La CFDT Maxilivres s’oppose à la présence du représentant du Ministère de l’emploi au CE !

La CFDT Maxilivres s’oppose à la présence du représentant du Ministère de l’emploi au CE !

C’est le monde à l’envers. D’habitude, ce sont les patrons qui n’aiment pas vraiment les inspecteurs du travail. A Maxilivres, c’est la CFDT. Ca ne s’invente pas. C’est au-delà du consternant, au delà du désespérant et terrible pour l’avenir immédiat des salariés.

Alors que l’entreprise est en redressement judiciaire, démantelé entre un marchand de cuir et un vendeur de jeux vidéo, le reste des magasins en attente d’un autre jugement, les salariés déboussolés, certains en panique, tous plus qu’inquiets pour leur avenir, les élus CFDT majoritaires au CE ont refusé, pour des motifs de rancoeurs personnels, la présence de l’inspecteur du travail, missionné par le Ministère de l’emploi que nous, CGT et FO Maxilivres, avions saisi et qui suit le dossier Maxilivres de près.

C’est d’autant plus dramatique qu’il était porteur de la position du Ministère en opposition avec celle de l’administrateur. Maître Bauland a en effet décrété, alors que la deuxième partie du jugement n’est pas encore rendue, que les salariés travaillant dans les points de vente repris par CALMES CUIR seraient dès demain, 1er décembre, sortis des effectifs de Maxilivres ne laissant nul autre choix à ceux qui s’y opposeraient que la démission alors qu’ils pourraient peut-être, selon l’ordre définitif des critères de licenciement, être affectés à un autre repreneur ou, en cas de refus, bénéficier d’un licenciement pour motif économique. L’article L122-12 du Code de travail qui encadre la cessation d’entreprise ne peut avoir qu’une application volontaire, c’est-à-dire exigé l’accord exprès du salarié dans le cas où il n’y a pas, comme ici, poursuite de l’activité initiale. L’inspection du travail nous a fourni un arrêt récent de la Cour de cassation allant dans ce sens.

Seule une action en justice pourrait s’opposer à cette braderie honteuse des salariés. Seulement, la CFDT Maxilivres, majoritaire au CE, donc ayant la main mise sur le budget de fonctionnement, refuse depuis le début de mandater un avocat ne serait-ce que pour représenter les salariés au Tribunal de commerce où ses élus se sont rendus seuls sans jamais consulter les salariés. Le plus incroyable est que leur Fédération, la CFDT Services les soutient dans leur position, à croire un communiqué adressé à la presse le 30.10.06.

Chaque salarié a maintenant bien sûr la possibilité de porter son affaire personnelle aux Prud’hommes mais une action collective porté par un syndicat serait largement plus efficace. Puisque la CFDT ne semble rien vouloir faire que de fragiliser un peu plus le sort des salariés, nous portons nos derniers espoirs dans la décision de nos Fédérations CGT et FO que nous avons sollicité dans ce sens. Cela concerne l’avenir de 550 salariés et de leur famille.

Est-ce nous accuser de polémiquer encore que de dénoncer le comportement de " représentants du personnel ", " syndiqués " de surcroît, en l’occurrence CFDT, qui refusent la mandatement d’un avocat dans le cadre d’un redressement judiciaire et s’opposent maintenant à la présence d’un représentant du ministère de l’Empoi à un CE aussi déterminant ? ! Nous, plus rien ne nous étonne de la part de personnes qui ont, à plusieurs reprises, donné des avis favorables, en CE, aux licenciements de plusieurs de nos collègues, jusqu’à un élu CFDT !

Après tout ça, comment s’étonner encore de la vulgarité de l’une d’entre elles, secrétaire du CE, qui aujourd’hui, en pleine réunion, a qualifié le site internet LE MAXISYNDICAT où nous tentons d’informer les salariés en ces moments difficiles, de les aider sans aucun moyen, de relayer les sentiments de tous sans autre énergie que notre volonté de défendre l’intérêt collectif, de " site de merde " !

C’est dans les moments difficiles qu’on découvre ses vrais amis. Assurément.

Nous continuerons à vous tenir informés de tout.

Lu sur LE MAXISYNDICAT http://lemaxisyndicat.site.voila.fr/