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LA LEÇON (1)

Publie le vendredi 26 novembre 2010 par Open-Publishing
16 commentaires

Pour la nième fois depuis des années, après une lutte dure, une détermination sans faille, nous rentrons vaincus, la tête basse, laissant sur le champ de bataille, à l’appétit vorace des vautours de la finance, une des plus glorieuses conquêtes des générations de salariés qui nous ont précédé : la retraite à 60 ans.

Demain nous aurons des comptes à rendre à nos enfants, à nos petits enfants, aux générations futures.

Trompés par des politiciens parasites et démagogues, des organisations syndicales bureaucratisées, obsolètes, à la fois suivistes et liquidatrices, notre défaite est totale. Nos adversaires ne sont pas les seuls responsables,… sachons tirer aussi les leçons de nos incapacités, de notre naïveté et de notre indétermination stratégique.

UNE DÉFAITE CUISANTE

Ne tournons pas autour du pot,… Ne nous donnons pas de fausses illusions,…et ce ne sont pas les trépignements facticement enthousiastes de quelques uns d’entre nous qui veulent vivre encore dans le mythe du « Tous ensemble, tous ensemble,… » qui changera quoique ce soit à la situation. Pas plus que les « îlots de résistance » éparpillés et volontaristes qui changeront quoi que ce soit à la situation. Un fait est incontestable : nous avons été vaincus.

Certes, les organisations syndicales vont essayer d’amortir le choc… elles ont d’ailleurs déjà commencé en proclamant hautement que « rien n’est terminé », « la lutte continue sous d’autres formes » ( ?), et autres truismes ridicules… A les entendre c’est quasiment une victoire ( ?) Il ne faut surtout pas, dans leur esprit et pour leurs intérêts, décourager les salariés pour qu’ils reprennent le boulot et continuent à faire confiance à leurs organisations syndicales… Mais qu’a-t-on réellement obtenu ?. Rien. Pour certains plus d’un mois de grève pour quel résultat ? Néant !

Les politiciens quant à eux nous ont amusé sur d’autres terrains,…

D’abord les manœuvres parlementaires. On « allait voir ce qu’on allait voir », à l’Assemblée Nationale, puis au Sénat,… avec la cerise sur le gâteau : le Conseil Constitutionnel…. Du pipi de chat, un vrai désastre !

Ensuite et surtout, ils vont tout miser sur les élections. Ce qu’ils attendent, tout le monde le sait, tout le monde le voit,… comme sur les lépreux, les croûtes et pustules,… ce sont les prochaines échéances électorales,… et uniquement cela. Chacun va essayer de tirer à soit les dépouilles fumantes du mouvement social, va essayer de l’intégrer dans son discours, dans sa stratégie… mais le but, ce sont les urnes.

Au delà de ces considérations ridicules et démagogiques, il n’en reste pas moins qu’il faut tirer la leçon d’un tel désastre.

LA MISE EN SCÈNE DE LA CONTESTATION

Lutter contre la contre-réforme libérale des retraites était/est juste,… mais comment a été menée cette lutte ? Comme toutes les luttes sociales depuis cent cinquante ans :… manifestations, grèves.

Le seul problème, et la démonstration est aujourd’hui, une fois encore, explicite, c’est que cette méthode ne marche pas, ou plutôt, ne marche plus.

Pourquoi ?

Parce que nous ne sommes plus dans une situation où :

 un rapport de force déterminant pouvait être établi entre le Capital et le Travail,… le Capital étant obligé de négocier, du fait qu’il n’avait aucune solution de rechange… La mondialisation lui a ouvert des perspectives – le rapport des forces s’est inversé ;
 les syndicats, pouvaient contraindre à la négociation et aux compromis. Instruments de ce nouveau rapport de forces ils sont logiquement devenus obsolètes,… leurs pratiques étant en décalage par rapports aux enjeux ;

Le Capital, ses exigences et ses contraintes, ont aujourd’hui de nouvelles dimensions, son pouvoir s’est mondialisé. Les syndicats eux, sont restés ceux qu’ils étaient… leur champs d’action s’est rétrécit, leur pouvoir de contrainte s’est réduit comme peau de chagrin.

Ce problème stratégique n’est pas spécifique à la seule question des retraites,… tous les conflits sociaux, aujourd’hui, se heurtent à l’obsolescence d’une telle stratégie.

Toute la stratégie syndicale est aujourd’hui, essentiellement fondée sur le « spectacle de la résistance ». On peut se demander si tout n’a pas été affaire de « mise en scène ». Il s’agissait en effet de donner l’impression de la radicalité (qui était réelle dans tous les esprits), de la détermination (qui était limitée au spectacle donné), du nombre (invérifiable, manipulable et donc objet de multiples et ridicules interprétations et polémiques entre pouvoir et syndicats).

Les syndicats n’ont en fait plus de stratégie de luttes mais seulement des tactiques de communication et de démonstration.

Prenons un exemple : le blocage des raffineries, moment important et déterminant de la mobilisation. Un des rares lieux, avec les transports, qui, aujourd’hui peuvent entraîner un blocage de l’économie et donc constituer un moyen de pression considérable sur le gouvernement. Ce blocage mené de « main de maître » s’est terminé dans un désastreux fiasco.

Quand on déclare : « Nous bloquons jusqu’à satisfaction des revendications, … mais nous cèderons devant le recours à la force,… », on envoie explicitement un message à l’adversaire qui lui donne toute latitude pour gagner. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. La « résistance » a été purement symbolique.

Fallait-il résister physiquement, autrement dit aller jusqu’à l’affrontement ? La réponse est négative pour une raison simple. Dans le rapport de force spécifique à cette situation, le pouvoir était « militairement » vainqueur. Il dispose de troupes de mercenaires surarmées (CRS - Gardes Mobiles) et d’un appareil judiciaire répressif qui lui donne tous les avantages.

Alors,… que fallait-il faire ?

2 cas :

  dans ce type de mobilisation où seul le spectacle, la posture, le symbole comptent, pousser le rapport de force à une telle extrémité c’est montrer sa faiblesse, son impuissance, puisque l’on sait que l’on n’ira pas jusqu’au bout ;… mieux vaut ne pas s’engager dans cette voie qui une impasse ;
  dans une situation autre, caractérisée par une mobilisation sociale mettant en place, dans différents domaines, des structures court-circuitant les circuits officiels, alors une telle posture peut être un élément important de mobilisation, voire de re-mobilisation du mouvement, voire encore de démultiplication des initiatives et des actions.

Or, c’est le 1er cas que nous avons vécu. L’impact politico-psychologique du « coup de force » policier a été pratiquement nul sur le reste du mouvement. Pire, il en a sonné le glas, à la grande satisfaction – inavouée – des syndicats qui ne savaient pas trop comment terminer ce mouvement.

Pour sauver les apparences, les syndicats ont évoqué une « victoire de l’opinion » ? Mais qu’est ce qu’une victoire de l’opinion ? Est-ce le fait d’amener les gens à penser que le « gouvernement est méchant » ? Ce n’est pas très sérieux !

Jouer simplement et seulement sur l’indignation, les pulsions affectives du plus grand nombre, ne fait absolument pas avancer le changement social,…au contraire, la lassitude, l’amertume et le repliement sur soi en sont les fruits amers.

Quant aux politiques, qui eux essayent d’engranger électoralement les restes de ce mouvement,… ils applaudissent – discrètement - des deux mains devant un tel fiasco.

Ainsi, celles et ceux qui veulent un autre monde et dénoncent régulièrement cette « société du spectacle » en son réduit à la reproduire dans leurs actions. L’hystérie compulsive des mobilisations bimensuelles a tourné au folklore et à … l’impasse. Les organisations syndicales, et politiques, incapables de se dégager de la gangue idéologique, et des pratiques dans lesquelles elles végètent depuis des décennies laissent sans perspectives le mouvement social.

Novembre 2010 Patrick MIGNARD

Voie aussi :

« NEGOCIER, MAIS NEGOCIER QUOI ? »

« ILS NE CEDERONT PLUS RIEN »

« SYNDICATS : LA FIN ? »

Messages

  • Je regrette qu’un papier par ailleurs bien structuré ne me permette pasun échange ou nous pourrions trouver un point d’accord..
    .
    Car l’auteur, contrairement à moi(pardon de sembler présomptueux) n’est pas marxiste, pas révolutionnaire..Du moins son exposé ne l’est pas, lui..

    Il nous livre une analyse qui de par son pessimisme et selon moi, un refus évident d’analyser les contradictions que ce mouvement porte en espoirs ET réflexions sur le besoin de faire du neuf, ne peut conduire qu’à baisser les bras ;

    Comment peut on envisager de modifier les rapports de force quant on affirme

    Pour la nième fois depuis des années, après une lutte dure, une détermination sans faille, nous rentrons vaincus, la tête basse, laissant sur le champ de bataille, à l’appétit vorace des vautours de la finance, une des plus glorieuses conquêtes des générations de salariés qui nous ont précédé : la retraite à 60 ans.

    notre défaite est total

    UNE DÉFAITE CUISANTE

    Un fait est incontestable : nous avons été vaincus.

    Au delà de ces considérations ridicules et démagogiques, il n’en reste pas moins qu’il faut tirer la leçon d’un tel désastre

    Mais comment pourrais je en "vouloir" à notreAmi , puisqu’il écrit :

    un rapport de force déterminant pouvait être établi entre le Capital et le Travail,… le Capital étant obligé de négocier, du fait qu’il n’avait aucune solution de rechange… La mondialisation lui a ouvert des perspectives – le rapport des forces s’est inversé ;
    les syndicats, pouvaient contraindre à la négociation et aux compromis. Instruments de ce nouveau rapport de forces ils sont logiquement devenus obsolètes,… leurs pratiques étant en décalage par rapports aux enjeux ;

    NON.
    Selon moi, NON et NON...

     :)

    La crise est celle d’un Capitalisme en convulsions dans un phénomène nouveau , c’est à dire GLOBAL., pour lui de SURVIE !

    Il ne peut que passer au Bazooka de Classe TOUT ce qui est obstacle à une perennité de SYSTEME affaibli, miné par ses contradictions, EN ECHEC TOTAL y compris sur le plan idéologique !

     : il ne peut plus faire croire qu’il pourrait générer du PROGRES..

    Il n’y a pas, il n’y avait pas, il n’y aura PLUS de GRAIN à MOUDRE

    A part que négocier la couleur de la corde qui va nous pendre , ce soit un moyen de différer le moment ou le noeud coulant du Profit-ROI nous brisera la nuque !

    La "social démocratie" ?? Cela ne veut plus rien dire :

    Elle est MORTE pour cause d’impossibilité de REGULER..quoi que ce soit.


    C’est , objectivement, le COMMUNISME qui est dans chaque RESISTANCE.
    .

    Imaginer des"marges" pour les uns (qui auraient cédé) et pour les autres (qui auraient OBTENU) c’est se tromper de siècle et de Capitalisme..

    Pour sauver les apparences, les syndicats ont évoqué une « victoire de l’opinion » ? Mais qu’est ce qu’une victoire de l’opinion ? Est-ce le fait d’amener les gens à penser que le « gouvernement est méchant » ? Ce n’est pas très sérieux !

    Si les"bougés" dans les masses sur la Nocivité du Système, si la situation d’isolement ou se trouve le "Gouvernement des Riches" c’est pipeau..alors il fait aller au bout et oser :

    "On n’a pas besoin du rapport de forces ! Aux commandos de choc d’avant garde..!"

    je sais que notre Ami ne pense pas cela, mais moi..je prétends que la révolution en processus suppose que de larges couches soient acquises à l’idée que ceux qui LUTTENT ont raison..

    Jouer simplement et seulement sur l’indignation, les pulsions affectives du plus grand nombre, ne fait absolument pas avancer le changement social,…au contraire, la lassitude, l’amertume et le repliement sur soi en sont les fruits amers

    .
    Je suis d’accord.

    c’est d’ailleurs pourquoi je suis Communiste.

    c’est pour cela que je ne jette pas les verres à demi plein.

    c’est pour cela que je considère que la question des Projets s de société, de stratégie de Luttes de Classes diversifiées,de besoin de PARTI REVOLUTIONNAIRE à CREER , c’est ça le "QUE FAIRE" de 2010

    e.
    Donc, de façon lucide , sans rien enjoliver, mais non plus sans peindre en NOIR ce que d’aucuns cherchent à nous faire peindre en ROSE 2012, je suis en total désaccord cordial mais sans concession avec l’idée de DEFAITE que cet article véhicule..

    En prenant le choix de me tromper en le disant que de garder pour moi mon opinion.

    En total respect d’idées que je combats , dès lors qu’elles viennent de "mon camp"..

    AC

    • En effet le combat de classe a tendance à se développer car le "grain à moudre" n’existe plus sauf pour les actionnaires des grandes multinationales. La bataille sur les retraites a permis de mettre en branle les salariés du privé particulièrement touché par cette réforme. Les syndicalistes ont cherché à impliquer le plus de monde possible par les manifs du samedi. Beaucoup attendait un mot d’ordre de grève générale mais les "réformistes" l’ont empêché pour je ne sais quelle raison ? Cela étant dit les militants révolutionnaires sont aujourd’hui mieux entendus car le capitalisme en pleine crise ne contrôle plus rien et nous voyons les actionnaires se précipiter sur l’or, sur les immeubles à acheter pour garantir leur fric en pleine décomposition boursière.

      Le mouvement ouvrier et révolutionnaire doit se préparer et commencer à inscrire dans son action de classe une conception de force intraitable, y compris physique, contre les valets du capital arqueboutés sur leurs privilèges. La volonté des réformistes de croire au succès électoral est un leurre qui sera très décevant pour les masses populaires. L’intelligence de la lutte de classe doit être au rendez-vous parmi tous les militants. Relire Lénine comme stratège peut nous aider à faire les bons choix. Pour empêcher la guerre civile prévisible auquel aspire les capitalistes, puisque nous avons des exemples probants au moyen -orient et en Asie, il nous faut immobiliser le bras armé du capital par une mobilisation populaire par millions sous toutes les formes possibles.

      L’expérience grecque doit nous alerter afin d’empêcher le leurre strauss-kahn ou autres social-traîtres du PS. Les "réformistes du PCF" doivent être combattus comme nous le faisons à Aubagne. Comme tu le dis le "Communisme" est à l’ordre du jour et nous devons fièrement lever ses idées révolutionnaires pour mettre à bas le capitalisme définitivement. Il faut réunir les vrais révolutionnaires dans un front populaire mobilisateur et créatif. Les masses populaires vont voir pleuvoir les mesures de rigueur de plus en plus dures et la colère va se déployer. Cette colère doit aller dans le bon sens et non pas vers un leader plus ou moins charismatique façonné par les médias bourgeois comme par exemple Besancenot ou Mélenchon.Ces militants tout respectables qu’ils soient ne remplacent pas le peuple en marche vers la nouvelle société communiste où le peuple est le véritable Roi ou Président. Les banques, les entreprises, les collectivités territoriales, les associations, tout le tissu sociétal et démocratique doivent être remis en ses mains avec des dirigeants qu’il élira et contrôlera en permanence.Cette autogestion citoyenne est la seule garantie contre le pouvoir personnel et les apparatchiks corrompus.

      Cet objectif majeur est à notre portée. Après la chûte du Mur de Berlin qui a permis au capital de montrer sa véritable nature de rapace aux peuples avec la mondialisation financière, nous pouvons renverser le mur de l’argent sans complexes et avec un plaisir sarcastique et aussi lucide qui venge tous les camarades tombés au champ d’honneur comme les Communards,Le Che,Sankara,Allende,les communistes indonésiens et vietnamiens etc...

      Le véritable travail commencera et il ne s’agira pas de décevoir comme nous l’avons vu historiquement avec tristesse dans l’expérience soviètique.

      Vive la révolution avec une "Internationale" enfin appliquée.

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • AC et Bernard,comme je suis d’accord avec vous,et que je suis victime de ma fainéantise chronique,je ferme ma g......

      LR

    • Beaucoup attendait un mot d’ordre de grève générale mais les "réformistes" l’ont empêché pour je ne sais quelle raison ?

      Beaucoup ?
      heu..

      oui..

      Du moins si on ajoute quelques internautes, la pile de tracts de certains partis ,et..Sarko- PS qui auraient bien aimer qu’un mot d’ordre de SOMMET perrmette à TF- Bouygues de claironne :" le mot d’ordre de grêve générale n’a été suivi que par 1,3 pour cent de salariés."

      pour savoir si la grêve générale était un mot d’ordre collant à la situation, il eut fallu
      qu’ en’ AG., .les travailleurs commencent par généraliser la grêve..
      en la DECIDANT....

      Pour cela il aurait fallu demander leur avis..!!

      Là dessus Thibault a raison quand il constate devant le CCN :

       voir l’article LUTTES récentes, Syndicats, AUTO-Organisation : DEBATTONS...

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article110950#forum419423

      On a vu beaucoup de monde dans les manifestations, mais un peu moins d’arrêts de travail dans les entreprises. Au point que certains observateurs ont opposé la grève à la manifestation. Cette situation, nous l’avons déjà noté, révèle une certaine fragilité de l’ancrage du mouvement dans les entreprises. Nous avons rencontré un certain nombre de difficultés pour organiser des Assemblées Générales sur les lieux de travail et il nous faut regarder comment on pourrait aider les camarades sur le terrain. On sait enfin que le mouvement s’est cristallisé sur l’opposition à la réforme et il faut bien en passer par là. Mais nous avons plus de difficultés sur le « comment faire autrement ».
      Nos propositions peinent à émerger et nos propres militants éprouvent des difficultés à se les approprier. Cette difficulté d’appropriation des propositions par les militants n’est pas propre à la CGT. Selon un sondage IFOP publié dans le JDD du 6 novembre, notre organisation est appréciée comme celle qui s’oppose le plus et de loin à la réforme gouvernementale des retraite avec 77% devant la CFDT à 31%, mais elle n’apparaît pas plus crédible que les autres quant aux propositions qu’elle formule.

      Pour être très clair : le mot d’ordre :" grêve générale " que FO et sur le plan des partis, le NPA avançaient comme mode d’action .. n’était pas plus de nature "révolutionnaire" que l’on a pu être"réformiste" ailleurs.


      Parce que le révolutionnaire prend en compte la réalité pour tenter de la transformer
      .

      D’autre part, , les "réformistes" (au sens que nous avons eu donné à ce mot pour "nous" différencier de la collaboration de classe) ça n’existe plus ! !


      Pour être réformiste, il faudrait qu’il y aie de la REFORME . ;à "moudre"..

      Aujourd’hui, pour cause de guerre des classes et de mise en difficulté de la classe sur le plan idéologique, le pouvoir réussit à baptiser"réformes" ce qui est recul social.
      .
      Donc- et pas pour te contredire, tu me connais c’est pas mon genre -

       :))

      .........moi la GREVE généraleen mot d’"ORDRE3.. me fait le même effet que d’entendre certaines personnes me dire" ça va péter !".

      .
      Je leur demande s’ils comptent inviter leur cul à cette pétarade ou si c’est encore avec le mien que, par procuration, ils auront.."vent" que ça barde !

       :))

      Cordialement

      AC

       Quand je cite le constat de Thibault ce n’est pas parce que je partage l’analyse du "comment faire autrement"...Est ce utile que je le précise ?

    • Je ne partage pas le pessimisme de Patrick Mignard. Certes, nous avons été vaincus mais la frange importante des travailleurs combatifs n’est pas abattue et a soif de revanche.
      Nous avons été très près de faire reculer Sarkozy, au moment du blocage des raffineries. Ce sont les directions syndicales qui n’ont pas permis la victoire car elles n’ont pas appelé à la grève générale pour soutenir les secteurs stratégiques en grève, les laissant s’épuiser.
      Je crois que les travailleurs les plus combatifs en sont conscients et en tireront les conclusions pour les combats à venir, qui viendront, et rapidement ! Car la crise du capitalisme n’est absolument pas réglée : elle est devant nous !
      Le renversement du capitalisme, ce n’est pas le "Grand Soir", du jour au lendemain. Comme l’analysait Rosa Luxembourg, la "grève générale", la révolution, c’est un processus long, sur des années. En France, ce processus a commencé en 1995, et perdure.
      RIEN N’EST PERDU !Courage et confiance !

      Il faut, par contre, que le prolétariat (au sens large) combatif, et il est nombreux en France, sache connaître sa force et ses ennemis objectifs : les syndicats et partis de gauche réformistes qui, à chaque fois, l’emmène à la défaite, sur le terrain de l’illusion "social démocrate", "anti-libérale", du "dialogue social" et des élections.

    • c’était juste le stroumph pessimite .....

  • Comment ne pas comprendre une certaine amertume, voire, de la colère même, face aux carences, aux fautes, dans l’organisation du mouvement ouvrier par les directions syndicales, nationales et locales, de branches, de boîtes, sur ce sujet de la retraite à 60 ans ? Comment ne pas comprendre la déception, même si nous connûmes aussi des moments forts ( pas seulement en termes "affectifs", chaque lutte même la plus petite, en comporte) je veux dire de moments forts dans la progression objective de la conscience de classe.

    Mais cela doit-il nous entraîner dans deux chemins de traverse également condamnables, le défaitisme pessimiste d’une part ou l’optimisme béat d’autre part ? Ne faut-il pas renvoyer dos à dos (pour des raisons différentes) les mythomanes malintentionnés et bien assis qui nous claironnent "on a gagné la bataille des idées" (mon CUL !) ou les camarades abattus, désespérés, qui disent "tout est foutu" ?

    Oh que oui, l’organisation de la lutte pour les retraites telle que nous l’avons connue mérite un sacré paquet de critiques. LA liste est LONGUE ! Personne, aucune organisation n’en est exempt. Certain-e-s mériteraient même bien d’énormes coups de pied au cul, des bourre-pifs, enfin, ce genre de choses, et surtout, DE DEGAGER de NOS orgas. Ca oui.

    Les représentants nationaux, les soi disant "dirigeants" ont été NULS, NULS A CHIER en grande partie. Oh bien sûr, il n’y avait pas de bouton à presser pour déclencher la grève générale, oh bien sûr, il ne suffisait pas de "lancer un mot d’ordre" pour lever une armée de prolétaires prêts à lutter jusqu’à la mort, cela nous le savons aussi.

    Ce n’est pas avec des mots seuls que l’on change le réel mais sans certains mots il est tout aussi juste qu’on a peu de chances d’y parvenir ! Tu peux DIRE que le capitalisme est pourri, une saloperie, sur tous les tons, ça ne le fera pas tomber. Mais ne pas le dire à certains moments c’est AUSSI une faute.

    Notre difficulté a été de trouver la troisième voie.

    Parce que c’est la voie Politique qu’il fallait emprunter, nous étions quelques uns à le savoir et à le vouloir, mais que le prolétariat n’a plus d’organisation politique de classe et de masse digne de ce nom, ici et ailleurs. Il n’y a PLUS d’organisation COMMUNISTE dans ce pays.

    Le syndicalisme seul, même à la CGT, n’a jamais été "que" révolutionnaire, c’est même une aberration de penser que le syndicalisme seul peut amener la révolution ; le syndicalisme a par essence un côté corporatiste, conservateur, même quand il fait objectivement progresser la classe ouvrière, le prolétariat, tant dans sa tête que sur sa fiche de paie. Il faut une organisation politique forte, en analyses, en nombre, en idées, en propositions et en moyens, pour amener le syndicalisme de classe à être révolutionnaire.

    Nous sommes partis de très très très loin pour mener cette bataille des retraites. De toute façon, une guerre , c’est une succession de batailles qui se gagnent par la stratégie et la tactique et donc, par ce que l’on peut mobiliser à un moment "M" qui est le "Kairos", une victoire, c’est la conjonction d’un groupe disponible et mobilisé en nombre suffisant, porteur d’idées et de mots qui traduisent correctement une situation donnée, avec un moment clef de la conscience collective où le sort peut basculer.

    Objectivement, nous le savions, nous n’avions rien de tout cela.

    Nous n’avions que de faux -amis et des mous du cul pour emmener ce mouvement là où peut être il aurait pu aller.

    D’autant que, et là je suis en profond désaccord avec l’analyse de Patrick Mignard, non, le Kapitalisme n’a plus AUCUN grain à nous jeter, il n’a plus, en Europe, et en France, aucune concession à nous faire ; c’est bien pour cela qu’objectivement la collaboration de classe, le "dialogue social" ne fonctionnent plus nulle part. Et nous n’avons hélas pour nous, pas fini d’en CHIER et de le voir.

    Nous avons aussi été confrontés à un mouvement, dans le prolétariat, de forte réaction , de volonté de conserver les acquis de certains groupes de salariés, qui ayant encore beaucoup à perdre ( par rapport aux autres dans la misère ou pas loin de ) ont constitué objectivement un frein au mouvement.

    Il y a encore des salariés riches ou aisés, ou qui vivent (très) correctement dans ce pays.

    C’est peut être même encore (pas pour longtemps) la majorité d’entre nous. Même si le nombre de travailleurs pauvres, de chômeurs en fin de droit, de retraites de misère...grossit indubitablement, d’année en année , que croyez-vous qu’a été leur réaction intime, la plupart d’entre eux n’étant pas syndiqués (pour des tas de raisons) face à cette question de la retraite , dans le contexte actuel, dans la propagande actuelle ? "Serrons les dents, tenons bon, nous ,nous nous en sortirons, l’orage va passer, l’orage va passer, et puis, refleurira le printemps. Et pour les autres, ah, c’est bien triste, mais tant pis, moi , Madame, j’ai deux enfants à élever, une maison à finir de payer....".

    Conjonction de faits objectifs donc, déficience d’organisation politique, organisations syndicales majoritairement atones (pour des raisons objectives, là aussi, qui tiennent à ce que sont toutes les bureaucraties du monde, à leur déconnection totale d’avec "la réalité", et aussi, aux sources de leurs revenus), classe bourgeoise organisée, préparée, en situation objective de domination dans le rapport de forces...

    Les salariés n’étaient pas PRÊTS à se mettre majoritairement, en grand nombre, en grève (je ne dis même pas "générale"). Là où je reformulerai les propos de P Mignard, c’est en disant que RIEN en général, dans nos organisations, rien n’est fait, n’a été fait (mais ça date de près de 30 ou 40 ans !) au maximum pour amener un grand nombre de salariés de ce pays à le bloquer.

    Rien que la loi du 20 août 2008 sur la "représentativité" aurait suffi à préparer cet échec, si toutefois il n’y avait pas eu EN PLUS tant d’autres circonstances.

    Évidemment, on ne peut pas espérer faire quoi que ce soit avec moins de 7 % de salariés syndiqués, la plupart des PME et TPE qui sont des déserts syndicaux, et l’absence d’une organisation communiste. On ne peut pas lutter sans moyen de communication de masse, face au déferlement de la propagande bourgeoise sur toutes les ondes, sur internet, dans la presse.

    Le roi est nu, oui, mais nous sommes encore plus nus que lui.

    Mais, je pense toujours que , quoi que l’on DOIVE reprocher (pour le corriger) à nos orgas ou à ce qu’il en reste, mettre tout l’échec (car ne soyons pas mesquins, globalement, A CE STADE, oui, c’est un échec même si dans cet échec il y a de belles choses et quelques pépites, quelques graines à faire germer pour l’avenir) mettre tout l’échec sur la trahison des uns la pourriture des autres, c’est une erreur, une grave erreur. C’est objectivement faux. Et cela ne nous fera pas avancer d’un iota.

    Nous devons perdre un peu de temps à analyser ce qui vient de se produire, à analyser "l’effet 2012" aussi, comment il va jouer, à estimer ce que le reflux de la vague capitaliste d’Irlande, de Grèce, d’Espagne, du Portugal...va ramener à nouveau en France comme conjoncture, ce que nous allons pouvoir en faire etc.

    Nous avons perdu une bataille très importante, oui, c’est vrai. On n’a pas de quoi se réjouir, oui c’est vrai aussi. Mais "ce n’est qu’un combat, continuons le début". C’est notre sort, à nous prolétaires, nous sommes (dans) l’Histoire, nous faisons l’Histoire, elle dépend de nous et nous dépasse toujours, nous sommes à la fois des héritiers, et nous aurons des héritiers, donc, on ne peut pas se contenter de tout passer par "pertes et profits" en "attendant 2012" et un sauveur à la con, on a perdu une bataille mais pas la guerre, que faisons nous pour être mieux armés face à la prochaine bataille qui se prépare déjà sous nos yeux chaque jour ?

    LL

    • @L.L/

      Il suffit de nous lire pour voir que nous sommes très loin de partager l’analyse de ce mouvement.

      ..
      On s’en fout !

      Clonage et clownage étant trop souvent les deux mamelles de la Gôche de gôche.., la diversité fera notre richesse( pour parler comme les Huistes pratiquants de néostalinisme des plus cons !)

       :)

      Donc , juste pour échanger sans polémiquer ni sodomiser des p’tits insectes volants, une ou deux réactions rapides

      Simplement sur "Syndicalisme " et"POLITIQUE"

      Tu écris

      Il faut une organisation politique forte, en analyses, en nombre, en idées, en propositions et en moyens, pour amener le syndicalisme de classe à être révolutionnaire.

      Or tu as eu raison de commencer ta phrase en disant :

      Le syndicalisme a par essence un côté corporatiste, conservateur, même quand il fait objectivement progresser la classe ouvrière, le prolétariat, tant dans sa tête que sur sa fiche de paie

      Selon moi la question du besoin de Parti -là dessus nous sommes d’accord- règle -pour partie si j’ose dire- la fonction essentielle du Syndicalisme de Classe et de MASSE..

      IL peut tout à la fois "ratisser large" pour l’action,sans pour autant ne se priver de repères marxistes : par exemple en expliquant que la "revendication salariale" est en parfaite OPPOSITIOn au Communisme..qui vise l’abolition du salariat- et mener un travail de bas en haut, unitaire et offensif..sans pour autant vouloir que l’analyse révolutionnaire soit "partagée".. (si je me fais bien comprendre)

      Donc , pour cette raison et d’autres-mais on est samedi soir, je vais pas en faire des tonnes- - je ne peux pas partager ce que toi et Mignard appelaient un ECHEC..
      Pardon d’être direct et rabâcheur : ECHEC ou VICTOIRE c’est TOUT sauf les contradictions dans la lDC..

      J’entends bien ton cri de colère que tu portes dans l’analyse.

      Un aveu ? : En activité , donc davantage impliqué -comme tu l’as été, comme tu l’as vécu-..je serais peut être tout aussi furieux.....Certains te diraient, se souvenant de ma proposition en 68 de"milices ouvrières" devant une AG de militants de la Gironde..conquise et un bureau d’UD fort justement énervé.." O putain..pire que toi ; LL ce con d’AC !"
      Et donc, vois tu bien que je ne pense pas que tu me mettes dans ce lot de que tupourfends, je bute sur cette phrase :

      Ne faut-il pas renvoyer dos à dos (pour des raisons différentes) les mythomanes malintentionnés et bien assis qui nous claironnent "on a gagné la bataille des idées" (mon CUL !) ou les camarades abattus, désespérés, qui disent "tout est foutu" ?

      Personnellement je ne renvoie personne dos à dos..

      Surtout quand il faut encore plus unir , convaincre.
      Mais attention -selon moi- à ce qui serait dans nos rangs, un discours à la kalachnikov sur ceux qui, comme tu le dis, se servent de l’expression "bataille des idées gagneée" pour en définitive esqui ver le débat de fond sur "Quelle CGT en 2010".

      Au contraire, baisons les, L.L.!

      C’ est parce que des "bougés" spectaculaires en 10 ans sur la Nocivité du Capitalisme -et notamment ces derniers mois- ont changé le rapport de force idéologique.en notre faveur...que ce mouvement rend d’autant plus coupable ceux qui, en même temps ont enterré la visée communiste !

      Oui, et c’est là la contradiction ! Même quand l’essence a commencé à poser problème, la sympathie vis à vis du mouvement ne s’est pratiquement pas effritée
      .
      C’est, selon moi toujours, avec cette vision d’un pouvoir des possédants absolument "défait" (au sens qu’on donne au mot quand quelqu’un est au bord de la chiasse.., pâle et "abattu"- ) que nous pouvons "chez nous" -je parle de la CGT- mieux faire battre
      en ..retraite les Thibault-Le Duigou and C° ..

      Et pour pas gonfler la "room" je dirais, pour faire vite et "carré" : c’est ça qu’ils craignent.

      Plus que nos colères
      ...
      Plus que le procès

      Car il ne suffit pas d’avoir raison....

      Aujourd’hui la classe ouvrière ne peut pas croire en une"victoire" car confusément , elle sent que "quelque chose" manque..

      c’est la Perspective , c’est le Communisme comme visée.

      IL frappe à la porte, OBJECTIVEMENT, certes..
      ..
      Nous avons à aider les masses à l’ OUVRIR en grand.

      Tant qu’une lutte sociale ne porte pas un espoir de changement dans sa vie quotidienne, elle ne peut pas être de MASSE !!

      certes, en disant ça, ..j’espère que personne ne m’accusera de voter des circonstances atténuantes à la Conf..!!

      Mais regardons nous en face : Si des paroles claires ont manqué.-Ô COMBIEN !- de Montreuil ..c’est avant tout l’absence d’AG qui empêche aujourd’hui d’"aller plus loin" et surtout d’avancer en ayant une "chance" de convaincre que c’est POSSIBLE de gagner.

      ..Bon week end.

      Cordialement

      AC ..qui sait qu’ici

       :)))
      .....................................

      on pense et on réagit majoritairement comme toi..

      .

      tant pis ! Sniff

      ,Merde, y a assez de monde pour être d’accord avec toi pour que je vienne jouer les emmerdeurs, non ?

      Alain

    • J’ai décidé depuis des années de ne plus regarder " en haut " pour éviter de piétiner le trésor que nous avons " en bas ".

      Si ce trésor nous l’avions fait fructifier en fonction de la valeur qu’il représente nous n’en serions pas à tenir des propos défaitistes,et à hurler après les réformards qui n’ont plus rien à mettre sous le stylo.

      Nous n’en serions pas à nous offusquer d’un "Le Dégoût",qui a accepter que le Fond de Réserve des Retraite ait perdu 7 milliards au casino de la bourse avec sa bénédiction.

      Nous n’en serions pas à ce qu’un Thibault prenne comme "conseiller" un type qui se goinfre à la bouffe du siècle avec une bande de fumiers,pendant qu’à l’extérieur des Cdes sont matraqués et placés en garde à vue.

      La bataille est politique ? certe,mais alors qui aujourd’hui peut faire un bilan honnête sur le nombre de députés de droite inquiétés en 2 mois de luttes ?

      Quelles initiatives d’actions auprès du sarkozisme décentralisé ?

      Les discours sur la lutte de classe ça va un moment,mais où la conscience de classe peut-elle mieux se développer que sur les lieux d’exploitation ?

      Haaa ! c’était confortable à ces époques bénies(oui oui) de la conscience de classe de l’homme providentiel,qu’il s’appelle Benoit Frachon ou Henri Krasuki( AC me reprendra si je me gourre).

      Et au fil des ans,les yeux fixés sur la ligne rouge devenu rose à Montreuil,nous sommes scandalisés ce qu’ils se passe ?

      Arrêtons de philosopher sur les conséquences de nos erreurs et remettons à l’endroit ce qui n’aurait jamais du se retrouver à l’envers,c’est à dire que le syndicalisme,contrairement à l’homme,c’est les jambes qui font la tête.Du moins à la CGT.

      Arrêtons de rabâcher les 7% de syndiqués quand on ne propose même pas,au moins dans les périodes de luttes,un bulletin d’adhésion.

      Mis à part les rigolos qui télécommandent la révolution dans leurs pantoufles,vous croyez qu’une mobilisation vient du jour au lendemain après la bonne parole du "haut" ?

      J’arrête,et ce sera mon dernier coup de gueule dans ce type de discussion,parce que j’en ai marre MARRE !

      J’en profite pour rappeler aux Cdes du bassin alésien que lundi il y a le rassemblement devant l’hôtel de police à 9h30.Donc à lundi et NOMBREUX !

      Bonne soirée

      LR

    • quelque part vous avez raison la Louve et toi...

      (Par contre sur le salaire et sa relation à la lutte des classes, je trouve que tu dis des cogneries)

      La Louve a raison, il nous a manqué un parti qui bosse méthodiquement sur l’ensemble du spectre de la lutte pour le pouvoir des travailleurs, contre le capitalisme et contre la bourgeoisie .

      Ca a manqué avant, pendant, et maintenant.

      Mais la nature ayant horreur du vide, des petites équipes fonctionnent pour essayer de combler ces lacunes.

      Mais c’est vrai que ce n’est pas assez.

      Il a manqué également quelque chose d’autre que souligne AC , c’est plus de systématisation des AG décisionnelles , mais il ne va pas assez loin là dessus.

      Nous avons été pas loin de botter le cul à l’adversaire . Les flics étaient assis sur une montagne de RTT et étaient à genoux à pas mal d’endroits, il n’y avait plus trop de jours de gazoil et d’essence... des secteurs du Medef commençaient à râler parce que le miam miam était tapé à la caisse (moyens de production bloqués ou très perturbés), etc

      Mais nous n’étions pas dimensionnés organisationnellement, en qualité (c’est aussi une conséquence) des dirigeants, etc

      Il y a l’absence d’un parti travaillant au fond et chair de la chair d’une classe (qui vit dans les batailles de celle-ci)

      Mais il y a eu l’absence aussi d’organisations du 3eme type (conseils, soviets, AG, etc, tout ce qu’on peut trouver dans ces expériences) qui vont être en même temps creusets d’unité et en même temps creusets de radicalité par leurs dynamiques dans un mouvement.

      Bref de formes d’organisations qui absorbent dans les phases de lutte toutes les autres formes d’orgas en mettant tout sous contrôle démocratique.

      Les AG sont bien une partie des premiers étages de la fusée, mais elles sont insuffisantes quand elles n’ont pas pouvoir de muter en organisation supérieure, qui va mandater ses militants pour coordonner aux plus hauts niveaux la bataille.

      De fait, une partie de ce qui a chié vient de problèmes de coordination

      C’est bien cette faiblesse organique d’un mouvement formidable qui a manqué pour engager réellement l’affrontement face au régime.

      La question de la grève générale , question importante, se situe dans ce contexte.

      Nous allons donc plonger et après ça remontera car les attaques continuent et il est possible que la bourgeoisie se foute de sacrifier Sarko dans l’affaire du moment qu’il peut aussi casser la sécu et quoi encore.

      En plus la bourgeoisie internationale se fout de l’agenda électoral français et ne se grattera pas pour provoquer une grave crise de refinancement de l’état français, du moment qu’elle peut braquer un bon paquet de fric.

      Il s’agit donc de décortiquer ce qui c’est passé, détailler les points forts, détailler les points faibles , pour corriger, se préparer et gagner la prochaine bataille.

    • Passons sur ce que tu as noté de "manque" dans mon analyse concernant AG ? Soviets etc etc..
      Là dessus et par ailleurs je crois avoir dit des choses qui sont denotre "en commun"..

      De même sur le besoin de Parti : La Louve , comme moi mille fois ici et ailleurs, comme toi nous sommes en divergence d’approches avec ceux qui , selon moi, orphelins de repères politiques de classes, auraient tendance à retrouver des vertus cà certaines de l’anarcho-syndicalisme : "le syndicat suffit à tout" pour eux-même s’ils ne le disent pas..

      De l’autre côté, d’autres voient la construction du PARTI passant par des tactiques d’addition des"moins pires" (selon eux) : ’unification des chapelles incapables de comprendre que le ’nouveau" impose une révolution culturelle courageuse sur la relation Pari-adhérents- Masses , parties prenantes du projet et propriétaire du Parti, sans déléguer à des "appareils ", des"chefs" notre pouvoir décisionnel en tous lieux et sur toute question.

      Je ne comprends pas ton reproche sur ce point :

      Tu dis :

      Par contre sur le salaire et sa relation à la lutte des classes, je trouve que tu dis des cogneries

      Je m’explique peut être mal mais "Augmentez nos salaires" que je scande dans la rue et que j’ai porté en revendication pendant 40 ans, c’est objectivement -si on en reste là, sans réfléchir "avec Marx"..à un mot d’ordre objectivement "A "ou Anti-"marxiste !

      Car c’est bien l’abolition du SALARIAT qui est notre visée, isn’it ??

       :)

      Même si dans la réalité du moment et du besoin "immédiat" de ne pas "crever" , dans le souci de rejeter toute méthode qui consiste à dire tout haut ce que personne n’écoutera ou considèrera comme totalement barjot, je n’entends pas arracher des pancartes qui ..pourtant-que ça nous plaise ou non- en langage codé marxien ne signifient que"REPEIGNEZ la CAGE svp". on veut davantage de peinture ;

      ou "un peu plus de grain , de l’eau plus claire"..


      Alors que nous voulons détruire..la CAGE
      ...

      Je n’ai voulu rappeler que cela

       : Pour attirer l’attention sur le fait que le Syndicalisme dit Révolutionnaire , ça n’existe que dans quelques groupuscules sans intérêt puisque non capables d’entrainer les Masses.

      On peut ne pas me suivre, dire que je ne suis pas clair,....mais de là à ce que ce soit con, désolé.!

      Je dis assez de conneries sans que l’on baptise ainsi une différence de lecture de Marx, mon cher Copas..

      Amitiés

      AC

    • Salut alain !

      Il suffit de nous lire pour voir que nous sommes très loin de partager l’analyse de ce mouvement.

      .. On s’en fout !

      Putain si on était d’accord sur tout, qu’est ce qu’on se ferait CHIER :) être d’accord avec moi n’est pas une obligation sur ce site hein... ;)

      Clonage et clownage étant trop souvent les deux mamelles de la Gôche de gôche.., la diversité fera notre richesse( pour parler comme les Huistes pratiquants de néostalinisme des plus cons !)

       :)

      nous sommes d’accord au moins là dessus !!!!!

      Donc , juste pour échanger sans polémiquer ni sodomiser des p’tits insectes volants, une ou deux réactions rapides

      Simplement sur "Syndicalisme " et"POLITIQUE"

      Tu écris

      Il faut une organisation politique forte, en analyses, en nombre, en idées, en propositions et en moyens, pour amener le syndicalisme de classe à être révolutionnaire.

      Or tu as eu raison de commencer ta phrase en disant :

      Le syndicalisme a par essence un côté corporatiste, conservateur, même quand il fait objectivement progresser la classe ouvrière, le prolétariat, tant dans sa tête que sur sa fiche de paie

      Selon moi la question du besoin de Parti -là dessus nous sommes d’accord- règle -pour partie si j’ose dire- la fonction essentielle du Syndicalisme de Classe et de MASSE..

      IL peut tout à la fois "ratisser large" pour l’action,sans pour autant ne se priver de repères marxistes : par exemple en expliquant que la "revendication salariale" est en parfaite OPPOSITIOn au Communisme..qui vise l’abolition du salariat- et mener un travail de bas en haut, unitaire et offensif..sans pour autant vouloir que l’analyse révolutionnaire soit "partagée".. (si je me fais bien comprendre)

      Donc , pour cette raison et d’autres-mais on est samedi soir, je vais pas en faire des tonnes- - je ne peux pas partager ce que toi et Mignard appelaient un ECHEC.. Pardon d’être direct et rabâcheur : ECHEC ou VICTOIRE c’est TOUT sauf les contradictions dans la lDC..

      Je ne vois pas du tout en quoi "échec" et "victoire" dans la mesure où l’on précise bien que ce ne sont que des "étapes", des "moments", seraient en opposition avec les contradictions ou les rendraient impossibles ou les évacueraient dans l’analyse.

      C’est pour moi un point philosophique important là, et je ne vois pas du tout. Je crois que si on part comme ça au contraire, on risque de commettre l’erreur inverse.

      Pouvoir reconnaître qu’à un moment "M" face à un sujet donné de lutte (en l’occurrence "la retraite") il y a eu défaite ou succès, ça n’enlève rien aux contradictions soulevées ou aiguisées dans le mouvement ! Ça n’enlève rien au fait que malgré un échec, il y a eu progression des consciences et peut être même de la conscience de classe ? Seulement voilà, oui, d’un point de vue très bassement matériel, pour des tas de gens (dont ton hummmmble servante) l’aboutissement immédiat (on doit toujours analyser dans une perspective à court et à moyen voire à long terme à chaque fois qu’on peut...) c’est un ÉCHEC.

      J’ai beau voir les contradictions (prolo, syndicaliste, communiste, peut être un peu "marxiste" même, ça ne m’a pas échappé, même dans le " feu de l’action", tu penses...) et même, tout en notant l’échec à ce stade, me réjouir, d’une certaine manière, de ces contradictions, tu ne me feras pas dire "ce mouvement est un succès". Tout à fait égoïstement et pour ne prendre que mon cas ;) ma situation financière et matérielle s’est considérablement dégradée pour les décennies à venir avec cette loi de merde, cette loi scélérate....Elle s’est compliquée aussi car si les contradictions montent, elles montent pour tout le monde, partout. Un exemple :
      Si rien ne change drastiquement, ma retraite sera une retraite misérable quand je pourrais la prendre à 65 ou 70 ou 75 ans....Que dois je donc faire maintenant ? Souscrire une complémentaire privée (si je peux !!) en serrant les fesses pour que ça ne se passe pas comme Enron ? Épargner (si je peux !!!) ? Ah bien sûr, on va me dire non. Et je sais qu’il ne faut pas lécher la main qui va te frapper, entretenir un système, qui me fait gerber...Mais voilà, je me dis, comment je vais vivre dans 50 ans ? Depuis que j’ai commencé à travailler il y a presque 15 ans, j’ai déjà cumulé 3 régimes de retraite différents. J’ai déjà perdu 3 trimestres de cotisation en partant ( sans réfléchir ou sans avoir le choix) d’un régime à un autre en plein trimestre (donc ,dans le cul Lulu), j’ai des périodes "d’inactivité", déjà, maternité ou chômage.Je n’ai à ce jour jamais gagné assez pour me rendre propriétaire de mon logement (pas sans l’endetter outrageusement sur 45 ans en tout cas), je gagne "trop" pour avoir un logement à bas coût, je ne suis pas une héritière, bref, ça va être dur-dur !

      Alors les contradictions qui montent et qui s’aiguisent certes, je les vois bien, ce qui pourrait arriver de positif dans tout cela dans un temps plus ou moins proche, je vois bien aussi, cependant, je suis désolée, pour moi (et pour des millions d’autres personnes) c’est un ECHEC. Un échec d’étape, si tu veux, un échec dans une guerre qui continue tous les jours, où j’espère nous connaitrons aussi des victoires (d’étapes également jusqu’à ce que peut être...) mais bon...

      J’entends bien ton cri de colère que tu portes dans l’analyse.

      Cri de colère, oui, et cri de panique pour mon avenir aussi, oui. Je vois ma grand mère vivre avec ces 800 euros par mois, comment te dire que ça ne me fait pas envie du tout ?

      Un aveu ? : En activité , donc davantage impliqué -comme tu l’as été, comme tu l’as vécu-..je serais peut être tout aussi furieux.....Certains te diraient, se souvenant de ma proposition en 68 de"milices ouvrières" devant une AG de militants de la Gironde..conquise et un bureau d’UD fort justement énervé.." O putain..pire que toi ; LL ce con d’AC !" Et donc, vois tu bien que je ne pense pas que tu me mettes dans ce lot de que tupourfends, je bute sur cette phrase :

      Ne faut-il pas renvoyer dos à dos (pour des raisons différentes) les mythomanes malintentionnés et bien assis qui nous claironnent "on a gagné la bataille des idées" (mon CUL !) ou les camarades abattus, désespérés, qui disent "tout est foutu" ?

      Ben évidemment non que je ne te mets pas dans ce lot là, enfin ! Et ce n’est pas seulement pour avoir été très impliquée (comme la plupart d’entre nous sur ce site d’ailleurs) que je réagis comme ça. C’est parce que je pense qu’on aurait pu faire largement mieux. Même compte tenu des éléments contre lesquels on ne pouvait rien faire. Et ça je vais le penser longtemps

      Personnellement je ne renvoie personne dos à dos..

      Si si moi oui ;)

      Surtout quand il faut encore plus unir , convaincre. Mais attention -selon moi- à ce qui serait dans nos rangs, un discours à la kalachnikov sur ceux qui, comme tu le dis, se servent de l’expression "bataille des idées gagneée" pour en définitive esqui ver le débat de fond sur "Quelle CGT en 2010".

      Au contraire, baisons les, L.L.!

      Je suis bien consciente de cela tu penses. Sauf qu’à un moment faut plus se cacher les choses non plus. Ça n’aboutit évidemment en rien à dire "abandonnons la CGT" ! Et ceux qui se saisissent de cet échec pour dire ça trouveront toujours quelque chose pour le faire. En tant qu’adhérente et militante je revendique haut et fort le droit de dire que nous n’avons pas été à la hauteur. Ce qui m’intéresse c’est d’essayer d’en établir des raisons autres que les sempiternelles "CGT collabo, syndicats-caca "etc. Et JUSTEMENT de ne pas louper le débat "quelle CGT pour l’avenir".

      Quant à les baiser euh franchement, je saisis l’ironie du propos mais bon euh comment dire ;)

      C’ est parce que des "bougés" spectaculaires en 10 ans sur la Nocivité du Capitalisme -et notamment ces derniers mois- ont changé le rapport de force idéologique.en notre faveur...que ce mouvement rend d’autant plus coupable ceux qui, en même temps ont enterré la visée communiste !

      Sur cela nous sommes d’accord, sur les bougés, les progressions etc. Mais enfin bon on ne va pas dire que ce mouvement est un succès au prétexte de ne pas "désespérer Billancourt" (ou version Royal en 2007 de ne pas éteindre "un grand mouvement qui s’est levé et ne s’arrêtera pas"....) d’autant que Billancourt sait bien que là on vient de prendre très très cher dans la gueule.

      Oui, et c’est là la contradiction ! Même quand l’essence a commencé à poser problème, la sympathie vis à vis du mouvement ne s’est pratiquement pas effritée . C’est, selon moi toujours, avec cette vision d’un pouvoir des possédants absolument "défait" (au sens qu’on donne au mot quand quelqu’un est au bord de la chiasse.., pâle et "abattu"- ) que nous pouvons "chez nous" -je parle de la CGT- mieux faire battre en ..retraite les Thibault-Le Duigou and C° .

      .

      Mais oui, oui, MAIS AUSSI la lutte n’a été quasiment QUE par délégation. Le soutien populaire était-il plus ou moins qu’en 1995 ? Pour moi, pareil.Ou à peu près. Contradictions ok, mais il faut les voir partout et sur toutes leurs coutures si je puis dire. Et elles ne sont pas toutes positives pour "nous", pour le mouvement, loin de là. Alors bien sûr, on peut et on doit toujours en faire quelque chose mais bon. Encore une fois pour moi, ça n’empêche pas ce constat (du moment sur un sujet donné) échec. Je crois qu’il faut passer parce constat si on veut se servir des contradictions que tu mentionnes justement, c’est de la lucidité dont il s’agit ici.

      On n’a pas gagné grand chose, j’ai peur moi, plutôt , que ce mouvement tel qu’il a été construit soit plutôt à traduire comme un regain de forces pour le FDG/PS et continuer la même merde que celle contre laquelle on lutte ; je ne suis pas certaine que tous ceux qui ont eu empathie voire participation active dans le mouvement pensent comme nous....Alors la bataille des idées, encore une fois, on verra et on verra bientôt, je vois déjà que tout a été fait dans le mouvement pour focaliser sur 2012-la présidentielle-le PS. Et c’est aussi pour ça qu’on a pas gagné( si tu préfères à "on a perdu"...)

      Aujourd’hui la classe ouvrière ne peut pas croire en une"victoire" car confusément , elle sent que "quelque chose" manque..

      c’est la Perspective , c’est le Communisme comme visée.

      C’est juste.

      IL frappe à la porte, OBJECTIVEMENT, certes.. .. Nous avons à aider les masses à l’ OUVRIR en grand.

      Tant qu’une lutte sociale ne porte pas un espoir de changement dans sa vie quotidienne, elle ne peut pas être de MASSE !!

      Oui mais bon.

      certes, en disant ça, ..j’espère que personne ne m’accusera de voter des circonstances atténuantes à la Conf..!!

      euhhh non, enfin pas moi !

      Mais regardons nous en face : Si des paroles claires ont manqué.-Ô COMBIEN !- de Montreuil ..c’est avant tout l’absence d’AG qui empêche aujourd’hui d’"aller plus loin" et surtout d’avancer en ayant une "chance" de convaincre que c’est POSSIBLE de gagner.

      Et bien JUSTEMENT.

      Je dis que ces AG n’ont pas eu lieu car elles ne pouvaient objectivement pas avoir lieu dans l’état d’organisation et de conscience dans lequel nous sommes aujourd’hui sur de nombreux territoires et dans de nombreuses branches ; il fallait donc aussi (là où on ne pouvait pas faire ces AG) essayer d’autres choses, qui n’ont pas été tentées et qui étaient pour le coup, dans les moyens de la conf.

      Par ailleurs, excuse moi de dire que là on nous aurions pu faire ces AG RIEN n’a été fait pour qu’elles aient lieu, et ce dans de nombreux endroits.

      On va revenir sur ce sujet "ce qu’on aurait pu faire et qui n’a pas été fait", moi ça m’intéresse.

      La lutte continue, évidemment, nous avons gagné objectivement des "choses" dans ce mouvement (reste à identifier précisément lesquelles et comment elles vont servir) mais tu ne me feras pas changer d’avis, globalement le bilan n’est pas positif comme n’a pas dit Jojo :)

      Cordialement

      AC ..qui sait qu’ici

       :))) .....................................

      on pense et on réagit majoritairement comme toi..

      Non je ne crois pas que cela soit vrai, je pense que c’est très très partagé pour une fois.

      ,Merde, y a assez de monde pour être d’accord avec toi pour que je vienne jouer les emmerdeurs, non ?
      Alain

      Eh oh, te justifie pas et arrête de faire comme si j’allais me fâcher qu’on soit pas d’accord hein ? tu sais très bien que moi les groupies ça ne m’intéresse pas et que ce n’est pas pour ça que j’écris ici ou ailleurs. Ok tovaritch ? :)

      La Bise

      Elodie

    • Je m’explique peut être mal mais "Augmentez nos salaires" que je scande dans la rue et que j’ai porté en revendication pendant 40 ans, c’est objectivement -si on en reste là, sans réfléchir "avec Marx"..à un mot d’ordre objectivement "A "ou Anti-"marxiste !

      Car c’est bien l’abolition du SALARIAT qui est notre visée, isn’it ??

       :)

      Bah tu sais très bien que non, coquinou ;) tu es taquin hein ? ;)

      Je veux dire, c’est un mot d’ordre "amarxiste" justement si on oublie ces putain de contradictions dont tu parles plus haut, mais ça l’est complètement ,marxiste, si on a une organisation politique de classe capable d’analyser et d’éclairer à grande échelle cette revendication et les contradictions qu’elle génère pour les classes en lutte (pas seulement pour la bourgeoisie d’ailleurs mais aussi pour le prolétariat car là git aussi "l’empetit-bourgeoisement" accru d’une partie de certaines catégories de prolos.... "empetit-bourgeoisement" qui nous a aussi coupé les papattes, eh oui...)....et d’en tirer partie dans une lutte révolutionnaire et communiste contre le K.

      LL

    • je pense pas qu’on soit en désaccord donc puisque ma phrase incriminée était :

      Augmentez nos salaires" que je scande dans la rue et que j’ai porté en revendication pendant 40 ans, c’est objectivement -si on en reste là, sans réfléchir "avec Marx".. un mot d’ordre objectivement "A "ou Anti-"marxiste

      Ceci dit. : marxiste ou a-marxiste voire antimarxiste, continuez svp à faire aaugmenter VOS salaires pour que je touche MA retraite.

      Par répartition !!!

      Putain j’avais peur que ça veuille dire d’avoir à me la répartir avec d’autres !

      Un coup , pour bouffer, à finir en bas résilles , mini rouge et talons haut à la Gare St Jean ,rassuré depuis Papnazi accepte le préservatif dans la prostitution masculine..

       :))

      bizz

      Alain

    • Un coup , pour bouffer, à finir en bas résilles , mini rouge et talons haut à la Gare St Jean ,rassuré depuis Papnazi accepte le préservatif dans la prostitution masculine..

      Inutile de dire que je VEUX ABSOLUMENT une photo si tu devais être réduit à cette extrémité.... :))

      elodie

  • " beaucoup attendaient la grève générale ..." , ALAIN CHANCOGNE a déja parfaitement répondu à cette affirmation mais je souhaiterais compléter avec ce qui c est passé dans ma région : s il est exact que les premiers mots d’ordre de l intersyndicale n’ont pas été discutés en AG , les syndicats de base se contentant de distribuer des tracts pour appeler les travailleurs à participer essentiellement aux manifestations et éventuellement à déposer des préavis de grève ( ce qui a été fait uniquement à la SNCF ) . Le succès des manifestations a ensuite posé la question de la poursuite du mouvement avec des actions plus radicales , des AG se sont tenuesrégulièrements dans les entreprises, les UL , partout il a été discuté de la grève générale et hormis lors d une AG de L UL pendant l occupation des raffineries , jamais un mot d ordre de grève générale reconductible ou non n a recueilli l assentiment de la majorité des participants aux AG . Certaines ntreprises on toutefois lancé des mots d ordre de grève allant d une heure à une journée , mais jamais ces grèves ne furent majoritaires .

    Je citerais en exemple mon ex-entreprise LA CRAM DU CENTRE ( devenueCARSAT ) , un millier de salariés ou ce sont tenues plusieurs AG à l ’appel de tous les syndicats , peu de monde participait à ces AG , les syndicats incitaient le personnel à faire grève au moins 24h mais à chaque fois c est la grève non reconductible de 59 mn qui était votée par les participants , et le taux de grévistes n a jamais dépassé les 35 % .

    Comme je ne pense pas que les salariés de ma région ne sont ni plus ni moins révolutionnaires que ceux des autres régions de FRANCE , je me demande comment certains continuent d ’affirmer que les dirigeants des organisations syndicales sont responsabes du semi -echec ( c est l histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein ) , alors que lorsque les travailleurs ont été consultés ils n ont pas exprimé d aller plus loin que les manifs ou les grèves de courte durée . Bien sur je comprends la déception de ceux qui comme moi aurait souhaité que l intersyndicale appelle à au moins une journée de grève nationale interprofessionnelle , mais l expérience m a appris que la grève presse bouton ou par procuration ça ne marche pas .
    La CGT demande aux travailleurs de poursuivre la lutte en décidant dans les AG des formes d action dites décentralisées , et puisque l on donne la parole aux travailleurs , il faut qu il l utilisent , on ne pourra en tout cas mettre en cause la mollesse des confédés et l inadéquation des mots d ordre venus d en haut .