Accueil > LES ABOYEURS DE LA DROITE POPULAIRE

LES ABOYEURS DE LA DROITE POPULAIRE

Publie le mercredi 18 mai 2011 par Open-Publishing
1 commentaire

Aujourd’hui et à cette heure ce que je peux savoir de la culpabilité de DSK, c’est que je ne sais rien.

Une justice aussi expéditive que celle de l’époque de la conquête de l’Ouest et à peu près aussi moyenageuse que celle de Saint Louis sous son chêne a mis le Directeur du FMI en prison. L’avenir dira peut être la vérité et à ce moment là le temps des commentaires sur la responsabilité de l’homme sera venu.

A ce propos, je m’étonne quelque peu de la teneur de certains commentaires parus sur ce site d’autant qu’ils émanent d’auteurs que je me plais à lire chaque jour. En effet, comment peut-on à la fois critiquer de façon aussi virulente et justifiée l’attitude et le rôle des Etats-Unis et penser un instant que l’organisation et le comportement de leur justice sont bonnes ou en tout cas conformes à l’idéal d’une justice correctement exercée qui respecte les droits des individus victimes et coupables avérés.

J’ai lu aujourd’hui qu’une brochette d’élus de l’ump, des imposteurs d’une fraction dite Droite Populaire (ces mots me font peur) ayant pour noms, Bernard Debré (celui qui au lieu de s’occuper des malades converse en direct avec des informateurs employés de l’hôtel Sofitel de New York), Lionnel Luca, Bernard Carrayon, Richard Maillé, Christian Vanneste, Jean Paul Garraud et Brigitte Barèges ont fustigé le comportement de DSK, ses aventures et dénoncé la mauvaise image dont la France pâtira désormais.

Car ces gens là voyez vous aiment la France : celle de Pétain, des petits gars envoyés en Indochine sous la houlette de Bigeard, des généraux putchistes d’Alger, de Charonne, celle du mutisme à l’égard des criminels Pinochet, Busch père et fils, celle de l’assassinat non élucidé de M. Boulin, celle de la tuerie d’Auriol, etc, etc mais aussi et plus près de nous, celle de la chasse aux sans papiers, des affaires judiciaires enterrées ( Attentat de Karachi et financement de la campagne de Balladur, affaire Woerth et financement de l’UMP) des 900000 gardes à vue prononcées en 2010, etc etc.

Ces voyous sans amour propre ni honneur sont indignes de la République ; leurs voix et celles de la Bleu Marine et de ses affidés ne font qu’une : celle de la haine.

Messages

  • Il ne doit rien se passer dans le monde pour que No Pasaran en soit réduit à voler au secours de Strauss-Kahn, harcelé par la « droite populaire », comme seul sujet d’indignation. L’Etat raciste israélien massacre les manifestants pacifistes, les armées occidentales bombardent les anciennes colonies, l’Empire maintient son emprise sur la planète et soutient les dictatures qui lui sont favorables, mais les « antifas » ne se laissent pas distraire et continuent imperturbablement leur combat contre l’ennemi principal.

    Ils ne l’ont pas encore dit, mais comme pour Polanski, on se dirige tout droit vers les accusations d’antisémitisme contre ceux qui ont l’outrecuidance de dénoncer certains puissants de ce monde, pour peu que ces personnalités soient attaquées aussi par ceux qu’ils poursuivent régulièrement sous les accusations de « rouges bruns » ou négationnistes – en vrac : Le Grand Soir, Europalestine, Bellaciao, Indigènes, etc.

    On se reportera plus utilement aux remarques sur le traitement médiatique du harcèlement sexuel en France par le collectif Les Mots Sont Importants :

    Dominique Strauss-Kahn n’est pas un « séducteur »

    "En 2008, réagissant à un article de Libération, nous pointions déjà le traitement médiatique plus que partial d’une autre affaire impliquant Dominique Strauss-Kahn, mais déjà liée à des accusions de violence et de harcèlement sexuel. Sans se prononcer sur celle qui vient de surgir, nous republions ce texte pour souligner la similitude du vocabulaire utilisé aujourd’hui pour parler d’un homme dont les torts seraient simplement d’être un « séducteur », un « homme à femmes », un « coureur de jupons ». Sans jamais s’interroger sur la violence possiblement subie par des femmes dont une grande partie ne sont sans doute pas « séduites » par cet homme. Préoccupé avant tout par l’élimination plus que probable de son candidat favori, Libération use même d’un magnifique euphémisme, digne de l’affaire Polanski : un « immense gâchis ». Peut-être pas un gâchis pour tout le monde s’il pouvait contribuer à fissurer la chape de plomb qui règne en France sur la question de la violence, du harcèlement sexuel, et plus largement du sexisme (autre que banlieusard et « arabo-musulman »).

    À chaque fois qu’une affaire d’abus de pouvoir masculin arrive à traverser la censure des médias, on peut entendre ce discours enchanté sur la France.Encore une « exception française » dans ce pays de la séduction et du libertinage, les violences faites aux femmes n’existeraient pas, ou si peu (sauf chez les arabes et les jeunes de banlieues). C’était le cas il y a plusieurs années quand une étudiante en thèse avait tenté (en vain) de porter plainte contre son directeur de thèse pour harcèlement sexuel. Que n’a-t-on pas entendu (déjà dans Libération) sur la judiciarisation des relations sociales, la police des mœurs, l’américanisation de la société, et autres épouvantails, qui ont efficacement fait oublier les corvées sexuelles auxquelles sont régulièrement soumises certaines étudiantes ou employées dans le monde du travail.

    Ce sont les mêmes arguments qui ont été avancés lors de la récente affaire impliquant Dominique Strauss-Kahn, galant homme et homme à femmes, séducteur invétéré, coureur... de jupons justement !, égaré au pays des corsets et du politiquement correct. Il aurait – récompense pour services rendus ? manière de réduire au silence une éventuelle insoumission ? – fait verser par son institution des émoluments généreux à sa maîtresse. On se souvient qu’avant sa nomination au FMI, des réactions indignées avaient accueilli le seul article, paru sur le site Rue89, qui avait osé évoquer les formes de drague très insistantes dont le membre du parti socialiste était coutumier.

    La presse et la classe politique font bloc, comme un seul homme si on peut dire, autour de DSK : même minimisation des faits (une affaire de « jupons », franchement...), même opposition entre la France de la liberté sexuelle et l’Amérique puritaine, et mêmes contre-feux : l’article de Libération (centré autour de la question de savoir, on croit rêver, si la carrière de DSK est mise en péril par cette affaire !) se termine en évoquant les critiques suscitées au sein du FMI par l’enquête menée contre le Français.

    Une « chasse à l’homme » contre DSK !

    « Des arrière-cuisines du FMI [qui] ne sont pas reluisantes », conclut la journaliste. Tandis qu’on fait remarquer, à grand renfort d’anti-américanisme et clins d’oeil entendus, que notre Asterix DSK, « sur la sellette », n’a quand même pas de compte à rendre aux électeurs américains ! Depuis quelques jours, enfin, c’est le grand classique de la « campagne de déstabilisation » [1], et sous la plume de Daniel Schneidermann, qui parle de « chasse à l’homme », Dominique Strauss-Kahn est définitivement devenu une victime.

    La question des inégalités hommes/femmes et des innombrables manières dont elle se traduit (y compris dans la sphère privée) est, en France, encore très largement niée. Arrêtez de tout sociologiser : c’est l’AMOUUUR, on vous dit !!! Quand elle n’est pas brutalement niée, elle est, c’est un autre classique, reléguée au second rang des préoccupations. Les esprits supposément contestataires ne sont d’ailleurs pas en reste, et pas forcément moins franchouillards en la matière. On entend déjà certains estimer peu opportun de s’intéresser à des « frasques sexuelles » alors qu’il y a bien mieux à faire à dénoncer le ralliement aux dogmes néo-libéraux ou encore les positions sionistes de Dominique Strauss-Kahn.

    Et bien non. Il faut revendiquer le droit de s’intéresser aux « frasques sexuelles ». Non pas pour plonger dans le détail des ébats de Dominique Strauss-Kahn (perspective pas vraiment excitante, il faut bien l’avouer), mais pour que les nôtres soient, dans un pays qu’on voudrait moins aveugle à la réalité du sexisme, enfin joyeuses, intenses, multiples et... égalitaires !"

    http://lmsi.net/Dominique-Strauss-Kahn-n-est-pas#auteur5