont irréconciliables, au point que si tu sers l’un tu renies l’autre. L’exégèse nous enseigne que Dieu se réfère à tout ce qui est justice, vérité, compassion, solidarité, vie et que Mammon se réfère au mensonge et à tout ce qui se rattache à la richesse et au pouvoir qu’elle rend possible. Dans ce dernier cas, l’humain est subordonné au pouvoir.
Le « monde libre » auquel se réfère G.W. Bush est celui qui assure, partout sur la planète, la pleine liberté des puissants pour y faire ce qui est bon pour eux, peu importe les effets dévastateurs pour l’humanité. S’il y a des voix qui s’élèvent, des peuples qui se révoltent, des pays qui disent « non », ils seront alors mis au nombre des terroristes et des pays de l’axe du mal. Les « bons » pourront alors intervenir quand ils voudront et comme ils voudront. Leur combat pour l’axe du bien leur donnera tous les droits. Le droit international leur est entièrement subordonné.
Comment est-ce possible que ce tiers de l’humanité, dit civilisé et dont nous sommes du nombre, puisse se laisser entraîner par un tel discours ? Non seulement il ne met pas en doute ces vérités diaboliques, mais il les confirme en votant, élection après élection, pour ces gourous de la théorie de l’axe du bien et de l’axe du mal telle que définie par G.W. Bush. Pourtant, bien des signaux sont là pour nous interpeller et nous sortir du conformisme dans lequel nous sommes enfermés.
Plus d’un million de civils Irakiens ont été tués depuis 2003, des centaines de milliers ont été blessés, sans oublier les milliers de soldats morts au combat ou blessés dans leur âme et leur corps pour le restant de leurs jours. Que dire des tortures dont le monde a été horrifié par le sadisme et l’inhumanité qui les inspiraient ? Au Moyen Orient, l’état le plus voyou qui y fait régner sa loi, Israël, peut compter avec la complaisance du grand chef de l’axe du bien, les États-Unis, et celle de tous ceux qui lui sont bêtement soumis. En Afghanistan ce n’est guère mieux puisque les envahisseurs ont à leur tête le grand gourou de l’axe du bien.
Mais là ne s’arrête pas l’infamie. Ces « âmes bien pensantes » mettent tout en œuvre, et Dieu sait que les moyens ne leur manquent pas, pour empêcher des peuples à prendre leur destinée en main. En Bolivie, rien n’a été épargné pour contenir la montée de ce peuple vers sa pleine souveraineté. Son leader, Evo Morales, a été, à plusieurs reprises, la cible d’attentats visant son élimination physique. Au Venezuela, Hugo Chavez et son gouvernement continuent toujours à être fortement harcelés. En 2003, une tentative de coup d’État a avorté grâce à l’intervention du peuple. Dans les années suivantes, diverses opérations ont été mises en place pour assassiner le Président. Pendant ce temps on se félicite du renversement du Président constitutionnel du Honduras et on y reconnaît comme président démocratique celui issu du coup d’État militaire. La démocratie exige ! Et que dire de la Colombie qui ouvre ses portes à sept bases militaires et dont les deux candidats à la Présidence soulèveraient dans un milieu moins docile, beaucoup de suspicions.
La liste pourrait s’allonger. Ce sont là des faits qui n’ont rien à voir avec un quelconque anti-américanisme, pris au sens du peuple étasunien. Ce dernier, d’ailleurs, vit dans l’illusion d’une démocratie sur laquelle il n’a aucune prise. Il suffit de voir ce qu’en fait Obama, celui en qui il a mis tous ses espoirs. Encore une fois, force est de constater que ce qui rend possible cette sorte d’amnésie collective est la force des médias que contrôlent les artisans de cet « axe du bien » et qui cuisinent l’information non pas pour libérer les esprits, mais pour se les asservir.
Devant autant de cynisme, que font et que disent nos grandes institutions dont la vocation est d’apporter un regard libre sur le monde en en révélant à la fois les forces qui le minent de l’intérieur et celles qui, au contraire, sont porteuses de valeurs de justice, de vérité et de vie ? Je pense évidemment aux autorités des diverses Églises du monde qui trônent sur les vérités éternelles. Loin d’en être des critiques sans compromis elles en sont bien souvent des complices discrètes. Elles préfèrent se réfugier dans de grandes considérations sur la vérité, la paix, la justice sans mettre à jour l’usurpation de ces mêmes valeurs qu’en font les artisans du soi-disant « axe du bien » pour mieux s’asservir le peuple et étendre, avec la meilleure conscience du monde, leur hégémonie aux quatre coins du monde.
Pendant que la flottille de paix en direction de Gaza est prise d’assaut par des militaires israéliens, tuant 19 personnes et faisant près de 60 blessés, les hiérarchies ecclésiales se font bien discrètes. Par contre, lorsqu’il y a eu à Cuba, il n’y a pas si longtemps, un prisonnier de droit commun qui est mort en prison suite à un jeûne qu’il a décidé de mener à terme, en dépit des efforts faits par les autorités pour l’en dissuader, aussitôt des voix s’élevèrent à travers le monde dont celle de plusieurs évêques pour dénoncer pareille horreur. Les Institutions ecclésiales, dans leur ensemble, n’échappent pas à cette bulle à l’intérieure de laquelle nous sommes tous et toutes enfermées. La différence c’est qu’elles y trouvent une place de choix qui leur permet de négocier certains avantages, évidemment pour leur mission dans le monde.
Nous vivons dans une bulle où nos frontières sont à la fois l’ignorance de ce qui se passe ailleurs et l’illusion à l’interne d’une liberté qui se révèle chaque jour toujours plus fragile. Heureusement que l’information alternative nous permet à la fois de voir autres choses dans le monde que celles que nos écrans de télévision nous présentent et en même temps de penser autrement de ce que nos analystes nous en disent.
Oscar Fortin
Québec, le 5 juin 2010
Messages
1. L’axe du bien et l’axe du mal selon G. W. Bush, 8 juin 2010, 08:38
Helen Thomas, doyenne des correspondants de presse à la Maison Blanche où elle avait commencé à travailler au début du
mandat de John F. Kennedy, a démissionné lundi après que ses propos anti-israéliens eurent provoqué polémique et consternation.
A deux mois de son 90e anniversaire, Thomas a annoncé sa décision de prendre immédiatement sa retraite du groupe de journaux Hearst, a fait savoir son employeur.
Quelques heures plus tôt, elle avait présenté ses excuses, dans un communiqué diffusé sur son site HelenThomas.org, pour un entretien qu’elle avait accordé le 27 mai au site RabbiLive.com, qui lui avait demandé si elle avait "des commentaires à faire sur Israël".
Elle avait répondu : "Dites-leur de foutre le camp de la Palestine". "Souvenez-vous que ces gens-là sont occupés et qu’il s’agit de leur terre, que ce n’est pas l’Allemagne ni la Pologne", avait-elle ajouté à propos des Palestiniens.
Les Israéliens "peuvent rentrer chez eux, en Allemagne, en Pologne, en Amérique et n’importe où ailleurs", avait lancé Mme Thomas, qui a travaillé pour l’agence United Press International (UPI) de 1943 à 2000, avant d’être embauchée par Hearst comme éditorialiste.
Mais elle n’a jamais quitté sa place de correspondante à la Maison Blanche, où elle est entrée dans le sillage du président Kennedy, élu en 1960.
En 50 ans, elle aura couvert 10 présidents, dont Barack Obama, né 41 ans jour pour jour après elle et qui lui avait présenté en personne en août dernier un gâteau d’anniversaire à l’occasion de ses 89 ans.
Entourée d’attentions par ses collègues, Thomas effectuait régulièrement des visites dans la salle de presse de la Maison Blanche, une pièce de 49 places assises très convoitées, toutes attribuées à un organe de presse et dûment étiquetées.
Elle était la seule à posséder un siège à son nom, situé au premier rang, juste devant le podium du porte-parole de la Maison Blanche, un poste actuellement occupé par Robert Gibbs, et ne manquait jamais de lui poser des questions "poil-à-gratter", en particulier sur le maintien des troupes américaines en Afghanistan.
Interrogé lundi sur cette affaire, Gibbs a indiqué ne pas avoir "directement parlé" avec le président Obama à ce sujet, mais a estimé que "ces déclarations étaient choquantes et répréhensibles".
"Je pense qu’elle a eu raison de présenter des excuses, parce qu’évidemment ces déclarations ne reflètent certainement pas l’opinion de la plupart des gens ici, et certainement pas celle de l’administration" Obama, a ajouté Gibbs.
al manar
1. L’axe du bien et l’axe du mal selon G. W. Bush, 8 juin 2010, 09:54
A la demande du groupe des Arabes au sein de l’AIEA, les capacités nucléaires d’ « Israël » seront, pour la première fois depuis 20 ans, examinés par le conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui débute ce lundi à Vienne. Les trente-cinq gouverneurs doivent discuter des programmes nucléaires au Moyen-Orient, ils se pencheront certes sur le cas iranien mais aussi sur les capacités nucléaires israéliennes et coréennes.
Selon des sources officielles de l’AIEA, cette décision émane de la volonté de l’Agence d’assumer sa responsabilité dans la réalisation de l’universalité du Traité de non-prolifération des armes nucléaires et non pas comme un moyen de pression contre « Israël », sachant que la conférence générale annuelle de l’AIEA a adopté une résolution par un vote à la majorité l’an dernier, demandant à « Israël » d’adhérer au Traité et de soumettre ses installations nucléaires à la supervision des inspecteurs de l’AIEA, comme le font tous les pays de la région.