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LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME NOTE LES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE

Publie le vendredi 13 avril 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

La LDH a évalué les réponses des candidats afin de déterminer leur indice d’attachement aux droits de l’Homme. On trouvera ci-après les scores (sur 70 points) des huit candidats interrogés :

Les bons :

 Dominique Voynet 67 soit 19,14/20

 Olivier Besancenot 66,5 soit 19/20

 Marie-Georges Buffet 66 soit 18,86/20


Les mauvais :

 José Bové 55 soit 15,71/20

 Ségolène Royal 42,5 soit 12,14/20

 François Bayrou 27,5 soit 7,86/20

Les archi-nuls !

 Arlette Laguiller Non significatif (réponse à une seule question)

 Nicolas Sarkozy 2 soit 0,57/20

Source : http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1441


Vu/ Les Commentaires de Citron Verdi/EXTRAITS :

« DOMINIQUE VOYNET LA CANDIDATE DES DROITS DE L’HOMME »

jeudi 12 avril 2007.par Gilles Pradeau

Dominique Voynet arrive en tête avec 67 points sur 70, soit 19,14 /20, devant Olivier Besancenot (19/20), José Bové (15,71/20) et Ségolène Royal (12,14/20). Nicolas Sarkozy obtient moins de 1/20, un vrai cancre.

La Ligue des Droits de l’Homme a "noté" mercredi huit candidats à la présidentielle après leur avoir adressé un questionnaire sur les droits de l’homme, le candidat UMP Nicolas Sarkozy étant le plus mauvais élève de ce test et Dominique Voynet la meilleure.

La LDH avait adressé 55 questions à 8 candidats après avoir exclu Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen ainsi que "les candidats de lobbies Nihous et Schivardi", sur la démocratie directe, les questions internationales, les droits sociaux ou encore les droits des femmes. Les questions étaient affectées d’un barême en fonction de leur importance pour mesurer "leur degré d’engagement réel sur les questions de libertés",notamment "d’abrogation des lois sécuritaires votées depuis 2002 ; arrêt de la militarisation de l’emploi de la police et instauration d’une police de proximité ; restauration de la présomption d’innocence et des droits de la défense, d’égalité (professionnelle ; droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers non communautaires ; abrogation du CNE et lutte contre les contrats de travail précaires ; rétablissement de l’égalité territoriale dans les " quartiers " et dans les zones rurales ; etc.)"

Nicolas Sarkozy, grand défenseur des "droits-de-lhommistes" devant l’éternel, n’a bien sûr pas répondu à ce questionnaire et la LDH a donc jugé ses positions par rapport à ses discours publics. Arlette Laguillier n’a précisé que sa position sur la votation citoyenne, arguant qu’elle n’est présente dans cette campagne que pour parler de "la situation des classes laborieuses par rapport à celle des classes possédantes", elle n’a donc pas répondu à ce questionnaire.

On peut toutefois se demander comment s’est établit cette notation, car sur bien des questions les candidats restent flous sur les mesures concrètes. A la question des mesures pour "assurer l’effectivité d’un contrôle indépendant sur les établissements pénitentiaires", Olivier Besancenot répond que "pour changer les choses, il faut un regard extérieur et, pour le coup, « indépendant » sur l’univers carcéral". Pas très éclairant...

La palme du flou revient bien à Ségolène Royal, qui ne prend même pas la peine de répondre précisément sur les questions européennes et internationales, ce qui reste une preuve du trou noir de ses conceptions dans ce domaine en se privant de l’aide des éléphants. La plupart des autres réponses, c’est résumé par "Je prendrai ensuite toutes les orientations qui s’imposeront au regard de ces principes fondamentaux." Circulez, y’a rien à voir avant les débats citoyens... Elle pourrait avoir son avis et laisser les Français trancher, mais non...

Pour José Bobo outre les fautes ("la loi LSQ, dite de sécurité intérieure", etc.) la personne qui a répondu trouve que la prison "reste pour le moment irremplaçable en particulier dans les cas les plus graves". Et les alternatives que la CNCDH, comme le commissaire européen aux droits de l’homme, demande de développer selon un plan très précis  ? Puisqu’il a séjourné en prison, on peut se demander si José pense vraiment lui-même qu’elle lui a été très utile...

Olivier Besancenot a une position un peu décalée qui nous en apprend beaucoup sur sa conception du développement durable : "On ne peut pas se lamenter sur les délocalisations vers les nouveaux entrants et leur refuser les moyens matériels du développement. [...] Ce n’est qu’une fois cet effort accompli que l’on peut exiger de tous les pays le respects de normes sociales et environnementales." D’abord on pollue, puis ensuite on reconvertira l’économie en une économie non-polluante...

La LDH appelle "les citoyennes et les citoyens à prendre en compte, dans leur choix, cette mesure de l’importance donnée aux droits de l’Homme dans les positions réellement prises par les candidats" : on ne fera pas d’écologie sans les écologistes, on ne protégera pas les droits fondamentaux sans leurs défenseurs...

La LDH appelle les électeurs à réclamer notamment "l’abrogation des lois xénophobes votées depuis 2002 ; la régularisation des parents d’enfants scolarisés ; des mesures concrètes pour mettre en oeuvre le droit au logement opposable, notamment en contraignant les communes riches à construire des logements sociaux" : que des combats de longue date pour les Verts... Quelques exemples plus en détail :

…la suite : http://citron-vert.info/spip.php?article697

Messages

  • Olivier Besancenot a une position un peu décalée qui nous en apprend beaucoup sur sa conception du développement durable : "On ne peut pas se lamenter sur les délocalisations vers les nouveaux entrants et leur refuser les moyens matériels du développement. [...] Ce n’est qu’une fois cet effort accompli que l’on peut exiger de tous les pays le respects de normes sociales et environnementales." D’abord on pollue, puis ensuite on reconvertira l’économie en une économie non-polluante...

    J’ai l’impression qu’il s’agit d’une interprétation erronnée. Cela veut plutôt dire que tant qu’on n’a pas fourni l’aide financière nécessaire à l’intégration, il n’est pas très moral (ni juste, ni efficace) de brandir des exigences sociales ou environnementales. Cela ne veut pas dire qu’il faut attendre pour avoir ces exigences mais au contraire qu’il ne faut pas attendre pour aider au développement ces pays (pour ensuite être en situation d’avoir un niveau d’exigence élevé).

    On ne peut pas parler de décroissance à quelqu’un qui a du mal à boucler ses fins de mois, on ne va pas expliquer à celui qui est sous-alimenté qu’il a tort de ne pas manger bio...

    Bref, le but c’était de chercher la petitre bête ?