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La Banque européenne entretien le changement climatique et finance les multinationales

Publie le vendredi 18 mai 2007 par Open-Publishing

La Banque européenne entretien le changement climatique et finance les multinationales

15 mai 2007,

Par Cyrielle Den Hartigh

Nouveau rapport : « Lost in transportation : la Banque Européenne d’Investissments (BEI) concentre ses financements sur le transport routier et aérien »

Un nouveau rapport du réseau européen Bankwatch montre que l’institution financière de l’Union Européenne, la Banque Européenne d’Investissments (BEI), concentre ses financements sur le transport routier et aérien et alimente ainsi le changement climatique plutôt que de le combattre.

Le rapport analyse l’utilisation des 112 milliards d’euro que la BEI fournit aux projets liés aux transports sur la période 1996-2005. Il montre clairement le soutien de cette institution européenne pour l’aviation, la construction de routes et l’industrie automobile, alors qu’elle n’apporte que peu ou pas de contribution à des objectifs plus novateurs correspondant au Livre Blanc de l’Union Européenne [1] sur les transports, en particulier sur l’inter-modalité (qui favorise par exemple le fret) et le découplage du transport et de la croissance économique.

Deux exemples assez significatifs des résultats du rapport :

1. Plus de la moitié des investissements totaux de la BEI pour le transport pour la période 1996-2005 a été accordée à la route et au transport aérien. En Europe centrale et orientale (CEE), ce chiffre atteint 68%

2. Si leurs nouvelles capacités sont pleinement utilisées , les projets d’extensions d’aéroports financés par la BEI, tels que le Terminal 5 de Heathrow, la 5ème piste de Schiphol, ou le Terminal 4 Bajaras de Madrid devraient émettre annuellement davantage de CO2 que le total annuel des émissions de CO2 des particuliers en Nouvelle Zélande, en Suisse ou en Irlande.

Le rapport est disponible sur HYPERLINK

http://bankwatch.org/documents/lost_in_transport.pdf

[1] Ce Livre Blanc date de 2001. Mais depuis juin 2006, une nouvelle version a été publiée, suite à une consultation publique. Mais cette dernière version est beaucoup plus faible, exclut la nécessité de découpler la croissance des transports et la croissance économique, et a remplacé la notion d’inter-modalité par celle de co-modalité, notion favorisant l’ensemble des transports, dont la route (le Livre Blanc de 2006 parle de « combinaison optimale des différents modes de transport »).

http://www.amisdelaterre.org/-Changements-climatiques-.html