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LA POLITIQUE LIBERTICIDE DE SARKOZY

Publie le mardi 5 septembre 2006 par Open-Publishing

tract resf13 venue Sarkozy à Marseille

LA POLITIQUE LIBERTICIDE DE SARKOZY

CA SUFFIT !!

Devant les mobilisations croissantes et les protestations d’une grande
partie de la population dans le cadre initié par le Réseau Education Sans
Frontières, le ministre de l’Intérieur, a publié une circulaire, le 13 juin
2006, ouvrant la possibilité de régularisation à un nombre limité de
familles sans papiers avec enfants scolarisés. L’heure est maintenant au
bilan.

A Marseille, comme partout en France, la Préfecture a reçu son quota de
régularisation : 250 (sur finalement 1195 dossiers déposés, chiffres de la
Préfecture). Sous le prétexte de « niveau d’intégration », Monsieur SARKOZY
n’accorde la régularisation qu’à un quota déterminé à l’avance de 20% de ces
enfants et familles. 80% d’entre eux risquent donc l’expulsion vers des pays
où leur avenir et parfois même leur vie sont en danger.

Pourtant tous les dossiers respectaient les critères de cette circulaire
(sinon ils étaient renvoyés d’emblée) qui a donc organisé une grande loterie
avec beaucoup plus de perdants que de gagnants, alors même que d’autres pays
(Espagne, Italie, Allemagne…) régularisent des centaines de milliers
d’étrangers.

Mais surtout cette circulaire était une machine à délivrer des « invitations
à quitter le territoire » ainsi qu’un piège pour ficher les sans papiers et
leurs soutiens. Après la loi CESEDA instituant l’immigration jetable, après
la circulaire du 21 février permettant d’interpeller les Sans Papiers jusque
dans les blocs opératoires, un décret publié au Journal Officiel 5 jours
après la fin des demandes de régularisation en préfecture, le 18 août 2006,
institue un nouveau fichier des sans papiers, dénommé ELOI (comme
éloignement) véritable atteinte aux libertés individuelles. Ce fichier
concerne également les personnes hébergeant un clandestin assigné à
résidence et les visiteurs d’une personne étrangère placée en rétention
administrative.

L’urgence est maintenant d’empêcher l’expulsion des milliers de familles et
de jeunes à qui on a refusé la régularisation espérée et dont les
préfectures ont désormais leurs adresses. Pas une seule chaise vide à la
rentrée dans les établissements scolaires. Pas d’expulsion après !

Le ministre de l’Intérieur doit savoir qu’il trouvera RESF sur son chemin à
chaque tentative d’expulsion. Racoler les électeurs d’extrême droite,
n’empêchera ni l’immigration ni la solidarité croissante français-immigrés
face à de graves dérives liberticides. Nous ne laisserons pas faire cela en
notre nom. La mobilisation citoyenne puis la libération par le tribunal
d’Aix en Provence d’Enping, mère chinoise, quelques heures après l’expulsion
pour l’exemple de Jeff témoigne de la détermination intacte des parents
d’élèves, professeurs et citoyens qui mènent ce juste et nécessaire combat
pour les Droits de l’Homme et de l’Enfant. Avec ou sans papiers.

AUCUNE CHAISE VIDE

DANS NOS ÉCOLES, COLLEGES

ET LYCÉES À LA RENTRÉE