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LA "DEMOCRATIE" CONTRE LA DEMOCRATIE

Publie le mercredi 9 mai 2007 par Open-Publishing
20 commentaires

de Patrick MIGNARD

Pour instaurer un système autoritaire/dictatorial on n’a pas forcément besoin de la violence.

On sait depuis le milieu du siècle précédent que le processus dit démocratique peut mettre à mort, par sa propre logique,… la démocratie. S’il est certainement moins spectaculaire que le recours à la violence physique, il n’en est pas moins plus redoutablement dangereux… et les conséquences n’ont rien à envie,r en gravité, au coup d’état militaire.

L’incompétence, quand ce ne sont pas la bêtise, la bassesse et la trahison des "hommes et femmes de progrès"(?) sont généralement à l’origine de ces catastrophe (faut-il donner des exemples, des dates et des noms ?).

LA « REVOLUTION » NEO CONSERVATRICE EN MARCHE

L’incompétence historique, légendaire, de ce qu’il est convenu d’appeler la Gauche… au sens le plus large du terme nous a désormais plongé dans une situation catastrophique. Ce sont ces pseudo théoriciens et autres « penseurs » politiques de pacotilles… en fait parfait bureaucrates, ou idéologues de Cour, qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd’hui.

Car, comment expliquer que ce nouvel élu lié aux milieux financiers, porteur d’un bilan politique catastrophique puisse avoir un électorat aussi fourni et en particulier parmi les plus déshérités ?
De deux choses l’une :

- ou bien le peuple est complètement débile… mais alors soyons cohérent… et ne parlons plus de démocratie….

- ou bien tout est fait, avec la complicité de toute la classe politique pour enfermer ce peuple, dont on se méfie, mais dont on a besoin pour assurer sa légitimité, le débiliter, l’infantiliser, le rendre dépendant des experts et autres pseudo leaders politiques et économiques, le manipuler avec les médias et le formater aux exigences d’un système parfaitement contradictoire avec ses intérêt et ses aspirations.

Pour ma part je fais le choix de la deuxième solution… et je ne suis pas certain, qu’à droite comme à gauche on ne se situe pas, sans le dire évidemment, dans la première.

Désormais les choses sont claires… aux yeux de la majorité légale du peuple, ce sont les « solutions » conservatrices et réactionnaires qui l’emportent.

Nous vivons aujourd’hui la faillite d’un processus qui nous a maintenu pendant plusieurs décennies dans l’immobilisme. Il n’y a plus aucune perspective dans la manière dont les politiciens envisagent l’action politique. Pourquoi ?

Tant qu’ils ont pu s’acheter la paix sociale, ils l’ont fait… mais aujourd’hui avec la mondialisation, ce n’est plus possible. Les masques tombent : la Gauche est impuissante à habiller d’une couche de social la gestion du système, la Droite joue parfaitement son rôle de faire fonctionner le système marchand quel qu’en soit le prix.

On a échappé à LE PEN en 2002, on n’a pas échappé à SARKOSY en 2007… et qu’a-t-on fait concrètement, socialement, sérieusement, entre 2002 et 2007 ? Rien.

La « révolution » néo conservatrice est désormais sur les rails… et ce n’est pas la Gauche qui fera dérailler le convoi… au contraire, elle court à la prochaine gare pour essayer de monter dans la locomotive.

LA FAILLITE D’UNE CERTAINE CONCEPTION DU POLITIQUE

Tout ce cirque pseudo démocratique pour en arriver à la conclusion affligeante suivante : le pouvoir anti-populaire a une légitimité populaire.

Ah elle est belle et efficace la « démocratie » de nos théoriciens politiques de gauche ! Ils ont bonne mine les « donneurs de leçon » et stratèges qui siègent dans les palais dorés de la République (faut-il donner des noms ?)….

Et que vont-ils maintenant raconter aux jeunes des banlieues qu’ils ont manipulés, qu’ils ont harcelés pendant des semaines pour qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales ? Qu’il faut être patient ? Qu’il faut aller voter pour les mêmes aux législatives ? Qu’il faut attendre cinq ans ?...

Non seulement ils nous ont conduit dans la « merde » - avec plus ou moins notre consentement il est vrai -, mais il vont encore nous y enfoncer… Comment ? Mais c’est très simple

Ce sont des individus, incapables de voir au-delà des prochaines échéances électorales…

J’exagère ? D’après vous quelles sont les prochaines perspectives politiques, dès aujourd’hui, et qui vont mobiliser tous les appareils de la Gauche ? Mais bien sûr les prochaines élections législatives ou chacune des organisations va essayer de s’imposer, tirer la couverture à soi, de nous faire croire que ce n’est que « partie remise », qu’il est important de….etc… Et la plupart des militants naïfs vont une fois encore marcher…que dis-je ?... courir !

Le processus électoral, qui isole les individus, les façonne, les conditionne, les flatte, leur fait peur ou les font rêver… est une escroquerie… et la démocratie n’a rien à voir avec ça.

Ce fameux « civisme » de participation dont se gargarisent les médias et à peu près toutes les organisations politiques n’est que l’instrument et l’expression d’un abêtissement généralisé de la société civile… une mis en condition pour justifier une légitimité de pacotille fondée sur la manipulation et le conditionnement.

UN IMPERATIF SOCIAL/POLITIQUE CATEGORIQUE

Nous sommes aujourd’hui dans une impasse politique.

Le changement radical de stratégie politique est un impératif au risque d’une stagnation mortifère. Cet impératif sera un véritable arrachement, un bouleversement dans nos habitudes de penser le/la politique.

Les organisations politiques existantes le peuvent-elles ? Probablement pas. PS et PC moribond sont totalement dépassés, sclérosés, rongés par la soif de pouvoir, la bureaucratie et l’étroitesse d’esprit,…

Les organisations d’extrême gauche sont en voie d’« électoralisation », prises par la logique politico médiatique ambiante et croyant s’en détacher en tenant un discours radical (voir LO et la LCR)… il suffit de voir comment elles vont mobiliser leurs forces exangues pour les prochaines élections.

Reste la nébuleuse alternative / altermondialiste. Composée d’éléments critiques, elle subit tout de même, à la fois l’ambiance générale électoraliste, ce qui l’amène à faire n’importe quoi (voir les élections présidentielles), et à dire n’importe quoi avec des slogans plus publicitaires que politiques du genre « Un autre monde est en marche »(?) … quel monde ? comment ? avec qui ? où ?...

Elle est aussi minée par les organisations politiques traditionnelles qui l’utilisent comme vivier militant et assèche ses initiatives originales. L’expérience a montré que toute tentative de convergence stratégique avec les organisations n’aboutit qu’à l’impuissance et l’échec, et conduit inéluctablement sur le terrain électoral que l’on sait stérile. Or, il est cette fois manifestement démontré qu’à ne tenir qu’un discours, aussi progressiste soit-il,… ne sert pas à grand-chose… une autre dimension est à explorer et à investir.

C’est donc sur un autre terrain qu’il faut aujourd’hui poser la question stratégique… terrain sur lequel n’intervient aucune organisation… sinon pour s’en servir uniquement de faire valoir, le terrain de l’alternative sociale et politique.

C’est dans ce nouveau champ que doit se construire la véritable démocratie, le monde nouveau, par une pratique alternative qui a la fois fondera une véritable autonomie et autodétermination du citoyen par rapport à un système qui l’oppresse et jettera les bases de rapports sociaux nouveaux. On est alors loin des grenouillages et artifices des élections.

Dans ce domaine tout est à faire, quoique des bases ont déjà été posées, dans le débat et la réflexion économique et sociale depuis le 19e siècle, mais aussi et surtout au travers des structures alternatives qui, plus ou moins empiriquement se sont installées dans le paysage social et économique. Ce sont ces structures qu’il faut développer, étendre, fédérer, intégrer dans une stratégie de critique, de contestation et de dépassement du système marchand. Ce sont ces structures et leur développement qui doivent porter les espoirs pour demain…

Le pouvoir néo conservateur va désormais tout verrouiller : les médias, les institutions. Il va limiter nos marges de manœuvre et d’action par la loi et la répression. S’affronter directement à lui est suicidaire, marcher sagement dans les limites qu’il nous autorise c’est capituler.

Nous n’avons désormais plus le choix. Laissons aux « Sisyphe » de l’action politique le soin et la tâche de rouler indéfiniment la roche de leurs espoirs toujours déçus sur la pente abrupte du parcours du combattant imposé par le système.

Investissons de nouveaux espaces de pratique et de liberté.

Inventons un autre rapport au politique.

Patrick MIGNARD

Messages

  • Es-tu le P. Mignard qui n’a pas cessé de harceler le monde pour l’abstention sur Indymedia Paris ?

    Désolés, mais franchement, tu n’est pas crédible.

    • L’accusation est injuste : il y a eu 1 article de P.M. en ce sens sur Indy Paris, et de plus, il était fort nuancé. On peut aussi le trouver sur Indy Lille ou Indy Toulouse (notamment)

      P.M. n’a fait aucun "harcèlement" sur ce sujet : son analyse est intéressante (comme d’habitude, même si je ne la partage pas... elle m’interpelle)

      P. Bardet

  • J’aime bien les critiques, (j’ai voté contre Sarko, parce qu’on ne peut pas s’entourer de milliardaires et servir le peuple en même temps, comme on ne peut pas regarder le soleil et la lune ensemble, c’est incompatible), mais ça veut dire quoi ces phrases ?

    "Investissons de nouveaux espaces de pratique et de liberté."

    "Inventons un autre rapport au politique".

  • Merci à Patrick Mignard pour cet article clairvoyant, au milieu du brouillard de la propagande et de l’aveuglement généralisés.

    David Sterboul, militant antipublicitaire

  • D’un coté,les institutions sont vérouillées et les médias aussi depuis bien longtemps !!
    Le Camarade Mignard,n’a pas lu les textes des Alternatifs ou le programme du PC...?????
    et il enterre bien vite !!
    Pourtant,j’ai bien lu le mot ;"fédérer" dans ce billet...
    et pouvons-nous attendre que les consciences politiques individuelles soient éclairées par les médias ?
    Alors où as-tu rangé les fusils ????si les urnes sont bourrées de connerie,va falloir y aller gars !!
    scribrouge

    scribrouge.centerblog.net/

  • Patrick Mignard, tout à fait d’accord avec votre analyse. J’ai assisté hier soir à l’un des débats les plus stériles qu’il m’a été donné d’entendre et de voir depuis longtemps. La réunion des comités alternatifs du département voisin du mien ont débattu, environ pendant une heure et demi, pour savoir si sur les tracts des candidats aux législatives, il fallait mettre la tête des trois "B". Consternant et dérisoire. Jamais il n’y eut un débat d’idée. Les différents partis et comités en présence ne sont en fait que des "anti" quelque chose. Hormis les 125 propositions qui ne restent qu’un programme, jamais les contours pour savoir comment l’on veut dessiner un société nouvelle n’ont été esquissé. Cela est d’autant plus inquiétant que, ce n’est qu’un exemple, lorsqu’il a fallu prendre une décision pour le dit tract, les responsables locaux de la L.C.R. ont demandé que l’on attende l’accord de leurs dirigeants nationaux. La démocratie directe est donc inconnu de ces gens là, et le débat d’idée complètement absent. Comment expliquer après, au futurs électeurs, comment envisager la société de demain qui irait dans le sens de leurs aspirations. Il va sans dire, sans tomber dans les dogmes attachés à des concepts politique bien établis.

    Michel Mengneau

  • INTERESSANT !!! tout simplement. je converge vers cette vision d’un autre rapport au politique, mais reste un problème où insérer ces nouvelles idées, ces vérités ??? Personne ne veut plus écouter des discours réellement révolutionnaires, ici en occident. Comme tu l’as si bien dit le peuple s’est laissé abrutilisé par des politico-économico démagogues. Seulement une petite partie de mes congénéres (jeunes) s’intéressent à tous ces mensonge qu’on nous vend allégrement par des médias pourri par ces même démagogues... MAIS OU VA-T-ON ? Ou pouvons nous aller ? que faire pour inverser cette tendance égoiste du peuple meme ???

  • ".....ou bien tout est fait, avec la complicité de toute la classe politique pour enfermer ce peuple, dont on se méfie, mais dont on a besoin pour assurer sa légitimité, le débiliter, l’infantiliser, le rendre dépendant des experts et autres pseudo leaders politiques et économiques, le manipuler avec les médias et le formater aux exigences d’un système parfaitement contradictoire avec ses intérêt et ses aspirations

    Le pouvoir anti-populaire a une légitimité populaire"

    C’est le retour à la MONARCHIE ABSOLUE

    Michèle

  • May 10, 2007

    Pétain to Sarkozy
    French National Revolution
    By JOHN HELLMAN

    In his first speech to supporters after his election on May 6, 2007 Nicolas Sarkozy said the time had come for radical change in France : "The French have spoken. They want to break with the old ideas and way of doing things. That’s why I’ll make certain values honourable again. Work, for example, as well as authority, moral principles and respect." M. Sarkozy was elected with the overwhelming support of voters over 65, many of whom were fearful of ’civic unrest’ France had been experiencing, particularly in the two months of riots of 2005. In the context of a divided and troubled national community Sarkozy’s appeal had a certain similarity with the famous summons of Philippe Pétain, in 1940, for France to undertake a National Revolution with the slogan "Travail, Famille, Patrie". The wide support for Nikolas Sarkozy’s call for radical change in the French presidential elections of May 2007 can reminder us that from July 1940 the French government faced little opposition in abandoning many of the basic principles of liberal democracy, and of the Declaration of the Rights of Man. Sarkozy, like Pétain, promised to change France dramatically, engender a great national transformation, in the months following his taking power. In fact war-time France under Pétain would change more radically in a few months than at anytime since the Revolution of 1789 with widespread deportations, forced resignations, demotions, confiscations of property and internments of both French citizens and immigrants. Marshall Pétain’s National Revolution put troublesome, often foreign, minorities in their place and make a hard-working, prideful and moral ’France for the French’. Those who resisted this agenda were treated harshly as France, particulary by 1944, became a country which was Fascist or National Socialist in all but name. France in 2007 seems again tempted to abandon liberal democracy in the hope to restoring law and order in a strong, renewed national community.

    Post-war France had difficulty coming to terms with what really happened during Pétain’s Révolution Nationale. Foreign historians doing research in Paris as late as the 1960s talked more freely and frankly with one another about what had happened in war time than was possible with even close French friends. All historians had to be wary of the sensitivities of the French historical establishment, and of powerful French interest groups such as the Communist Party, in seeking out archival materials or interviews. The French still tended to see their country as having been liberated by the Resistance, while few of their countrymen had collaborated with the Germans. The French establishment had little interest in encouraging the study of the more painful and divisive elements aspects of war-time France —particularly while a committed ’lobby’ in academic, publishing and cultural life actively worked to defend the image of Pétain and his regime.

    French historians of World War II ignored those considerable archival records of the Germans who had occupied France, which —once perused - had to make French monographs seem incomplete and effect a revolution in French historical understanding. Yet archives relating to home grown, large scale French fascist or national-socialist groups often seemed inaccessible —as did records of the French government’s internment of Communists, immigrants, and Jews, and the major French and Swiss logistical contributions to the German war effort (and of the allied bombings intended to disrupt them). Foreign historians discovered widespread French resentment at the damage done by allied bombardments, at the activities of several Resistance groups and fear of them among the general population. The German occupation of France was found to have been experienced differently than "the Gospel according to de Gaulle" would have it.

    Imitation of German racial policies suggested that the French "National Revolution" of 1940-44 was in fact more "fascist" that that of countries usually categorised as such, and the fading of the Resistance myth revealed a more accurate picture of the evolving attitudes of ordinary people. Fresh post-war historiographical trends such as the "histoire des mentalités" and the history of memory were revealed to have been born in the "New Middle Ages" of the German occupation. Initiatives to rethink health and create a "new man" under Vichy had included those of brilliant Nobel Prize winners. Rethinking the entire historical process, the personal sense of time, in elite leadership schools inspired by "original National-Socialism" or communitarian personalism changed the memories and sense of self of young people to fit the European New Order.

    In recent years, extreme right wing "non-conformist" ideas of the 1930s have reappeared in different - neo-conservative —guise. Racism and exclusionary language, taboo in much public discourse since the German Occupation began reappearing in highbrow literature, philosophy, and political discourse to the point where an historian caused a minor scandal by pointing this out.

    As few as ten people, mostly Paris-based, have shaped what has been taught and published about fascism and World War II in France. Nicolas Sarkozy seems to favour the enduring centrality of French academic, political, publishing, and journalistic life —despite the hesitancy in France’s academic establishment to discard the "immunity thesis" (the idea that France was immune to the fascist virus that infected much of pre-war Europe —a point of view completely discredited outside of France). Despite his documented wartime racism, and Sciences Po student protests, that institution named its new library after a prominent professor who altered his lectures there along racist lines in occupied Paris. The victory of Nicolas Sarkozy (who studied at Science Po), despite what a number of observers described as his fascist and racist characteristics, suggests that remembering France’s disgraced "National Revolution" under Pétain is important. M. Sarkozy has found faults in Islamic religious culture’s effects on women intolerable but not the effects on women of those paternalistic, totalitarian and anti-liberal Catholic ’new movements’ which favoured his candidacy or the repressive policies of Israeli political leaders like Sarkozy’s long-time friend Benjamin Netanyahu.

    In a speech in Nice on March 30, 2007 Nicolas Sarkozy provided an intimation of the role of the memory of Pétain’s National Revolution in the French and Christian Revolution in which he would, once elected President, engage France. He intended, he said, restore a sense of pride in being French by encouraging the acceptance of the history of France as it was, and rejecting the initiatives of those who would make younger people feel a need to expiate for the ’supposed’ sins of their fathers, or forefathers. France, he said, "had no need to be embarrassed about her past". All of the French were not Pétainists and if certain French people denounced Jews to the Gestapo, others ’beaucoup plus nombreux’ risked their lives to help them. And in the colonies, too, there were many good people who did not exploit anyone, who built roads, hospitals, schools, and who taught or were care-givers, who had planted vineyards and orchards on arid soil and then, when they had to choose "between the suitcase and the coffin", left everything behind. Respect was due these displaced colonialists, and those indigenous people who fought to defend the French colonial empire. In the April 22 -May 6 elections, Sarkozy said, French people had to chose ’entre ceux qui sont attachés à l’identité nationale et qui veulent la défendre et ceux qui pensent que la France a si peu d’existence qu’elle n’a même pas d’identité.’ He had already proposed, three years earlier, that the government abandon separation between Church and state and help restore French national identity by subsidizing religious schools.

    According to Nicolas Sarkozy, France has not remembered the Vichy regime, or the war in Algeria, in the way they should be remembered : as part of France’s essence, her fundamental identity. But to follow President Sarkozy and resurrect a strong sense of French identity by remembering Vichy and Algeria "without embarrassment" would be to forget that Pétain’s National Revolution and the French Colonial Empire inflicted great sufferings on, even cost the lives of, hundreds of thousands of innocent people.

    John Hellman, is Professor of History, at McGill University and author, most recently, of The communitarian third way Alexandre Marc’s Ordre Nouveau, 1930-2000 (Montreal ; Ithaca : McGill-Queen’s University Press, 2003).

    • POURRIEZ TRADUIRE, S’IL VOUS PLAIT

      Michèle

    • Michelle, je me suis posé la même question. Quelques restes d’Anglais m’ont permis de lire le texte d’Hellman. Par contre, lorsque j’ai voulu aller sur le site de ce Monsieur. St Gill académie, ou quelque chose d’approchant, cela ressemble plus a une sorte de secte qu’à une conception libre du monde de demain. Ayant quelques amis du coté de Montréal, il m’ont confirmé ce que je pensais. A contrario, les propos d’Hellman sur Sarkozy ne sont pas complètement inintéressants.
      Donc, sans à-priori, à suivre.

      Michel Mengneau

  • La V République n’est pas une démocratie, car il n’y a pas séparation des pouvoirs : le gouvernement a tous les pouvoirs, ou presque. C’est un coup d’Etat du Général de Gaulle, un "COUP D’ETAT PERMANENT" (dixit Mitterrand). 1959 : Michel Debré a changé notre Constitution pour l’adapter aux véléités du Général. Mais en 68, on a failli renverser le régime... avec la grève générale et les émeutes. Dommage que ça a raté ! C’est depuis cette date que ça déraille et que la dette plonge la France dans le marasme économique... Quant aux socialistes et à Mitterrand, sa femme, Danielle, a dit que les socialistes ont été élevés au lait du libéralisme... Finalement, il faut tous s’abstenir de voter pour élire un chef d’Etat dans ces conditions...