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L’offensive israélienne à Gaza monte en puissance

Publie le vendredi 1er octobre 2004 par Open-Publishing
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par Nidal al-Moughrabi

GAZA - L’offensive militaire israélienne s’est accentuée dans le nord de la bande de Gaza où cinq Palestiniens ont été tués dans des tirs de missiles.

D’après des témoins palestiniens, une centaine de chars et de véhicules blindés ont pénétré avant l’aube dans le territoire dans le cadre de l’opération "Jours de repentir", avalisée la veille au soir par le gouvernement d’Ariel Sharon.

Deux activistes du Hamas ont été tués par un missile tiré par l’aviation israélienne alors qu’ils circulaient en deux-roues devant une mosquée du camp de réfugiés palestiniens de Djabaliya.

Quelques heures plus tard, un nouveau tir de missile israélien a tué trois personnes près d’une école. De sources militaires israéliennes, on affirme qu’il s’agissait d’un groupe d’activistes posant des mines. Des témoins palestiniens ont déclaré qu’ils n’étaient pas armés et étaient habillés en civil.

La veille, les bilan des affrontements avait dépassé les 30 morts, dont 28 Palestiniens et trois Israéliens, lors de la journée la plus meurtrière qu’ait subie le territoire depuis le déclenchement de la deuxième intifada il y a quatre ans.

Ariel Sharon, qui entend désengager Israël de la bande de Gaza d’ici un an, a approuvé jeudi soir une offensive militaire d’envergure dans le nord du territoire.

L’opération vise à neutraliser les activistes palestiniens dont les tirs de roquettes sur Israël ont été fatals mercredi à deux jeunes enfants dans la ville frontalière de Sderot.

Les deux petites victimes, une fillette de deux ans et un garçonnet de quatre ans originaires d’Ethiopie, ont été inhumées mercredi en présence de plusieurs milliers de personnes.

Au même moment, quelque 30.000 Palestiniens défilaient dans Djabaliya pour rendre hommage aux victimes de la veille.

L’opération "Jours de repentir" prévoit le déploiement de soldats dans plusieurs secteurs de Djabaliya, le plus grand camp de réfugiés de Gaza où vivent plus de 100.000 personnes, ainsi que dans la ville de Beït Hanoun.

Ministre des Finances et rival de Sharon, Benjamin Netanyahou a proposé pendant le conseil des ministres que les forces israéliennes frappent les infrastructures électriques et hydriques de Gaza. Ariel Sharon s’y est opposé.

"GUERRE TOTALE"

Vendredi matin, tandis que les blindés israéliens s’enfonçaient plus profondément que jamais vers le centre de Djabaliya, des activistes palestiniens convergeaient vers le camp pour les combattre.

Le Premier ministre palestinien, Ahmed Koreï, a qualifié l’opération israélienne de "terrorisme d’Etat" et a réclamé une intervention internationale. La veille, Yasser Arafat avait appelé les chefs d’Etats occidentaux à "intervenir immédiatement pour faire cesser les massacres continus".

"Israël est en train de déclencher une guerre totale (...) dans le nord de la bande de Gaza dans le silence assourdissant de la communauté internationale", a dénoncé Mouchir al-Masri, porte-parole du mouvement de la résistance islamique Hamas.

"Mais notre peuple ne se rendra pas et ne cessera pas de se défendre", a-t-il ajouté.

Illustration de la détermination palestinienne, une nouvelle roquette a explosé vendredi dans la ville de Sderot. Contrairement à mercredi, aucune victime n’a été signalée.

Cette explosion de violence menace de compliquer la mise en oeuvre du plan controversé d’Ariel Sharon de retrait unilatéral de Tsahal et des colonies de la bande de Gaza d’ici la fin 2005.

Ses détracteurs n’ont pas manqué d’affirmer que ce plan avait encouragé les radicaux palestiniens soucieux de donner l’impression que les Israéliens étaient chassés de la bande de Gaza.

L’armée israélienne semble, elle, résolue à mettre au pas les groupes radicaux avant de quitter ce territoire. "Il y aura des patrouilles militaires incessantes pour attirer des hommes armés dans les rues et les tuer avec des moyens aériens", a expliqué un responsable de la sécurité israélienne.

Mais certains commentateurs israéliens s’interrogent sur la pertinence de cette stratégie. La physionomie de Gaza, où la densité démographique est parmi les plus élevées de la planète, le lacis de ruelles étroites qui forme Djabaliya rendent les forces israéliennes plus vulnérables.

"La formule est claire : sang pour sang, pilonnage pour pilonnage", promettait jeudi un milicien armé du Hamas. (Reuters)

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=6390023

Messages

  • Dénoncer seulement n’ouvre aucune perspective. Nous devons soutenir toutes les initiatives pour la paix.

    Lire l’article que je viens de publier : http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=9827

    Lire également l’extrait d’un autre article de Jibril Rajoub, conseiller d’Arafat :

    Rajoub et Beilin, l‚un des leaders (Israelien) de l‚Initiative, ont ete filmes a l‚hotel American Colony de Jerusalem. Cette campagne a ete decidee par Dror Sternshos, responsable de la communication du bureau israelien de l‚Initiative de Geneve, suite a un sondage indiquant que malgre un large soutien a l‚Initiative , beaucoup (d‚Israeliens) ne croient pas a l‚existence d‚un interlocuteur palestinien susceptible de negocier.

    Une dizaine d‚Israeliens choisis parmi les figures emblematiques de l’Initiative de Geneve et un nombre egal d’officiels Palestiniens
    s’exprimeront dans des spots televisuels destines a persuader les deux parties , de l’existence d’un interlocuteur dans l’autre camp.

    Les interviews des Israeliens seront retransmises sur la chaine de television officielle de l’Autorite Palestinienne ainsi que sur d’autres
    canaux arabophones comme Al-Jazira et Al-Arabya, alors que celles des’Palestiniens seront projetees dans les cinemas Israeliens y compris dans’l’unique salle de la colonie d’Ariel.

    « Il est temps d‚en finir avec l‚idee fixe qui a prevalu sous Barak et Sharon : il n’y a personne a qui parler », a declare Gadi Baltiansky,
    directeur du bureau Israelien de l’Initiative de Geneve, a Haaretz.